vendredi 27 février 2009

Introuvable



Evidemment, les Etats-Unis peuvent être considérés comme un pays dépaysant, à cause des villes, des paysages, des grosses voitures, des fast-foods, sans oublier ce que l'on trouve sur les étalages des super-marchés: beaucoup de chips, peu de biscuits (à part les sempiternels cookies), des produits frais assez chers (et je ne parle pas du fromage...), un rayon surgelés assez immense, où l'on trouve absolument tout (du petit-dej au dîner, avec tout ce qu'il faut, en théorie). Sans oublier le rayon médicaments.

Mais si vous faites vos courses, vous serez peut-être surpris de ne pas retrouver certains produits, et certaines marques. L'exemple le plus classique concerne les chewing-gums Hollywood (qui sont bien Français comme leur nom ne l'indique pas), mais il y a aussi la plupart des sortes de biscuits (encore que les produits de LU peuvent être trouvés mais sont considérés comme assez luxueux), et même si vous achetez (par exemple) votre pot de Nutella adoré, vous pourrez être surpris par une recette un peu différente.



[PS: Les Kinders Surprise sont un exemple assez amusant. On n'en trouve pas du tout aux Etats-Unis. Ce n'est pas parce que Ferrero ne souhaite pas les y implanter, mais cela est dû au Federal Food, Drug, and Cosmetic Act de 1938 (!) qui interdit la présence d'éléments non comestibles dans des produits qui le sont. Et cela a été confirmé en 1997 par une autre décision. Bon,on doit sûrement avoir des lois du même type de l'autre côté de l'Atlantique...]

mercredi 25 février 2009

Start-ups and Entrepreneurship career fair

Traditionnellement un moment important de la saison de recrutement a Stanford, ce forum s'est tenu aujourd'hui. Et dire que Google n etait qu un stand parmi d'autres, ici, il y a 10 ans, et devait provoquer quelques haussements de sourcils a l époque...

Aujourd'hui en tout cas, c est clair, il y avait 60% de start-ups dans le domaine informatique au sens large, 30% dans le domaine biomédical, et 10% un peu "exotiques". Malheureusement rien de bien intéressant pour ceux qui n'ont pas un diplôme en informatique, biologie, ou un MBA pour l'aspect management, meme si je pense que les profils interdisciplinaires sont intéressants (biologie/informatique; analyse de données/management etc).

D'ailleurs, j'ai vu plusieurs personnes qui étudient a des milliers de kilomètres de la venir tenter leur chance (dont notamment pas mal d'étudiants dans des MBA prestigieux de la cote est qui m ont révélé toute la difficulté qu ils avaient a trouver un simple stage). De quoi reflechir un peu avant d'investir des dizaines de milliers de dollars dans un diplôme.

Aparté: attention, un MBA dans une bonne fac, c'est tres bien, notamment en tant que career-changer, meme si la periode actuelle n est vraiment pas bonne. Il ne faut pas croire en faisant un MBA que les millions tomberont tous seuls dans le porte-monnaie. D'ailleurs, l'enquête de Business Week sur les salaires des diplômes de MBA apres 5,10 ou 20 ans de carrière illustrent bien cela (http://bwnt.businessweek.com/interactive_reports/mba_pay_2009/). Je ne suis pas certains que la plupart des étudiants de Chicago Booth par exemple, un MBA du fameux top 7, se satisferaient vraiment de 170000$ de salaire apres 20 ans de carrière...

samedi 21 février 2009

Message destiné aux ex-futurs ingénieurs financiers désespérés

Bon, bien sûr, certains s'y voyaient, bonus à six chiffres dès la deuxième ou troisième année, le million avant trente ans, la Porsche... tout ça grâce à ces magnifiques modèles de pricing d'options exotiques ou à ces stratégies d'arbitrage statistique. Quand soudain, la crise, et, impensable il y a encore quelques années, la perspective de ne pas trouver d'emploi dans ce secteur si décrié actuellement. Certains s'en sortiront. D'autres devront trouver une autre voie.

