mercredi 30 juillet 2008

Sélectivité etc... version US

Pour reprendre l'article que j'avais écrit il y a quelques jours à propos du classement des Ecoles, j'avais mentionné entre autres trois méthodes, la plus instructive à mes yeux étant les désistements croisés. Mais la sélectivité et l'attractivité (le "yield", le pourcentage d'admis acceptant l'offre) est également très intéressant.

Aux USA, on peut trouver les dernières stats ici: http://www.usnews.com/usnews/edu/college/rankings/brief/yield_natudoc_brief.php . Quelques remarques en vrac:

  • Il est dur d'être admis dans une "top university", 10%, c'est pas énorme.
  • Et le yield ne baisse que légèrement quand on descend dans le classement, ce qui confirme que les étudiants ne présentent qu'un nombre limité d'universités (ce qui limite la 'hiérarchisation' excessive des écoles comme en France).
  • Il y a quelques invités surprises (Brigham, Yeshiva), ce sont des universités religieuses, et quand on y postule, c'est qu'on est très intéressé.
  • D'excellentes facs peuvent être sélectives mais ont un mauvais yield: ce sont les "facs de secours" des très bons candidats (Duke, Chicago...).
  • A l'inverse, il y a des facs peu sélectives mais avec un bon yield (les grosses facs publiques privilégiées par des élèves "moyens").

Bref, je me répète un peu, mais cela confirme une fois encore que même si les classements existent partout (surtout aux USA d'ailleurs), et même s'il existe des universités d'élite privilégiées, la perception qu'on a là-bas de la hiérarchie des facs est un peu plus souple qu'en France: on peut se permettre de refuser une excellente fac; on ne se sent pas obligé de postuler partout; et ce n'est pas parce qu'on est (par exemple) dans la 10ème meilleure fac qu'on a raté les 9 premières... c'est l'effet "admission sur dossier".

Le plateau de Saclay


On se le demande, avec la multiplication des pôles de compétitivité, des alliances, des projets... mais apparemment, les choses commencent à se décanter. Dans le but d'atteindre une 'taille critique', de nombreuses institutions du plateau de Saclay se sont réunies afin de présenter un projet commun dans le cadre du plan campus. Ca se trouve là: http://www.u-psud.fr/modules/resources/download/default/Campus_Plateau-de-Saclay.pdf .

Bien sûr, on peut se poser la question de doublons éventuels avec Paristech par exemple, mais au moins, ici, l'ambition est claire: regrouper sur le plateau de Saclay certaines des meilleures institutions scientifiques françaises, mutualiser la recherche et une partie de l'enseignement, accueillir des centres R&D d'entreprises... Evidemment, certains moyens restent à trouver, notamment pour développer l'infrastructure des transports qui est encore déficient. Mais surtout, pour construire logements, espaces de vie et déménager certaines écoles sur le plateau, entre Supélec et l'X. L'ENSAE et l'ENSTA arriveront dans les prochaines années, suivies par Telecom. Mais la nouveauté, c'est le déménagement de Centrale (avec aussi la création d'un institut commun avec Supelec), d'une partie des Mines, d'Agro-Paristech, de l'ENS Cachan...

Tout cela est très bien, sur le plan géographique du moins. Mais comment résoudre ensuite le manque de visibilité des Ecoles Françaises à l'étranger? Déjà, mutualiser la recherche et faire en sorte que les chercheurs signent leurs articles en mentionnant un établissement commun (Paristech?) est une bonne chose. Mais quid du recrutement? Si on peut imaginer des cours en commun et des échanges entre les Ecoles du plateau de Saclay, va-t-on vraiment vers un concours ou un diplome commun? Là, l'inertie me semble grande. Et commun attirer les candidats étrangers? En mutualisant là encore le recrutement? En développement les programmes masters et doctorats au détriment du cursus "Grande Ecole"? Toujours pas de réponse nette, mais au moins, les choses semblent se mettre en mouvement, avec notamment l'entrée d'HEC dans Paristech le mois dernier.

De toute façon, on a le temps, on verra à l'horizon 2015...

