mercredi 30 décembre 2009

Le 0 absolu (ou: à NY, je révise ma thermodynamique)

Bon j'exagère un peu, il s'agit de 0° F (soit -18° C), et encore, en "température ressentie", qui est couramment utilisée ici à cause du vent parfois violent(c'est le fameux wind chill). Bref, c'est un peu comme en haut des pistes dans les Alpes.

Mais tout de même, vivre à New York en hiver (donc de Novembre à Mars inclus), c'est faire connaissance avec différents types de froids. A Paris, on a le temps froid classique d'hiver (vers 5°), et rarement, on peut descendre en dessous de 0. -10, c'est exceptionnel. A NY, les températures descendent en-dessous de 0 quasiment tous les jours pendants près de trois mois, même si la variabilité peut être forte. Et on apprend à faire connaissance avec le vrai froid, presque polaire, lorsqu'on s'approche de -10° (et qu'on ressent -20°, merci le vent d'hiver, même si au moins, il fait souvent très beau).

Bon, la météo c'est passionnant, mais cela permet surtout de se rendre compte que l'isolation d'un appart' c'est important, et qu'un léger problème dans le joint d'une baie vitrée peut sacrément handicaper un bon chauffage. J'en était même au point de ressortir mes cours de thermo de prépa: "si j'ai un chauffage de 1500W, que je connais le volume de ma pièce (disons 100 mètres cubes) et la capacité calorifique de l'air (710 J/(K.kg)) ainsi que sa masse volumique (disons 1.2kg par mètre cube), combien de temps vais-je mettre pour faire passer la température de la pièce de 15 à 21 degrés -facile-. On peut aussi considérer qu'il y a des fuites (quel ordre de grandeur?) ou par exemple que de l'air extérieur à -5 degrés diffuse dans la pièce via une ouverture de 5 cm² -plus embêtant-, et se demander comment maintenir ensuite l'équilibre. A vos claviers!".

dimanche 27 décembre 2009

Bonus et dindons

Je vais soigneusement éviter de parler de morale dans ce post qui traite des bonus des banquiers (et en passant, je prie, pour que les médias parviennent enfin à faire la différence entre employés de banques, banquiers d'affaires, traders, sales ou quants - je ne souhaite pas moins de démagogie de leur part, ce serait trop demander).

Alors que certains fonds d'investissement parlent de fuire la City à Londres pour se réfugier en Suisse par exemple, en raison d'une imposition devenue plus lourde, la récente loi qui taxe les bonus à 50% peut apparaître juste et méritée pour certains, démagogique pour d'autres, ou encore inutile.

Car elle s'applique uniquement aux bonus versés entre décembre et avril, n'est pas renouvelable, et je ne parle même pas d'autres parades assez élémentaires (transformer rémunération variable en fixe pour une année par exemple). Bref, je fais le pari que cela rapportera moins que les 500 millions prévus.

La France a sauté sur l'occasion pour imposer une législation comparable, qui sera peut-être même plus sévère et durable, alors que les banques françaises ont été bien moins touchées par la crise et aidées par le gouvernement, et qu'elles ont adopté avant tout le monde des pratiques plus responsables (certains diraient moins irresponsables) concernant les bonus. Bref, alors qu'on parlait de renforcer la compétitivité de la place financière parisienne il y a quelques mois ou années, on risque de disparaître du top 10 mondial (ce qui est déjà quasiment le cas...). Mais bon, c'est un choix.

Là où cela devient ironique, c'est que les Etats-Unis ne feront rien de similaire (logique), ni le Japon, la Suisse, les autres pays Asiatiques, et même l'Allemagne, qui par l'intermédiaire d'Angela Merkel trouvait l'idée de taxe sur les bonus "séduisante", laissera les Français être les seuls à s'imposer un handicap supplémentaire dans la compétition internationale.

PS: là encore, je répète, si on parlait d'éthique, les conclusions pourraient être bien différentes.

Bon avion à tous!


L'attentat manqué sur le vol Delta-Northwest entre Amsterdam et Detroit risque de pourrir la vie de millions de passagers de vols transatlantiques. Bien sûr, la sécurité avant tout, mais quand même, en quoi le fait de ne pas se lever dans la dernière heure de vol ou la désactivation du divertissement à bord dans cette même période va améliorer la situation?

Et je ne parle pas des désagréments comme l'impossibilité d'apporter des bagages en cabine jusqu'à nouvel ordre sur bon nombre de vols transatlantiques (le hommes d'affaires apprécieront de savoir que leur ordinateur portable est bien en sécurité, manipulé avec grâce et délicatesse par le personnel chargé de le mettre en soute).

Le problème, c'est qu'ajouter des contrôles supplémentaires à une chaîne qui comporte d'énormes lacunes n'améliore pas vraiment la sécurité globale. Des tests ont montré que des armes pouvaient malgré tout passer les contrôle de sécurité. Et je ne parle même pas des explosifs liquides (même moins de 100ml) ou en poudre. Donc en attendant les scanners intégraux, qui font polémique d'ailleurs, bon courage à tous le voyageurs.

mercredi 16 décembre 2009

Geste (anti) commercial

Juste un message assez bref pour évoquer la difficulté de tous les métiers où l'on a affaire aux clients, ces clients souvent râleurs pour un rien, j'en conviens. Il n'en reste pas moins que je m'étonne un peu lorsqu'un représentant d'une compagnie aérienne (BMI pour ne pas la citer) répond à des voyageurs qui s'interrogent à propos des deux heures de retard de leur appareil: "Si vous n'êtes pas contents, voyagez avec une autre compagnie, je vous en prie"...

jeudi 3 décembre 2009

Un curieux double diplôme

La scène éducative Française ne manquait pourtant pas de polémiques, mais l'annonce de la création d'un double diplôme entre Centrale Paris et l'ESSEC fait couler beaucoup d'encre. Que des ingénieurs puissent obtenir un diplôme d'une école de commerce en ajoutant deux ans d'études n'est pas nouveau, loin de là (les Mines avaient un accord de ce type avec l'ESSEC justement, et rien n'empêche un ingénieur de candidater à l'admission sur titre à HEC par exemple;enfin, le récent accord Centrale-Supelec-ESCP permet même d'obtenir le double diplôme en un an supplémentaire seulement). Mais un Centralien n'a, vu son cursus, en principe pas réellement besoin d'un diplôme supplémentaire pour faire de la finance d'entreprise, du conseil ou monter son entreprise, des carrières fréquemment choisies par des diplômés d'écoles de commerce.

Mais cette fois, les élèves de l'ESSEC ont aussi la possibilité de devenir ingénieurs Centraliens en deux ans supplémentaires. Evidemment, cela passera par une remise à niveau très importante en physique notamment, et une sélection en première année. Mais certains Centraliens l'ont mauvaise, et craignent pour la valeur de leur diplôme. Sur le fond, pourtant, il n'y a pas de mal à ce qu'un diplômé d'école de commerce assimile des connaissances techniques qui lui permettront de mieux appréhender un poste de cadre dans une grande entreprise industrielle. Mais cela passe-t-il forcément par un titre d'ingénieur? Certains pensent toutefois qu'il est a priori peu probable que les groupes de R&D des grandes entreprises privilégient un tel profil, préférant sans doute des ingénieurs diplômés au background plus solide en sciences. Ils ajoutent que le rapprochement entre grandes écoles ne signifient pas forcément des doubles diplômes multipliés sans une certaine logique, et que ce diplôme ingénieur-commerce n'a pas tout à fait d'équivalent à l'étranger.

Cela dit, je me trompe peut-être. Il sera intéressant d'observer les résultats d'ici quelques années (le nombre de double diplômés et leurs débouchés).

Brèves de Décembre (1)

  • Obama renforce la présence Américaine en Afghanistan. Certains crient à la trahison, mais il suffisait de lire son programme durant la campagne.
  • Thanksgiving, c'est vraiment la fête familiale par excellence. Les rues sont quasi-désertes (et les magasins bourrés le lendemain pour les soldes de Black Friday).
  • Chelsea Clinton se fiance. On s'en moque un peu, certes. Mais il est amusant de constater que pour une fois, l'heureux élu n'est pas issu d'une Law School prestigieuse, mais a choisi de s'orienter vers la finance (bon, Goldman Sachs après Stanford, il y a pire...), et ce n'est pas tout à fait le parcours typique de "l'élite traditionnelle").
  • Est-ce que Paris est trop sage la nuit? C'est une question que se posent de nombreux responsables d'association qui craignent le déclin de la capital sur la scène nocturne internationale, en comparaison avec New York, Londres, Barcelone ou Berlin. Et ce n'est pas qu'une question de gentrification. D'où cela vient-il, alors? De facteurs culturels?

Football, suite

Donc, la France ne sera pas tête de série au Mondial en Afrique du Sud. Pour la première fois, la FIFA a choisi d'utiliser uniquement son propre classement, sans tenir compte des précédents résultats en Coupe du Monde, contrairement aux précédentes éditions. Et attention, le classement d'octobre, pas celui de novembre (là, ce serait passé pour les Bleus).

Bien sûr, je ne vais pas crier au complot, d'autant plus que la France est loin de mériter un statut de tête de série. Mais tout de même, c'est sacrément pas de chance... peut-être la FIFA a-t-elle voulu faire taire les critiques qui l'accusaient de complaisance avec les grandes équipes. Bref, on aura peut-être le droit à un "groupe de la mort", avec le Brésil, la Côte d'Ivoire et les Etats-Unis. Ou un groupe plus simple, avec l'Afrique du Sud, l'Uruguay et la Nouvelle-Zélande. Et plus probablement, un scénario intermédiaire, avec par exemple l'Allemagne, le Paraguay et l'Australie. Réponse vendredi.

samedi 21 novembre 2009

Un peu de soccer


Eh oui, même aux Etats-Unis, on parle parfois de soccer dans les médias. Pas particulièrement à propos de la finale du championnat américain entre LA et Salt Lake City, mais bien en raison de la "fameuse" main de Thierry Henry contre l'Irlande, peut-être en raison du grand nombre d'Américains d'origine irlandaise.

Eh bien les commentateurs diffèrent beaucoup de l'hystérie généralisée qui s'est emparée de la France, où l'on a vu des personnes qui ne connaissent rien au football partir dans des monologues enflammés (et ridicules), évoquant tantôt la grandeur perdue de la France et la bravoure des Irlandais, tantôt la nécessité "morale" de rejouer le match et le regret que la France aille en Afrique du Sud.

Bien sûr, je regrette comme beaucoup de monde que la France y aille de cette manière, en développant un jeu très pauvre (mais, chers Footix, la vision de Cocagne du football champagne de l'équipe de France, ça concerne au maximum 6-7 ans dans toute l'histoire de cette équipe, ce qui est bien peu...). Bien sûr, le fait que la France est souvent été défavorisée par l'arbitrage dans le passé ne constitue pas en soi une justification. Evidemment, les faits de jeu similaires de Vata (contre l'OM en 91) et Maradona (en 86) n'excusent en rien Henry (même si je serai un peu moins dur que ceux qui l'accusent froidement de tricherie tout en étant assis tranquillement devant leur télé en regardant des images de la scène ralentie d'un facteur dix).

Non, je veux juste rappeler ici que le football est un sport où contrairement au tennis ou au basket, le hasard occupe une place prépondérante, même à haut niveau. Les erreurs d'arbitrage en font partie, mais ce n'est que la face émergée de l'iceberg. Car quand j'entends des arguments de type "mais l'Irlande a tellement dominé le match, ils méritaient de passer", je me dis que certains ont une analyse bien curieuse de l'histoire du foot, où l'équipe qui domine ne s'impose pas toujours, loin s'en faut. Pour être plus précis, sur des matches à élimination directe notamment, il faut que l'équipe la plus forte dispose d'une marge gigantesque sur son adversaire pour aborder le match sereinement, en étant à peu près certaine de s'imposer (et encore...). Cela s'estompe sur la durée (lors d'un championnat par exemple). Ce qui différencie le football d'autres disciplines. Mais ce qui explique aussi son succès auprès du public, avec cette part d'incertitude certes parfois extrêmement frustrante (les Irlandais en font ici l'expérience), mais souvent grisante.

