lundi 30 mars 2009

Tracasseries

1) -Bonjour Monsieur, je viens effectuer une demande de procuration en vue de l'élection européenne du 7 juin prochain.
-Ah mais ici c'est le commissariat de police, on ne s'occupe pas de ça.
-Euh, si si, il me semble, regardez, là derrière vous, il y a même une affiche mentionnant les pièces justificatives demandées.
-En effet. Bon, allez voir avec ma collègue, au bureau d'à côté.

-Bonjour Madame, [procuration, élection européenne] , voilà.
-Ah mais Monsieur ça tombe mal vous êtes le premier cette année je ne sais plus trop comment ça marche. Ça ne vous dérangerait pas de revenir un autre jour?
-Un peu, si.
-Bon, attendez, je vais me renseigner [...]. Donc apparemment il vous faut une carte d'identité, un justificatif de domicile, et des photocopies de tout ça. Par contre pour remplir, ne me demandez pas trop, je ne sais pas ce qu'il faut mettre.
-C'est curieux Madame, apparemment, depuis 2003, seule une pièce d'identité est nécessaire. Mais j'avais prévu le coup.

Et donc voilà, une heure d'attente pour cela, bon cela dit, la lourdeur administrative, ça existe aussi ailleurs (dédicace au DMV, l'administration Californienne chargée de l'automobile...).

2) Google Maps est infaillible n'est-ce pas? Trouver une adresse, calculer un trajet, imprimer un plan, c'est un jeu d'enfant. Et je n'oublie pas la possibilité de consulter tout ça depuis son portable. Mais le problème, c'est que ce cher Google Maps a un peu de mal dès que l'on cherche un endroit situé sur une route, mais sans numéro. Ce qui peut être gênant quand la route en question fait 5 ou 10 km et comporte de multiples embranchements. Je me demande juste si c'est une erreur ponctuelle ou si Google choisit de placer par défaut les lieux sans numéro en début de rue.

samedi 28 mars 2009

Voyages voyages?


Alors que le spring quarter va bientôt débuter dans les facs américaines adeptes de ce système (là où on applique le système des semestres, il ne reste bien souvent qu'un mois de cours environ), beaucoup de jeunes Américains profitent de l'arrivée des beaux jours, de quelques longs week-ends et d'un plus grand laxisme des profs pour s'évader de temps en temps et partir quelques jours, histoire de prolonger un peu "Spring Break". En Californie, il y a le choix: près de San Francisco, il y a bien sûr le Marin County, les vallées de Napa et Sonoma, un peu plus loin se trouve le lac Tahoe, encore où la neige resste abondante, le fameux parc national de Yosemite; il y a également les moins connus parc volcanique de Lassen et Sequoia National park, ou encore King's Canyon; évidemment, la Californie du sud, avec LA, San Diego, et on n'oublie pas la possibilité de s'aventure dans l'Ouest vers Death Valley, le Grand Canyon, Bryce, Zion, Moab, Lake Powell...

Mais San Francisco, c'est aussi une porte ouverte sur le Pacifique. Et ce serait dommage de ne pas en profiter. Bon, l'Australie et le Japon sont loin, mais Hawaï notamment, est plus accessible. Et bien que ces îles paraissent magnifiques, il me paraît impossible de tout voir en quelques jours. Que choisir entre Oahu la vibrante, Big Island la volcanique, Kauai et ses forêts luxuriantes ou encore Maui et ses plages paradisiaques?

vendredi 27 mars 2009

Italian pizzas


L'Italie a longtemps été un pays d'émigration. Ce qui explique que l'on retrouve dans de nombreux pays des habitants d'origine transalpine, et, souvent avec bonheur les spécialités culinaires qu'ils ont apportées avec eux. Le cas est un peu différent pour les pizzas, qui, même sans italiens, ont été adaptés selon les goûts de chaque pays. Et donc, aux Etats-Unis, la spécialité, c'est la pan pizza, cette pizza à la pâte épaisse, presque comme un gâteau, qui peut être pas mauvaise du tout, mais je ne peux m'empêcher de préférer la finesse des pizzas que l'on trouve de l'autre côté de l'Atlantique.

