mercredi 17 décembre 2008

Bilan du premier trimestre


Après trois mois de cours et de vie en Californie, c'est l'heure de faire un petit bilan:

  • La Californie, c'est quand même un cadre de vie exceptionnel. Savoir qu'on peut à tout moment prendre une voiture et se balader dans le Marin County au nord du Golden Gate Bridge, le long de la côte, à Napa ou Sonoma, ou bien prendre simplement son vélo et explorer la Silicon Valley, c'est quand même sympa. Je n'oublie pas bien évidemment San Francisco et ses innombrables bars et restos sympas. Et j'oublie encore moins le fait que pour un week-end, il y a Tahoe, Yosemite, Sequoia Park, et à une heure d'avion, LA, Vegas ou San Diego.
  • A ce propos, même si la Californie est plus écolo que le reste des USA, avoir une voiture, ou pouvoir en louer une rapidement (grâce à Zipcar par exemple), est presque indispensable. Et le permis coûte une vingtaine de dollars et se passe très (trop?) facilement. Et faire un plein pour 15 ou 20$, quel plaisir!
  • Toujours à propos de voyages, vivre un peu "excentré", en Californie, décomplexe un peu vis à vis des moyens de transport. On n'hésite presque pas à passer un week-end à NY ou à Miami alors que c'est quand même à 6h d'avion. Et la France, à 10h (j'ai même fait à peine plus de 9h dans le sens SFO-CDG), c'est prsque la banlieue. Même si on aimerait qu'Air France soit un peu plus sympa sur les tarifs.
  • Parlons de Stanford maintenant. Le campus mérite tous les superlatifs que l'on emploie habituellement à son égard. Immense, magnifique, varié, avec des installations sportives assez folles, bref, dur de ne pas aimer, même si Palo Alto n'est pas la ville la plus festive qui soit, et même si San Francisco est quand même à 40 minutes (et je recommande chaudement la magnifique autoroute 280).
  • Les élèves à Stanford: très décontractés, accessibles, les relations humaines peuvent sembler un peu superficielles parfois, mais cela dépend. A noter cela dit que les clichés sur les étudiants sur les campus US se vérifient quand même pour la plupart. Cela dit, il n'y a pas grand chose à voir entre l'undergrad un peu geek dont le rêve est de bosser chez Google, la fille un peu rêveuse passionnée de littérature tibétaine, le sportif de haut niveau qui joue au football américain et rêve de faire une carrière en NFL ou encore le doctorant plus posé, parfois brillant, mais tellement choyé dans ce milieu qu'il n'est pas très pressé de finir sa thèse.
  • Les profs: là encore accessibles, voire même sympas, et c'est assez impressionnant de passer devant le bureau de prix Nobel ou de chercheurs reconnus.
  • Les cours: là, j'ai pas mal de choses à dire. De manière générale, le niveau est assez faible en maths, sauf pour les cours de niveau PhD. Par contre, en info par exemple, on n'est pas dans la Silicon Valley par hasard. Par contre, j'ai du mal avec le système de notation. Plus de la moitié des notes reposent sur des devoirs à la maison, réguliers et très longs (mention spéciale à l'info avec ses mini-projets hebdomadaires qui prennent une quinzaine d'heures minimum). Cela permet d'assimiler les concepts du cours mais l'absence de pression et l'inflation (et même l'écrasement) des notes ne pousse pas à approfondir. Et on se retrouve avec des élèves besogneux et un peu "limite" qui ont de meilleures notes que des bons élèves qui en ont juste un peu marre de passer quinze heures par semaine sur des DM qui sont parfois triviaux. 
  • Le Honor Code: un peu pénible. En gros, Stanford déclare faire confiance aux élèves et ne pas les surveiller lors des examens en échange d'un engagement à ne pas tricher/copier et d'une obligation de dénoncer si on voit quelqu'un d'autre violer le code. Et malgré cette soi-disant confiance, la plupart des DM sont passés aux filtres anti-plagiat et les contrevenants sont exclus pour un trimestre. En un sens, ça fait un peu réfléchir.
  • La finance de marché: c'est définitivement compliqué pour 2009. La plupart des banques anglo-saxonnes disent clairement qu'elles ne recruteront pas, et souvent, il n'y aura même pas de stagiaires en finance quantitative. Les Hedge Funds embauchent un peu, mais ont une préférence pour les élèves en doctorat, et il s'agit souvent d'une offre pour 500 candidats... Il y a quelques offres en Asie cependant dans les grandes banques. En Europe, même des entreprises que l'on pensait épargnées comme BNP seront finalement obligées de licencier. En attendant, les embauches sont gelées presque partout. D'où le dilemne pour à peu près tout le monde: se reconvertir ou attendre?
Voilà en gros pour la première partie de ce voyage aux Etats-Unis. Je reviendrai peut-être plus en détails sur certains points dans les prochains jours

vendredi 12 décembre 2008

Politique?