Pour en revenir à l'analyse des médias américains de cet évènement, ils se divisent en trois camps (vision simplificatrice mais qui me convient bien). Ceux qui trouvent que le football a des années de retard sur le monde moderne en n'autorisant pas les ralentis sur les actions de but (et je ne dis pas que tous les problèmes seraient résolus, mais quand même, l'apport de la vidéo a été extrêmement utile en foot US, hockey, rugby ou même tennis). Ceux qui déplorent la défaite de l'Irlande, mais demandent honnêtement aux détracteurs de Thierry Henry "What would you have done?" (en sous-entendant que si l'attitude du Français a été regrettable, la plupart des autres équipes auraient agi de la même manière compte tenu de l'enjeu, et auraient fait preuve d'encore moins de fair-play après coup). Et enfin ceux qui font remarquer, avec une pointe de sarcasme envers le foot, que proposer de rejouer le match est ridicule vu la boîte de Pandore que cela ouvrirait (à commencer par la conséquence pour les Irlandais, qui doivent en grande partie leur présence en barrages à une victoire "volée" contre les modestes Géorgiens).

Bon, de toute façon, on n'en parlera plus dans quelques temps, il y a des évènements un peu plus importants ailleurs.

mercredi 11 novembre 2009

Ads

J'ai déjà évoqué l'univers de la télévision aux Etats-Unis et les différences avec la France. Je vais isi plus particulièrement m'attarder sur les publicités. Il y en a beaucoup, c'est vrai. Mais deux éléments m'agacent au plus haut point:
  • Les (mauvaises) pubs comparatives. Ici, c'est autorisé, sans trop de souci, avec un peu de vérifications derrière mais visiblement pas trop. En témoignent les insupportables pubs de Mac qui passent depuis la sortie de Windows 7 et qui sont (je l'espère) plus contre-productives qu'autre chose. Ou encore Chevrolet qui tente de faire croire que ses voitures sont plus modernes, sobres et sûres que les Honda par exemple (et c'est peut-être vrai, mais ça manque sacrément de finesse). Et pourtant, on peut être drôle le sujet (il y avait eu il y a quelques années quelques pubs sur le thème Pepsi vs Coca).
  • Les pubs pour les médicaments. Assez longues (souvent une minute), elles commencent souvent par une anecdote racontée par un supposé malade soigné grâce au médicament en question. Sa vie a changé, tout va bien, bref, achetez vite ce médicament. Sauf que, loi oblige, durant les 45 secondes restantes, une voix lit à toute vitesse une série interminable de contre-indications et de conséquences dramatiques, qu'on pourrait résumer par: "Attention, à de nombreuses reprises, de nombreuses personnes sont mortes dans d'atroces souffrances après avoir pris ce médicament, veuillez consulter votre médecin". Et on termine par: "Avec ce médicament, ma vie a vraiment changé!". On se demande encore si c'est en bien ou en mal.
Bref, c'est souvent horripilant, parfois amusant (si si!), voire très drôle et inventif (mais on attendra les pubs du Superbowl pour ça).

mercredi 4 novembre 2009

Pensées de novembre


Après une longue interruption, je sors de mon hibernation (grave erreur, l'hiver arrive à grands pas à New York malgré quelques journées assez étonnantes). Ce qui m'amène à évoquer quelques points assez intéressants/amusants/ni l'un ni l'autre mais j'aurai essayé:

  • Ca devait arriver, je me suis finalement mis au baseball avec les World Series, les finales de la Major League Baseball, entre les Yankees (de NY) et les Phillies (de... Philly of course). Je trouve toujours ça trop long et haché mais il est vrai qu'il peut y avoir du suspense jusqu'au bout (ce qui n'est pas forcément le cas dans d'autres sports). Mais ce n'est pas désagréable de laisser ça en fond sonore pendant qu'on fait autre chose.
  • Bloomberg est finalement réélu d'assez peu au poste de maire de New York. Son électorat s'est très peu mobilisé, certain de sa victoire et également un peu agacé par sa débauche de moyens et sa volonté de changer la loi pour prolonger son mandat. D'où un score très serré, et une carte assez intéressante de New York: Staten Island et Manhattan (sauf Harlem) ont voté massivement (60 voire 70%) pour Bloomberg, le Bronx pour son adversaire sympathique mais un peu dépassé Bill Thompson, tandis que le Queens et Brooklyn ont été très partagés, selon les quartiers, presque selon les patés de maison! Dure soirée pour les démocrates avec la défaite de Corzine dans le New Jersey et la raclée prise en Virginie pour les élections pour le poste de gouverneur.
  • Halloween à New York, c'était samedi, et c'était la soirée la plus folle de l'année. Tout le monde sort, tout le monde se déguise, et tout le monde se lâche totalement (parfois même trop), et pourtant le New Yorkais (ou la New Yorkaise) n'est pas vraiment coincé, du moins durant un week-end standard. Je vous laisse imaginer le résultat... A noter également que le thème de la soirée (la peur, l'angoisse, les sorcières, les fantômes, bref, vous voyez...) laisse rapidement la place à un grand n'importe quoi. Mais c'est rafraichissant.

dimanche 11 octobre 2009

Nobel: prédictions


L'étrange attribution du prix Nobel de la paix à Barack Obama est apparu comme assez surprenante (et très discutable). Elle a même surpris de nombreux parieurs (ceci étant dit, bien que les paris soient la source la plus fiable de "prédictions" pour un certain nombre d'évènements, leur fiabilité a parfois été douteuse lorsque ce sont de petits groupes de personnes qui décident du résultat de l'évènement en question, comme l'attribution des JO ou le prix Nobel justement).

Thomson-Reuters utilise une autre méthode, et tente de prévoir chaque année le ou les gagnants des prix Nobel en science (physique, chimie, médecine, économie). Apparemment, le prix Nobel de Médecine ne faisait guère de doute cette année. Ce qui n'était pas le cas de la chimie et de la physique.

En ce qui concerne l'économie, résultats lundi. Aucun favori, la course est très ouverte. Sans trop me mouiller, je fais le pari qu'un économiste enseignant à Harvard aura au moins une partie du prix...

vendredi 9 octobre 2009

Au tour de Zagat

Comme je le disais il y a quelques jours, Zagat est le guide de restaurants numéro 1 aux USA. La nouvelle édition New Yorkaise vient de paraître, et elle est sans surprise. Les quatre meilleurs restaurants sont Daniel, Le Bernardin, Jean Georges et Per Se... soit quatre restaurants 3 étoiles au Michelin et 4 étoiles dans le NY Times, comme quoi...

Parmi les meilleurs entrants, Marea, un italien au sud de Central Park, et Sho du chef Shaun Hergatt, qui obtient la note presque parfaite de 29/30 dans les trois catégories mais ne comptent pas assez de votes du fait de sa récente ouverture pour figurer dans les classements. Mais espérons que ça l'aide à percer dans un quartier pas forcément réputé pour ses restaurants (FiDi).

A part ça, rassurons-nous, il existe tout un tas d'excellents restaurants à moins de 30 voire 20 dollars.

La TV est-elle si nulle que ça aux USA?

Trop de pubs, des programmes qui se ressemblent tous, pas grand chose de culturel, énormément de chaînes inutiles, les critiques se font dures contre la télévision, ici comme ailleurs. Voyons de quoi il en est.

Il y a quatre "majors": ABC, NBC, Fox et CBS. Tout le monde les reçoit gratuitement, et en HD s'il-vous-plaît, en réception numérique (vu qu'il n'y a plus d'émission analogique à New York). Beaucoup de pub, certes, mais d'excellentes séries (d'autres moins bonnes), du sport en pagaille le weekend (foot US, bientôt basket, sports universitaires également). A noter qu'en fait, seules quelques heures d'émissions (le soir en gros) sont communes à tout le pays, le reste du temps il y a des décrochages locaux (notamment pour le sport). Le prime time dure en gros de 20h à 22h, avec en général des séries. Sur une heure de programmes, il y a en moyenne 15 à 18 minutes de pub, ce qui n'est pas rien. Après le prime-time, il y a des infos, puis les fameux late shows humoristiques. C'est la lutte entre Jay Leno (qui a avancé son programme d'une heure), Conan O'Brien, Jimmy Kimmel et David Letterman (qui se trouve embarqué dans une histoire de moeurs et surtout de chantage - a priori il est la victime, mais le fait de jouer avec les médias pour sa défense risque de le desservir).

Les shows qui font le plus d'audience sont donc des séries, policières souvent (CSI par exemple), même si dans le passé des shows comme Lost et Desperate Housewives ont fait de très bons scores. On n'oublie pas des reality-shows, comme Survivor ou American Idol, qui sont presque considérés comme des TV shows "standards".

Parmi les autre chaînes, on retrouve la petite CW, le réseau public PBS (avec d'excellents documentaires), des chaînes locales, d'autres en espagnol ou chinois.

Et puis il y a le câble, indispensable pour beaucoup, avec les chaînes d'information (CNN, FOx News...), de sport (ESPN...), de cinéma ou de séries (HBO, Showtime...). Tout ça coûte assez cher, dans les 50 dollars par mois au moins, et il n'y a pas d'offre triple play comme en France, donc l'addition monte très vite...

Tout ça pour dire que certes la pub est pénible, mais qu'à part ça il est tout à fait possible de trouver des programmes intéressants et selon ses goûts.

jeudi 8 octobre 2009

Michelin 2009

Eh oui, de ce côté aussi de l'Atlantique paraît le fameux guide rouge. Ce qui ne se fait pas sans controverses: trop favorable à la cuisine française, ignorant des bastions traditionnels New Yorkais, incompétent en ce qui concerne les cuisines asiatiques... les critiques sont parfois sévères, mais s'atténuent quelque peu avec le temps.

Il faut dire que les Américains n'ont pas attendu Michelin pour évaluer leurs restaurants. On peut citer Zagat, le fameux guide où ce sont les clients qui notent les restaurants (nourriture, décor et service), pour un résultat finalement très peu surprenant en général; ou encore les grands critiques culinaires des principaux journaux comme le New York Times (qui décerne aussi des étoiles, mais jusqu'à quatre!).

Bref, cette année, le Michelin a évolué, quasiment en harmonie avec le NY Times (ils ont en commun cinq restaurants partageant la récompense suprême, dont trois ont à leur tête un chef Français). Les "foodies" retiendront l'entrée en force de Corton, à Tribeca, avec déjà deux étoiles. Et les autres économiseront avant d'aller chez Masa, le trois étoiles japonais, avec son menu à près de 350 dollars... la crise, vraiment?

vendredi 2 octobre 2009

Escale impromptue


Un petit week-end de 3 jours à Londres, ça permet de profiter des tarifs (relativement) avantageux entre la capitale britannique et New York. Quitte à prendre American Airlines, qui passe pour être l'une des compagnies les moins agréables. Pourtant, leur terminal à JFK (le 8) est magnifique: spacieux, efficace, avec de nombreuses boutiques et restaurants (où l'on peut même bien manger - dans le genre, le terminal 5 de Jet Blue vaut paraît-il le coup d'oeil).

Tout juste ai-je été étonné que personne ne vérifie mon passeport au moment de l'enregistrement, ce qui m'a permis d'imprimer ma carte d'embarquement tout seul au kiosque "self-service". Assez inhabituel pour un vol international. J'ai été encore plus étonné lorsqu'au moment de l'embarquement, le passager situé devant moi dans la file omettait de présenter une pièce d'identite, et se voyait juste demander: "You've got a passport, right? OK, have a good flight!"...

Le vol était loin d'être plein, et se déroulait très correctement lorsqu'au milieu de l'Atlantique, un peu au sud-ouest du Groenland, les lumières se rallument brutalement, avant que ne surviennent deux annonces peu rassurantes: "Main cabin, red code! Is there a doctor in the plane?". Un passager (peut-être gravement) malade, donc. Mais on ne semble pas faire demi-tour faire l'Amérique, ou même se détourner vers Reykvavik, l'aéroport le plus proche, et j'en conclus donc que la situation est réglée.