Ce qui nous amène à un autre débat: tout le monde est persuadé de connaître la "meilleure pizza de Paris" (ou de France, ou du monde). Bon, pour le moment, selon moi, la meilleure est à Rome, chez Da Baffetto. Mais à Paris, plusieurs classements paraissent chaque année, comme dans le Parisien ou le Figaro. D'ailleurs, voici la liste des meilleures pizzas établie par ce journal: http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/classement_pizzas_reines.pdf . Ayant essayé environ un tiers de cette liste, la meilleure me semble être au bistrot napolitain, mais j'apprécie également les autres spécialité de Da Mimmo ou Amici Mei. On ne m'enlèvera toutefois pas l'idée que 15€ pour une Margerita, c'est quand même un peu exagéré. A part ça, des suggestions de bons restaurants italiens à Paris ou dans la région de San Francisco?

mardi 17 mars 2009

Winter quarter: done!

Le trimestre hivernal s'achève cette semaine à Stanford. D'ailleurs le beau temps revient, pile pour Spring Break et le Spring Quarter.

L'avantage du système Américain, c'est que même en ayant un trimestre très chargé, avec cinq cours, on peut être en vacances dès le premier jour de la semaine des "finals". Comment est-ce possible? Un de mes cours était évalué uniquement sur une présentation en groupe d'un article de recherche. Un autre comprenait là encore un projet en groupe, ainsi que deux quizzs au cours du trimestre. Enfin, les trois autres étaient notés sur les devoirs à la maison (la moitié de la note), un mid-term en classe (25% de la note pour une petite heure d'examen, sans notes autorisées, mais ça peut dépendre), et un "take-home final". Il s'agit plus ou moins d'un devoir à la maison, sauf que le temps imparti est plus court et que la communication entre élèves est formellement interdite (mais les profs ne sont pas chez vous pour vérifier).

Ce système est-il satisfaisant? Du point de vue de l'acquisition des connaissances, ce n'est pas mal du tout, on doit travailler régulièrement, sans vraiment de stress, et on apprend bien. Mais du point de vue de la notation, c'est du grand n'importe-quoi. Déjà, lorsque l'on voit le poids des travaux à la maison, rien n'empêche les élèves mal-intentionnés de tricher en copiant sur un de leur camarade (par exemple). Mais même sans cela, il est possible d'aller voir toutes les semaines les teaching-assistants. Ceux-ci sont des élèves en général en cours de doctorat, et malheureusement, beaucoup prennent leur travail à la légère: la notation est complètement baclée et irrégulière, les questions des élèves restent souvent sans réponse, et les heures d'aide aux devoir se terminent souvent en solutions des DMs copiées au tableau. Une bonne note récompense donc dans ces cas-là plutôt l'assiduité à ces "office hours".

Mais est-ce vraiment important, la notation, ici, me direz-vous? Eh bien oui: une majorité des grandes entreprises américaines demandent le GPA (la moyenne des notes sur quatre points) lorsque l'on postule chez eux. Et le GPA est souvent un critère de sélection fondamental pour accéder aux programmes "graduate" en droit, médecine, sciences, humanités... Le système me paraît imparfait dans la mesure où il ne contribue pas vraiment à distinguer les meilleurs.

