lundi 31 mars 2008

Classé X

C'est sous ce titre magnifique (je rigole) que France 2 diffuse un "feuilleton" de 4 minutes tous les midis en ce moment, vers la fin du journal de 13h. C'est là: http://jt.france2.fr/13h/

Bon, c'est un peu caricatural, ça ne représente pas vraiment l'école de manière fidèle mais ça permet de voir comment on est perçu à l'extérieur.

dimanche 30 mars 2008

America's best graduate schools 2009


C'est sous ce titre que paraît chaque année un des classements d'universités les plus attendus aux Etats-Unis, dans le magazine US News. En août, ce sont les "colleges" undergraduate qui sont classés (et ça donne toujours quelque chose du genre Princeton-Harvard-Yale-Stanford-MIT...).

Mais là, en mars, ce sont donc les graduate schools qui sont classées, c'est à dire les programmes au niveau master ou doctorat, qui sont le plus susceptibles d'intéresser les étudiants internationaux. Bref, on y apprend qu'Harvard est la fac de médecine la plus prestigieuse, et d'ailleurs, de même en business (bien qu'elle soit égalée par le MBA de Stanford). Par contre, en droit, matière reine, le JD de Yale reste clairement en tête. En ingénierie, on a le trio MIT Stanford Berkeley. Mais bon, ce qui est amusant, c'est de regarder qu'il y a des classements en criminologie, en histoire des USA du XIXème siècle, pour les écoles d'infirmières ou encore un biologie cellulaire: tout le monde peut y trouver son bonheur. Tout est là http://www.usnews.com/sections/rankings/index.html .

Bon, en gros, il n'y a pas de classement général, mais Stanford, Harvard et Berkeley sont les facs les plus polyvalentes. D'ailleurs, on voit bien que des institutions moyennes en undergraduate obtiennent des résultats remarquables en graduate, comme Berkeley, Michigan ou UCLA. C'est un peu pareil en France, avec certaines facs qui ne deviennent très bonnes qu'au niveau master (sélectivité oblige).

Evidemment, la méthodologie est un chouilla foireuse, mais pas autant que le dernier classement de Shanghai 2008 par matières qui est paru il y a un mois et où Harvard arrive là encore en tête quasiment partout (et où les universités françaises sont quasi-absentes, mais qu'attendre d'un classement basé uniquement sur la taille des institutions et leur nombre de publications dans les magazines de recherche anglo-saxons; au moins, cela permet de réfléchir sur notre système éducatif et son manque de visibilité internationale). Sinon, la plupart des classements sont visibles sur www.groovy-campus.com .

Pour en revenir au classement d'US News et aux matières qui m'intéressent, il n'y a malheureusement pas de classement des masters en maths financières, le seul classement dispo restant dans ce domaine celui de global-derivatives d'il y a 5 ans... (d'ailleurs il n'y a pas non plus de classement des LLMs, ces masters en droit très courus par les étudiants internationaux, notamment les ptits frenchies sortant avocats avec leur master de la Sorbonne ou d'Assas et souhaitant renforcer leur côté international).

Cela dit, en Statistique, Stanford et toujours premier (ex-aequo), et en maths app, c'est NYU qui est en tête... bon au moins, cela veut dire que quel que soit mon choix, ce sera a priori pas trop mal...

jeudi 27 mars 2008

Debating, la finale

Un peu de pub pour la finale du championnat annuel de Debating des Grandes Ecoles, qui se tiendra lundi soir à l'Hotel de Lassay, résidence du President de l'Assemblée Nationale. Après l'incroyable défaite l'an dernier de la dream team de l'X en finale contre l'ENS, on s'attendait à une revanche cette année.

Mais les demi-finales en ont décidé autrement, et ce sont finalement les Mines et les Ponts qui s'affronteront sur le thème suivant: "This house believes that there has never been a better time than now " (les Mines défendront la motion). Le chairman sera bien évidemment l'inimitable Deaclan Mac An Mhanaigh (lui-même vainqueur dans sa jeunesse d'illustres joutes oratoires en son Irlande natale).

Que le meilleur gagne!

Quality of life et boycott des JO


Sur http://www.il-ireland.com/il/qofl2008/, on peut voir une enquête sur la qualité de vie dans l'ensemble des pays du monde. Avant de commenter, quelques critiques sur la méthodologie, qui donne à mon sens une trop grande importance au coût de la vie, ce qui fait que le Royaume-Uni et l'Irlande sont trop bas dans le classement à mon sens.
Sinon:
  • La France est première. Ah ah! Non après tout, c'est peut-être vrai, mais il faudrait peut-être le dire aux Français alors.
  • Coût de la vie: moyen. Il y a mieux ailleurs mais aussi bien pire (si si! notamment, les loyers dans les grandes villes françaises ne sont pas encore au niveau d'autres grandes villes mondiales).
  • Culture: on est très bien. Oui, mais si c'est pour regarder n'importe quelle émission pourrie à 22h30 un soir à la télé, à quoi ça sert?
  • Economie: on est très bien. Mmmh. Ils prennent quoi en compte? Le chômage, la croissance, le PIB/ habitant? Non parce que dans tous les cas, je vois mal comment on peut être devant les Pays-Bas ou la Norvège.
  • Environnement, bien (le Costa Rica est le meiller?!) Liberté: très bien. Infrastructures: très bien (ils ont pas été sur le périph en fin d'aprem). Sécurité: très bien. Climat: très bien.
  • Santé: parfait... du point de vue du patient, il est certain que notre Sécurité Sociale est pas mal du tout. Si vous ajoutez une bonne mutuelle, alors c'est presque merveilleux. Seul petit problème, qui explique aussi sûrement pourquoi le "modèle social" français n'a pas vraiment été copié partout dans le monde: forcément, rien ne se crée, rien ne se perd, tout se transforme, donc en trois mots, ça coûte cher. Et le système perd des milliards chaque année. Et ces milliards sont des poids en plus pour notre dette/ nos impôts/ les générations futures. Et je ne parle pas des retraites ou des 35 heures (bon, je pourrais, mais vous devinez ce que j'en pense)... En gros, en France, on vit pas mal, mais on tient à conserver nos petits privilèges, que l'on voit s'étioler au fil du temps. Sur le long terme, la survie d'une société d' "insiders" me paraît un chouilla compliquée. Donc bon, je ne veux pas être catastrophiste, le système peut continuer comme ça, mais on ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre: on risque de voir passer le train de la croissance économique et de l'innovation lors de ces prochaines années.