Quelle ne fut pas ma surprise, lorsqu'en consultant quelques heures plus tard la position de l'avion en vol je me rends compte que la destination indiquée n'est plus Londres mais... Shannon, en Irlande. Je comprends qu'il faille déposer le passager malade (et refaire le plein), mais pourquoi ne pas s'être arrêté plus tôt, ou alors s'il n'y avait pas urgence, attendre l'arrivée à Londres 30 minutes plus tard? Shannon n'est même pas une destination habituellement desservie par American ou les membres de son réseau oneWorld.

Ceci étant dit, cela m'a permis d'admirer depuis le ciel les magnifiques paysages irlandais. A cocher dans la liste des destinations à faire...

mercredi 30 septembre 2009

La carte des prochains grands évènements sportifs

Cette semaine, on saura qui de Chicago ou de Rio accueillera les Jeux Olympiques en 2016 (on me souffle que Tokyo a une petite chance mais que c'est mort pour Madrid, les espagnols n'ayant visiblement pas compris le principe d'alternance des continents).

Où se dérouleront donc les prochains grands évènements sportifs (ce qui permet d'avoir une petite idée du poids géopolitique des grandes régions...). Inutile de dire que ma liste est tout à fait arbitraire. Je suis désolé pour les amoureux du cricket de ne pas mentionner le Bangladesh et le Sri Lanka:

  • 2010: Coupe du monde de foot en Afrique du Sud, JO d'hiver à Vancouver, championnats du monde de basket en Turquie
  • 2011: Coupe du monde de Rugby en Nouvelle-Zélande, Championnats du Monde d'athlétisme à Daegu
  • 2012: JO d'été à Londres. Euro de foot en Ukraine/Pologne
  • 2013: Championnats du Monde d'athlé à Moscou.
  • 2014: Coupe du Monde de foot au Brésil, JO d'hiver à Sotchi.
  • 2015: Coupe du monde de Rugby en Angleterre.
  • 2016: JO d'été en Amérique vraisemblablement. Championnat d'Europe de foot... en France?
  • 2018: Coupe du Monde (je parie sur l'Europe, Angleterre ou Espagne/Portugal). JO d'hiver... peut-être enfin à Pyeong-Cheong (mais Annecy croise les doigts...).
  • 2019: Coupe du Monde de Rugby au Japon.
  • 2020 et après: la Coupe du Monde de foot aura lieu dans un pays "exotique", Australie, Qatar... ou peut-être un retour aux USA.
Ce que l'on voit: le Monde occidental en déclin relatif, l'Europe de l'est qui émerge, l'Asie est là... je comprends pourquoi certains parlend de géopolitique du sport...

Questions

Quelques questions sérieuses, pour changer:

  • Que penser de l'arrestation de Polanski, certes coupable d'un crime commis il y a plus de 30 ans? Sa célébrité lui sauvera-t-elle la mise? A-t-on raison de le défendre, voire de l'excuser?
  • Clearstream: affaire d'Etat ou gros fait divers (et potentiel scénario d'un bon ptit film de série B)?
  • L'Assemblée Générale des Nations Unies a pourri la vie de pas mal de New Yorkais la semaine dernière. Tout ça pour entendre une majorite de dictateur et de souverains "autoritaires"?
  • Le G20, tout le monde râle, manifeste, mais pouvait-on franchement espérer mieux?
  • Y a-t-il vraiment plus de suicides chez France Telecom qu'ailleurs.
  • Les traders sont-ils si méchants?
  • Et surtout, est-il si utile de se prendre la tête avec tout cela alors que les seules questions que se posent vraiment les New Yorkais, c'est de savoir, si les Yankees vont gagner les world series, ou si les Giants et les Jets vont poursuivre sur leur lancée après un début de saison parfait.

samedi 12 septembre 2009

New York, suite et brèves

  • Et dire que deux jours de pluie vont réussir à nous pourrir la fin de l'US Open.
  • Ne me dites pas qu'il n'y a pas d'entente sur les prix des billets d'avion entre New York et Londres ou Paris, quand plusieurs compagnies proposent le même tarif au dollar près.
  • Les Américains sont extrêmement procéduriers pour tout ce qui concerne les VISA, mais apparemment les employés chargés de contrôler tout ça aux frontières ne sont pas vraiment au courant de tout ça. Cela ne veut pas dire qu'on entre aux Etats-Unis comme dans un moulin, loin de là, mais ne pas se faire contrôler son permis de travail peut sembler parfois surprenant.
  • On va bientôt entrer dans une période assez désagréable. Ce ne sera plus l'été, mais il ne fera pas encore assez froid pour aller skier ou décider de s'évader au soleil en Floride. Des idées de balades autour de New York.
  • Fashion week, c'est en ce moment, et j'ai bien peur de n'avoir rien vu d'intéressant pour le moment.
  • La saison de foot US reprend. L'occasion de voir que ce sport est de loin le préféré des Américains, devant le baseball (en chute libre), la course automobile (notamment le NASCAR), le basketball (là aussi en chute libre depuis quelques années, mais ça va peut-être remonter avec l'émergence de quelques stars et rivalités), puis le hockey et le golf. Le "soccer", le tennis ou encore l'athlé sont très loin derrière: http://www.harrisinteractive.com/harris_poll/index.asp?PID=866
  • Et les séries reprennent aussi dès la semaine prochaine pour certaines d'entre elles. On attend celles qui ne déçoivent pas (Dexter, How I met your mother...), celles qui doivent confirmer (Californication, Gossip Girl...) et celles qui ont quelque chose à prouver (Heroes...). Sans oublier les petites nouvelles très attendues comme Flash-forward. Ce sera peut-être l'année du fantastique et de la SF (et je n'oublie pas Avatar, l'évènement ciné de décembre)...
  • Un peu de sérieux pour finir, le discours d'Obama sur la santé était assez habile et réussi, même s'il a peu de chances de convaincre les opposants purs et durs. On attend des éclaircissements sur des points clés (la "bourse des assurances maladies", le financement du volet public). Ce sera le fil rouge de cet automne, avec peut-être le G20...

samedi 5 septembre 2009

Remember, remember, the month of September

Toujours aussi peu de mises à jour, donc là encore, ce sera en vrac:
  • Comme la grande majorité de mes camarades de promotion, je ne suis plus militaire! Quelques avantages (et contraintes) en moins.
  • Septembre est encore un vrai mois d'été à New York, et c'est sacrément agréable.
  • Les Musicals de Broadway sont quand même très chers.
  • L'US Open, c'est très synpa, un peu plus "show" que RG.
  • Je n'ai pas le souvenir que la TNT HD "over the air" en France était d'aussi bonne qualité qu'ici mais je peux me tromper. Le sport et les séries en HD, c'est assez impressionnant.
  • Plus sérieusement, ma lecture de la presse française me donne l'impression que l'on entre dans une période de folie démagogique vis à vis de la finance. Je ne vais pas demander aux journalistes de faire un effort de pédagogie et de ne pas mettre de l'huile sur le feu, ils en seraient bien incapables, mais quand même. Et le pire, c'est que tout ça aura finalement assez peu de conséquences en pratique.
  • Et pour finir sur une note plus légère (encore que...), l'équipe de France joue son avenir ce soir. Et ça m'embêterait bien de ne pas pouvoir les voir jouer en Afrique du Sud l'été prochain à des horaires impossibles...

samedi 22 août 2009

Un vol NY-Montréal abordable?

Ce blog ne traite pas que de sujets liés au monde aéronautique, mais il est vrai qu'en ce moment, on s'en rapproche. Je l'ai déjà dit, aux Etats-Unis, le transport aérien est très fréquemment utilisé, très concurrentiel, ce qui amène en général des prix assez bas sur les vols intérieurs (disons qu'il est possible depuis New York de se rendre à peu près partout aux USA pour 200$, même si ça dépend un peu des périodes), et même sur le plan international (Rio en vol direct à 500$, c'est possible, Londres et l'Europe à peine plus, et l'Asie, bien que très lointaine, est souvent accessible pour moins de 700 ou 800 $, soit moins que depuis l'Europe!).

Evidemment, le prix étant privilégié, le service à bord (repas etc) peut laisser à désirer et tout est payant (bagages enregistrés, films, écouteurs...) mais la sécurité reste bonne. Autre exemple de l'inventivité de certaines compagnies: la promotion de Jet Blue qui en septembre propose de voler un nombre illimité de fois en Amérique du Nord, centrale et aux Caraïbes pour 599$. Ces billets sont bien sûr parties comme des petits pains.

Et dans tout ça, il y a le Canada. Montréal, c'est à peine plus d'une heure de vol, Toronto idem. Et pourtant les prix sont délirants, il n'y a rien à moins de 500 $ pour le Québec par exemple. Explications des compagnies: le marché est petit (mouais, Montréal est quand même dans le top 15 des destinations internationales depuis NY et Toronto dans le top 10), il y a la concurrence de la voiture (pourquoi pas), les taxes d'aéroport sont très élevées au Canada (c'est vrai).

L'astuce: prendre un vol pas cher pour les villes Américains proches de la frontière et la traverser ensuite: Buffalo pour Toronto, Plattsburgh ou Burlington (très buccolique) pour Montréal. C'est ce que je m'apprêtais à faire ce soir lorsqu'un orage violent a causé l'annulation de nombreux vols dans le nord-ouest. Après une heure trente de négociations avec un service clients à l'efficacité douteuse (qui ne me proposait rien vu qu'apparemment tous les vols étaient complets le lendemain, et qui n'était pas obligé de me dédommager en vertu de la législation américaine), j'ai pu parler avec un manager et obtenir enfin un vol le lendemain... directement pour Montréal. Sans ajout de prix (encore heureux, j'ai perdu une nuit tout de même), mais finalement, quand on fait le bilan, à un prix défiant toute concurrence...

NB: en plus j'ai pu assister à un coucher de soleil somptueux sur New York: l'orage au loin, les nuages noirs, la pluie, mais aussi le couleur et une lueur rose-orange irréelle, ça valait le coup d'oeil.

NB2: Je commençais à penser que New York est une prison dorée; la semaine dernière, une autre péripétie avait ruiné mon week-end à Long Island (ou Fire Island pour être plus précis): le surbooking en agence de location de voiture. Nouveau pour moi, mais très désagréable. J'en ai tout de même profité pour aller explorer les plages de NY (Brighton et Coney Island), c'est pas si mal (grand et la mer est baignable), mais ce n'est pas très joli (quand je compare aux autres grandes villes sur la mer comme Barcelone) et c'est surpeuplé.

vendredi 31 juillet 2009

En juillet, les Américains n'arrêtent pas.

De bosser, certes, parce qu'après tout, c'est une saison très touristique à New York. Mais surtout de faire de la politique. Deux évènements majeurs se sont ou vont se dérouler cet été. Le premier a été la nomination de Mme Sotomayor au poste de Juge de la Cour Suprême, à vie. On peut regretter que ce jeu des nominations devienne une véritable partie d'échecs partisanne, mais c'est peut-être l'aveu que cet instrument de la Justice prend des décisions de plus en plus politiques. Bref, pas d'unanimité en vue lors de la confirmation de sa nomination, on est loin des années 80. Les adversaires des Républicains insinuent que le de nombreux sénateurs du GOP ne voteront pas pour elle parce que c'est une femme latino, mais la vérité est sans doute un peu plus complexe. Même si elle ne sera pas une des juges les plus "à gauche", elle a par le passé eu quelques phrases malheureuses (estimant notamment qu'une décision prise par une femme latino pouvait avoir plus de justesse que par une autre personne, ce qui prête à débat) et quelques décisions controversées en ce qui concerne la discrimination positive (comme l'annulation d'un concours de police parce que les candidats de couleur l'avaient moins bien réussi, et donc que le concours n'était pas équitable...). Mais il faut reconnaître que son parcours tant académique que professionnel impose le respect, et que ses auditions se sont bien déroulées (ce que même les Républicains ont reconnu).