NB: à propos de Paristech, un colloque intéressant, qui date un peu, avec le Général de Nomazy, président de Paristech: http://www.chear.defense.gouv.fr/fr/colloques/restitution/2008/Gabriel_de_Nomazy_V2.pdf

Ils aiment vraiment les stats

Les Américains aiment classer leurs universités, on le sait. Mais là, the "Princeton review" (aucun lien avec l'université du même nom) fait fort, en publiant un guide classant 368 facs américaines selon des critères tantôt classiques, tantôt insolites, le tout grâce à un sondage réalisé à l'échelle nationale. Ainsi, les élèves de Stanford sont ceux qui ont la meilleure "classroom experience", ceux de l'université de Floride (celle de Noah) font le plus la fête, ceux de Clemson (?) sont les plus heureux, le plus beau campus est à Princeton, les étudiants sont très conservateurs à Texas A&M, mais à l'inverse, les étudiants sont malheureux à la United States Merchant Marine Academy, les profs mauvais à Stevens... la liste est sans fin. Et les résultats se trouvent sur http://www.princetonreview.com/college-rankings.aspx?uidbadge=%07 (et il y a évidemment, c'est la mode, une partie sur le développement surable).

Je me demande ce que cela donnerait en France, tiens.

dimanche 27 juillet 2008

Mais que deviennent-ils?


Un petit coup d'oeil sur la campagne électorale Américaine.


John McCain poursuite son petit bonhomme de chemin, un peu à la traine dans les sondages. La situation d'est pas rose: alors qu'il y a quelques semaines McCain était largement derrière Obama dans les états "bleus" mais un peu devant dans les états "rouges", l'écart s'est resserré dans les sondages (passant de 10 à 5 points environ), mais pas de manière à avantager le candidat républicain. En effet, désormais, McCain a moins de retard dans les états Démocrates, mais pas suffisamment pour inquiéter Obama, alors que celui-ci prend l'avantage dans certains états traditionnellement Républicains (Virginie...).

Quelle stratégie adopter pour McCain? Sur la politique étrangère, les récents revirement d'Obama sur l'Irak (date de retrait, efficacité de la "surge" de 2007) montrent que McCain était finalement peut-être plus proche de la vérité que lui. Mais sur le plan économique, même si Obama reste flou, il apparaît plus crédible que McCain; ce que ce dernier va essayer de corriger en prenant sans doute Romney comme co-listier (bon je me plante peut-être, le choix de Pawlenty, Palin ou Crist reste possible). Un choix "presque" bon. Bon car Romney a une bonne crédibilité en tant que décideur (il était gouverneur), il est un businessman qui a eu du succès, et est un conservateur appréciable. Mais il n'incarne pas la rupture par rapport aux années Bush. Et sa propension à changer d'avis sur certains sujets peut être préjudiciable. En effet, parfois, on ne sais pas si on a affaire au très conservateur ex-candidat Romney ou au relativement libéral ex gouverneur du Massachussets (état bleu s'il en est)...


Quant à Obama, sa tournée internationale a été un succès. Reste à en voir les conséquences sur le plan intérieur. Il est par ailleurs assez amusant de constater que certains médias européens ne cachent plus certains points prêtant à polémique dans le programme d'Obama, comme je l'avais dit auparavant: contrôle des armes, peine de mort, relation à la religion, politique étrangère finalement pas si "dovish"... mais beaucoup de ses supporters tentent de se persuader qu'il ne s'agit que de postures "électoralistes" et qu'Obama changera radicalement une fois élu... à voir. Du côté de l'éventuel VP, pas de nouvelle, pas de favori, (Bayh? Bidden? Sebelius?) une surprise se profile peut-être à l'horizon.

jeudi 24 juillet 2008

Remarque, presse et cinéma

On regrette parfois (et peut-être à tort) le niveau de nos journalistes, en France. Je parle plus des grandes plumes dans les quotidiens nationaux, pas vraiment des journalistes TV (encore que). Où sont en France les Friedmann ou les Krauthammer? Où sont les prix Pullitzer? (OK, c'est de la mauvaise fois, c'est un prix américain). Certains pourraient répondre par une simple constatation: les plus grands journalistes Américains sont souvent d'excellents élèves issus des meilleures facs, ce qui n'est pas souvent le cas en France.