Bref un classement bien rigolo mais pas ultra-significatif.

Parlons des JO de Pékin et de la polémique actuelle:

  • Oui, il y a eu une répression condamnable au Tibet (même si les media occidentaux comme CNN n'auraient pas eu besoin d'utiliser des images au mieux arrangées, au pire truquées)
  • Non, ce n'est pas demain que le Tibet sera indépendant (du point de vue chinois, si toutes les ethnies qui constituent le pays commencent à revendiquer une certaine autonomie, c'est le début de la fin...). Même les opposants tibétains ne réclament pour la plupart qu'une certaine autonomie, ce qui serait déjà un immense pas en avant.
  • Oui, le régime chinois, une sorte de capitalisme etatiste-sauvage-autoritaire-nationaliste est atypique. Ce "modèle" peut-il être exporté?
  • Oui, des menaces peuvent être brandies contre Pékin, mais en concertation.
  • Un boycott coordonné, des JO ou de la cérémonie d'ouverture serait un argument de poids, mais à mon sens un peu hypocrite. Il est trop facile de faire payer des athlètes qui se sont entraînés depuis 4 ans alors que d'un autre côté, on continue de faire des affaires sans aucun problème avec les Chinois.
  • Enfin, désolé pour les interventionnistes/droit-de-l'hommistes/humanistes/idéalistes, mais la Chine, ce sera demain la deuxième puissance économique mondiale, avec un marché intérieur qui se développe rapidement, et qui sera peut-être auto-suffisant d'ici quelques années; sur le plan géopolitique, son influence est déjà considérable en Asie, au Moyen-Orient, et même en Afrique. Un peu de Realpolitik: la menace d'un boycott économique semble difficile à appliquer, on pourrait jouer sur les problèmes d'approvisionnement énergétiques de la Chine, mais celle-ci a pris les devants en nouant des alliances avec certains pays du moyen-orient, et surtout, gare aux représailles éventuelles...
  • Bon il est tard, et je crains de commencer à raconter n'importe quoi, donc sur ce...


mercredi 26 mars 2008

Peu d'updates, désolé

Peu de mises à jour en ce moment, mais pour de bonnes raisons (ou pas):

Quelques mots en vrac:

  • Tain, ça m'a vraiment fait de la peine Gilardi hier soir.
  • Derniers exams à l'X en ce moment. Pour ceux que ça intéresse, ça parle de séries chronologiques, de méthodes numériques stochastiques, de gestion d'instruments financiers, sans oublier un ptit travail de recherche sur le bruit de microstructure. Je mentirais si je disais que ça me stresse.
  • Cérémonie de départ dans 10 jours, stage dans 2 semaines, et je ne sais toujours pas (à 100%) où j'irai l'an prochain...
  • Pour ceux que ça intéresse, le Bal de l'X a lieu ce vendredi, c'est assez "old school", mais ce charme suranné, c'est à voir au moins une fois.
  • Hillary se met à dire de la merde (le coup de "oui j'étais en Bosnie sous le feu des snipers", elle a juste oublié que les vidéos d'archive, ça existe).
  • Enfin, on aime ou on n'aime pas, mais aujourd'hui à Londres, Carla avait plutôt la classe. Oui désolé, je cède moi aussi aux immondes sirènes de la politique-people. Le discours de Sarko devant les membres du parlement anglais était plus intéressant, mais il va falloir bosser l'anglais un jour M. le président.

jeudi 20 mars 2008

De l'importance de la politique étrangère dans l'élection américaine.


Me revoilà après quelques jours de réflexion (peu efficaces d'ailleurs). La question d'aujourd'hui est: quelle sera l'influence de la politique étrangère américaine dans l'élection de novembre prochain?


Cette question se pose alors que nous sommes au milieu d'une crise financière majeure et donc que l'économie semble être une priorité aux yeux des américains, alors qu' McCain est en tournée international e (Jordanie avant-hier avec une mini-gaffe d'ailleurs, Israel hier, France demain). Mias parallèlement, certains sondages sont assez encourageants pour McCain, qui pourrait bien être élu sur sa stature de vétéran de guerre.


Parlons de l'Irak. Pour McCain, c'est clair, renverser Saddam était un acte juste, l'après-guerre a été par contre mal géré, avec des troupes américaines insuffisantes en nombre et mal formées, sans compter des actes impardonnables (torture, Guantanamo toujours ouvert...). Mais les résultats de la "surge", l'augmentation l'an dernier du nombre de soldats américains a eu les effets voulus. Car même si l'Irak n'est pas vraiment la région idéale pour passer ses vacances en ce moment, nos sympathiques media français "oublient" de nous rappeler quelques faits:


  1. Les attentats ont drastiquement chuté depuis l'an dernier.

  2. Selon une enquête indépendante (http://abcnews.go.com/PollingUnit/popup?id=4429204&contentIndex=1&page=1), les Irakiens sont daventage satisfait de leur sécurité.