jeudi 12 mars 2009

Transport aérien, hubs et vols CDG-SFO


Lorsque l'on est étudiant à l'étranger et que l'on rentre quand même de temps en temps en métropole, on essaie souvent de se renseigner précisément à propos des vols possibles. Deux options, en général:
  • Un vol direct. Notre compagnie nationale, Air France, dispose d'un réseau assez étendu dans le monde, autant en profiter. Le service à bord est pas mal (du champagne sur les vols transatlantiques en classe éco, il n'y a à peu près qu'eux), les avions sûrs, même si l'intérieur et le divertissement à bord fait un peu vieillot par rapport aux compagnies vedettes que sont Singapore, Cathay ou Emirates. Mais c'est en voie d'amélioration. Malheureusement, les vols sont chers (en général clairement plus que la concurrence), sauf dans le cas des tarifs jeunes, très appréciables. Et il est toujours possible de cumuler des miles (ceci étant dit, souvent, celui qui vole à moindre prix à chaque fois fait plus d'économies que celui qui se force à voler sur un réseau du genre Skyteam ou Star Airlines et paye plus cher à chaque fois juste pour accumuler des miles).
  • Un vol avec escale. Cela rebute un peu les parisiens qui ont l'habitude de voyager partout en Europe (et même ailleurs!) sans escale depuis Charles-de-Gaulle ou Orly, mais aux Etats-Unis, les gens ont l'habitude de voyager souvent en avion (on ne parle pas de classe "coach" pour rien), et se déplacent de leur aéroport local au Hub de leur compagnie favorite, et transitent vers leur destination finale. S'il n'y a pas de retard, il est jouable de considérer une escale d'1h30, mais c'est plus long si l'on vient de l'étranger, car il faut réenregistrer les bagages et passer la douane. Certains hubs sont plus efficaces que d'autres, mais pour vous donner une idée, ils sont souvent très dépendants de l'activité de la compagnie qui les exploite en priorité. Par exemple, si Continental Airlines disparaissait, 90% des vols de l'aéroport de Houston cesseraient... Un vol avec escale et en général moins cher qu'un direct, mais plus contraignant, donc à vous de voir.
J'ajoute qu'il n'y a pas de règle général liant un modèle d'appareil à la qualité du vol. Un vieux 747 d'Air France se montrera très stable et très spacieux si vous faites partie des chanceux qui réservent une place à l'étage. Par contre, leur très moderne 777 souffre de certains désagrément, comme le fait d'être exploité en alignant dix personnes par rangée, soit un de plus que toutes les autres compagnies au monde (Emirates excepté). Imaginez alors la largeur des sièges, forcément. De même, le confort des sièges varie grandement d'une compagnie à l'autre, je ne suis par exemple pas fan du fauteuil en pseudo-cuir qui ne s'incline pas beaucoup de US airways. Et n'oubliez pas le divertissement en vol! Entre les 250 films à la demande sur les 777 de Continental et l'écran collectif sur les 757 de Delta, il y a un monde... N'hésitez pas à consulter des sites comme www.seatguru.com .

Intéressons-nous aux vols allant de Paris à San Francisco; cela pourra servir à toutes les personnes désirant se rendre en Californie. N'oubliez pas que ces tarifs peuvent connaître des variations saisonnières extrêmes: entre le direct d'Air France en février à 550€ et le même vol en plein été qui coûte le triple, alors même que le moindre vol avec escale s'évalue à plus de 1000€.

Si vous cherchez les meilleurs tarifs, allez sur www.liligo.fr qui référencie les prix de plusieurs sites de voyages (opodo, govoyages, voyages-sncf...). Vous pouvez également aller sur www.kayak.fr qui recherche directement sur le site des compagnies, mais si vous désirez un tarif spécial (jeune par exemple), il faudra alors aller vérifier directement. A noter que l'on peut trouver des tarifs différents sur les sites américains (orbitz.com, sidestep.compar exemple).