Chose amusante, c'est aussi le cas en ce qui concerne les acteurs. Saviez-vous que Matt Damon était passé par Harvard? Et la liste est longue. Bon, attention, le cinéma français, c'est très bien, hein, (fin ça dépend), et le cinéma américain, c'est inégal. Mais il est vrai que j'apprécie la capacité de certains acteurs à se métamorphoser pour des rôles très exigeants (deNiron, Day Lewis...). Et cela ne se retrouve pas toujours en France, où les acteurs sont très bien quand ils jouent "naturel", mais où ça sonne un peu plus faux dans les rôles de composition. Bon, ne m'attaquez pas tout de suite, ce n'est qu'une vague impression, et je parle plus ici du cinéma que du théâtre.

mercredi 23 juillet 2008

VISA


Non il ne s'agit pas d'un article à propos de la lutte à mort entre VISA et Mastercard (sans oublier American Express et Dinner's Club mais bon...), mais cela porte plutôt sur les formalités dans le but d'obtenir un visa d'études aux USA.


Bien sûr, ayant l'habitude de l'administration française, on croit être bien préparé. En fait, non. A l'ambassade américaine à Paris, c'est du top niveau. Bien sûr, on a commencé à préparer son dossier pour les facs US un an avant. On a stressé dans l'attente des résultats. On s'est ensuite mis à remplir les formulaires nécessaires (DS-156, 157, 158), à payer les frais obligatoires (mandat-compte, SEVIS fee et prise de rendez-vous), sans oublier les documents envoyés par la fac (I-20), les photos particulières et l'enveloppe chronopost à prévoir (en fait, on s'aperçoit à l'intérieur de l'ambassade que la plupart des formulaires, les enveloppes et les photos peuvent être obtenus sur place mais il vaut mieux ne pas prendre de risque). Bref, on pense que le parcours du combattant s'achève. On prend rendez-vous près d'un mois à l'avance.


Et en fait, c'est loin d'être fini. Il ne sert à rien d'arriver trop en avance vu que l'entrée de l'ambassade nous est refusée. C'est vrai, mais vu que 50 personnes sont convoquées à la même heure, on peut toujours tenter le coup. Bref, une heure de queue à l'extérieur (heureusement qu'il ne pleuvait pas). Puis un ticket à prendre à l'intérieur. Evidemment, les numéros ne sont pas appelés dans l'ordre. Une bonne heure d'attente à nouveau. On donne les documents, on se fait prendre les empreintes digitales. Une nouvelle heure d'attente, et un petit entretien pour la forme. Et voilà, magique, "visa accordé" (bon en fait on le reçoit quelques jours après par chronopost avec le passeport et le I-20 restitués). Et au moins 3 heures de perdues. Je pense qu'ils pourraient tout à fait optimiser le temps d'attente, mais qu'ils ne le font pas, peut-être dans le but de créer une sorte de rite initiatique qui fait que finalement, on est vraiment content de l'avoir quand même, le visa.

Et de 100

Eh oui!

mardi 15 juillet 2008

Sélectivité, attractivité, désistements croisés, ou comment les Ecoles jouent avec les chiffres.

Il y a peu de données objectives pour comparer les Ecoles (de commerce ou d'ingénieurs). Le salaire à l'embauche est souvent peu fiable et biaisé par les secteurs d'activité et le lieu de travail des jeunes diplomés. Il est dur de déterminer les partenaires internationaux qui apportent un vrai plus qualitatif. Et les autres données, bien qu'importantes (nombre d'associations étudiantes, centre-ville ou campus en banlieue...) ne sont pas vraiment objectives (ce qui en soi n'est pas un tort). Reste donc la question: où vont les bons élèves?

Les écoles évoquent souvent le rapport nombre d'admis/ nombre de candidats, mais ce n'est qu'une indication partielle. En effet, déjà, il arrive que certaines écoles "oublient" que le nombre de candidats finalement admis est bien supérieur au nombre de candidats intégrés (du fait de démissions vers d'autres écoles). S'il y a 3000 candidats pour 300 places, mais que le rang du dernier intégré est 600, la sélectivité est de 20%, et non 10%... logique, jusque là, il suffit de ne pas maquiller les chiffres, et tout va bien.