Sinon, on parle bien évidemment Health Care, l'assurance maladie. Je le rappelle, ici, pour l'instant, l'assurance maladie est privée, sauf pour les personnes âgées. La moitié des Américains sont assurés dans le cadre de leur emploi, et les prestations sont pour la plupart d'entre eux comparables au système Français (malgré des franchises un peu plus élevées en général). D'autres sont donc assurés grâce à Medicare. Certains choisissent une assurance privée en dehors de leur travail (notamment les travailleurs indépendants). Mais près de 20% des Américains restent sans couverture. C'est sur leur cas notamment que porte le débat. Doit-on les assurer d'office? Seulement les enfants? Qui pour financer cela, alors que les déficits sont abyssaux et que le système de santé coûte déjà une fois et demi plus cher qu'en France, proportionnellement? Faut-il taxer les assurances-santé privées? Faut-il taxer les plus riches (et se retrouver à des niveaux d'impôt similaires à la France)? La France est-elle un modèle malgré le déficit constant de la Sécurité Sociale? Mais les Etats-Unis ne se dirigent-ils pas plutôt vers un système à l'Anglais, bureaucratique et inefficace?

Bref, pas mal de questions, pas de réponse claire, il faudra vraisemblablement faire un choix difficile qui aura un coût et touchera sûrement la popularité fléchissante d'Obama (qui d'après les sondages aurait du mal à s'imposer face à un candidat comme Romney si les élections avaient lieu cette année). Le plus intéressant dans tout cela, c'est qu'Obama a beaucoup de mal avec la frange fiscalement conservatrice de son propre parti, ce qui rappelle le poids du parlement dans ce régime dit pourtant présidentiel. Et un compromis serait l'idéal sur un dossier aussi important que celui-ci.

Sur une note plus légère, le film "In the loop" (en France en novembre) traite sur un ton satirique des arcanes de la politique anglais et américaine. Grinçant et parfois hilarant.

mercredi 15 juillet 2009

NY chronicles


Désolé pour ce silence radio prolongé pour cause d'installation à NY. Installation loin d'être bouclée par ailleurs. Malheureusement, l'image que vous voyez n'est pas (encore?) la vue depuis mon appartement. Quoi qu'il en soit, cette arrivée sur la côte est m'inspire quelques pensée:
  • New York, l'été, de mai à septembre (inclus, climat continental oblige), c'est chaud, voire très chaud. On apprendrait presque à apprécier la clim dans les bureaux ou le métro si la différence de température avec le monde extérieur n'était pas si importante.
  • New York, ça parle Français, et pas uniquement les touristes du côté de la 60ème le 14 juillet, il ya également au moins 60000 Français qui habitent dans le coin, ce qui n'est pas rien.
  • Comme dans toutes les villes Américaines que j'ai visitées, le contraste d'un bloc à l'autre est saisissant.
  • Les clichés ont la vie dure: en fait, l'impression de sécurité est plutôt bonne, y compris dans le métro, la nuit, du moins à Manhattan.
  • Parlons-en, du métro. Les New-Yorkais en sont fiers, certes les lignes express Nord-Sud sont incroyablement pratiques, certes il tourne 24h/24, certes il est climatisé, mais: il est sale (comme la plupart des rues d'ailleurs), il est peu pratique pour les déplacement est-ouest dans Manhattan, il dessert assez mal JFK (en tout cas assez lentement) , et il laisse des quartiers assez isolés (midtown west, lower east side, ainsi que le long de l'east river, par exemple).
  • NY est au bord de la mer! Et il y a des plages, à moins d'une heure en métro de la ville (parmi lesquelles Brighton Beach ou Coney Island, mais on peut trouver plus beau le long de Long Island), à l'eau plus chaude que l'Atlantique l'été!
  • D'ailleurs, il ne faudra pas oublier d'aller skier l'hiver à moins de deux heures de route.
  • L'activité nocturne est assez sidérante, même en semaine. Ce qui est branché, paraît-il: les boîtes du Meatpacking District, les bars un peu "roots" du Lower East Side, et toujours quelques spots trendy dans le village. Sans oublier les innombrables roof-tops bars aux videurs souvent peu dociles (et oui, comme dans les boites!). Les NYkais se rabattent donc sur leurs roof-top parties organisées dans les immeubles.
  • Niveau quartiers, l'Upper West est résidentiel, calme, proche du parc mais un peu loin du centre névralgique mais correctement desservi. L'Upper East Side est résidentiel, assez haut de gamme mais (très) mal desservi. Harlem n'a plus vraiment de quoi faire peur. Midtown est le centre névralgique, bondé, bruyant, mais assez fascinant. Il y a moyen de se loger toutefois à l'ouest (Hell's Kitchen) ou l'est (Murray Hill). Chelsea est résidentiel, plutôt central. Union Square est un des coeurs de la ville, le village toujours aussi bo-bo (l'ouest, mais l'est également). Alphabet City à l'est est l'un des derniers endroits à déconseiller sur l'île. Soho est tendance et au coeur de la mode, Tribeca est le lieu le plus cher de la ville, Chinatown empiète allégrement sur Little Italy. Le Financial District est bien moins "mort" qu'on ne le dit, avec un Seaport assez sympathique et quelques parcs agréables.
  • Ce qui m'amène au délicat sujet de la recherche d'appartement. Les brokers sont assez largement incompétents (c'est une généralité assez méchante et peut-être un peu lâche, mais honnêtement je n'en ai pas croisé un seul pour remonter le niveau). Passe encore qu'ils veuillent à tout prix vous faire tout accepter (ils veulent que vous achetiez après tout), mais ne pas connaître le plan général de Manhattan (si si!) ou ne pas avoir vu un seul des appart' qu'ils vous emmènent visiter est plus difficilement pardonnable. Vive craigslist!
C'est tout pour l'instant!

dimanche 21 juin 2009

Yield management

Derrière ce terme un peu barbare se cachent certaines méthodes utilisées notamment dans le domaine du tourisme par les compagnies aériennes pour optimiser leurs ventes en proposant des tarifs différents selon les dates et le moment de la réservation pour une même destination. Mais si, lorsque l'on paye un certain prix pour un voyage et qu'on se rend compte deux jours après que le billet a baissé de 30%, c'est cela.

Pour le consommateur, il est assez dur de s'y retrouver, et même de comprendre que pour un même produit, le prix peut varier du simple au quadruple. D'où la volonté de certains de réglementer cela au niveau européen. Et les compagnies aériennes de répondre que cela leur permet de gérer au mieux la demande, en proposant des tarifs très avantageux à ceux qui s'y prennent tôt notamment, et qu'il serait bien mal avisé de s'attaquer à une industrie en difficulté en ce moment.

En attendant, il est possible de tenter de "jouer" avec cela en se rendant sur des sites comme farecast.com ou mieux, seatcounter.com (où l'on voit le nombre de sièges disponibles pour chaque classe de tarif).

Et lorsque l'on cherche des billets open ou modifiables, je ne vous raconte pas la galère pour les plus de 25 ans (les autres pouvant jeter un oeil chez Air France).


Hawaii


Il aurait été un peu dommage de passer un an sur la côte ouest des USA sans faire un petit tour à Hawaii, l'archipel étant situé à peine à 5 heures de vol... malheureusement, en 5 jours, pas le temps de tout voir, et il faut faire des choix. Pas de Maui, ses plages magnifiques, sa route de Hana pittoresque et son gigantesque cratère du Haleakala. Pas de Big Island avec ses immenses montagnes et ses volcans bien actifs qui voient leur lave se déverser dans l'océan.

Restent Oahu et Kauai. Oahu est l'île la plus fréquentée mais est souvent un peu "snobée" par les Français qui la jugent un peu trop touristique. Touristique, certes, Waikiki l'est, avec ses immenses hôtels, ses innombrables boutiques de luxe et ses très bons restaurants à la cuisine originale. Mais entre les quelques musées et sites historiques (Pearl Harbour par exemple) et les paysages magnifiques du Nord et de l'Est (avec des points de vue à couper le souffle et des contrastes assez fabuleux entre montagne et océan), les amoureux de la nature ou les amateurs de plongée sous-marine en ont aussi pour leur argent.

Et que dire de Kauai, située à une vingtaine de minutes en avion, très peu peuplée, et qui, surnommée l'île jardin, abrite des paysages saisissants, malgré une superficie assez faible: Waimea, le grand canyon du Pacifique, ou encore la côte de Na Pali, immortalisée par de nombreux films au cinéma. A propos de films, les fans de Jurassic Park ou de Lost auront le plaisir de croiser des paysages familiers.

Bref, je sais bien que ce blog n'a pas vocation à se transformer en guide touristique, mais quand même, ce sont des îles à voir au moins une fois dans sa vie (et plus si possible), même si on habite en France et que la longueur du trajet peut faire peur...

samedi 13 juin 2009

Bilan (1)


Voilà, les valises sont presque prêtes, je m'apprête à quitter (déjà!) Stanford, après la cérémonie de remise des diplômes qui aura lieu demain. C'est donc l'heure des bilans, et voici, en vrac, ce que j'aurai retenu de ce séjour d'un an en Californie (avant de voir ce que ça donnera sur la côte est!):

  • Stanford: rien à ajouter, c'est impressionnant, le campus, les gens, les profs, bref... le tout dans une ambiance sans doute plus "laid-back" qu'ailleurs.Le niveau des cours est bon, même si les élèves sont peut-être moins impressionnants qu'en France sur le plan matheux. Par contre, ça bosse extrêmement dur, même si tout le monde semble faire un effort pour montrer que "Tout va bien, tranquille, je gère"...
  • Ce qui me fait dire que je suis (un peu) devenu Californien: je fais du sport régulièrement et je trouve ça normal, je m'achète des jus de fruits et des smoothies à 4$ et je trouve ça normal, je tourne à droite au feu rouge en voiture et je trouve ça normal (et j'aime bien!), etprendre l'avion 6 heures pour un week-end ne me dérange pas plus que ça...
  • Ce qui me fait croire que je suis devenu un Stanford man (ce qui est un peu faux, les "vrais" sont uniquement les undergrads): je me passionne pour les résultats des équipes de softball et d'aviron de mon université, je parcours plusieurs kilomètres à vélo tous les jours pour circuler sur le campus, et j'achète même des vêtements griffés Stanford (pour offrir surtout, je pense que j'aurai du mal à me promener avec dans quelques mois, même si les Américains n'hésitent pas à le faire).
  • Là où j'ai encore à m'améliorer: j'ai toujours du mal à faire la conversation avec certains étudiants Américains comme s'ils étaient mes meilleurs amis alors que je ne vais plus les voir deux minutes après, et que même si je les revois, ils m'auront complètement oublié; je n'ai pas acheté de gros SUV (hybride, on est en Californie quand même), mais Zipcar, c'est très sympa (www.zipcar.com); j'ai toujours autant de mal à supporter les interruptions publicitaires au milieu d'une série ou d'une rencontre sportive.
  • San Francisco: une vraie ville où il doit faire bon vivre (malgré une météo en général assez pourrie), et des coins très sympas aux alentours pour une balade.
En attendant le volume (2) très bientôt...

mardi 2 juin 2009

AF 447

Evidemment, on ne peut que compatir à la douleur des proches des probables victimes de ce vol d'Air France disparu dans l'Atlantique la nuit dernière. Et également être sous le choc que la plus grave catastrophe aérienne depuis 8 ans touche une compagnie européenne sûre (même si les polémiques stériles ne manqueront pas) et un avion récent au passé impeccable.

On peut toutefois s'interroger devant l'ignorance de nombreux journalistes (ça à la limite, ce n'est pas leur domaine) et leur sensationnalisme qui leur font dire des âneries assez phénoménales. Car on ne sait quasiment rien des circonstances de cet accident. Oui, le temps était mauvais, mais pas plus que d'habitude, et les autres avions qui ont emprunté cette route la nuit dernière n'ont rien signalé de particdulier. Oui, l'avion a pu être frappé par la foudre, mais cela est assez commun et n'a jamais causé de crash dans l'histoire aérienne moderne. Oui, les pilotes n'ont pas émis de signal de détresse, mais cela peut avoir de multiples causes (une panne généralisée un peu étrange étant donné que les systèmes sont doublés, un évènement très brutal comme une décompression explosive, tout ceci n'est que spéculation...). Oui, l'avion a émis automatiquement des rapports faisant état de problèmes techniques de nature électrique notamment, durant quatre minutes, mais ceci peut très bien être une conséquence, et non une cause du drame. Oui, un A330 de Qantas avait connu d'importantes difficultés de contrôle il y a quelques mois, mais il est impossible pour le moment d'établir un lien direct avec le cas qui nous intéresse.

