Comme chaque semaine, les candidats aux primaires américaines ont sillonné le pays. Hier, les républicains se passionnaient pour les primaires du Michigan, état durement frappé par le chômage ( bon, 7%, c'est par rapport à la moyenne américaine). Et c'est Mitt Romney, que certains avaient déjà enterré, qui s'est assez largement imposé devant John McCain. Même Huckabee n'est pas très loin. Alors certes, McCain reste favori, mais avec trois vainqueurs différents dans les quatre premières primaires, cela reste très tendu, et chaque état aura son importance (Nevada pour tout le monde samedi, et la Caroline du Sud en bonus pour les républicains).
Les démocrates étaient déjà dans le Nevada pour un débat. Pourquoi pas au Michigan? Parce que, comme en Floride, la primaire a été invalidée par les instances du parti, car elle a été avancée illégalement. Donc les électeurs sont allés voter, mais un peu pour du beurre. Il n'y avait en fait que des bulletins pour Hillary et quelques candidats mineurs, ainsi que pour des grands électeurs "indépendants". En effet, on ne sait jamais, si le parti démocrate change d'avis, Obama et Edwards ne voulaient pas qu'Hillary obtiennent tous les suffrages. Mais cela relève du détail. Autre fait amusant: de nombreux électeurs démocrates se sont rendus à la primaire républicaine, le plus souvent pour voter Romney (pour rendre la situation encore plus floue, et c'est réussi).
Mais finalement, à part Romney, quels sont les vainqueurs de la soirée? Giuliani, malgré son score minable, voit ses candidats se neutraliser état après état. Si aucun ne gagne de "momentum" d'ici la Floride, il aura sa carte à jouer. Mais aussi Bloomberg, le maire indépendant et atypique de New York, qui songe à se lancer dans la bataille, sans étiquette. Il ne pourra le faire que s'il y a un espace suffisant pour un candidat modéré, libéral sur le plan des moeurs mais redoutable businessman, c'est-à-dire, si les candidats finaux ne sont pas populaires (Clinton, Giuliani, Romney) ou trop extrêmes (Huckabee). Donc en gros, tout le monde sauf Obama ou McCain. Et la primaire d'hier soir à légèrement renforcé cette hypothèse.
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