lundi 30 juin 2008

La redécouverte d'Obama

Dès Janvier, j'avais écrit un billet à propos d'Obama, mettant en garde ses fans européens, notamment ceux tendance gauche caviar, qui risquaient d'être déçus. En quelques décisions, il les a un peu ramenés sur terre:

  • Il a renoncé à son engagement de financer sa campagne sur les fonds publics (et en un sens il a bien raison, vu la manne financière dont il dispose grâce aux petits donnateurs privés). Eh oui, même Obama ne tient pas toujours ses promesses.
  • Il s'est prononcé pour la peine de mort, même les personnes n'ayant pas commis un crime de sang (comme les violeurs d'enfants). Pas très "humaniste" critiquent certains.
  • Il a réaffirmé le droit de chaque Américain à disposer d'une arme chez lui, interprétation délicate de la Constitution de la part de la Cour Suprême.
  • Il ne s'est pas prononcé en faveur du marriage gay.
  • Il a prononcé un discours très "hawkish" de politique étrangère devant l'AIPAC.

Mais bizarrement, le charme opère encore, on en parle peu dans les medias pour le moment. J'attends tout de même les futurs débats contre McCain où Obama voudra sembler très ferme sur la sécurité nationale et la politique étrangère.

Pour le moment, cela dit, sur le plan intérieur, sa stratégie de recentrage fonctionne très bien d'après les sondages, on ne peut donc qu'applaudir, en attendant avec de plus en plus d'impatience la désignation des futurs co-listiers. On rappelle les favoris, dans l'ordre chez les républicains: Romney, Pawlenty, Thune (nouveau venu dans la course), Huckabee, Crist, ou encore Sarah Palin. Chez les démocrates, ça se jouerait entre Jim Webb, Hillary, Wesley Clark, Sebelius, Bayh ou encore Bidden.

Campeones


Les meilleurs ont gagné. Meilleur attaque, jeu de passe léché, défense finalement solide, grand gardien, les ibériques ont enfin confirmé en compétition ce qu'ils montrent depuis 5 ans sur les matches amicaux. Et le tout avec une équipe très jeune, et assez atypique, avec ses petits milieux vifs au profil assez similaire.


Quelques pensées à ce sujet:


  • Les espagnols ont enfin surmonté leurs démons. Il faudra compter avec eux lors des prochaines compétitions.

  • Il leur manquait un leader, ils en ont trouvé plusieurs, Xavi, Fabregas, Casillas, et l'ancien Puyol.

  • Il leur fallait un grad buteur, ils en ont même deux, avec Villa et Torres.

  • Ils manquaient également de puissance physique, et là Senna est arrivé.

Les Allemands, quant à eux, ont tenté de faire ce qu'ils savent le mieux: se reposer sur leur solidité physique, attendre un bon coup de pied arrêté (à l'ancienne), ou ce qui est plus nouveau, compter sur la vista de Ballack, l'explosivité de Schweini ou Podolski et la finition de Klose. Pas cette fois... mais la France devrait peut être s'inspirer de cela: il vaut mieux jouer sur ses forces que de tenter de (mal) masquer ses faiblesses.

vendredi 27 juin 2008

Foot et finance, ou comment gagner de l'argent à coup sûr


ATTENTION! Dans ce post, vous aurez un moyen de gagner de l'argent à coup sûr (avec l'aide involontaire de vos amis ou collègues de bureau). Bon, c'est une stratégie un peu basique, mais après tout...


L'Espagne, meilleure équipe de la compétition, affronte en finale de l'Euro 2008 l'Allemagne ,ce dimanche. Les demi-finales ont surtout prouvé qu'à haut niveau, il ne faut pas chercher forcément d'explication rationnelle à tous les résultats. Mais on le savait déjà.


Parlons un peu de finance. Vous allez voir le lien. La finance, c'est vaste. Finance d'entreprise (fusions et acquisitions,...), et de marché (gestion d'actifs, produits dérivés ou encore trading en compte propre). Dans ce trading en compte propre, il y a notamment l'arbitrage statistique, qui consiste à trouver des stratégies profitant de l'imperfection des marchés pour gagner de l'argent (presque) à coup sûr. Exemple bateau qui ne marche jamais en pratique mais qui permet de situer un peu le problème: si un actif est coté à deux endroits différents, on peut supposer que ces deux pris vont être à peu de choses près identiques. Si à un moment, du fait de l'offre et de la demande, ou d'autres facteur, un prix augmente soudainement, mais pas l'autre on peut supposer:



  1. Qu'il va redescendre sous peu.

  2. Que l'autre va le suivre sous peu.

Si on le vend (à découvert), et que l'on achète l'autre, on est donc quasi-assurer de faire un bénéfice. Bon, bien sûr, dès qu'un arbitrage existant existe, les gens se ruent dessus, et donc il disparait...