  3. L'invasion américaine était une bonne chose pour un Irakien sur deux.

  4. Seuls 38% d'entre eux sont pour un départ immédiat de la coalition.

Donc, avant de traiter McCain de faucon insensé, il faut examiner la situation actuelle et les conséquences éventuellement dramatiques si les Américains s'en vont.


Ca, c'était le point de vue irakien. Ce qui est plus gênant pour les Américains, ce sont les 4000 soldats morts depuis cinq ans (même si les attaques ont sensiblement diminué), et le coût astonomique de la guerre (on parle de plusieurs milliers de milliards de dollars, un PIB français, quoi). Et ce sont sur ces critères que les Démocrates prévoient de quitter l'Irak, et pas une grande générosité d'âme, du genre "on leur a trop fait de mal, il vaut mieux s'en aller". Non, Obama l'a d'ailleurs répété, il faut que les Irakiens se débrouillent tous seuls, cela ne nous regarde pas. On peut voir ça comme ça. Mais:



  1. Je doute que pour des raisons logistiques, Hillary et Obama parviennent à retirer leurs troupes en quelques mois

  2. Obama a dit qu'il renforcerait la présence américaine au Pakistan et en Afganistan, là où Al Qaeda est présent en force, alors que c'est moins vrai en Irak. Mais l'organisation terroriste a profité de l'affaiblissement du régime irakien pour s'y installer également. Donc on peut penser qu'avec un retrait américain, elle y serait encore plus présente. Et c'est un problème, bien évidemment.

  3. Les américains souhaiteraient un pouvoir fort en Irak, mais cette notion semble assez incompatible avec une gouvernance multi-ethnique (chiites, kurdes, sunnites). Ce qui empêcherait pour le moment l'émergence d'islamistes au pouvoir ou d'une succursale de l'Iran, c'est la présence d'une classe moyenne importante et assez peu religieuse en Irak. Du moins, les Américains comptent dessus.

Bref, l'Irak, c'est complexe, la solution McCain me semble meilleure pour les Irakiens mais difficile pour les Américains, et la solution démocrate serait bonne à court terme pour les USA, mais pourrait engendrer un chaos qui nuirait peut-être à long terme aux occidentaux.



Parlons rapidement du Pakistan et de l'Afghanistan. Obama a exposé une doctrine de frappes préventives contre les terroristes que n'auraient pas renié les néo-conservateurs. Hillary et McCain ont été un peu plus flous mais on peut penser qu'ils auront un comportement analogue.



Et l'Iran? McCain veut durcir sensiblement les sanctions et instaurer une pression militaire en cas d'inefficacite. Hillary joue profil bas, mais je suis sûr qu'elle est proche de McCain sur ce dossier. Enfin, Obama, même s'il s'oppose à l'obtention de l'arme atomique par l'Iran, a proposé de négocier en personne avec Ahmadinejad. Stratégie douteuse aux yeux de nombreux Américains, qui voient en Ahmadinejad une réincarnation d'Hitler "soft" (et encore). Je demande à voir.



On pourrait évoquer le conflit israelo-palestinien, mais contrairement à beaucoup je pense que c'est justement une affaire qui les concernent eux, et uniquement eux. Certains voient en ce conflit la mère de tous les maux du monde, y compris le terrorisme, mais je trouve ce raisonnement stupide. Certes, cela catalyse la haine de tous les extrêmistes, mais il ne faut pas penser qu'Al Qaeda cesserait immédiatement sa guerre à l'occident en cas de paix au Proche ou au Moyen-Orient. C'est une guerre contre les valeurs portées par celui-ci. McCain et Clinton suivront une ligne proche de celle de Clinton-Bush. Certains pensent qu'Obama chengerait la donne, mais je n'y crois pas, n'oubliez pas qu'il est Démocrate...



Enfin évoquons l'affaire de la semaine, celle du pasteur Jeremiah Wright, auteur de sermons d'une grande haine, parfois d'une grande violence, et qui a prêché tous les dimanches dans l'Eglise où se rendait Obama. Obama a pris ses distances avec ce pasteur, tout en reconnaissant que c'est lui qui lui avait redonné la foi, et qu'il lui devait beaucoup. Devant la polémique, Obama a prononcé mardi un discours sur le racisme, la foi, un joli discours, vraiment, qui a convaincu ceux qui l'étaient déjà et peut-être fait hésiter certains. Mais les républicains n'entendent pas effacer l'ardoise si facilement, et gardent bien au chaud des dossiers pours septembre... ça sera sportif.

lundi 17 mars 2008

Ca devient critique...

...de commencer à faire des choix. Vu qu'aujourd'hui c'est la deadline pour Stanford, et que mon Q-FLAP est à 45 Stan 40 NYU 10 El K 5 ENSAE... Le soleil de la californie ou l' "excitement" de Wall Street? Too close to call pour ce soir.

Bon si j'étais absolument rationnel, j'accepterais je premier Corps de l'Etat venu vu que la finance, là, ça commence vraiment à sentir mauvais. Franchement, la Bear Stearns, une des plus grandes banques d'investissement américaines, qui menace de faire faillite et est rachetée ce soir par JP Morgan à 2$ l'action (!), c'est à dire 80 fois moins qu'il y a un an, c'est très moche. Mais vu le bordel dans lequel ils se sont mis, ça vaut surement pas plus.

Je remarque aussi que ce blog manque cruellement d'articles polémiques, mais bon, le salon du livre par exemple, la plupart des éditorialistes sensés en auront surement mieux parlé que moi.

Bon, municipales, Gauche 49, Droite 47, donc serré, non? En fait non pas trop, dans la mesure où la droite avait gagné il y a six ans et donc la poussée de la gauche se voit particulièrement dans les grandes villes (Paris, Lyon, Toulouse, Strasbourg...). Marseille a résisté mais la consolation est maigre. Alors, sanction, avertissement, encouragement (bon là faut le chercher)? Réponse euh d'ici 5 ans.