Oui mais ce n'est pas si simple. Prenons deux exemples:
  • Il est acquis que de manière générale, les étudiants de prépa commerciale préfèrent l'ESCP-EAP à l'EM Lyon. Pourtant, le taux de sélectivité est de 18% environ à l'ESCP (900 admis sur 5000 candidats), contre 16% à l'EM Lyon (1000 admis pour 6000 candidats). Bien sûr, les concours sont en partie disjoints et qu'on peut imaginer que certains étudiants qui réussissent à l'ESCP échouent à l'EM Lyon (de même, à peine un peu plus de la moitié des admis à l'ESSEC auraient pu être acceptés à l'ESCP, comme quoi...). Mais là, il y a deux autres facteurs très importants:
  1. un phénomène d'autocensure de la part des candidats qui ne présentent pas l'ESCP (du fait du coût ou de faibles chances de l'avoir). Ainsi, avec 6000 candidats, la sélectivité de l'ESCP serait supérieure. D'ailleurs, le vrai chiffre de sélectivité devrait être 900/8000 (le nombre total d'étudiants en prépa HEC).
  2. le fait que près de 300 étudiants, souvent déjà admis à l'ESCP (du fait de dates de résultats différents) boudent les oraux de l'EM Lyon. Comme ce sont de plus de bons candidats, on peut supposer que beaucoup d'entre eux auraient pu intégrer l'EM Lyon et donc faire augmenter le rang du dernier intégré.
  • Deuxième exemple: en prépa scientifique, filière PC, le rang du dernier intégré aux Mines de Paris est environ 100 selon les années, contre 160 à l'X environ. Et pourtant, l'X passe pour être un peu plus cotée. Là encore, des dizaines de candidats "zappent" l'oral des Mines; et surtout, les Mines maintiennent une sélectivité très forte grâce à leur faible total d'intégrés (20 en filière PC).

On pourrait donc imaginer le critère suivant: rang du dernier intégré potentiel/nombre d'intégrés. Mais cela pénalise cette fois trop les écoles aux petites promos.

Mais finalement la question est tout simplement: où vont les meilleurs étudiants? Où vont les candidats admis à la fois à HEC et l'ESSEC? à l'X et aux Mines? Aux Mines et à Centrale?

Pour les écoles d'ingé, les statistiques sont assez dures à obtenir, mais ces "désistements croisés" font apparaître une tendance claire. Plus de 95% des admis à l'X et les Mines ou l'ECP choisissent l'X. Entre les Mines et Centrale, c'est serré et cela dépend des années. Puis suivent les Ponts, Supélec... Chez les commerciaux, on peut trouver ces stats sur le site bloom6.free.fr . Et on voit que la hiérarchie est aussi assez claire entre HEC , l'ESSEC et l'ESCP (avec des taux de préférence pour l'école placée au-dessus d'au-moins 90%), et un gap après l'ESCP.

Ce qui est frappant, c'est que si l'on compare aux grandes facs US (http://www.nytimes.com/imagepages/2006/09/17/weekinreview/20060917_LEONHARDT_CHART.html), les étudiants américains sont bien moins tranchés que nous. Près d'un tiers préfèrent Yale à Harvard, 3% préfèrant même Virginia (pourtant bien plus modeste, les facteurs géographiques ou d'argent jouant sûrement), le jeu est partagé entre le MIT, Princeton et Stanford... Ceci explique peut-être que les Américains sont bien moins "complexés" par leur fac que certains Français par leur Ecole: les Américains ont peut-être été refusé quelque part, mais ils n'ont pas loupé de concours pour lequel ils auraient travaillé durement durant deux ou trois ans, et s'ils n'ont pas été pris dans telle université, ils peuvent se dire que c'est juste une affaire de "profil", et ils n'ont pas à se remettre en cause autant que ceux qui estiment avoir loupé leurs concours en France. Et c'est peut-être cela qui leur permet d'aborder avec plus de confiance la suite de leurs études et le monde du travail.