Bref, il faut garder les pieds sur terre, ne pas céder à une peur irrationnelle de l'avion (même si j'avoue que pour un voyageur occidental, ce type d'accident est sans doute bien plus inquiétant qu'un des nombreux crashes qui surviennent au Congo ou en Indonésie), attendre de localiser la carlingue et les boîtes noires, et ensuite, seulement ensuite, on pourra tenter de visualiser le fil des évènements.

dimanche 17 mai 2009

Hadopi

C'est adopté, des milliers de gens ont déjà donné leur avis à ce sujet, et l'ont sûrement exprimé de meilleure manière que je vais le faire, mais bon, il n'empêche, voici quelques points importants à mes yeux:

  • Internet a été une invention fabuleuse, et a notamment permis de se rendre compte que "tout" pouvait être disponible "tout de suite", au désespoir des pourfendeurs de la société de consommation. Certains en ont déduit que "tout de suite" était synonyme de "gratuit", et il faut tenter de sortir de cette mentalité: des gens travaillent pour créer, il est logique qu'ils soient rétribués.
  • Ceci étant dit, je trouve l'attitude de certaines maisons de disques assez douteuse. Notamment parce qu'elles tentent d'interpréter les chiffres de manière fallacieuse (par exemple, ce n'est pas parce que 10 millions de personnes téléchargent un album qu'elles l'auraient forcément acheté, donc non, ce n'est pas un manque à gagner de 150 millions d'euros; certaines personnes téléchargent comme elles écoutent un album en passant à la FNAC, et parfois cela permet de découvrir de nouveaux artistes). Même si dans le fond les maisons de disque ont raison, on a l'impression qu'elles tentent tout ce qui est possible pour préserver un modèle de consommation de musique qui appartient déjà au passé. On risque fort de parler à nouveau de licence globale à l'avenir, ou d'une solution analogue.
  • Maintenant, en ce qui concerne la loi en elle-même, même si cela part d'un bon sentiment, il y a quelques réserves de taille. Tout d'abord le fait qu'elle sera difficilement applicable (et même légale, on attend de voir ce qu'en dit le Conseil d'Etat ou les futures directives européennes à ce sujet): comment se passera en pratique la coupure de l'abonnement, par exemple?
  • D'autre part, cela va constituer un frein considérable à la démocratisation d'Internet et notamment les points d'accès Wi-fi publiques. Et je ne parle même pas des millions de personnes qui ne sécurisent pas leur accès internet à domicile et chez qui des petits malins se connecteront pour faire leur "marché" en ne risquant rien. Sans oublier les divers moyens techniques de dissimulation qui, j'en suis sûr, seront adoptés par certains.
  • Enfin, cette loi a un temps de retard, puisqu'aujourd'hui, grâce au streaming, on peut visionner des films ou écouter de la musique à la demande sans réellement télécharger les produits, et il y a un certain vide juridique dans ce domaine.
Bref, la loi est adoptée, on verra bien la manière dont elle sera appliquée.

Wolfram alpha: le test

Derrière ce nom un peu barbare se cache le gros "buzz" de ce début d'année sur la toile: un moteur de recherche, ou plus précisément un agrégateur de contenus capable en théorie de répondre à toutes sortes de questions en offrant des données synthétiques mais variées. Sur les exemples fournis sur leur site web (www.wolframalpha.com), c'est en effet assez bien fait, que ce soit pour obtenir des informations boursières, économiques, démographiques, ou encore calculer une intégrale, comparer des données entre pays...

Le problème, c'est que ce n'est pas encore au point, le moteur a du mal a comprendre de nombreuses requêtes pourtant simples, et certains domaines de connaissance sont encore largement absents. Bref, dans 90% des cas, on obtient une réponse aussi rapide et efficace sur google ou wikipedia. Sans remplir toutes ses promesses, ce site offre néanmoins un potentiel d'évolution intéressant.

Commencements


Entre mai et juin, c'est la saison des "commencements" aux Etats-Unis, ces cérémonies de remise des diplômes en habit de cérémonie, qui sont souvent l'occasion pour une personnalité de prononcer un discours. Certains resteront dans les mémoires, comme celui de Steve Jobs il y a quelques années à Stanford; d'autres seront rapidement oubliés. On peut aussi noter que cette année, le président Obama a prononcé les discours des universités d'Arizona State et de Notre-Dame, ce qui n'a pas été sans certaines polémiques.

A Stanford, le 14 Juin prochain, c'est donc Anthony Kennedy qui prononcera le discours de fin d'année. C'est peut-être un nom moins clinquant qu'Oprah Winfrey l'an dernier. Mais c'est une personnalité importante du monde politique et judiciaire américain, puisqu'en temps que membre de la Cour Suprême "modéré", c'est finalement à lui que revient de prendre la plupart des décisions importantes, étant donnée que cette institution est divisée entre quatre membres "progressistes" et quatre "conservateurs". A noter que cet équilibre va peut-être se trouver durablement modifié durant le mandat d'Obama avec le départ à la retraite de certains juges.

samedi 16 mai 2009

Prediction


J'en parle assez fréquemment, mais le pouvoir de "prévision" des foules (ou des parieurs) est souvent assez impressionnant. En tout cas bien davantage que les avis des supposés experts. Quelque part, ça s'apparente à la méthode statistique du "boosting": créer un estimateur fiable à partir de nombreux estimateurs peu fiables. Naturellement, ce n'est pas infaillible, notamment en ce qui concerne la prévision d'évènements où le hasard joue un rôle important (au hasard, un match de football). Mais si on prend le concours Eurovision de la chanson qui aura lieu dans quelques heures, où l'on connaît les chansons en compétition depuis des mois, où l'on connaît la propension de certains pays à voter pour leurs voisins/amis, où l'ordre de passage joue un rôle important, on peut s'attendre à des résultats très fiables. Les parieux avaient déjà prévu 19 qualifiés sur 20 pour la finale de ce soir. Et si on leur faisait confiance, la victoire de la Norvège ne ferait aucun doute, avec derrière, la Turquie ou la Grèce, l'Azerbaidjan... La France et Patricia Kaas termineraient vers la 9ème place.

Ceci étant dit, pour corser un peu l'affaire et rendre de l'intérêt à ce qui s'est apparenté depuis quelques temps à une grande mascarade, on assiste cette année au retour de jurys de professionnels en complément du vote des téléspectateurs. Pour la qualité des chansons par contre, on repassera.

dimanche 10 mai 2009

200!

Histoire de fêter le 200ème message de ce blog avec humour, voici le discours qu'Obama vient de prononcer au fameux "Dîner des correspondants" (il n'y a pas qu'en France où ça copine entre politiciens et journalistes, pourront dire certains). C'est souvent drôle et parfois assez osé:

http://www.huffingtonpost.com/2009/05/09/full-video-obamas-white-h_n_201264.html

samedi 2 mai 2009

Le syndrome Pierre et le Loup

Je reviens quelques instants sur l'épidémie de grippe A (H1N1). L'OMS, dans sa mission de prévention, notamment face à un virus peu connu, est dans son rôle, même s'il faut préciser que les niveaux d'alerte correspondent à l'extension d'un virus et non à sa gravité. Les responsables politiques aussi, même si j'aimerais parfois des paroles plus apaisantes (pas comme les déclarations lamentables de Joe Biden mettant en garde tout le monde contre le fait de prendre l'avion quelle que soit la destination). Les médias, c'est déjà nettement moins bien, mais leur sensationnalisme, on connaît déjà. Exemple de manipulation: le Figaro qui montre une photo d'une personne portant un masque dans les rues de New York, et d'après les gens que je connais qui y vivent, et connaissant également la situation dans les rues des grandes villes de Californie, ça sent la manipulation. Ici, aux Etats-Unis, cette grippe est très loin de faire la Une tous les jours depuis une semaine...

Le problème, c'est que les gens ont tendance à confondre un danger potentiel, hypothétique, et un danger réel. Et si le virus ne mute pas, s'il progresse à un rythme "raisonnable" dans les semaines qui viennent, et qu'on se rend compte que finalement, il ne tue pas plus -en dehors du Mexique- qu'une grippe saisonnière (ce que disent déjà certains responsables de l'OMS ou chercheurs en épidémiologie), je crains que les gens ne se disent: "tout ça pour ça". Et si une grippe plus redoutable arrive dans quelques années, comme par exemple un virus H5N1 (grippe aviaire) qui aurait muté et pourrait se transmettre d'homme à homme, en tuant toujours autant (plus de 50%), j'espère que l'OMS, les responsables politiques et les médias seront toujours pris au sérieux.

vendredi 1 mai 2009

When amazing happens


Voici un cliché classique: on oppose les Américains, pays neuf, où les gens sont optimistes à la vieille Europe, fière de son passé, mais également un peu (trop?) nostalgique.

En voici une petite illustration sportive. Le "soccer" sport le plus populaire en Europe, connaît certaines difficultés en ce moment: domination du foot-business anglais, désaffection de certains fans, regret du "beau jeu" de l'époque Cruyff ou Platini (encore que là, les gens exagèrent vraiment, je les incite à regarder n'importe quel match d'il y a 20 ou 30 ans sur ESPN Classic pour constater la lenteur extrême du rythme de jeu). Aux Etats-Unis, on "écrit l'histoire" en permanence. Peut-être vit-on une époque dorée, mais cette année, on a eu le droit au plus beau Superbowl de l'histoire, et en ce moment se déroule ce qui restera peut-être comme l'une des plus extraordinaires séries de play-off de NBA entre les Celtics de Boston et les Chicago Bulls. Il y a quelques minutes se terminait un match invraisemblable, le sixième de la série, le quatrième à finir sur une prolongation (une triple!), avec tout ce qu'il faut, des retournements de situation, des paniers improbables, des contres et interceptions de dernière seconde... bref, je veux bien que le sport US soit devenu (ou même ait toujours été) un spectacle destiné à enrichir certains, mais quand même, il faut être sacrément de mauvaise foi pour ne pas s'enflammer un peu de temps à autre.

jeudi 30 avril 2009

Brèves


Quelques brèves:

A) Arlen Specter, sénateur républicain vétéran de Pennsylvanie, décide de passer chez les Démocrates. Ses anciens amis lui reprochent de n'avoir été toute sa carrière qu'un RINO (republican in name only) et de vouloir ainsi éviter une primaire républicaine quasi perdue d'avance l'an prochain. Les démocrates savourent leur victoire, tout en calmant un peu leurs supporters qui voient avec cette arrivée le Parti de l'Âne atteindre le seuil fatidique de 60 Sénateurs, ce qui leur permettrait en théorie une plus grande marge de manoeuvre lors du vote des lois. En effet, on se doit de rappeler, qu'aux Etats-Unis, il est extrêmement rare que les partis votent à l'unisson, d'une part car les deux grands partis recouvrent chacun un spectre très large sur l'échiquier politique, mais également parce que les Sénateurs sont bien plus inquiets du verdict de leurs électeurs tous les 2 ou 6 ans que de l'opinion de l'exécutif à leur égard.

B)J'aime beaucoup quand un journaliste d'un grand quotidien parisien lance des accusations assez graves contre une grande banque Française, que ces accusations sont démentis rapidement, que les marchés ignorent quasiment cet article et que l'histoire est presque oubliée trois jours après. Ceci étant dit, le contenu de l'article était plus intéressant que les titres ridicules (du genre "10 milliards de perte: une nouvelle affaire Kerviel?" alors qu'il s'agit pour l'instant de dépréciations et que faire un lien entre la fraude Kerviel et les déboires éventuels de la SGAM est un peu tiré par les cheveux). S'agissait-il d'une manoeuvre de déstabilisation? D'un coup de pub? Ou ce journaliste a-t-il vraiment vu avant tout le monde un scandale qui éclatera dans les prochains mois? Faites vos jeux...