Un peu de foot pour finir, performances une nouvelle fois déplorables cette saison en coupe d'Europe pour les clubs français. L'économie joue bien sûr, avec nos taxes trop élevées, notre manque de merchandising, nos stades un peu vieillots. Mais l'état d'esprit ne doit pas être négligé. On continue comme ça et on va repasser derrière l'Allemagne au coefficient UEFA (voire bien pire).

vendredi 14 mars 2008

NYU


L'université de New-York (NYU) n'est pas extrêmement connue en France (30ème au classement de Shanghai par exemple, ce qui est toutefois mieux que n'importe quelle université française). Au niveau undergraduate, New York University jouit d'une bonne réputation (30ème sur 250 au niveau national) sans pour autant égaler les membres de la Ivy League, ou le MIT et Stanford.


Ce qui fait sa force, c'est au niveau graduate et professional schools: le MBA de la Stern School of Business est dans le top 10 US (même en undergraduate, pour le business, NYU c'est très bien), la Law School est dans le top 5, la Tisch School of Arts est très réputée dans son domaine, et quelques départements brillent aussi, comme celui de philosophie, ou encore, ce qui m'intéresse plus particulièrement ici, le Courant Institute, classée numéro 1 aux USA en mathématiques appliquées.


Et notamment, cet insitut héberge l'un des plus anciens et des plus prestigieux programmes de mathématiques financières, où je viens d'être admis. Youpi! Les +: la réputation de Courant, la proximité de Wall Street, vivre à New York (NYU est d'ailleurs classée numéro 1 comme l'université de rêve pour les étudiants américains, vu qu'elle se trouve dans le quartier le plus sympa de NYC, alors que les parents préfèrent Stanford...), il est possible de faire un part-time au troisième semestre, il est peut-être également plus facile de commencer au niveau "associate" et non "analyst", mais c'est à voir, NY c'est plus près de Paris. Les - : NYU, ça fait moins rêver que Stanford, l'ambiance requin dès le début, le niveau quantitatif peut-être un peu faible, et puis NY c'est l'hiver 4 mois par an...


Voilà, je dois donner ma réponse à Stanford lundi, weekend horrible en perspective, avec de nombreux dilemnes, mais bon... Q-FLAP: Stan 35 NYU 30 El K 20 ENSAE 15

jeudi 13 mars 2008

Ticket républicain


Chez les démocrates, il serait hasardeux de faire des pronostics à propos du potentiel vice-président, alors que la course à l'investiture est loin d'être bouclée. Le ticket Obama-Clinton est assez improbable, et Clinton-Obama l'est presque autant, même si ça serait assez unificateur. Quant aux autres candidats éventuels, il est vraiment trop tôt pour se décider, entre Jim Webb, Wesley Clark, Bill Richardson...


Par contre, chez les républicains, la situation est assez claire, McCain a les coudées franches, mais son colistier devrait dans l'idéal remplir les ocnditions suivantes:


  1. Rassurer les conservateurs (disons tendance pro-Bush): Romney a une chance, il y a aussi plus "hard" comme DeMint, Barbour, Coburn, Perry, Sanford, Thune. Mais je doute un peu.

  2. Rassurer les évangélistes: Huckabee, oui, mais trop dur vis à vis des modérés.

  3. Rassurer sur l'économie, étant donné que ce n'est pas le terrain de prédilection de McCain: Romney encore, mais le Romney ouvert et tolérant d'il y a quelques années, pas celui de la campagne. Bloomberg, pourquoi pas, mais sans grand intérêt vis à vis de l'électorat conservateur.

  4. Prendre un gouverneur, si possible d'un swing state. En effet, les sénateurs présidents, c'est assez rare, il faudrait peut-être quelqu'un ayant déjà exercé le pouvoir exécutif. Surtout que McCain est vieux et que bon, sans être morbide, il vaut mieux choisir quelqu'un de prêt à assumer de hautes responsabilités. Et tant qu'à faire, autant parier sur un état difficile mais capital. On parle beaucoup de Pawlenty du Minnesota, mais je le trouve un peu fade et sans un intérêt électoral capital. Charlie Crist, ce serait déjà mieux, conservateur mais pas ultra, et il apporterait sans doute la Floride. Bob Riley de l'Alabama ou encore Sarah Palin de l'Alaska sont de bons éléments mais ces deux états sont quoi qu'il arrive quasi-assurés à McCain.

  5. Faire le pari que de toute façon l'aile droite du parti républicain ira voter pour faire barrage aux démocrates, et faire plaisir aux modérés/indépendants, en prenant à contre-pied la campagne démocrate (mais bon, quand même pas Giuliani, ça ferait un presque un deuxième ticket démocrate dans la course, idem pour Joe Lieberman). On peut aussi penser à un afro-américain, du style Powell (contre Obama, mais pas assez conservateur peut-être) ou une femme (contre Hillary). Et pourquoi pas les deux avec Condie Rice? Mais ce serait contre l'idée de rupture avec les années Bush. Parmi les autres femmes: Marsha Blackburn du Tenessee, conservatrice, étoile montante, choix osé en raison de sa faible expérience mais pourquoi pas; Kay Bailey Hutchison, du Texas, un peu pareil en plus expérimentée, tout à fait possible; n'oublions pas Sarah Palin.

  6. Ne pas oublier que le vice-président, si son rôle est en général mineur durant le mandat du président, a pour rôle de faire campagne, d'amasser des fonds, mais aussi de débatre avec l'autre vice-président potentiel. Donc, un très bon débateur serait un plus. Et quiconque a regardé un débat républicain a sans doute été frappé par la répartie et le sens de l'humour d'Huckabee. Mais là encore, peu probable (cf tous les autres points sauf le 2.)