Ce dimanche, donc votre collègue de bureau allemand (appelons-le Hans), très patriotique et surtout confiant, parie avec vous 100€ que les allemands vont gagner. Bon, 100€, c'est pas évident, les fins de mois sont difficiles, bref, vous n'êtes pas trop attirés par ce pari, même si vous pensez que l'Espagne est un peu favorite. La solution? Les actions ou les matières premières ne sont pas les seuls actifs à être cotés. On peut aussi considérer les paris, sportifs notamment (et leurs analogues les marchés de prédiction). Sur le site Betfair (illégal en France pour le moment mais plus pour très longtemps), les cotes ne sont pas fixes mais dépendent de l'offre et de la demande, comme des actions. Et vous y jetez un coup d'oeil: l'Espagne est à 1.69 (favorite, donc cela veut dire que si vous misez 1€ et que l'Espagne s'impose, vous gagnerez 69 centimes en plus), l'Allemagne à 2.44.


Un peu de maths (de base). On applique la stratégie précédente. En fait, votre collègue vous propose un pari de 100€ à la cote de 2 (pour l'Espagne), ce qui est très sympathique car cette offre est largement plus favorable que celle proposée par le marché. Il faudrait donc pour réaliser un arbitrage accepter ce pari et souscrire à l'offre inverse sur le site de pari en ligne (si ça devenait légal, bien sûr).


Ainsi, si vous misez (par exemple) 90€ sur l'Allemagne sur betfair, il y a deux possibilités.



  1. l'Allemagne s'impose, votre collègue est fou de joie, vous lui donner 100€. Mais betfair vous donne un gain net de 90*1.44 soit 129.6€ . Votre profit net est donc de 29.6€

  2. l'Allemagne perd, votre collègue fait la gueule, vous gagnez 100€. mais comme vous vous êtes couvert (joli "hedge"!) contre le risque avec betfair, vous y avez perdu 90€, donc votre gain net n'est que de 10 euros. Mais quoi qu'il arrive vous gagnez.

En fait, si vous voulez gagner à coup sûr, il ne faut pas miser plus de 100€ sur l'Allemagne, mais aussi pas moins de 100/1.44 (la somme à miser pour gagner 100€ si l'Allemagne s'impose) soit 69,44€. Si vous pensez que l'Espagne a nettement plus de chances de s'imposer, vous pouvez favoriser un scénario vous donnant plus d'argent si l'Espagne s'impose, donc en misant moins sur l'Allemagne (par exemple 75 ou 80€); et inversement.


Si vous ne connaissez rien au foot et que vous voulez quoi qu'il arrive gagner une somme fixe, à coup sûr, quel que soit le scénario, il suffit de trouver la somme S telle que les deux gains soient égaux, soit 1.44*S-100=100-S ou encore S=82€ (environ). Et voilà un profit de 18€ rien que pour vous, quoi qu'il arrive.


Reste juste à trouver un ami avec qui miser à une cote qui vous arrange vu l'état du marché des paris...


PS: Merci à celui qui m'a donné l'idée d'écrire ce petit article, comme quoi, ça sert à tout les stages en finance.

lundi 23 juin 2008

Les demis


Finalement, je ne suis pas trop mécontent des résultats des quarts de l'Euro. L'Allemagne renvoie chez eux des Portugais trop fragiles et que l'on voyait trop beau, sans non plus tomber dans les clichés d'une équipe robotique ultra-réaliste (car l'Allemagne, ça joue aussi). La Turquie amène un petit grain de folie en éliminant des Croates un cran au-dessus mais maladroits (quel meneur de jeu pourtant!). En demi, par contre, je vois bien la magie s'arrêter, surtout avec 10 joueurs absents.