C)En ces temps de panique mondiale, de pandémie niveau 5, d'état d'urgence, d'alerte rouge, bref, disons-le tout de suite pour évacuer la pression, de quasi fin du monde, je reçois de nombreux appels de personnes inquiètes par la situation en Californie actuellement, et je tiens à être quelque peu rassurant en rappelant tout de même qu'il n'y a pas plus de cas dans l'ouest des Etats-Unis qu'en Europe occidentale, et que les gens ne restent pas (encore) calfeutrés chez eux (mais le devraient-ils?). Je rappelle aussi que jusqu'à présent, le virus de la grippe nord-américaine (plus politiquement correct que la grippe porcine paraît-il) est sensible au Tamiflu et au Relenza, et qu'en dehors du Mexique, il n'y a pas eu de décès enregistré parmi des personnes "non-sensibles" (enfants en bas âge et personnes âgées) qui se sont soignées. Il y en aura vraisemblablement à l'avenir, mais on espère une grande vigilance médicale dans tous les pays. Evidemment, le taux de mortalité, de l'ordre de 0.5 à 5% apparemment (mais à prendre avec des pincettes), est préoccupant, surtout en cas de pandémie, mais ce n'est pas Ebola et ses 89% de victimes. Surtout, outre la mortalité, dure à estimer, la morbidité est également un facteur important.

Bref, loin de moi l'idée de minimiser ce qui sera peut-être la plus importante pandémie de ce début de siècle, mais on peut être prudent (limiter les grands rassemblements de foule, porter un masque dans les transports en commun, éviter de faire un petit break à Cancun) sans sombrer dans la panique. Pour ceux qui y résistent, c'est le moment de relire et revoir ses classiques, la Peste de Camus, ou pour ceux que la littérature rebute, dans un autre genre, 28 days later, I am Legend, 12 monkeys et Outbreak. Tout de même, j'en veux un peu aux médias, que ce soit ici ou en France, lorsqu'ils affichent sur une carte l'évolution des cas suspectés et mettent en rouge clignotant l'immense Canada et ses 10000000 de kilomètres carrés dès qu'on y a suspecté... 6 cas; ou lorsqu'ils oublient de préciser que lorsque Schwarzenegger déclare en prévention l'état d'urgence en Californie, les responsables de la Santé publique aux Etats-Unis ajoutent que les symptômes de cette grippe ne sont pas vraiment très différents d'une grippe traditionnelle (qui tue d'ailleurs, je le rappelle, 500000 personnes dans le monde chaque année).

PS: et pour détendre un peu l'atmosphère, n'oubliez pas que la grippe porcine n'est peut-être pas la chose la plus dangereuse venant du Mexique: http://www.nbc.com/Saturday_Night_Live/video/clips/taco-town/229053/

vendredi 24 avril 2009

Coach class


Prendre l'avion "à l'américaine", c'est quand même assez sympathique: on imprime sa carte d'embarquement 24 heures avant le vol, on emporte juste un bagage à main (qui peut tout de même peser 18 kilos et avoir des dimensions convenables), du moment qu'il n'y a pas d'objet tranchant ou de liquide dedans, on arrive à l'aéroport trois quarts d'heure avant le vol histoire d'avoir un peu de marge (évidemment, gare à la circulation à JFK par exemple), on passe les contrôles de sécurité rapidement (je n'y ai jamais passé plus de dix minutes, les gens ont l'habitude), et voilà!

A bord, Delta airlines a trouvé un nouveau moyen de gagner de l'argent (car il faut rappeler que les marges des compagnies aériennes sur les vols intérieurs sont très faibles, ce qui les poussent à tout rendre payant: en général la nourriture, les écouteurs, les bagages en soute etc): il y a désormais des écrans individuels (très bien!) sur les vols intérieurs, avec films payants (à 6€! aïe...), WI-FI (également payant, une douzaine de dollars, re-aïe, mais bravo pour l'avancée technologique), et télévision gratuite en direct, ce qui est extrêmement sympathique quand on a peur de louper le match de l'année. Evidemment, comme tout le monde voyage de la sorte, il n'y a jamais assez de place pour les valises de tout le monde en cabine, et comme les aéroports sont surchargés, il faut être prêt à attendre souvent une bonne heure au roulage.

Ce qui m'amène à un autre sujet. On parle ici beaucoup de grands travaux d'infrastructure, avec la crise, et la question d'un train à grande vitesse revient souvent. Il ne s'est jamais développé aux Etats-Unis à cause des grandes distances et de la "culture de l'avion", même dans les petites villes, mais certains pensent qu'il serait bon de le construire, en Californie, Floride ou sur la côte est notamment. Mais j'ai quelques doutes concernant la réussite de ce projet, en Californie notamment:
  • Ici, jusqu'à présent, quand on parlait de grande vitesse, c'était souvent 150 à 200 km/h (c'est en train de changer). Et évidemment, c'est beaucoup moins intéressant en dessous de 250 ou 300 km/h. Le problème étant que les entreprises Américaines capables de réaliser un tel train sont très peu nombreuses, et que recourir au service d'une entreprise française, allemande ou japonaise serait assez mal vu.
  • D'un point de vue économique, on a coutume de dire en France que le train "bat" l'avion pour les distance inférieur à 3 heures/ 800km (de Paris, ce n'est pas un hasard si seuls Nice et Toulouse sont les destinations intérieures qui marchent encore correctement). Mais ici, cette distance serait peut-être raccourcie. Prenons le trajet San Francisco-Los Angeles. L'avantage des gares européennes est qu'elles se situent en général en centre ville. Mais ici, la construction de nouvelles voies obligera peut-être à construire également de nouvelles gares, peut-être en périphérie. De plus, l'aéroport de San Francisco n'est situé qu'à une dizaine de minutes en voiture de la ville; l'aéroport de Los Angeles est situé au plein coeur de LA, et par ailleurs, le centre ville, à LA, ça n'existe pas.
  • De plus, 15 minutes de voiture, trois quarts d'heure à l'aéroport, à peine une heure d'avion, et à nouveau quelques dizaines de minutes de voiture, ça reste mieux, quoi qu'il arrive, en terme de durée, que trois heures de train.
  • Enfin, des investissement structurels aussi lourds (40 milliards de dollars, ce n'est pas rien) ne pourraient être rentabilisés qu'avec des tarifs assez élevés qui auraient du mal à concurrencer l'avion (100$, c'est pas énorme pour un SFO-LAX).
  • Bon, il ya tout de même l'argument écolo, qui pourrait faire mouche en Californie, mais j'attends de voir.
Bref, critiquer les Etats-Unis pour leur manque d'investissement dans des lignes de train à grande vitesse est assez facile depuis la France, mais il faut bien tenter de comprendre les spécificités des problèmes de transport ici. Ceci étant dit, la situation serait sans doute plus favorables sur la côte est, dans la région des grands lacs ou en Floride.

mercredi 8 avril 2009

L'argent des Français


Je viens d'achever la lecture de ce livre assez instructif, qui balaye un spectre assez large de sujets économiques, à la chasses des idées reçues. Bien sûr, il faut différencier le remarquable travail de collecte et d'analyse de données à propos du revenu ou du patrimoine des Français depuis deux siècles et les opinions de l'auteur sur des mesures à prendre, que l'on est en droit de partager ou non. Voici quelques-unes des idées évoquées par Jacques Marseille:
  • Le revenu moyen des Français s'est considérablement accru depuis deux cents ans (en monnaie constante), et ce malgré une première moitié du vingtième siècle assez catastrophique. Mais depuis cinquante ans, malgré une progression annuelle en apparence faible (1.6%), ce revenu progresse toujours, notamment pour les plus pauvres, mais les classes moyennes peuvent se sentir un peu lésées.
  • Le patrimoine des Français était considérable au début du siècle, a ensuite dramatiquement chuté, avant d'augmenter considérablement depuis trente ans, grâce à la flambée de la Bourse et à des mesures libérales le plus souvent prises par les Socialistes (!).
  • Les inégalités se sont assez largement réduites, il n'y a qu'à examiner les rapports interdéciles au fil des ans, ou l'indice de Gini, pour constater que la France est l'un des pays les moins inégalitaires dans le monde. Mais les injustices peuvent par contre croître, comme en ce qui concerne les différences entre régimes de retraite. Et on peut se demander si une société plus dynamique, plus mobile (socialement parlant) mais un peu plus inégalitaire n'est parfois pas préférable à la morosité collective actuelle.
  • Jacques Marseille aborde ensuite la question de l'inflation, en constatant que le pouvoir d'achat ne se réduit qu'en de très rares occasions en France depuis des années, même si la perception peut être différente, avec la hausse sensible des prix de biens de consommation courante qui ne représentent finalement qu'une faible partie des dépenses du ménage moyen, ou avec la hausse des dépenses ressenties comme des contraintes, qui n'existaient pas il y a quelques années (abonnements des portables, internet, etc). Plus original, l'auteur attaque le dogme selon lequel l'inflation est une mauvaise chose, en évoquant des périodes ou des pays ou souvent, une forte croissance rime avec une inflation non négligeable.
  • En ce qui concerne les impôts, Jacques Marseille s'en prend à notre fiscalité lourde et complexe, et prône l'instauration d'une "flat tax" identique pour tous, qui est bien plus égalitaire qu'elle ne paraît, si elle est couplée avec la disparition des niches fiscales, surexploitées par les riches (qui ne sont d'ailleurs pas épargnés dans le livre, notamment les grands patrons). Autres idées: la suppression de l'ISF et la création d'une TVA sociale, en s'inspirant d'autres pays européens dont on nous vante pourtant souvent le modèle social et éducatif(Danemark ...). Idée amusante: on devrait payer aux salariés l'intégralité de leur salaire plus les prestations sociales (retraite, santé) qu'ils devraient ensuite eux-mêmes régler, afin de faire prendre conscience du poids des charges.
  • Enfin, dans un dernier châpitre un brin utopique, l'auteur tente de montrer que l'on pourrait remplacer la totalité des prestations sociales (chômage, retraite, allocations, bref, tout), par une allocation de 750€ pour tous les Français perçue tout au long de la vie... en leur faisant confiance pour l'utilisation de cette somme.
Bref, pas mal de chiffres surprenants, des idées intéressantes, d'autres controversées, mais un livre que je recommande à lire, avec un peu d'esprit critique bien sûr.

PS: petit aparté en ce qui concerne la rémunération des patrons et tous les excès que l'on a connus récemment. On peut lire à ce propos le (vieil) article de Sherwin Rosen, "Economics of Superstars", où il justifie le fait que certaines "stars" soient payées de manière démesurée parce qu'elles sont difficilement remplaçables, et qu'elles génèrent bien plus d'argent qu'elles n'en gagnent elles-mêmes. Ceci vaut pour les stars de la chanson, les sportifs de haut niveau etc... Je pense que cela peut également s'appliquer à certains grands patrons, Ghosn à l'époque de Nissan, Lindsay Owen-Jones à l'Oreal... mais ce n'est clairement pas le cas de tous aujourd'hui (et j'aimerais d'ailleurs qu'on ne fasse pas d'amalgame entre ces quelques dizaines d'excès, certes totalement indécents, et les deux millions de petits patrons français qui touchent pour la plupart deux ou trois mille euros par mois).

Le problème est que les grands patrons, même ceux dont l'entreprise n'est pas performante, voient leur salaire augmenter, et même parfois dépasser ceux des patrons performants. Scandaleux, sûrement, mais ce n'est pas un phénomène économique unique. En effet, il n'y a qu'à voir les niveaux élevés de salaires pratiqués pour des joueurs football qui ne sont même pas titulaires dans leur club en Europe (salaires qui leur sont garantis même en cas de contre-performances durables!), ou pire encore, en NBA (et des exemples de joueurs médiocres gagnant des millions de dollars par an sont légions, Juwan Howard par exemple...).

Bref, je n'excuse pas les dérives de ces derniers temps, mais il faut éviter de trouver des boucs émissaires à tout prix en gardant des oeillères vis à vis d'autres domaines tout aussi scandaleux. Surtout que beaucoup de ces grands patrons n'ont pas forcément plus de responsabilités dans la crise que d'autres personnes (si on parlait des agences de notation, des brokers immobiliers américains ou des équipes d'investissement en dérivés de crédit de certaines institutions financières, ce serait différent...)