  7. Ah il y a aussi Phil Gramm mais il sera secrétaire au trésor.

Bon, et tant qu'on parle politique, une petite pensée pour le gouverneur Spitzer, étoile montante du parti démocrate, intègre, impitoyable, mari aimant et aimé (paraît-il), candidat potentiel pour 2016 (mais venant de New-York et juif, voilà deux facteurs qui auraient déplu à l'Amérique profonde), qui s'est fait coincé comme un bleu, trahi par des écoutes du FBI, avec une call-girl de luxe, "petite brunette" aux ascendants français (paraît-il), assez quelconque d'ailleurs. Au revoir carrière rêvée, ce sera dur de rebondir, même si les USA aiment les histoires de come-back. Et welcome Mr Paterson, premier gouverneur noir de NY, et aveugle de surcroit.



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Bon, je dois donner ma réponse d'ici trois jours pour Stanford, ça me stresse un peu. Q-FLAP: Stan 35, NY 25, El K 30, ENSAE 15


mercredi 12 mars 2008

Commentaires

Je remarque avec une certaine surprise qu'il y a beaucoup de visiteurs qui viennent perdre leur temps sur ce blog. J'en profite pour rappeler qu'il est possible (et recommandé) de laisser des commentaires, ça fait plaisir.

Projections


Lieu commun: Si Hillary remporte les primaires et affronte McCain, ce sera difficile pour les démocrates, alors qu'Obama, qui est plus apprécié, a toutes ses chances.

Analysons rationnellement la situation. Déjà, parlons sondages. Il est vrai que jusqu'au mois dernier, au moment où Obama surfait sur la vague du succès en février, Obama l'emportait dans les sondages sur McCain, alors que Clinton s'inclianait. Mais plus maintenant (cf le dernier sondage de Newsweek). Mais pire encore pour les journalistes européens, McCain pourrait même s'imposer, contre Obama et McCain (cf sondage LA Times)! En tout cas, il se maintient dans la marge d'erreur de ces sondages, ce qui vu son exposition médiatique limitée est une performance remarquable. Ceci dit trois réserves: les sondages à 6 mois de l'élection, alors qu'on ne connait meme pas le candidat démocrate, c'est pas top; ces sondages ne sont pas réalisées par la méthode des quotas, donc sont moins fiables a priori; et surtout, surtout, ces sondages ne servent à rien car ils ne prennent pas en compte la spécificité de l'élection américaine, où dans chaque état, vis-à-vis des grands électeurs, c'est Winner-takes-all!

Petite parenthèse par ailleurs. Il y a trois grandes familles d'électeurs aux Etats-Unis (en gros du 1/3 1/3 1/3).
  1. Les républicains conservateurs voteront McCain quoi qu'ils arrivent, et même si les évanglélistes auraient préféré Huckabee, je ne pense pas qu'ils refuseront d'aller apporter leur suffrage à McCain malgré ses états de serive au Sénat (il a la réputation d'être un franc-tireur, n'hésitant pas à voter avec les démocrates sur certains sujets). N'oublions pas non plus que 35% des Américains approuvent la politique de Bush, ce qui est faible mais non négligeable en période électorale. N'oublions pas non plus que 30% des Américains seulement approuvent la politique du Congrès démocrate, même si c'est moins répété.
  2. Les démocrates voteront pour leur candidat mais attentions aux déçus de la campagne. 10% de ceux qui soutiennent Obama voteront McCain si Hillary est choisie, et surtout 20% (!) des électeurs d'Hillary voteront McCain si Obama est le candidat démocrate. Cela pourra faire changer la balance. Les modérés, qui peuvent être parfois conservateurs sur certains sujets, ont prouvé par le passé qu'ils savaient voter républicain quand le candidat démocrate est trop "liberal" (càd à gauche, comme en 84 avec l'écrasante victoire de Reagan contre Mondale)
  3. Les indépendants, à ne pas confondre avec des centristes, aiment les personnalités franches, directes, en rupture avec le sérail, et aiment peut-être encore plus McCain qu'Obama. C'est assurément la grande incertitude du scrutin.

Examinons la carte électorale d'il y a quatre ans, en supposant qu'elle sera relativement stable (c'est-à-dire que NY votera toujours démocrate et le midwest votera toujours républicain). Le résultat était: Démocrates: 252, Républicains: 286. Les démocrates doivent donc faire basculer 17 grands électeurs. Voyons les états qui pourraient changer de camp:

  • la Floride (27 grands électeurs) est toujours un enjeu, mais sociologiquement, les républicains semblent plus représentés, et McCain pourra conserver l'état notamment s'il choisit le gouverneur Crist en running-mate. Avantage républicains, donc. Seul bémol, la forte population latino qui apprécie les Clinton.
  • l'Ohio (20 GE) est depuis toujours un état "faiseur de présidents". L'électorat blue-collar apprécie beaucoup Hillary et pourrait lui permettre de l'emporter, c'est par contre beaucoup moins évident avec Obama qui n'avait pas trop convaincu. Avantage Clinton en cas de duel avec McCain, plus disputé sinon.
  • Le New Hampshire (4 GE) , farouchement indépendant, a boudé Obama et choisi McCain. Le républicain a une chance de reprendre cet état, même si ce sera plus dur contre Clinton.
  • L'Iowa (8 GE) est par contre une des rares chances d'Obama de renverser la vapeur. Clinton et McCain n'y ont pas vraiment réussi.
  • Le Sud Missouri-Arkansas-Louisiane-Tenessee-Kentucky (11-6-9-11-8) vote républicain traditionnellement mais Hillary a bien réussi parmi les blue-collars, même si à mon sens ça sera insuffisant pour changer la donne. Obama réussit particulièrement bien chez l'électorat noir, mais les démocrates ont perdu ici alors que 90% des noirs votaient pour eux, donc ça ne changera pas grand chose. Peut-être la Louisiane sanctionnera-t-elle les républicains après avoir été touché par Katrina en 2005 et votera démocrate.
  • La Pennsylvanie, avec ses 21 GE, a souvent été un swing-states convoité, mais elle semble désormais solidement ancrée chez les démocrates... pour le moment.

