Perspectives
Bien sûr, l'X c'est bien, on peut faire plein de choses après, ingénieur classique bien sûr, mais aussi manager, trader, ou des carrières plus atypiques comme homme politique, militaire, ou pourquoi pas spationaute ou sculpteur (il y en a!). Je regrette certes un peu de perte de temps dans le cursus, mais il paraît que c'est pour notre culture générale.
Le problème, c'est que l'X, qui truste souvent les premières places des classements en France (voir http://www.letudiant.fr/etudes/ecole-ingenieur/le-palmares-2007-des-ecoles-d-ingenieurs/apres-prepa-un-trio-de-tete-bien-installee-11004.html ), a parfois tendance à vivre un peu fermée sur elle-même, coupée des évolutions du monde de l'enseignement supérieur dans le monde. Ainsi, au fameux classement de Shanghai des universités, l'X est rejetée au-delà de la 200ème place mondiale, car sur le plan de la recherche, la taille des Ecoles françaises les empêche parfois de bien figurer. Dans le classement du Times Higher Education Supplement, c'est un peu mieux (28ème rang mondial, l'ENS, première française, est 26ème).
Certains pensent que la petite taille des Ecoles en France est la principale raison de leur manque de visibilité internationale. Mais prenez Cal Tech, dans le top 10 mondial, avec ses prix Nobel et sa taille pourtant très réduite! Alors, c'est bien de se regroupper, comme dans le cadre de Paristech (http://www.paristech.org/) . C'est même bien d'avoir un campus commun avec Supoptique et l'ENSAE bientôt. Mais ça ne servira pas à grand chose si ce label ne correspond pas à un diplôme commun, chose concrète. Or, ceci est pour le moment impossible, car les X, par exemple, ne souhaiterons pas avoir le même diplôme que les élèves de l'ENSAM ou d'AgroParistech. Il est dur de faire cohabiter notre système des prépas extrêmement sélectives avec le système traditionnel international de bachelor/undergraduate (licence) - graduate/master - doctorat.
De même, il est dur de proposer un pôle d'enseignement supérieur attractif sans business school, fac de droit, de médecine, ou de lettres.
Sans cela, ce n'est pas demain qu'on verra un Harvard ou un Cambridge à la française (et même un MIT), mais les sacrifices nécessaires ne semblent pas en valoir la chandelle d'après les principaux décideurs des Ecoles concernées. Quelques pistes sont cependant possibles dans l'immédiat: outre le regroupement des Ecoles en associations de style Paristech (et l'ajout éventuel du nom derrière celui des écoles, comme à Telecom, sur les diplômes et sur les articles des chercheurs), il faut développer l'offre de cours en anglais, notamment dans le cadre des Graduate Schools (car avec notre système prépa-Grandes Ecoles, rendre attractif le niveau "bachelor" en France me paraît impossible pour le moment), et tenter d'atténuer les bizarreries de notre système éducatif (combien de temps le statut militaire va-t-il perdure à l'X?).
Et bien sûr, il faut de l'argent, beaucoup d'argent, pour améliorer les moyens d'enseignement et de recherche, proposer des bourses pour attirer les meilleurs étrangers et venir en aide aux élèves qui n'ont pas les moyens, et pour cela, les dons des anciens ne suffisent pas (on n'est pas à Princeton!), il faut chercher des partenariats avec les entreprises privées, et (attention sujet tabou), songer peut-être à revaloriser les frais de scolarite ( à la fac et dans les écoles), avec bien sûr des bourses en cas de besoin. Le seul établissement qui s'inscrit dans le moule américain qui a tant de succès sur le plan de l'enseignement supérieur dans le monde, c'est peut-être Sciences-Po, qui a adopté certaines de ces mesures, et n'oublions pas nos business schools, chères mais vu leur réputation en Europe, c'est payant (ah ah), cf le classement européen des Business Schools du Financial Times avec HEC en tête.