Alors, que peut-on faire, lorsque l'on a des connaissances assez poussées en mathématiques appliquées, et que l'on cherche à les utiliser dans d'autres domaines? Quelques pistes, en vrac, et vous me pardonnerez mes éventuelles imprécisions. On peut utiliser ses connaissances:

  • En traitement du signal afin d'aider à améliorer les nouveaux systèmes d'imagerie médicale, ou bien (totalement autre choses), travailler dans le domaine de l'armement, en perfectionnant les méthodes de détection radar
  • En modélisation et méthodes numériques afin d'aider ses camarades ingénieurs dans d'autres domaines (mécanique notamment) à améliorer leurs modèles de simulation.
  • En optimisation et recherche opérationnelle afin d'aider de grands groupes industriels à optimiser leurs réseaux logistiques (distribution, transport...)
  • En modélisation probabiliste afin d'étudier la relation entre les protocoles réseau et les files d'attente
  • En modélisation statistique afin d'explorer les facteurs de coûts ou encore les cibles marketing d'un géant du high-tech
  • En analyse de données afin d'aider une start-up en biotechnologies à détecter des "patterns" lors d'analyses génétiques
Vous voyez, ça peut aussi être glamour (et d'ailleurs, c'est si glamour que ça un produit dérivé?), mais ça peut être passionnant, et c'est sans doute le plus important, non?

jeudi 19 février 2009

Masters en mathématiques financières, 2009-2010

Apparemment, Stanford vient de décider de n'admettre qu'une dizaine de candidats pour la prochaine promotion de son master en mathématiques financières. A moins de 5% de sélectivité, ça peut faire grincer des dents, mais c'est une sage décision (que d'autres, comme Princeton, semblent avoir également prise), vu les conditions dantesques d'embauche sur le marché.

Reste à voir si d'autres universités, qui prenaient un peu les candidats de ce genre de masters pour des vaches à lait, vont suivre la tendance. Et même en France, je ne vois vraiment pas pourquoi le Master El Karoui continuerait à admettre une centaine de candidats par an, tout en sachant très bien qu'une petite moitié trouvera un job intéressant à la fin.

mercredi 18 février 2009

Remise de gaz

J'ai eu l'occasion de prendre il y a quelque jours cette fameuse compagnie aérienne américaine qui s'est rendue célèbre au mois de janvier grâce au sang froid d'un de ses pilotes qui s'est posé dans une rivière New Yorkaise... compagnie, qui par ailleurs, propose parfois aux étudiants (via studentuniverse.com) des tarifs une fois et demi inférieurs à notre chère compagnie nationale sur un Paris-San Francisco. Certes, il y a une escale à Philadelphie, mais cet aéroport est au demeurant assez sympathique avec ses nombreuses boutiques et restaurants, et est très bien conçu pour des correspondances rapides (alors que, suivez mon regard, CDG, ses très rares portiques de sécurité, ses très absents fonctionnaires de police au contrôle des passeports, du moins lorsque plusieurs vols arrivent simultanément...).

Pour ne rien gâcher, les avions que j'ai empruntés (un A330 et un A321) étaient très récents, bien que le confort des sièges laisse un peu à désirer, mais je m'égare. En arrivant à Philadelphie depuis Paris, j'ai eu droit à une approche sportive à l'américaine (style: "Tiens on est à 15 km de l'aéroport à 5000m et 600 km/h, si on commençait à se placer dans l'axe de la piste tout en descendant de 3km, en sortant les volets et le train, le tout en 2 minutes?"). Rien d'extraordinaire. Mais à quelques centaines de mètres de la piste, le commandant, très détendu, nous annonce "Piste pas libre, on repart faire un tour", accompagné d'un rugissement des moteurs, d'une sacrée accélération et d'un cabrage de l'avion assez impressionnants.