Après une semaine de finals et avant trois semaines de winter break, quelques mots de politique américaine.

Vous avez peut-être entendu du gouverneur Blagojevich, de l'Illinois, qui a été inculpé pour avoir tenté de vendre au plus offrant le siège de sénateur laissé vacant par Barrack Obama, conformément aux lois de cet état. Evidemment, il risque gros. C'est quand même assez énorme, comme affaire. Et encore plus fort, Blagojevich restera gouverneur pendant encore un petit bout de temps, sauf s'il démissionne, parce que seul les représentants et Sénateurs de l'Illinois peuvent le renvoyer, et ces démarches peuvent être longues. Moralité, il risque bien, malgré tout, de désigner ce fameux successeur d'Obama au Sénat! Plus intriguant est le fait que depuis hier ont disparu de certains sites web d'information des articles à propos d'entretiens entre Obama et Blagojevich le mois dernier, ayant pour thème le choix du prochain Sénateur de l'Illinois. Ce n'est sans doute pas grand chose, mais c'est du pain béni pour le GOP, qui se frotte les mains en ces temps de vaches maigres, notamment dans l'espoir d'une élection sénatorale spéciale.



Toujours en politique, mais dans un registre plus léger quand même: on ne rigole décidément pas avec le sport aux Etats-Unis. Un congressman du Texas entend faire voter au Congrès une loi imposant un système de play-offs après la saison régulière en football américain universitaire. En effet, le foot US est l'un des rares sports dont le principe diffère un peu des autres ici: les équipes disputent une douzaine de matches durant la saison régulière, les meilleures ont le droit de jouer un match de post-saison (non classant), ce qu'on appelle un Bowl, même s'il y a des bowls plus prestigieux que d'autres. Et depuis quelques années, un match, le BCS, oppose les deux meilleures équipes de la saison régulière. Mais comme tout le monde n'affronte pas tout le monde, le classement est déterminé par une moyenne complexe, entre un classement informatisé, l'opinion des entraineurs etc. Le tout étant dans l'ensemble pas trop mauvais, mais assez aléatoire quand il s'agit de sélectionner le sdeux meilleures équipes.

Cette année, les Florida Gators et les Oklahoma Sooners se sont qualifiés, mais la polémique est là: ils ont tous deux perdus une fois au cours de la saison (Oklahoma ayant notamment perdu contre le troisième du classement, l'université du Texas), et deux équipes, Utah et Boise State, étaient invaincues. D'où la petite ingérance des députés US: pourquoi ne pas faire une loi pour réformer tout ça? Assez impensable en France, mais après tout...

dimanche 7 décembre 2008


Dans le genre "plus patriotique tu meurs" (ce qui n'est pas péjoratif), le match de foot US universitaire entre les académies de la Navy et de l'US Army devait valoir le déplacement. Beaucoup d'uniformes, un stade bondé, une retransmission en direct à la télé, le président Bush en personne dans les tribunes, et Air Force One qui survole le stade (ça c'est pas mal, j'avais eu droit aux avions de chasse pour Stanford-USC mais là j'avoue c'est pas mal...), et une large victoire de la Navy comme à l'acoutumée.

Tout ça pour illustrer une de ces petites différences qui nous séparent de nos cousins Américains...

samedi 6 décembre 2008

Stanford en haute résolution


Mapjack (http://www.mapjack.com/) propose une alternative à Google Street View en haute résolution, mais pour des zones extrêmement limitées pour l'instant (en gros un peu en Thaïlande, la région de la Baie et quelques parcs Californiens, c'est tout). Autant dire que même si c'est peu, c'est quand même magnifique. Et on peut voir tous les recoins du campus de Stanford en high-res, et avec un magnifique ciel bleu qui plus est. Comment voulez-vous me convaincre après ça de prendre mon appreil photo?

mardi 2 décembre 2008

Question pleine de bon sens...


...posée par un ami de passage à Stanford. "Comment se fait-il que Stanford soit champion NCAA (universitaire) toutes disciplines confondues alors que votre équipe de football doit être 70ème aux USA et le basket à peine mieux cette année?"

Simple, très simple. Cette semaine se déroule sur le campus les phases finales des championnats de water-polo masculin et football (soccer) féminin. Bon, bah, on y est. Et je ne vous parle même pas de nos chances en gymnastique, lutte ou encore cross-country. Des sportifs, des vrais.