Bref, comme d'hab, ça risque de se résumer à une course dans les swing-states, et l'on se rend compte que gagner 70-30 à NY ne change pas grand chose pour les démocrates, ce qui comptera, ce sera de faire 52-48 dans l'Ohio, voire la Floride. Et c'est là qu'on se rend compte que McCain pourrait très bien s'imposer, relativement facilement même. Et contrairement aux idées reçues, Hillary est peut-être plus à même de faire basculer certains états en sa faveur qu'Obama, ce qu'on peut déjà entrevoir dans le fait qu'Obama remporte les caucus et primaires en majorité dans des états fortement républicains.

Ou alors hein, je peux me tromper coomplètement.

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A part ça, le Q-FLAP est aujourd'hui à Stan 40, NY 20, El K 25, ENSAE 15

lundi 10 mars 2008

Elections again


Je pourrais parler de la primaire du Missouri demain, des piques de Clinton envers Obama, de la possibilité d'un ticket commun (unificateur mais pas évident), des primaires de Floride et du Michigan qui seront surement réorganisées, bref du flou total des primaires démocrates.


Mais non, il y a d'autres pays sur terre, et bien évidemment hier on votait... en Espagne. Non, je déconne, on s'en fout un peu. (bon les mauvaises langues diront que Zapatero a réussi à s'imposer en 4 ans alors que son élection avait fait polémique en 2004 avec l'influence des attentats du 11 mars). Non, je parle bien des municipales, en France.


Bon, c'est moins sexy qu'aux Etats-Unis, mais c'est quand même intéressant. Poussée de la gauche, mais pas de vague rose pour le moment, ça dépendra beaucoup du deuxième tour. La droite va peut-être perdre quelques bastions cela dit (genre Strasbourg, peut-être Toulouse). A Lyon et Paris, c'est pas loin de ressembler à une petite déroute, mais à part ça, les ténors de la majorité ont bien résisté (Juppé et la plupart des ministres).


Bref, la vie suit son cours.


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Le MK2 Bibliothèque est bien évidemment le meilleur cinéma du monde, mais il est vrai que pour manger à côté, il y a pas grand chose. Le Frog's à la limite, ou le resto du ciné. Et puis aussi, le Djoon, pas mal, grand volume, bouffe correcte, presque tendance, style loft de NY.


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Compteur Q-FLAP: Stan 40 (et deadline dans moins d'une semaine!)-NY 25- El K 20 - ENSAE 15 (entrée dans le top en force!)




mercredi 5 mars 2008

Yes, she will


Ou du moins elle aimerait bien. Joli come-back d'Hillary, qui gagne dans le Rhode Island (logique), dans l'Ohio (avec une belle marge), et dans la primaire du Texas (serré, mais victoire quand même). Défaite prévisible dans le Vermont, et grosse incertitude pour les caucus du Texas (oui, ils votent deux fois, c'est bizarre).


D'un point de vue mathématique, Hillary reste dans la course mais ce sera quasi-impossible de revenir sur Obama en terme de "pledged" delegates, car les états à venir peuvent être favorables (Pennsylvanie) comme plus délicats (Caroline du Nord). Son espoir: briser le momentum d'Obama, enregistrer des larges succès en Pennsylvanie notamment, arriver en mai avec peu de retard (et même de l'avance en ce qui concerne le vote populaire) et dire: "vous trouvez ça normal qu'Obama soit le candidat en ayant gagné ni NY, ni la Californie, ni l'Ohio, ni le Texas". Elle mettrait ainsi la pression pour de nouvelles primaires en Floride et au Michigan en juin, et les super-delegates pourraient faire pencher la balance en sa faveur.


Mais ça fait beaucoup de si tout ça... Obama reste le favori, mais il faut s'attendre à ce que la magie cesse quelque peu, que les médias le descendent de son piédestal et qu'il affronte des questions un peu plus gênantes que jusqu'à présent. Mais il peut le faire, c'est certain.


Bon, sinon, les républicains ont officiellement leur candidat, McCain, quelle surprise... à lui de convaincre les conservateurs, les évangélistes, les neo-cons, les modérés et les indépendants, tout ça à la fois, c'est pas évident mais les récents sondages étaient pas mal. Ah oui aussi, trouver un "suitable vice-president", chose pas aisée du tout.