Spring quarter



Que de dilemnes en ce dernier trimestre de l'année à Stanford, trimestre qui devrait également être le dernier de ma vie d'étudiant. Beaucoup de cours intéressants, mais qui demandent beaucoup de travail, ce qui, avec un temps estival, paraît assez peu compatible. En résumé, voici ce que devrait être ma "shopping list":
  • Investment practice: un projet en groupe réalisé en collaboration avec un Hedge Fund, Eva, qui ne doit pas être trop mauvais pour avoir réalisé une performance nettement positive l'an dernier. Le site web donne un aperçu des sujets, qui traitent de problématiques liées au carnet d'ordres, à la recherche de "patterns" dans les prix d'option et à l'optimisation et à la prédiction de stratégies.
  • Computation and Simulation in finance: pas très glamour, mais sans doute un passage obligé, méthodes numériques classiques pour aborder concrètement pas mal de problèmes rencontrés en finance.
  • Statistical modeling in financial markets: le second cours de statistiques appliquées en finance, de niveau plutôt avancé, en théorie. Applications en finance de quelques méthodes de data-mining (régression améliorée, réseaux de neurones...), séries temporelles multivariées, et application de tout cela à des problèmes de pricing et calibration, ainsi qu'à des stratégie de trading statistique (haute-fréquence entre autres) et gestion des risques. D'ailleurs, le livre de référence, "Statistical Models and Methods for Financial Markets" de Lai et Xing, est pas mal fait, même si pour des méthodes statistiques plus modernes et avancées, "The Elements of Statistical Learning" de Hastie, Friedman et Tibshirani est une référence.
  • Enfin, un quatrième cours, que je choisirai normalement entre "Fixed income models", un cours sur les produits dérivés de taux et "Credit Risk" (le titre parle de lui-même, et la partie sur les CDOs vaudra sans doute le détour vu la situation actuelle). A moins que je ne sois plus audacieux et sorte des sentiers battus avec "Data mining and electronic business", un des "cours-stars" de Stanford donné par l'ancien chef de la recherche d'Amazon.com, un physicien allemand ayant tout d'abord travaillé dans la finance, et qui se spécialise désormais dans la recherche et l'analyse de données, notamment grâce aux réseaux sociaux sur le web (c'est la "social data revolution"). Je vous invite à aller sur son site, c'est assez passionnant (www.weigend.com). Même si je ne le prends pas, j'auditerai certainement ce cours.
Il y a également un séminaire de mathématiques financières, mais à cause de la crise, la liste des participants fait pâle figure par rapport aux années précédentes. A voir, donc...

mardi 7 avril 2009

Ecoles et universités face à la crise

Non, cet article ne parle pas des difficultés économiques des universités américaines comme Yale ou Stanford, dont l' "endowement" a perdu le quart de sa valeur en un an. Je pense plutôt aux écoles et universités qui proposent des formations preparant aux metiers des salles de marche, très durement touches cette année. Aux Etats-Unis, Stanford a décide de diminuer sa taille de promotion d au moins deux tiers, Columbia d'un quart, même si d autres préfèrent la facilité financière à l'insertion de leurs diplômés (mais gare aux statistiques des enquêtes premier-emploi!).

La nouveauté, c est que l'université Paris-Dauphine a décidé de fermer pour l'an prochain le master 203. Cela peut passer pour un aveu d'impuissance face a la crise et un manque d'adaptabilité (car après tout, on a toujours besoin de personnes ayant un bon niveau, mais plutôt en gestion des risques par exemple). En même temps, quand Nicole El Karoui déclare il y a quelques semaines que sur les promos de l'an passé et de cette année de son DEA, une centaine d'étudiants n'avaient pas trouve de stage ou d'emploi, cela incite a réfléchir...

lundi 6 avril 2009

Frais de scolarité

HEC s'apprête à annoncer en grande pompe la suppression des frais de scolarité pour les boursiers, qui s'élèvent à 8600€ par an, durant les trois années de cours que comptent le cursus (avec souvent une année de césure en entreprise entre la seconde et la troisième année). C'est sans doute une bonne mesure, ainsi qu'un beau coup de pub, alors que les problématiques de diversité sociale et ethniques sont au cœur de l'actualité.

Mais lorsque je vois la presse analyser cette mesure en pressentant une hausse du pourcentage d'étudiants de milieux défavorisés dans les années à venir, je doute un peu. D'une part parce qu'HEC offrait déjà des exonérations de frais de scolarité assez importantes pour certains élèves jusqu'à présent. D'autre part parce que le nombre d'élèves boursiers en classe prépa est faible, et que ceux-ci ne boudaient pas forcément HEC à cause de son prix (notamment parce qu'après tout, la plupart des autres écoles coûtent la même chose, et il est facile d'obtenir un prêt à bas taux pour couvrir ces frais de scolarité, avant de profiter des salaires relativement hauts à la sortie de l'école pour le rembourser; mais certains ont du mal à considérer une formation du supérieur comme un investissement).

Bref, beaucoup de bruit pour pas grand chose. Pour ne pas délaisser les étudiants des classes moyennes, HEC pourrait songer à enfin proposer l'apprentissage comme alternative, ce que font déjà la plupart des autres écoles, et cela couvre les frais de scolarité et propose à l'étudiant une expérience professionnelle et un salaire au cours de ses études.

Finalement, l'Institut Montaigne remarquait dans un rapport paru il y a quelques années que le pourcentage d'enfants d'ouvriers à l'X, Normale Sup', l'ENA et HEC était passé de 29% à 9% en 40 ans (et on devrait toutefois préciser que la proportion d'ouvriers a largement diminué en France sur cette même période). L'aspect financier n'est pas le premier critère en France, car après tout, les étudiants sont même payés à l'X, l'ENS et l'ENA. Nous ne sommes pas dans le même cas de figure qu'aux Etats-Unis où, vu le poids des frais de scolarité, des universités comme Stanford ou Yale ont pris une mesure très importante en exemptant de frais de scolarité les étudiants dont la famille gagne moins de 100000$ par an. Non, le problème réside dans les inégalités entre les "Grands Lycées" et ceux de banlieue ou de province: souvent, les étudiants ignorent les filières d'élite, sont mal orientés, ou s'auto-censurent. Et en ce qui concerne les remèdes, je préfère largement la "pré-prépa" d'Henri IV aux quotas de Sciences-Po...

samedi 4 avril 2009

March Madness


Dans quelques heures débutera le second évènement sportif le plus regardé aux Etats-Unis après le Superbowl. Non, il ne s'agit pas des NBA finals, des World Series de la MLB ou encore de la NHL. Il s'agit du final four du championnat universitaire (NCAA) de basket-ball, qui se déroule au Ford Field de Detroit devant 80000(!) spectateurs dans un stade normalement utilisé pour du football américain, alors que 20 millions de téléspectateurs regarderont l'évènement.

J'ai déjà parlé à de nombreuses reprises de la popularité du sport universitaire, mais ce tournoi, qui départage en deux semaines les 65 meilleures équipes du pays et se finit début avril, illustre parfaitement ce phénomène.

Dans le premier match, les "Talons goudronnés" de Caroline du Nord (histoire de montrer que les surnoms des équipes US rendent quand même beaucoup moins bien en Français...) devraient s'imposer face aux "Chats sauvages" de Villanova (près de Philadelphie). Ensuite, les "Huskies" du Connecticut seront favoris face aux "Spartiates" de l'université d'Etat du Michigan... avant la grande finale de lundi soir.

Facebook, vie privée et travail.

Les gens ne se méfient pas assez des traces parfois indélibiles qu'ils laissent sur Internet. Discussions enflammées sur un forum, engagement politique, photos compromettantes, et surtout désormais, les réseaux sociaux, et Facebook notamment (parce qu'a priori Linkedin n'est pas vraiment nuisible potentiellement). Notamment, vous n'avez peut-être pas envie que votre futur employeur vous voie faire partie de groupes comme "Vive l'alcool dès le matin" ou encore commenter vos horribles journées au bureau (que vous passez sur facebook, d'ailleurs). Parfois, on a bien raison d'être un peu parano, et la moindre des choses est de ne rendre accessible son profil qu'à ses amis (mais quand on voit le nombre de vagues connaissances ajoutées comme amis, surtout aux Etats-Unis...).

Un petit exemple, dans lequel se reconnaitront les traders de nombreuses salles de marché, je vous laisse deviner quel est la première chose que certains font lorsqu'ils reçoivent le CV d'une demoiselle qui postule par exemple à un stage d'assistant trader ou sales...

vendredi 3 avril 2009

Dream college '09

Si l'on en croit le Princeton Review, qui organise notamment les fameux tests de sélection à l'entrée des facs US (SAT, GRE, GMAT...), Stanford a été désigné, selon un sondage, comme l'université de rêve par les étudiants américains, juste devant Harvard. Le duo de tête s'inverse lorsque les parents sont interrogés ( http://ir.princetonreview.com/releasedetail.cfm?ReleaseID=372901 ).

Peu de surprises dans cette liste, même si l'on peut voir que les grandes métropoles (New York, LA) attirent particulièrement les étudiants, et que quelques universités peu connues en France mais réputées ici (Duke, Notre Dame) sont présentes.

Ce qui est assez amusant, c'est de comparer cette liste, qui s'apparente à un concours de popularité, aux véritables préférences des étudiants (http://www.google.com/url?sa=t&source=web&ct=res&cd=1&url=http%3A%2F%2Fpapers.ssrn.com%2Fsol3%2Fpapers.cfm%3Fabstract_id%3D601105&ei=zKTVScPKI4y6tQPYnZmyCg&usg=AFQjCNGKFPVmmyKnMRGZ3bgbii0n6DCdlQ&sig2=IGBnE3iNZI1SeeTFOk50wg). Où l'on peut s'apercevoir par exemple que même si NYU apparaît comme plus populaire que Yale, le nombre d'étudiants admis aux deux universités privilégieront dans leur écrasante majorité Yale. Ceci peut également servir à illustrer en quoi les marchés de prédiction sont plus fiables que les enquêtes d'opinion.

jeudi 2 avril 2009

Tracasseries (2)


J'ai pu paraître un brin sévère avec notre chère administration française dans le message précédent, et je vais tenter de réparer ceci en remerciant les agents de la RATP qui m'ont fourni un passe me permettant de me rendre à Roissy en RER B, après qu'une machine (une de celles qui remplacent les guichetiers) a subitement décidé de me gober un billet de 10€. Bon, le RER, c'est un peu lent, bondé avant Châtelet ou Gare du Nord, et surtaxé vers Roissy, mais ça reste cinq fois moins cher qu'un taxi et trois foix moins que les cars Air France. Mais ça ne vaut pas le bus Samtrans KX qui vous emmène en à peine une heure de Palo Alto à SFO pour 1$50. 

By the way, si jamais vous vous rendez à l'aéroport de Newark (probablement avec Continental Airlines) et que les conditions de vent sont "normales", je vous recommende de choisir une place sur la gauche, près d'un hublot, afin d'admirer la vue magnifique sur la "skyline" de Manhattan.

lundi 30 mars 2009

Tracasseries

1) -Bonjour Monsieur, je viens effectuer une demande de procuration en vue de l'élection européenne du 7 juin prochain.
-Ah mais ici c'est le commissariat de police, on ne s'occupe pas de ça.
-Euh, si si, il me semble, regardez, là derrière vous, il y a même une affiche mentionnant les pièces justificatives demandées.
-En effet. Bon, allez voir avec ma collègue, au bureau d'à côté.

-Bonjour Madame, [procuration, élection européenne] , voilà.
-Ah mais Monsieur ça tombe mal vous êtes le premier cette année je ne sais plus trop comment ça marche. Ça ne vous dérangerait pas de revenir un autre jour?
-Un peu, si.
-Bon, attendez, je vais me renseigner [...]. Donc apparemment il vous faut une carte d'identité, un justificatif de domicile, et des photocopies de tout ça. Par contre pour remplir, ne me demandez pas trop, je ne sais pas ce qu'il faut mettre.
-C'est curieux Madame, apparemment, depuis 2003, seule une pièce d'identité est nécessaire. Mais j'avais prévu le coup.

Et donc voilà, une heure d'attente pour cela, bon cela dit, la lourdeur administrative, ça existe aussi ailleurs (dédicace au DMV, l'administration Californienne chargée de l'automobile...).