Trêve de plaisanterie, ESPN a sorti un classement des sports les plus difficiles, avec pas mal de critères (endurance, dextérité etc). Si on peut admettre que la pêche, c'est pas très dur, et que la boxe ou le hockey sur glace, ça l'est, le classement est quand même pas mal grotesque au milieu, avec le squash par exemple, étonamment bas. Ou le water-polo d'ailleurs, moins haut que prévu.
http://sports.espn.go.com/espn/page2/sportSkills
Ils aiment quand même vraiment les stats inutiles.

lundi 1 décembre 2008

Retour à Stanford sous un grand ciel bleu d'hiver...

et 21° quand même. On en profite pour faire marcher les bullet-points:

  • Pour des raisons de décalage horaire et d'heures d'ouverture des aéroports, les vols transatlantiques partent des Etats-Unis au cours de l'après-midi et arrivent au petit matin en Europe. Puis, durant la matinée et en début d'après-midi, c'est la route inverse. Donc, vers 10h le matin, au sein du terminal 2E de l'aéroport Roissy Charles-de-Gaulle, d'où partent presque tous les vols vers les Etats-Unis, c'est l'effervescence. Sauf pour les agents de sécurité qui ont décidé de n'ouvrir qu'un portique sur trois, parce qu'après tout, sinon, ça risquerait d'aller trop vite... ajoutez à cela un problème électrique sur l'A340 d'Air France et vous obtenez deux heures de retard au départ, en partie compensées à l'arrivée par les vents favorables (rare dans le sens est-ouest) et une route inhabituelle au sud de l'Islande et du Groenland.
  • En discutant avec le personnel d'Air France, on peut apprendre quelques anecdotes intéressantes sur leur métier. Comme le fait qu'ils disposent de couchettes à faire pâlir les First sur les très longs vols. Ou encore qu'ils détestent voler sur l'A340 mal chauffé et mal pressurisé (si bien qu'à ses débuts, il n'était pas rare que la moitié de l'équipage perde connaissance à un moment sur un long-courrier... rassurant). Et enfin, que la "sardinisation" des classes écos, c'est que le début et "on y peut rien, tant pis pour vous". Sympa.
  • Rien à voir, mais il paraît qu'en moyenne sur l'année, il fait un peu plus chaud à Londres qu'à Paris. Comme quoi...

mardi 25 novembre 2008

Votre mission: étudier à Stanford

Bizarrerie du statut militaire des X, j'ai reçu un ordre d'affectation me disant que je suis officiellement pour ma quatrième année d'études à l'X en mission auprès de l'ambassade de France à Washington, détaché à Stanford (pour étudier?). Anecdotique, même si j'aimerais bien voir la tête de l'immigration américaine si on leur présente cette version de l'histoire.

dimanche 23 novembre 2008

Bref passage à Paris

Je suis de retour à Paris pour thanksgiving, et cela m'inspire quelques rapides pensées:

  • Thanksgiving, tiens, voilà encore une fête dont les Américains ont le secret (i.e.: on ne sait pas trop d'où ça vient, on ne connaît pas trop le but, mais on s'en fout un peu, c'est un prétexte sympa).
  • Finalement, 10h de vol et 9h de jetlag, ça ne passe pas trop mal. Sauf que: l'atterrissage de mon A340 d'Air France à CDG était digne d'un pilote bourré d'Aeroflot (çàd, on bouffe la moitié de la piste, on plaque l'avion sur le sol, et on rebondit bien quelques fois histoire de fair la totale). CDG parlons-en tiens, le seul aéroport qui te fait arriver en retard alors que tu pensais avoir une demi-heure d'avance. Entre le train à prendre pour aller de l'avion à la douane (si si, vive le terminal 2E), les contrôles interminables (oui c'est beaucoup plus amusant de fermer les trois quarts des guichets quand 4 vols arrivent simultanément) et les bagages qui mettent 45 minutes à arriver (et ne sont pas vraiment indiqués d'ailleurs)... Bon, signe que je suis bien de retour dans notre beau pays, je râle déjà comme un Français.
  • Stanford s'est pris une petite fessée hier au Big Game contre Cal, on passe donc à côté d'un match de post-saison, c'est un peu dommage. Et comme le basket masculin, l'autre sport star s'annonce pas top cette année après le départ en NBA des frères Lopez, les principaux espoirs se reportent sur le foot, le basket et le volley féminin, sans oublier le water-polo. On ne rigole pas.
  • Décidément le PS Français, c'est de plus en plus drôle. Après les controverses dû au comptage des voix, voilà qu'on s'attaque en justice de part et d'autre. Ca promet. De toute façon, quand on est à 40 voix près, dans la marge d'erreur du comptage mannuel des voix, on peut difficilement parler de majorité. Je me demande comment ils vont s'en sortir.

jeudi 20 novembre 2008

Les obamaniques en avalent leur casquette (pour l'instant)


Depuis le jour où Obama a été élu, et même avant, on peut dire que l'intérêt provoqué par les spéculations à propos des futurs membres de son administration dépasse ce qu'on a connu jusqu'à présent.