Bon, tout ça, c'est de la routine, et ça ne vaudra pas, niveau sensations fortes, la triple interruption de décollage que j'avais eu à la Réunion avec Air Lib il y a quelques années, mais ça égaye un peu les 14 heures de vol.

samedi 14 février 2009

Protectionnisme


Désolé pour la longue interruption, mais les dernières semaines ont été assez bien remplies. Tout le monde s'agite dans l'espoir de trouver un stage ou un emploi, ce qui n'est pas évident alors que de nombreuses entreprises licencient leurs employés par milliers.

C'est dans ce contexte qu'un amendement a été voté, discrètement, au Sénat américain, en fin de semaine. Pour simplifier, celui-ci stipule que les entreprises ayant reçu une aide de l'Etat (et donc des Américains, via leurs impôts), ce qui inclue notamment les banques -mais ce groupe s'élargit chaque mois un peu plus-, ces entreprises, donc, ne pourront plus embaucher d'étrangers sous Visa H1-B, qui étaient jusqu'à présent désignés sous le nom de "main d'oeuvre hautement qualifiée". Si pour un poste dans une de ces entreprises, un Américain est en concurrence avec un étranger, l'Américain sera embauché. Du moins si le texte est strictement appliqué, peut-être y aura-t-il des parades.

Ceci est en totale contradiction avec les lois passées depuis quelques années, qui au contraire permettaient aux immigrants très qualifiés ayant étudié aux Etats-Unis, dans de nombreux domaines, de travailler encore plus longtemps aux Etats-Unis avant d'obtenir le fameux Visa H1-B.

Bref, une vraie mesure protectionniste, peut-être temporaire, mais en tout cas à l'efficacité douteuse, et en contradiction avec bon nombre de valeurs qui ont fait des Etats-Unis la première puissance au monde (voir l'article de Thomas Friedman dans le NY Times: http://www.nytimes.com/2009/02/11/opinion/11friedman.html )

Ceci vient tout simplement d'annihiler les derniers espoirs des étudiants étrangers qui souhaitaient travailler dans la finance. Bien sûr, on avait déjà constaté une légère tendance des banques ou des hedge funds à privilégier les candidats nationaux, pour ne pas poser de problème supplémentaire, mais là au moins, c'est clair, et triste.

lundi 2 février 2009

Best Superbowl ever?


J'en remets une couche sur ce week-end sportif, mais tout de même, entre ce Nadal-Federer candidat au titre de match de l'année en tennis, ce Croatie-France qui a sans doute été le match le plus vibrant en handball depuis le France-Suède de 2001 (ou peut-être le Hongrie-France en hand féminin d'il y a quelques années), nous avions déjà été servis. Et ceci, donc, dans l'attente du Superbowl XLIII entre Arizona et Pittsburgh. Seul petit problème: le fait qu'entre ces trois évènements sportifs, il était difficile de trouver un moment pour dormir.

Le Superbowl donc. Et on ne va pas y aller par quatre chemins, certains analystes parlent du meilleur Superbowl de l'histoire. Je manque de recul, mais ce quatrième quart-temps, où les Cardinals ont remonté leur déficit de 13 points avant de s'incliner dans la toute dernière minute... et je n'oublie pas le touchdown des Steelers de 100 yards sur une interception, juste avant la mi-temps. Incroyable. Bon, étant entouré de supporters des Cardinals, l'ambiance à la fin du match n'était pas extraordinaire, c'est sûr. Mais vivre un Superbowl aux Etats-Unis, avec l'ambiance, l'hymne au début, le show à la mi-temps, et les pubs inédites tellement attendues que l'on n'est même pas énervé quand le jeu s'interrompt quelques instants, c'est quand même très sympathique.

dimanche 1 février 2009

Sport Weekend

Entre une finale d'anthologie de l'open d'Australie, une finale des championnats du monde de handball qui l'a été tout autant et le Superbowl qui s'annonce (go Cardinals!... bon faut bien choisir), c'est un sacré weekend sportif.

Il va donc falloir se recharger en calories: http://www.dailymotion.com/relevance/search/taco%2Btown/video/x7ms0w_saturday-night-live-taco-town_fun