La Russie élimine magnifiquement les Pays-Bas, l'audace tactique de Hiddink a payé. Et surtout, l'imposture néerlandaise est démasquée, comme je le disais auparavant, ce n'était pas une équipe d'attaque (mais plutôt une formidable machine à contre-attaquer) et surtout, les circonstances de jeu leur avaient incroyablement souri. Mais non, les journalistes ne retenaient que les scores, et voilà, grave erreur. Enfin, l'Italie rentre à la maison également, ç'aurait été un peu injuste qu'ils passent, même si l'Espagne en face a déçu également. En tout cas, cela confirme le décès (ou du moins la mise en sommeil) du "vieux football". En demi, la logique voudrait voir l'emporter une Espagne décomplexée, mais gare aux Russes.


-------------------------


Mymms.com , c'est sympa, pas donné, mais pas mal. Par contre, ça devrait plutôt s'appeler mysmarties.com

samedi 21 juin 2008

Comment sélectionner les bons élèves?

Il y a encore peu de temps, j'étais persuadé que le système de sélection à la Française (c'est-à-dire concours rigoureux, écrit puis oral, notamment après une classe prépa), était d'un bon niveau. Il sélectionne les meilleurs élèves le jour J, mais comme il y a plusieurs concours (et donc des possibilités de se rattraper), et la possibilité de refaire une année dans le pire des cas, je pensais qu'en moyenne, après tout, c'était pas mal.

Je maintiens ce jugement à propos des concours scientifiques où le correcteur a assez peu de latitude pour apprécier une copie, si c'est bon, tant mieux, sinon, tant pis. Mais dès que les matières littéraires interviennent, cela change quand même pas mal de choses. Bien sûr, une copie vraiment excellente est remarquée par tout le monde, mais de récentes études ont montré que dès que l'on n'est plus dans les extrêmes (copie très bonne ou très mauvaise), l'amplitude des notes selon les correcteurs est extrêmement importante, que ce soit en philosophie, histoire... Cela peut être gênant pour le Bac, et ça l'est encore plus pour les concours des grandes écoles de commerces ou en khâgne, où tout peut se jouer à un point près, surtout quand l'on sait que par exemple, pour une école comme HEC ou l'ESSEC, qui ont respectivement environ 700 et 850 admissibles après les écrits, environ 60 personnes sont à moins d'un point en philo de l'admissibilité.

Solution onéreuse: une double correction des copies. Mais je n'y crois pas trop, c'est compliqué à mettre en place. Et donc le système continue à suivre son cours, car après tout ceux qui réussissent s'en satisfont, et les autres, même s'ils gardent parfois une certaine rancoeur due à l'échec à un concours (qui est tout relatif puisqu'ils ont souvent intégré d'aussi bonnes écoles), connaissaient les règles du jeu.

A côté de ça, les facs anglo-saxonnes utilisent elles aussi des tests pour sélectionner les élèves, mais c'est juste un critère parmi d'autres pour éliminer les candidats insuffisants. Après, tout se joue sur la motivation, les recommandations, bref, les universités tentent de déterminer si l'élève sera una tout pour l'école. Evidemment, c'est encore plus arbitraire que nos concours, mais il y a au moins un avantage: en France, si on rate un concours, il n'y a rien à dire, on a fait de son mieux, et on a été moins bon que les autres; cela encourage un certain complexe d'infériorité, ou éventuellement une jalousie et un rejet de certaines écoles. Aux USA, si on n' a pas été pris, c'est juste que notre profil convenait mieux à d'autres universités. Pas de stricte hiérarchie (bien sûr les classements existent et sont même plus développés qu'ici, mais au sein de groupes d'écoles, il est permis de préférer certaines facs à d'autres, ce qui est plus dur ici où la hiérarchie est figée).

Finalement, je ne sais plus trop quoi penser. Sélectionner me semble important, mais selon quels critères? Je crois que personne n'a une réponse parfaite.

La chance, ça s'équilibre


Du moins, sur les 31 matches de phase finale d'un championnat d'Europe de football, il est peu probable qu'une seule équipe remporte par chance 3 de ses matches d'affilée. Mais regardez-vous même:


  • contre la Suisse, 1/0 pour les helvètes, et même un poteau, puis come-back et victoire 2/1 dans les arrêts de jeu.

  • contre les Tchèques, encore plus fort, 2/0 à 15 minutes de la fin, encore un poteau qui aurait pu porter la marque à 3/0, puis l'incroyable retour et la victoire 3/2.