Bref, vous l'avez compris, méfiez-vous des chiffres, les plus intéressants ne sont pas toujours ceux qui apparaissent sur les sites des écoles ou dans les magazines.

Quelques autres (bons) restos


Ca fait quelques mois que je n'ai pas posté quelques bonnes adresses. Donc en vrac:


-Le Dôme: du poisson, plutôt bon, bon un peu gras (parce qu'au beurre), mais pas mal.


-La Maison de la Truffe: évidemment, il faut aimer ce goût assez particulier, et les plats finalement assez simples sont assez chers. Mais là encore, à la question est-ce bon?, la réponse est oui.


-Lei: un restaurant italien, dans le 7ème. On pourrait croire qu'il s'agit d'un succédané d'Italien, mais contrairement à ce que le look pourrait laisser penser, on est loin d'un Costes, c'est une vraie équipe italienne, et c'est là encore très bon, avec une superbe qualité de produits (ah... la mozzarella di buffala...)


-Le meilleur pour la fin: l'Atelier de Joël Robuchon. Certes, il faut réserver longtemps à l'avance et uniquement à 18h30 ou venir tôt pour grapiller une place sur liste d'attente. Bien sûr, les prix individuels des plats apparemment honnêtes pour un 2 étoiles au Michelin (a priori encore moins cher que Senderens) cachent une quantité très réduite, style nouvelle cuisine. Mais: 1) le cadre et l'ambiance sont originaux et très sympas (si l'on adhère à l'ambiance "comptoir zen intime") 2) les saveurs sont absolument exquises. Malgré l'addition, un des rares restaurants où je me suis promis que je reviendrai (mais pas tout de suite...).

dimanche 13 juillet 2008

Message d'importance

Désolé, pas de post depuis longtemps, mais celui-là est à mon sens capital: le 14 juillet ne commémore PAS la prise de la bastille en 1789, mais la fête de la Fédération, organisée un an plus tard, le 14 juillet 1790, moment fraternel ayant réuni des délégations de toutes les régions françaises. Bon, forcément, s'il n'y avait pas eu le 14 juillet 89, il n'y aurait pas eu le 14 juillet 90.

lundi 7 juillet 2008

Food for thougths

Au moins, c'était une finale de légende. Hier. A Wimbledon. Mais, Roger, 'tain, t'as loupé le match de ta vie. Et finalement, le plus grand joueur de l'histoire, si c'était (potentiellemnet) Nadal?

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Pour revenir un instant sur la mini-polémique Obama du moment (certains de ses supporters étant déçus de son "recentrage"), il faut comprendre qu'il a toujours été en balancement entre ses idées profondes, qui ne le placent pas du tout à la gauche du parti démocrate (sur la peine de mort, les armes, les moeurs, même l'économie ou la politique interventionniste extérieure) et les votes réalisés au Sénat, où les arrières-pensées électorales sont souvent présentes; il y passe par contre pour un des sénateurs les plus "libéraux" (à gauche, au sens américain du terme). Attention à l'effet girouette. Mais bon, pas de dramatisation, il reste favori.

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Je reçois souvent des mails pour me demander quelques conseils à propos de la prépa ou des Grandes Ecole. J'aimerais ici développer un point particulier: est-ce qu'après avoir intégré une très bonne école (X, ECP, Mines, Ponts, ou encore HEC, ESSEC, ESCP...), le plus dur est fait? En un sens, oui, on trouvera du boulot, et toutes les portes sont ouvertes. Mais voilà, il ne faut pas rêver, rien n'est gratuit, et nombreux sont ceux qui chercheront encore à se distinguer (par un double-diplôme, une deuxième formation, des stages impressionnants etc). Et on peut les comprendre: prenons par exemple le private equity ou le conseil en stratégie, deux filières assez élitistes. Même si l'on considère uniquement les écoles cibles, cela fait chaque année pas loin de 2500 étudiants. Et pour un poste chez McKinsey, en gros, peut-être 300 ou 400 candidats (à l'aise). Même dans les écoles cibles, on ne peut pas rencontrer tout le monde en interview. Il faut donc se distinguer encore en amont. D'où la course effrénée vers le CV parfait...