mardi 4 mars 2008

Réflexions sur le site note2be.com et divers

La justice a donc décidé hier que ce site d'évaluation des profs n'avait pas le droit de les citer nommément, perdant donc tout son intérêt. C'est révélateur d'un esprit typiquement français complètement en retard sur les réalités du monde actuel.
  1. Le site comprenait une évaluation des profs sur plusieurs critères précis (intérêt, clarté, disponibilité...), ce n'est pas vraiment une note de gueule, a fortiori si on inclut une modération des attaques ad hominem.
  2. Aux Etats-Unis, au Royaume-Uni, au Canada, l'évaluation des profs est rentrée dans les moeurs et jugée indispensable par les élèves, les établissements et surtout les profs eux-mêmes qui y voient un moyen d'avoir un feed-back sur leurs cours et de s'améliorer.
  3. Pour un cas similaire, en Allemagne, la justice a donné raison au site web incriminé.
  4. De quoi les profs ont-ils peur? D'être livrés à la vindicte populaire? Ce n'est pas le cas. Il y a des profs meilleurs que d'autres, et comme pour tous les métiers on a le droit de donner son avis. Après, on pourrait peut-être mettre en place un système d'identification pour éviter les diffamations, mais je ne suis pas sûr que ce soit nécessaire.
  5. De toute façon, rien n'empêche de créer un site web similaire depuis l'étranger, et alors il ne sera pas attaquable en justice.
  6. Exemple personnel: je suis dans une école d'ingénieurs, publique d'ailleurs, et après chaque trimestre, on nous demande notre avis sur chaque enseignement et chaque prof. C'est de plus anonyme. On se sert de l'avis des anciens pour choisir les futurs cours. Tout va bien, les profs survivent, je vous assure.
Bref, je suis assez remonté, ce n'est pas non plus une atteinte grave à la liberté d'expression comme certains le disent, mais cela reflète bien l'état d'esprit français dans le monde du travail: on tient à ses petits privilèges, on a peur d'évoluer, les mots "performance" ou "mérite" sont des tabous.

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Mon compteur Q-FLAP est aujourd'hui à 40 Stanford-35 NY-20 El.K.-5 autres

lundi 3 mars 2008

L'X au banc d'essai


Voilà, Polytechnique, c'est quasi-fini dans un mois, même si je n'aurai effectivement le diplôme que dans deux ans, donc c'est l'heure de faire un ptit bilan personnel sur l'Ecole et les à-côtés:


  • Qualité de l'enseignement (oui, après tout, c'est une Ecole, donc ça compte): 7.5/10. Les profs sont en général de très bons chercheurs, pas forcément de grands pédagogues mais c'est comme partout. L'école met l'accent sur la "culture générale scientifique" ce qui fait qu'au final, j'ai appris pas mal de choses, mais ce qui me servira plus tard peut se résumer en quelques cours. Un ptit top 3 des cours suivis tous domaines confondus: Debating en anglais avec M. Mc Cavana, très fun, calcul stochastique et applications en finance avec M. Touzi, un des quelques cours utiles et bien enseignés, et Modèles en Finance, un projet à faire en binôme très formateur. Mention spéciale pour le cours d'"intelligence économique" qui nous parlait d'espions, de terroristes économiques et d'agents secrets, un peu à part; introduction à la vie économique et financière avec P. Mareine était sympa aussi.

  • Quantité de travail: c'est pas vraiment une note, mais ça varie de "très peu" en période normale à "beaucoup" la semaine avant les exams ou projets. Ca peut monter à "pas mal" si on veut un bon dossier pour la quatrième année voire même "beaucoup tout le temps" pour ceux qui visent un bon classement.

  • Débouchés: 9.5/10. Ca c'est pas mal, on a vraiment l'impression qu'on peut tout faire, (même si au final tout le monde fait la même chose... bon j'exagère un peu)

  • Stages et professionnalisation: 6/10. Si l'on en croit l'X, l'expérience professionnelle moyenne des X est de 15 mois en arrivant sur le marché du travail. Pas faux, mais ça inclue le stage militaire et le stage ouvrier qui comptent pour du beurre, le stage d'option qui est a priori orienté recherche, et le stage effectué en quatrième année par le biais de l'école d'application. Donc bref, pas top, surtout si je compare à mes potes des autres grandes écoles qui peuvent gruger un peu sur leur stage ouvrier, faire un summer internship à la fin de la deuxième année voire même bosser à mi-temps, et surtout effectuer une année de césure en entreprise, notamment à l'international, et ça manque beaucoup je trouve. Mais bon, à la fin, le CV sera pas trop moche je pense quand même.

  • International: 7/10. Il n'est absolument pas obligatoire de partir à l'étranger durant la scolarité, ce qui est un peu dommage. Cependant, en pratique, la plupart des élèves profitent de leur stage ouvrier ou de recherche pour s'évader un peu de l'hexagone. Pas d'accord d'échange durant la scolarité (dommage), mais plus du quart des X obtient un double diplome (master ou PhD) à l'étranger en quatrième année, ce qui est appréciable, même si l'école laisse un peu les élèves se débrouiller pour ça (peu d'accords de double diplomes, même s'il est très jouable de se faire admettre où on veut sous réserve d'un bon dossier).

  • Ambiance: là c'est vraiment très subjectif donc pas trop de note. Les X sont plutôt polis et bien élevés (mais revers de la médaille, ce sont des humains, donc il y a sûrement un peu d'hypocrisie derrière), serviables, loin des clichés des geeks qui bourrinent dans leur chambre. Après, l'ambiance "on fait la fête entre mecs et on se bourre la gueule à la moindre occasion", j'accroche pas trop. Mias les profils sont plus variés qu'on ne le croit.

  • Logement: 5/10. En fait 2/10 pour les poissards comme ceux de ma promo, on se tappe les anciens logements, vieux, mal insonorisés, avec douches et toilettes en commun, et 8/10 pour les nouveaux logements beaux, propres, grands malgré quelques erreurs de conception.

  • Campus: 6/10. Bon en fait c'est une moyenne: 9/10 pour les installations impressionnantes, notamment sportives (mais il manque un resto ouvert le soir à des horaires normales), et 3/10 pour la localisation, paumée, avec rien à faire le soir à moins d'avoir une voiture et de monter sur Paris. Ah, et les marches du RER, quelles galère...

  • A côtés: 7/10 Les à-côtés, c'est le prestige de l'uniforme les quelques fois où on se balade en ville avec (notamment le 14 juillet), la solde qui tombe tous les mois, mais (côté moins) la relative lourdeur de l'administration militaire, et justement, je peux comprendre que l'encadrement militaire, les cérémonies ou le sport obligatoire (bon ça c'est moins grave), ça puisse gaver à la longue.