  • hier contre les Croates, dans une rencontre où ils auraient dû être rapidement menés au score, ils attendent d'être menés 1/0 à la 119ème minute pour égaliser à la 122 (!)ème minute sur un but improbable. Après, les tirs aux buts, et vous connaissez l'histoire.

Et avec tout ça, les Turcs n'ont mené au score que deux minutes dans tout l'Euro. Tant mieux pour eux.

Moralité: si j'étais allemand, je me dirais que cette baraka ne peut pas durer éternellement... quoique, remember Grèce 2004.

mercredi 18 juin 2008

Commencement

Je ne suis pas un adepte des lynchages médiatiques des sélectionneurs en voie d'être limogé. Être éliminé en poule, cela arrive à tout le monde, il suffit de regarder le passé récent des grandes nations (Brésil mis à part). Ce qui fait leur force, c'est leur capacité à rebondir et à renouveler leurs générations de footballeurs.

Et c'est cela qui m'inquiète un peu. Certes, on a eu peut-être encore plus de malchance qu'en 2002. A peu de choses près, on aurait pu passer, d'où le sentiment de gachis. Mais le problème, c'est l'avenir. Domenech peut être condamné pour ses tactiques à géométrie variable, mais les joueurs sont au moins autant en cause. Il a surtout fauté par incohérence. Comment peut-on déclarer préparer l'avenir et oublier des futurs "tauliers" de l'équipe de France de 2010, comme Mexès?

A court terme, il va falloir assurer une transition en douceur entre les générations, afin d'éviter l'effet 88', Deschamps pouvant être un bon meneur d'homme. Si on se resaisit, la poule pour 2010 sera abordable. Sinon, on luttera jusqu'au bout avec la Serbie et la Roumanie. Mais à long terme, il va peut-être falloir s'adapter au foot moderne, et laisser de côté les dogmes de l'ère Jacquet (défense imperméable, 2 numéros 6, et des attaques par le centre) et copier ce qui marche de nos jours (où sont les milieux Français techniques, relayeurs, qui savent frapper de loin, comme Sneijder, Fabregas ou Pirlo? Où sont les ailiers polyvalents à la Robben?). Et c'est cela qui s'annonce difficile.

A part ça, l'Italie est décidément douée pour alterner chance insolente et manque de réussite au fil des phases finales. Mes condoléances d'avance pour l'Espagne. Et vivement les quarts.

vendredi 13 juin 2008

Au moins...

... c'était sans doute assez agréable à regarder pour un téléspectateur hollandais. Bon donc 4/1. Rien à dire, ils attaquent comme des dieux, et l'équipe de France, avec 6 (!) joueurs défensifs, très fébrile. Le pire, c'est qu'on se prend un premier but ridicule (merci Malouda pour ton marquage). On manque ensuite à peu près 2500 occasions, via Henry notamment, qui a eu au moins le mérite de se procurer à lui tout seul plus d'occasions que durant tout le match de la Roumanie. Puis, le tournant du pseudo-penalty non accordé aux bleux, puis les néerlandais déroulent, et voilà.

Les bleus: défense centrale douteuse au mieux, vivement Mexès après l'euro. Le milieu défensif un peu bouffé. Ribéry bien, Malouda non. Henry a oublié d'être réaliste mais bon c'est déjà ça. Govou OK sans plus. Les entrants, Gomis et Anelka, pas au niveau.

Les hollandais, je l'ai déjà dit, impressionnants, mais, leur faiblesse défensive devrait (si cet euro confirme la tradition des équipes défensives) leur coûter la victoire. Ou pas, ce serait la victoire du beau jeu.

Maintenant, si j'étais hollandais, je me ferais un malin plaisir de laisser la Roumanie gagner et ainsi envoyer l'Italie et la France à la trappe. Evidemment, pour la France, il faudra gagner. Le nul sera insuffisant vu la différence de but, quoi qu'il arrive.

Ah oui, j'oubliais. Si la Roumanie se qualifie, et que la France et l'Italie font un nul, tirs aux buts pour la troisième place. Et oui. La loose.

mercredi 11 juin 2008

Dans la série...


"petit détail insignifiant qui peut changer pas mal de chose", je cite le troisième but des Portugais contre les Tchèques cet après-midi. Pourquoi? Pour départager deux équipes à égalité de points, on utilise la différence de buts générale (world-cup style) ou particulière (à l'euro), puis quelques autres critères classiques comme la meilleure attaque, ou moins, comme le fair play ou le coefficient UEFA en cas d'égalités de plusieurs nations.