[Cette partie du message peut vous intéresser si vous êtes étudiant en Californie ou même touriste. Si vous êtes étudiant, les vols au départ des Etats-Unis sont souvent moins chers que dans l'autre sens. Pour vous rendre à San Francisco, donc, vous avez plusieurs options:
  • Air France direct, A340 en hiver, 747 en été (allez en haut!). Près de 11h dans le sens est-ouest, mais parfois à peine plus de 9 heures dans l'autre sens!
  • Delta Airlines, partenaire d'Air France, avec escale à Atlanta, Cincinnati, ou New-York (éventuellement en code-share avec Air-France). De l'avis général, le service à bord de leurs vols, même internationaux, est limité.
  • American Airlines, escale à New York ou Chicago notamment. Essayez juste d'éviter leurs vétustes MD-80 et A300 sur les lignes intérieures.
  • United, parfois en code-share avec Lufthansa. Escale à Washington. Ils ne font malheureusement plus de vol direct.
  • Continental, escales à Houston ou Newark, plutôt supérieure, en théorie, en ce qui concerne le service aux autres majors américaines.
  • Northwest Airlines, partenaire d'Air France, escale à Cincinnati ou Detroit, apparemment pas mal du tout.
  • US Airways, escale à Philadelphie, certaines promotions assez incroyables (à moins de 450€ en basse saison). Pas mal pour ce prix-là.
  • Air Canada, escale à Toronto ou Montreal, apparemment pas mal du tout, mais un peu plus cher.
  • British Airways, escale à Londres. Pas donné, sauf lors quelques promotions assez folles (déjà vu à moins de 500 euros l'été, mais il faut aller vite). Bien si vous survivez au nouveau terminal d'Heathrow.
  • Lufthansa, escale à Francfort ou Munich, sérieux, parfois pas très cher.
  • KLM, partenaire d'Air France: à faire si vous voulez monter dans quelques-un des derniers MD-11 encore service dans les pays occidentaux, depuis Amsterdam. Mais je ne sais pas si c'est une expérience inoubliable.
  • Il peut y avoir parfois quelques autres compagnies, du genre Aer Lingus, avec escale en Irlande, ou même des vols sur des compagnies différentes, afin d'emprunter Virgin (qui est très bien) ou BMI en Angleterre.
Quoi qu'il arrive, n'oubliez pas que les vols intra-US seront a priori moins sympas que les transatlantiques, mais plus courts. Et quoi qu'il arrive, avant de se plaindre, n'oubliez pas qu'être transporté à 10000km de la France en moins d'une journée, ça reste une expérience exceptionnelle.]

vendredi 6 mars 2009

Salaires dans les universités américaines


Les raisons qui poussent certains enseignants-chercheurs Français à traverser l'Atlantique sont multiples: environnement plus stimulant notamment dans les laboratoires qui sont au meilleur niveau mondial, moyens matériels plus importants, même s'il faut tout de même signaler que cet environnement "stimulant" peut s'accompagner d'un certain stress, dû notamment aux contraintes sur le nombre de publications (en ce qui concerne la recherche) et à l'évaluation permanente de la part de l'administration et des élèves (en ce qui concerne les cours). Et n'oublions pas non plus les salaires! Dans les bonnes universités, après quelques années, les salaires annuels à 6 chiffres ne sont pas rares.

Justement, qui gagne le plus d'argent dans les universités américaines? Une étude parue cette semaine fait apparaître plusieurs catégories de personnes dans le top 100:

  • les médecins-enseignants-chercheurs dans les grands hôpitaux universitaires sont de loin les plus nombreux, avec une prime aux chirurgiens (certains dépassents un ou deux millions de dollars par an)
  • quelques professeurs "stars" (prix Nobel par exemple, mais il y en a peut-être moins dans le top 100 que ce que l'on aurait pu prévoir)
  • les présidents d'universités, privées notamment mais aussi publiques, qui ont des véritables salaires de chefs d'entreprise, à six chiffres le plus souvent, et même sept pour les mieux payés (et ils ne viennent paradoxalement pas forcément des universités les plus réputées)
  • enfin, évidemment, nous sommes aux Etats-Unis, et donc comment oublier les entraineurs sportifs universitaires des grandes équipes de football américain ou de basketball. Le mieux payé, le "coach" des USC Trojans en foot US, est "l'universitaire" le mieux payé du pays, avec un salaire de près de quatre millions de dollars par an. Cela peut paraître effarant, mais il ne faut pas oublier que le sport universitaire est ici au moins aussi populaire que le sport populaire (il n'y a qu'à voir les audiences de la March Madness en basket qui dépassent souvent la NBA, ou encore les 100000 spectateurs qui se rendent à tous les matches de l'université du Michigan en foot US). De plus, ces entraineurs ont souvent éjà entrainé des équipes de NBA ou NFL, où ils touchaient des salaires équivalents. Enfin, cela contraste avec le fait que les sportifs universitaires ont l'interdiction formelle d'être rémunérés, que ce soit par l'université ou via des sponsors, jusqu'à ce qu'ils rejoignent une ligue professionnelle (cela peut-être contourné par des bourses d'études, mais il n'y a rien d'extraordianaire). Alors qu'en Europe, n'importe quelle star du ballon rond en devenir peut toucher des sommes très importantes dès ses 17 ou 18 ans.