samedi 21 février 2009

Message destiné aux ex-futurs ingénieurs financiers désespérés

Bon, bien sûr, certains s'y voyaient, bonus à six chiffres dès la deuxième ou troisième année, le million avant trente ans, la Porsche... tout ça grâce à ces magnifiques modèles de pricing d'options exotiques ou à ces stratégies d'arbitrage statistique. Quand soudain, la crise, et, impensable il y a encore quelques années, la perspective de ne pas trouver d'emploi dans ce secteur si décrié actuellement. Certains s'en sortiront. D'autres devront trouver une autre voie.

Alors, que peut-on faire, lorsque l'on a des connaissances assez poussées en mathématiques appliquées, et que l'on cherche à les utiliser dans d'autres domaines? Quelques pistes, en vrac, et vous me pardonnerez mes éventuelles imprécisions. On peut utiliser ses connaissances:

  • En traitement du signal afin d'aider à améliorer les nouveaux systèmes d'imagerie médicale, ou bien (totalement autre choses), travailler dans le domaine de l'armement, en perfectionnant les méthodes de détection radar
  • En modélisation et méthodes numériques afin d'aider ses camarades ingénieurs dans d'autres domaines (mécanique notamment) à améliorer leurs modèles de simulation.
  • En optimisation et recherche opérationnelle afin d'aider de grands groupes industriels à optimiser leurs réseaux logistiques (distribution, transport...)
  • En modélisation probabiliste afin d'étudier la relation entre les protocoles réseau et les files d'attente
  • En modélisation statistique afin d'explorer les facteurs de coûts ou encore les cibles marketing d'un géant du high-tech
  • En analyse de données afin d'aider une start-up en biotechnologies à détecter des "patterns" lors d'analyses génétiques
Vous voyez, ça peut aussi être glamour (et d'ailleurs, c'est si glamour que ça un produit dérivé?), mais ça peut être passionnant, et c'est sans doute le plus important, non?

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Et la reconversion dans l'un de ces domaines, pour quelqu'un ayant principalement étudié les mathématiques financières serait donc possible selon toi ?
Ou plutôt, quelle serait la formation type ?

Tu as autour de toi des exemples ?

idx a dit…

(desole pour les accents...)
Je pense que c'est possible sous certaines conditions:
-en France, on a d'autant plus de facilites qu'on sort d'une ecole cotee par les recruteurs, donc un ingenieur avec un bon background quantitatif peut toujours postuler dans un grand groupe francais dans un domaine autre que les maths fi (RO, stats etc)
-aux USA, c'est plus mitige, il faut se battre parce que les recruteurs n'ont pas forcement un a priori positif sur toi, mais en meme temps, il est plus courant de travailler dans un domaine pas directement lie a sa formation initiale.

Quoi qu'il en soit je pense qu'il faut se donner un peu de mal, ne pas hesiter a lire des livres ou des articles portant sur d'autres sujets (c'est surement plus facile dans une fac americaine avec la diversite des domaines enseignes).

Apres, je n'ai pas enormement d'exemples pour le moment. Jusqu'a present, cela ne concerne apres tout qu'une partie des diplomes en 2008. Je sais que certains font de l informatique pour des boites qui sortent des produits detines a la finance (pas un super choix a mes yeux); d'autres sont partis dans le conseil (ca peut etre tres bien, mais ca commence a etre un peu embouteille, et de lafinance au conseil, c est souvent un aller simple donc il faut etre sur); d autres enfin songent a fonder leur boite (d'ailleurs tout le monde me dit toujours qu'ils veulent fonder leur boite, mais rares sont ceux qui ont une idee precise a ce sujet).

Il y a aussi toujours la possibilite de retourner un an a la fac pour un master, mais bon, je ne pense pas que ce soit indispensable.

Anonyme a dit…

La situation s'est-elle améliorée selon toi ?