dimanche 21 juin 2009

Yield management

Derrière ce terme un peu barbare se cachent certaines méthodes utilisées notamment dans le domaine du tourisme par les compagnies aériennes pour optimiser leurs ventes en proposant des tarifs différents selon les dates et le moment de la réservation pour une même destination. Mais si, lorsque l'on paye un certain prix pour un voyage et qu'on se rend compte deux jours après que le billet a baissé de 30%, c'est cela.

Pour le consommateur, il est assez dur de s'y retrouver, et même de comprendre que pour un même produit, le prix peut varier du simple au quadruple. D'où la volonté de certains de réglementer cela au niveau européen. Et les compagnies aériennes de répondre que cela leur permet de gérer au mieux la demande, en proposant des tarifs très avantageux à ceux qui s'y prennent tôt notamment, et qu'il serait bien mal avisé de s'attaquer à une industrie en difficulté en ce moment.

En attendant, il est possible de tenter de "jouer" avec cela en se rendant sur des sites comme farecast.com ou mieux, seatcounter.com (où l'on voit le nombre de sièges disponibles pour chaque classe de tarif).

Et lorsque l'on cherche des billets open ou modifiables, je ne vous raconte pas la galère pour les plus de 25 ans (les autres pouvant jeter un oeil chez Air France).


Hawaii


Il aurait été un peu dommage de passer un an sur la côte ouest des USA sans faire un petit tour à Hawaii, l'archipel étant situé à peine à 5 heures de vol... malheureusement, en 5 jours, pas le temps de tout voir, et il faut faire des choix. Pas de Maui, ses plages magnifiques, sa route de Hana pittoresque et son gigantesque cratère du Haleakala. Pas de Big Island avec ses immenses montagnes et ses volcans bien actifs qui voient leur lave se déverser dans l'océan.

Restent Oahu et Kauai. Oahu est l'île la plus fréquentée mais est souvent un peu "snobée" par les Français qui la jugent un peu trop touristique. Touristique, certes, Waikiki l'est, avec ses immenses hôtels, ses innombrables boutiques de luxe et ses très bons restaurants à la cuisine originale. Mais entre les quelques musées et sites historiques (Pearl Harbour par exemple) et les paysages magnifiques du Nord et de l'Est (avec des points de vue à couper le souffle et des contrastes assez fabuleux entre montagne et océan), les amoureux de la nature ou les amateurs de plongée sous-marine en ont aussi pour leur argent.

Et que dire de Kauai, située à une vingtaine de minutes en avion, très peu peuplée, et qui, surnommée l'île jardin, abrite des paysages saisissants, malgré une superficie assez faible: Waimea, le grand canyon du Pacifique, ou encore la côte de Na Pali, immortalisée par de nombreux films au cinéma. A propos de films, les fans de Jurassic Park ou de Lost auront le plaisir de croiser des paysages familiers.

Bref, je sais bien que ce blog n'a pas vocation à se transformer en guide touristique, mais quand même, ce sont des îles à voir au moins une fois dans sa vie (et plus si possible), même si on habite en France et que la longueur du trajet peut faire peur...

samedi 13 juin 2009

Bilan (1)


Voilà, les valises sont presque prêtes, je m'apprête à quitter (déjà!) Stanford, après la cérémonie de remise des diplômes qui aura lieu demain. C'est donc l'heure des bilans, et voici, en vrac, ce que j'aurai retenu de ce séjour d'un an en Californie (avant de voir ce que ça donnera sur la côte est!):

  • Stanford: rien à ajouter, c'est impressionnant, le campus, les gens, les profs, bref... le tout dans une ambiance sans doute plus "laid-back" qu'ailleurs.Le niveau des cours est bon, même si les élèves sont peut-être moins impressionnants qu'en France sur le plan matheux. Par contre, ça bosse extrêmement dur, même si tout le monde semble faire un effort pour montrer que "Tout va bien, tranquille, je gère"...
  • Ce qui me fait dire que je suis (un peu) devenu Californien: je fais du sport régulièrement et je trouve ça normal, je m'achète des jus de fruits et des smoothies à 4$ et je trouve ça normal, je tourne à droite au feu rouge en voiture et je trouve ça normal (et j'aime bien!), etprendre l'avion 6 heures pour un week-end ne me dérange pas plus que ça...
  • Ce qui me fait croire que je suis devenu un Stanford man (ce qui est un peu faux, les "vrais" sont uniquement les undergrads): je me passionne pour les résultats des équipes de softball et d'aviron de mon université, je parcours plusieurs kilomètres à vélo tous les jours pour circuler sur le campus, et j'achète même des vêtements griffés Stanford (pour offrir surtout, je pense que j'aurai du mal à me promener avec dans quelques mois, même si les Américains n'hésitent pas à le faire).
  • Là où j'ai encore à m'améliorer: j'ai toujours du mal à faire la conversation avec certains étudiants Américains comme s'ils étaient mes meilleurs amis alors que je ne vais plus les voir deux minutes après, et que même si je les revois, ils m'auront complètement oublié; je n'ai pas acheté de gros SUV (hybride, on est en Californie quand même), mais Zipcar, c'est très sympa (www.zipcar.com); j'ai toujours autant de mal à supporter les interruptions publicitaires au milieu d'une série ou d'une rencontre sportive.
  • San Francisco: une vraie ville où il doit faire bon vivre (malgré une météo en général assez pourrie), et des coins très sympas aux alentours pour une balade.
En attendant le volume (2) très bientôt...

mardi 2 juin 2009

AF 447

Evidemment, on ne peut que compatir à la douleur des proches des probables victimes de ce vol d'Air France disparu dans l'Atlantique la nuit dernière. Et également être sous le choc que la plus grave catastrophe aérienne depuis 8 ans touche une compagnie européenne sûre (même si les polémiques stériles ne manqueront pas) et un avion récent au passé impeccable.

On peut toutefois s'interroger devant l'ignorance de nombreux journalistes (ça à la limite, ce n'est pas leur domaine) et leur sensationnalisme qui leur font dire des âneries assez phénoménales. Car on ne sait quasiment rien des circonstances de cet accident. Oui, le temps était mauvais, mais pas plus que d'habitude, et les autres avions qui ont emprunté cette route la nuit dernière n'ont rien signalé de particdulier. Oui, l'avion a pu être frappé par la foudre, mais cela est assez commun et n'a jamais causé de crash dans l'histoire aérienne moderne. Oui, les pilotes n'ont pas émis de signal de détresse, mais cela peut avoir de multiples causes (une panne généralisée un peu étrange étant donné que les systèmes sont doublés, un évènement très brutal comme une décompression explosive, tout ceci n'est que spéculation...). Oui, l'avion a émis automatiquement des rapports faisant état de problèmes techniques de nature électrique notamment, durant quatre minutes, mais ceci peut très bien être une conséquence, et non une cause du drame. Oui, un A330 de Qantas avait connu d'importantes difficultés de contrôle il y a quelques mois, mais il est impossible pour le moment d'établir un lien direct avec le cas qui nous intéresse.

Bref, il faut garder les pieds sur terre, ne pas céder à une peur irrationnelle de l'avion (même si j'avoue que pour un voyageur occidental, ce type d'accident est sans doute bien plus inquiétant qu'un des nombreux crashes qui surviennent au Congo ou en Indonésie), attendre de localiser la carlingue et les boîtes noires, et ensuite, seulement ensuite, on pourra tenter de visualiser le fil des évènements.