Au final, c'est quand même des années assez mémorables, je ne regrette absolument pas d'avoir accepté l'X (d'ailleurs je pense que c'est difficile de le faire), et je serai sûrement nostalgique dans quelques semains/mois/années.

NB: si j'ai oublié un domaine, je le rajouterai plus tard.

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Le café de l'homme, en face de la Tour Eiffel, cadre magnifique, vue superbe, addition salée pour l'assiette, mais à faire sans aucun doute.

Tante Marguerite, bonne cuisine traditionnelle française, pas mal du tout.

Par ailleurs, le Guide Michelin est sortie aujourd'hui, Guy Martin perd sa troisième étoile, c'est l'info principale paraît-il, avant un bouleversement l'an prochain. Parmi les "à faire", je note notamment l'Atelier de Joël Robuchon, 2 étoiles, et Ze Kitchen Gallerie, 1 étoile.

Traveler IQ

Parmi les nombreuses applications rigolotes et "time-consuming" de facebook (trop long de faire une liste ici), Traveler IQ mesure une sorte de "QI" en géographie, basé sur la connaissance d'emplacements de lieux dans le monde (capitales, lieux célèbres...). Il y a en fait pas mal de quizz différents.

Mais on peut notamment retenir un fait intéressant: dans les stats du programme (http://apps.facebook.com/travelpod-challenge/stats), on trouve notamment un classement par pays (la France est pas mal), et surtout par "université". Et voilà la preuve ultime de la supériorité intellectuelle des jeunes Français (bon OK ça prouve rien mais c'est juste marrant): sur les 15 premiers établissements, 10 sont situés dans l'hexagone. Pas mal.

Explications:
  • Les français sont très bons en géographie... mouaif
  • Les étrangers sont des quiches en géographie... pourquoi pas
  • Alors que Facebook est LE site des réseaux étudiants par excellence dans le monde, il est pour le momenet un peu limité au microcosme des grandes écoles en France, mais ça évolue rapidement. Notamment, comme les Ecoles françaises sont petites et recrutent des gens en théorie pas trop débiles (un peu quand même, soyons honnêtes), en moyenne, il y a moins de gens mauvais qui font baisser le score de l'établissement. Alors que dans les facs US par exemple, même les bonnes... bah il y a toujours plus de boulets, vu leur taille.

Bon, voilà, je vais me coucher, j'ai raconté suffisamment de bêtises, désolé, mais c'est l'horaire tardive.

NB: pour le quiz le plus connu, le quiz "monde", on est même à douze écoles françaises. Au général, l'X est 7ème, pas mal. Chez les lycées, LLG est 22ème, bien bien. Dans la rubrique "monde du travail", le ministère français des affaires étrangères est 4ème, en même temps, c'est leur boulot. Tiens, je choisirais bien ma banque de plus tard comme ça, moi. Bon, sinon, la France est 14ème sur 152, pas mal. Enfin, hommes 103, femmes 96, no comment...

Autre NB: évidemment ce post est à prendre au second degré

dimanche 2 mars 2008

Le compteur Q-FLAP et le BMPT-Tuesday

J'inaugure ce soir le compteur Q-FLAP (Que Faire L'Année Prochaine), que je mettrai à jour suivant l'humeur du jour. Ce soir: Stanford 45, NYU 30 (hypothétique, je n'ai pas encore été admis) , Master El Karoui 20 (là encore ce n'est pas sûr, mais a priori...), Autres 5 (Oxford, ENSAE...). On verra demain

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Mardi aux States, ce n'est pas le Super Tuesaday, ce n'est pas non plus Tuesday ordinaire, je l'appellerait donc le "Bien mais pas top Tuesday", enjeu non négligeable des primaires démocrates: est-ce qu'Hillary embêtera Obama jusqu'en avril en s'imposant dans l'Ohio (très possible) et au Texas (possible aussi mais plus délicat)? En cas de défaite, par contre c'est rapado, fini, over, drop-out, honte éternelle etc. Un sondage assez étonnant aujourd'hui: dans la plupart des états, des études montrent qu'Obama se comporte mieux qu'Hillary contre McCain, mais dans le New Jersey, alors que l'ex first-lady s'imposerait assez largement (logique, elle est gouverneur de l'état voisin), Obama serait distancé.. très curieux, et je n'ai pas d'explication saitsfaisante à part le fait que le parti démocrate est assez morcelé et que réaliser l'union sera difficile. Il serait également un peu gênant pour Obama de remporter l'investiture sans s'être imposé dans les gros bastions traditionnels (Californie, NY), même si dans l'absolu, les conséquences seront mineures dans les urnes.

samedi 1 mars 2008

Oxford


Alors que j'ai déjà suffisamment de mal à me décider entre les différentes options qui me sont offertes pour l'an prochain, voilà que je viens de recevoir ce matin une offre d'admission au Master in mathematical and computational finance at Oxford University.

Oxford, c'est l'une des universités les plus prestigieuses d'une monde, grande rivale de Cambridge en Angleterre, organisée autour de ses "colleges" plus ou moins prestigieux, et qui compte parmi ses alumni une bonne trentaine de prix Nobel, 25 premiers ministres anglais, des scientifiques en pagaille (Hawking etc) mais aussi.... Hugh Grant. Voilà pour l'anecdote.

En maths, c'est le deuxième meilleur département du Royaume-Uni, mais l'inconvénient, c'est que leur programme en maths-fi est très récent, donc je manque de visibilité sur les débouchés à la sortie... et puis, ultime argument, pour bosser à Londres, je pense que le Master El Karoui procure au mmoins autant d'opportunités... même si un diplôme d'Oxford apporte une certaine visibilité.

Bref, voilà un peu plus de brouillard pour moi, et je dois répondre à Stanford d'ici 15 jours! Argh...