2) Google Maps est infaillible n'est-ce pas? Trouver une adresse, calculer un trajet, imprimer un plan, c'est un jeu d'enfant. Et je n'oublie pas la possibilité de consulter tout ça depuis son portable. Mais le problème, c'est que ce cher Google Maps a un peu de mal dès que l'on cherche un endroit situé sur une route, mais sans numéro. Ce qui peut être gênant quand la route en question fait 5 ou 10 km et comporte de multiples embranchements. Je me demande juste si c'est une erreur ponctuelle ou si Google choisit de placer par défaut les lieux sans numéro en début de rue.

samedi 28 mars 2009

Voyages voyages?


Alors que le spring quarter va bientôt débuter dans les facs américaines adeptes de ce système (là où on applique le système des semestres, il ne reste bien souvent qu'un mois de cours environ), beaucoup de jeunes Américains profitent de l'arrivée des beaux jours, de quelques longs week-ends et d'un plus grand laxisme des profs pour s'évader de temps en temps et partir quelques jours, histoire de prolonger un peu "Spring Break". En Californie, il y a le choix: près de San Francisco, il y a bien sûr le Marin County, les vallées de Napa et Sonoma, un peu plus loin se trouve le lac Tahoe, encore où la neige resste abondante, le fameux parc national de Yosemite; il y a également les moins connus parc volcanique de Lassen et Sequoia National park, ou encore King's Canyon; évidemment, la Californie du sud, avec LA, San Diego, et on n'oublie pas la possibilité de s'aventure dans l'Ouest vers Death Valley, le Grand Canyon, Bryce, Zion, Moab, Lake Powell...

Mais San Francisco, c'est aussi une porte ouverte sur le Pacifique. Et ce serait dommage de ne pas en profiter. Bon, l'Australie et le Japon sont loin, mais Hawaï notamment, est plus accessible. Et bien que ces îles paraissent magnifiques, il me paraît impossible de tout voir en quelques jours. Que choisir entre Oahu la vibrante, Big Island la volcanique, Kauai et ses forêts luxuriantes ou encore Maui et ses plages paradisiaques?

vendredi 27 mars 2009

Italian pizzas


L'Italie a longtemps été un pays d'émigration. Ce qui explique que l'on retrouve dans de nombreux pays des habitants d'origine transalpine, et, souvent avec bonheur les spécialités culinaires qu'ils ont apportées avec eux. Le cas est un peu différent pour les pizzas, qui, même sans italiens, ont été adaptés selon les goûts de chaque pays. Et donc, aux Etats-Unis, la spécialité, c'est la pan pizza, cette pizza à la pâte épaisse, presque comme un gâteau, qui peut être pas mauvaise du tout, mais je ne peux m'empêcher de préférer la finesse des pizzas que l'on trouve de l'autre côté de l'Atlantique.

Ce qui nous amène à un autre débat: tout le monde est persuadé de connaître la "meilleure pizza de Paris" (ou de France, ou du monde). Bon, pour le moment, selon moi, la meilleure est à Rome, chez Da Baffetto. Mais à Paris, plusieurs classements paraissent chaque année, comme dans le Parisien ou le Figaro. D'ailleurs, voici la liste des meilleures pizzas établie par ce journal: http://www.lefigaro.fr/assets/pdf/classement_pizzas_reines.pdf . Ayant essayé environ un tiers de cette liste, la meilleure me semble être au bistrot napolitain, mais j'apprécie également les autres spécialité de Da Mimmo ou Amici Mei. On ne m'enlèvera toutefois pas l'idée que 15€ pour une Margerita, c'est quand même un peu exagéré. A part ça, des suggestions de bons restaurants italiens à Paris ou dans la région de San Francisco?

mardi 17 mars 2009

Winter quarter: done!

Le trimestre hivernal s'achève cette semaine à Stanford. D'ailleurs le beau temps revient, pile pour Spring Break et le Spring Quarter.

L'avantage du système Américain, c'est que même en ayant un trimestre très chargé, avec cinq cours, on peut être en vacances dès le premier jour de la semaine des "finals". Comment est-ce possible? Un de mes cours était évalué uniquement sur une présentation en groupe d'un article de recherche. Un autre comprenait là encore un projet en groupe, ainsi que deux quizzs au cours du trimestre. Enfin, les trois autres étaient notés sur les devoirs à la maison (la moitié de la note), un mid-term en classe (25% de la note pour une petite heure d'examen, sans notes autorisées, mais ça peut dépendre), et un "take-home final". Il s'agit plus ou moins d'un devoir à la maison, sauf que le temps imparti est plus court et que la communication entre élèves est formellement interdite (mais les profs ne sont pas chez vous pour vérifier).

Ce système est-il satisfaisant? Du point de vue de l'acquisition des connaissances, ce n'est pas mal du tout, on doit travailler régulièrement, sans vraiment de stress, et on apprend bien. Mais du point de vue de la notation, c'est du grand n'importe-quoi. Déjà, lorsque l'on voit le poids des travaux à la maison, rien n'empêche les élèves mal-intentionnés de tricher en copiant sur un de leur camarade (par exemple). Mais même sans cela, il est possible d'aller voir toutes les semaines les teaching-assistants. Ceux-ci sont des élèves en général en cours de doctorat, et malheureusement, beaucoup prennent leur travail à la légère: la notation est complètement baclée et irrégulière, les questions des élèves restent souvent sans réponse, et les heures d'aide aux devoir se terminent souvent en solutions des DMs copiées au tableau. Une bonne note récompense donc dans ces cas-là plutôt l'assiduité à ces "office hours".

Mais est-ce vraiment important, la notation, ici, me direz-vous? Eh bien oui: une majorité des grandes entreprises américaines demandent le GPA (la moyenne des notes sur quatre points) lorsque l'on postule chez eux. Et le GPA est souvent un critère de sélection fondamental pour accéder aux programmes "graduate" en droit, médecine, sciences, humanités... Le système me paraît imparfait dans la mesure où il ne contribue pas vraiment à distinguer les meilleurs.

jeudi 12 mars 2009

Transport aérien, hubs et vols CDG-SFO


Lorsque l'on est étudiant à l'étranger et que l'on rentre quand même de temps en temps en métropole, on essaie souvent de se renseigner précisément à propos des vols possibles. Deux options, en général:
  • Un vol direct. Notre compagnie nationale, Air France, dispose d'un réseau assez étendu dans le monde, autant en profiter. Le service à bord est pas mal (du champagne sur les vols transatlantiques en classe éco, il n'y a à peu près qu'eux), les avions sûrs, même si l'intérieur et le divertissement à bord fait un peu vieillot par rapport aux compagnies vedettes que sont Singapore, Cathay ou Emirates. Mais c'est en voie d'amélioration. Malheureusement, les vols sont chers (en général clairement plus que la concurrence), sauf dans le cas des tarifs jeunes, très appréciables. Et il est toujours possible de cumuler des miles (ceci étant dit, souvent, celui qui vole à moindre prix à chaque fois fait plus d'économies que celui qui se force à voler sur un réseau du genre Skyteam ou Star Airlines et paye plus cher à chaque fois juste pour accumuler des miles).
  • Un vol avec escale. Cela rebute un peu les parisiens qui ont l'habitude de voyager partout en Europe (et même ailleurs!) sans escale depuis Charles-de-Gaulle ou Orly, mais aux Etats-Unis, les gens ont l'habitude de voyager souvent en avion (on ne parle pas de classe "coach" pour rien), et se déplacent de leur aéroport local au Hub de leur compagnie favorite, et transitent vers leur destination finale. S'il n'y a pas de retard, il est jouable de considérer une escale d'1h30, mais c'est plus long si l'on vient de l'étranger, car il faut réenregistrer les bagages et passer la douane. Certains hubs sont plus efficaces que d'autres, mais pour vous donner une idée, ils sont souvent très dépendants de l'activité de la compagnie qui les exploite en priorité. Par exemple, si Continental Airlines disparaissait, 90% des vols de l'aéroport de Houston cesseraient... Un vol avec escale et en général moins cher qu'un direct, mais plus contraignant, donc à vous de voir.
J'ajoute qu'il n'y a pas de règle général liant un modèle d'appareil à la qualité du vol. Un vieux 747 d'Air France se montrera très stable et très spacieux si vous faites partie des chanceux qui réservent une place à l'étage. Par contre, leur très moderne 777 souffre de certains désagrément, comme le fait d'être exploité en alignant dix personnes par rangée, soit un de plus que toutes les autres compagnies au monde (Emirates excepté). Imaginez alors la largeur des sièges, forcément. De même, le confort des sièges varie grandement d'une compagnie à l'autre, je ne suis par exemple pas fan du fauteuil en pseudo-cuir qui ne s'incline pas beaucoup de US airways. Et n'oubliez pas le divertissement en vol! Entre les 250 films à la demande sur les 777 de Continental et l'écran collectif sur les 757 de Delta, il y a un monde... N'hésitez pas à consulter des sites comme www.seatguru.com .

Intéressons-nous aux vols allant de Paris à San Francisco; cela pourra servir à toutes les personnes désirant se rendre en Californie. N'oubliez pas que ces tarifs peuvent connaître des variations saisonnières extrêmes: entre le direct d'Air France en février à 550€ et le même vol en plein été qui coûte le triple, alors même que le moindre vol avec escale s'évalue à plus de 1000€.

Si vous cherchez les meilleurs tarifs, allez sur www.liligo.fr qui référencie les prix de plusieurs sites de voyages (opodo, govoyages, voyages-sncf...). Vous pouvez également aller sur www.kayak.fr qui recherche directement sur le site des compagnies, mais si vous désirez un tarif spécial (jeune par exemple), il faudra alors aller vérifier directement. A noter que l'on peut trouver des tarifs différents sur les sites américains (orbitz.com, sidestep.compar exemple).

[Cette partie du message peut vous intéresser si vous êtes étudiant en Californie ou même touriste. Si vous êtes étudiant, les vols au départ des Etats-Unis sont souvent moins chers que dans l'autre sens. Pour vous rendre à San Francisco, donc, vous avez plusieurs options:
  • Air France direct, A340 en hiver, 747 en été (allez en haut!). Près de 11h dans le sens est-ouest, mais parfois à peine plus de 9 heures dans l'autre sens!
  • Delta Airlines, partenaire d'Air France, avec escale à Atlanta, Cincinnati, ou New-York (éventuellement en code-share avec Air-France). De l'avis général, le service à bord de leurs vols, même internationaux, est limité.
  • American Airlines, escale à New York ou Chicago notamment. Essayez juste d'éviter leurs vétustes MD-80 et A300 sur les lignes intérieures.
  • United, parfois en code-share avec Lufthansa. Escale à Washington. Ils ne font malheureusement plus de vol direct.
  • Continental, escales à Houston ou Newark, plutôt supérieure, en théorie, en ce qui concerne le service aux autres majors américaines.
  • Northwest Airlines, partenaire d'Air France, escale à Cincinnati ou Detroit, apparemment pas mal du tout.
  • US Airways, escale à Philadelphie, certaines promotions assez incroyables (à moins de 450€ en basse saison). Pas mal pour ce prix-là.
  • Air Canada, escale à Toronto ou Montreal, apparemment pas mal du tout, mais un peu plus cher.
  • British Airways, escale à Londres. Pas donné, sauf lors quelques promotions assez folles (déjà vu à moins de 500 euros l'été, mais il faut aller vite). Bien si vous survivez au nouveau terminal d'Heathrow.
  • Lufthansa, escale à Francfort ou Munich, sérieux, parfois pas très cher.
  • KLM, partenaire d'Air France: à faire si vous voulez monter dans quelques-un des derniers MD-11 encore service dans les pays occidentaux, depuis Amsterdam. Mais je ne sais pas si c'est une expérience inoubliable.
  • Il peut y avoir parfois quelques autres compagnies, du genre Aer Lingus, avec escale en Irlande, ou même des vols sur des compagnies différentes, afin d'emprunter Virgin (qui est très bien) ou BMI en Angleterre.
Quoi qu'il arrive, n'oubliez pas que les vols intra-US seront a priori moins sympas que les transatlantiques, mais plus courts. Et quoi qu'il arrive, avant de se plaindre, n'oubliez pas qu'être transporté à 10000km de la France en moins d'une journée, ça reste une expérience exceptionnelle.]