Bien sûr, l'X c'est bien, on peut faire plein de choses après, ingénieur classique bien sûr, mais aussi manager, trader, ou des carrières plus atypiques comme homme politique, militaire, ou pourquoi pas spationaute ou sculpteur (il y en a!). Je regrette certes un peu de perte de temps dans le cursus, mais il paraît que c'est pour notre culture générale.
Le problème, c'est que l'X, qui truste souvent les premières places des classements en France (voir http://www.letudiant.fr/etudes/ecole-ingenieur/le-palmares-2007-des-ecoles-d-ingenieurs/apres-prepa-un-trio-de-tete-bien-installee-11004.html ), a parfois tendance à vivre un peu fermée sur elle-même, coupée des évolutions du monde de l'enseignement supérieur dans le monde. Ainsi, au fameux classement de Shanghai des universités, l'X est rejetée au-delà de la 200ème place mondiale, car sur le plan de la recherche, la taille des Ecoles françaises les empêche parfois de bien figurer. Dans le classement du Times Higher Education Supplement, c'est un peu mieux (28ème rang mondial, l'ENS, première française, est 26ème).
Certains pensent que la petite taille des Ecoles en France est la principale raison de leur manque de visibilité internationale. Mais prenez Cal Tech, dans le top 10 mondial, avec ses prix Nobel et sa taille pourtant très réduite! Alors, c'est bien de se regroupper, comme dans le cadre de Paristech (http://www.paristech.org/) . C'est même bien d'avoir un campus commun avec Supoptique et l'ENSAE bientôt. Mais ça ne servira pas à grand chose si ce label ne correspond pas à un diplôme commun, chose concrète. Or, ceci est pour le moment impossible, car les X, par exemple, ne souhaiterons pas avoir le même diplôme que les élèves de l'ENSAM ou d'AgroParistech. Il est dur de faire cohabiter notre système des prépas extrêmement sélectives avec le système traditionnel international de bachelor/undergraduate (licence) - graduate/master - doctorat.
De même, il est dur de proposer un pôle d'enseignement supérieur attractif sans business school, fac de droit, de médecine, ou de lettres.
Sans cela, ce n'est pas demain qu'on verra un Harvard ou un Cambridge à la française (et même un MIT), mais les sacrifices nécessaires ne semblent pas en valoir la chandelle d'après les principaux décideurs des Ecoles concernées. Quelques pistes sont cependant possibles dans l'immédiat: outre le regroupement des Ecoles en associations de style Paristech (et l'ajout éventuel du nom derrière celui des écoles, comme à Telecom, sur les diplômes et sur les articles des chercheurs), il faut développer l'offre de cours en anglais, notamment dans le cadre des Graduate Schools (car avec notre système prépa-Grandes Ecoles, rendre attractif le niveau "bachelor" en France me paraît impossible pour le moment), et tenter d'atténuer les bizarreries de notre système éducatif (combien de temps le statut militaire va-t-il perdure à l'X?).
Et bien sûr, il faut de l'argent, beaucoup d'argent, pour améliorer les moyens d'enseignement et de recherche, proposer des bourses pour attirer les meilleurs étrangers et venir en aide aux élèves qui n'ont pas les moyens, et pour cela, les dons des anciens ne suffisent pas (on n'est pas à Princeton!), il faut chercher des partenariats avec les entreprises privées, et (attention sujet tabou), songer peut-être à revaloriser les frais de scolarite ( à la fac et dans les écoles), avec bien sûr des bourses en cas de besoin. Le seul établissement qui s'inscrit dans le moule américain qui a tant de succès sur le plan de l'enseignement supérieur dans le monde, c'est peut-être Sciences-Po, qui a adopté certaines de ces mesures, et n'oublions pas nos business schools, chères mais vu leur réputation en Europe, c'est payant (ah ah), cf le classement européen des Business Schools du Financial Times avec HEC en tête.
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