En 90, à la coupe du monde, toutes ces règles n'existaient pas, et on a effectué un tirage au sort entre l'Irlande et les Pays-Bas pour la deuxième place. Désormais, plus original, et inédit, si deux équipes parfaitement à égalité (points, attaque, différence de buts générale...) s'affrontent lors du dernier match de poule, et qu'il y a égalité, une séance de tirs aux buts est organisée après le temps réglementaire. Un vrai huitième de finale. Et ce sera peut-être le cas dimanche, entre la Turquie et la République Tchèque. Comme quoi le suspense ne vient pas toujours de là où on l'attend.


A part ça, bravo aux Portugais qui seront premiers de leur groupe quoi qu'il arrive, et dommage pour les Suisses, qui réalisent l'exploit d'être éliminés 4 jours après le début de leur compétition...

mardi 10 juin 2008

Euro!

Juste pour mettre les choses au point: il y avait bien but. Je parle évidemment du meilleur match de l'Euro jusqu'à présent, et plus précisément du premier but des hollandais face aux Italiens. OK, dans l'esprit, Ruud van Nistelroy est seul, mais Panucci est allongé à côté de sa ligne de but, et d'après la loi 11 du jeu, il couvre donc les attaquants hollandais. Cette règle a pour but d'éviter que les défenseurs sortent volontairement du terrain. Bon après, je suis d'accord, la pillule est rude (Ruud, haha) à avaler pour nos amis Italiens, mais au moins, ils ont tenté des choses, eux.

Parce que la France, c'était quand même au mieux poussif, au pire mauvais, face à des roumains qui cela dit, malgré leurs déclarations agressives pré et post match, n'ont pas montré plus qu'une équipe de CFA en petite forme. Bon, rien n'est désespéré, puisqu'en gros, il suffira de battre l'Italie lors du dernier match. (ou alors la Roumanie est beaucoup plus forte que prévu). Mieux, une victoire vendredi nous placerait en situation favorable. Alors j'entends déjà, on est mauvais, on n'a aucune chance face aux flamboyants hollandais. Mais il ne faut pas oublier que sur le plan défensif, comme sur le plan offensif, une équipe de France au complet et en forme fera mieux que l'Italie hier. C'est là tout l'enjeu.

Enfin, même si, -infamie!-, nous ne nous qualifions pas pour le second tour, bon bah, rien d'extraordinaire après tout, depuis 12 ans, toutes les grandes équipes sont passées par là (Italie, Angleterre, Espagne, Allemagne), cela arrive, c'est cyclique, on ne peut pas être toujours parmi les meilleurs. Je coris que les Français ne mesurent pas à quel point la période de ces quinze dernières années a été faster pour notre équipe nationale.

samedi 7 juin 2008

Ce sera donc lui


Sauf cataclysme, du genre vidéo compromettante (que l'on ne voit pas venir malgré le buzz de la blogosphère), Obama représentera donc les démocrates en novembre. Le candidat du changement, comme il se décrit lui-même, va devoir affronter de nombreux défis durant les prochaines semaines: le choix d'un vice-président, les attaques des républicains sur son inexpériece internationale ou sur ses choix en matière d'économie, l'unification du Parti Démocrate.


Sur ce dernier point, Obama s'est déjà mis au boulot. Il est conscient que dans certains états, un quart des démocrates se déclarent prêts à voter McCain. Mercredi, devant l'AIPAC, le principal lobby d'amitié américano-israelienne, Obama a tenu un discours dans la lignée des précédentes administrations, bien qu'il s'en défende. Au grand damn de certains de ses partisans mais cela a soulagé une partie de la communauté juive américaine qui craignait un revirement de la politique des USA en cas de victoire d'Obama, du fait de certaines ambigüités de sa part. Celle-ci se déclare d'ailleurs pro-Obama à 60-40 dès maintenant, et on sera sûrement proche de 80-20 en novembre, ce qui pourrait jouer en Floride.


Maintenant, pronosticons (décidément, c'est la journée!). Le vote populaire ne sert à rien aux USA. Ce qui compte, ce sont les états. J'ai joint à ce post une configuration intéressante, qui se rapproche de mon pronostic actuel, et qui a pour intérêt de montrer à quel point la course est serrée, vu qu'elle aboutit à une égalité entre les candidats. Les marchés de prédiction prédisent en fait pour le moment une victoire d'Obama d'une courte tête puisque selon eux il l'emporterait dans l'Ohio (alors que j'y ai mis McCain). Pour être tout à fait exact, en cas de "landslide victory", Obama peut espérer prendre l'Ohio, mais aussi le Nevada, voire le Missouri, la Virginie et le New Hampshire. A l'inverse, McCain pourrait tranquillement s'imposer si comme le montrent les sondages actuellement il s'impose dans le Michigan; sans oublier le fait qu'il n'est pas loin du tout dans le Wisconsin, le Minnesota, le Nouveau-Mexique et le Colorado...


En tout cas merci au Washington Post de fournir une carte personnalisable (http://www.washingtonpost.com/wp-srv/politics/interactives/campaign08/electoral-college/) que je tiendrai à jour de temps en temps.

Le pétrole cher


Une petite remarque sur un sujet d'actualité: on a tout à fait le droit de parler d'une taxe exceptionnelle sur les profits des compagnies pétrolières. Ce n'est pas un sujet tabou. mais j'y vois plus d'inconvénients que davantage:


  • En France, les taxes exceptionnelles ont tendance à devenir permanentes

  • On n'a jamais vu une taxe faire baisser les prix

  • On pourrait également appeler cette taxe la taxe "Total", c'est la seule très grande compagnie française

  • Total fait 90% de ses bénéfices à l'étranger, où elle paye déjà des taxes considérables aux pays où elle exploite les ressources, et non en vendant de l'essence en France

  • Corollaire: il n'y a pas grand chose qui empêcherait Total de changer de siège social si cette taxe était votée, et ainsi d'échapper à la législation

  • Surtout s'il n'y a pas d'harmonisation européenne

  • Et même s'il y en avait une 'improbable avec les anglais), ce serait un désavantage compétitif fort par rapport aux américaines

  • Il y a une flambée du pétrole, mais pour combien de temps, jusqu'à quand en restera-t-il? Que faire après?

Attention, on pourrait croire que je suis catégoriquement opposé à cette mesure, il n'en est rien, c'est juste que constituer un fonds d'aide grâce à cet impôt n'est qu'une mesure temporaire qui ne change en rien le problème de fond: avec l'augmentation de la demande des pays émergents et la stagnation de l'offre, ainsi que l'épuisement des ressources à moyen ou long terme, nous sommes condamnés au pétrole cher. Il va falloir changer nos habitudes de consommation, de transport. Les professions qui utilisent énormément d'essence devront répercuter cela sur leur prix ou évoluer. Plus facile à dire qu'à faire, certes. Mais c'est une mutation d'importance.


Dernière mesurette: plutôt que taxer, pourquoi ne pas inciter à investir dans le développement de sources d'énergie alternatives?

vendredi 6 juin 2008

Sports

Désolé de ne pas avoir écrit pendant un ptit moment, mais boulot, tout ça...

On commence par un sujet léger: du sport! Je vous épargnerai la victoire de l'espagnol au bras bionique dimanche en trois sets secs (même si on croise les doigts pour Roger).

Non, demain, c'est l'Euro 2008, en Suisse et en Autriche. L'Euro, c'est la compétition de football la plus difficile et la plus incertaine du monde. Avec son lot de vainqueurs surprises. Bon, quelques pronostics: les parieurs voient l'Allemagne, mais ce sera assez serré, avec l'Espagne, l'Italie, la France ou encore le Portugal...

Prenons des risques: et si la France se sortait bien de ce groupe de la mort? Avec disons 5 points et une deuxième place derrière l'Italie. Et des quarts hypothétique: Suisse-Croatie, Allemagne-Portugal, France-Espagne et Italie-Grèce. Absurdité du tirage au sort, on pourrait rencontrer à nouveau les italiens en demi, tandis que l'Allemagne se glisserait en quarts contre la Croatie. Et allez, Italie-Allemagne en finale. Et victoire des italiens pour le doublé...

Mais avec un plateau aussi relevé, on ne peut écarter une belle performance des Pays-Bas, une sortie prématurée de la France ou de l'Italie, ou encore une perf d'un outsider comme la Russie... à suivre dès demain.