Et les fans d'Obama, notamment ceux de l'aile gauche du parti, qui se sont mobilisés en masse, accusent le coup. Passe encore la nomination de Rahm Emmanuel au poste de secrétaire général de la maison blanche. Très énergique, rompu aux petites combines de Washington, opportuniste même, ce n'est pas celui dont ils avaient rêvé, mais bon, au moins il n'est pas ministre.

Mais lorsque l'on voit que la plupart des postes clés dans l'équipe de transition sont occupés par des anciens de l'administration Clinton, et qu'Hillary elle-même est pressentie pour devenir la future secrétaire d'Etat (affaires étrangères), la pillule est dure à avaler. Et ce n'est pas tout! Quand on entend que le futur national security adviser pourrait être James Steinberg et que le républicain Robert Gates pourrait conserver son poste de secrétaire à la Défense (ou éventuellement être remplacé par un autre Républicain!), on peu comprendre les interrogations de certains partisans.

Seule consolation pour l'instant, la probable nomination d'Eric Holder, premier Afro-Américain ministre de la Justice, et Janet Napoliatano, première femme à l'Intérieur.

Et avec tous ces bruits, on en oublierait presque ce qui sera l'un des postes le plus important de la prochaine administration. Non je ne parle pas du secrétariat à l'Energie ou encore à la santé (là ce sera Tom Daschle et il y aura du boulot...). Je parle du futur ministre des finances. Et là, Timothy Geithner tiendrait la corde devant Lawrence Summers.

lundi 17 novembre 2008

Fruit Juices



Les Etats-Unis sont un pays fascinant. On peut trouver dans le même magasin ou restaurant de la junk food au rapport calories/prix imbattable, de même que des produits healthy/bio/natural au rapport prix/calories également élevé...

Notamment, en Californie, on assiste à une sorte de guerre des jus de fruits. Attention, il ne s'agit pas de nectars + colorants + aspartame que l'on peut trouver ailleurs, non, on parle bien de pur jus de fruits, naturels, parfois exotiques (ah... la mangosteen), mixés, avec parfois un ajout de vitamines ou d'antioxydants. Le tout à 3 ou 4$ la petite bouteille. Les deux leaders, ici, sont Odwalla et Naked. Ils offrent chacun des dizaines de jus de fruits, et les différences ne sont pas énormes. Là où ça devient amusant, c'est lorsque l'on apprend que Coca-Cola a racheté Odwalla il y a quelques années, et que Naked s'est également fait racheter, mais par Pepsi. Comme quoi...

Sous le soleil...

rien de nouveau. Même si un grand soleil et 25°, ça fait plaisir au mois de novembre. A part ça, le PS français est en train de rendre un magnifique service à l'UMP, Air France est en grève, et le G20 est (paraît-il) un grand succès pour la France.

A part ça...

jeudi 13 novembre 2008

Tourisme


New York, ou plutôt Manhattan, c'est bourré de clichés, mais c'est vrai: c'est surpeuplé (de touristes notamment), c'est immense et élancé, un peu crade, on ne sait pas trop comment ça tient debout avec si peu d'entretien, c'est très varié, les gens sont un peu bizarres, Central Park est magnifique, et, en tout cas, ça a un charme fou.

Chicago, c'est un peu Manhattan en propre: skyscrapers aussi grands voire plus, centre-ville nettoyé "à la suisse", des parcs et musées sympathiques, et surtout cette rivière et le lac qui donnent un côté très sympathique au centre des affaires. Bref, très agréablement surpris, et même si je me demande un peu ce qu'il y a à faire hors de Chicago à moins de 300km à la ronde, ça me semble être une ville assez agréable à vivre (sauf pour le temps en hiver). Et pour couronner le tout, c'est là où une bonne partie de Batman a été tournée (oui il y a des petits airs de Gotham City).

Pendant ce temps, à Palo Alto, il fait beau.

jeudi 6 novembre 2008

Vers une douce transition?


Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, ce n'était pas jour de fête aujourd'hui sur un campus américain comme Stanford. Pourtant, hier, les étudiants ont plébiscité Obama à 90%. Mais dans le même temps, le référendum à propos du marriage gay a vu l'interdiction de celui-ci, ce qui est assez surprenant de prime abord. Et de manière générale, même si la victoire d'Obama a été nette et sans bavure, elle s'est accompagnée de (très) légers bémols, comme la victoire au Sénat moins forte qu'espérée. Comme si les Américains, bien que prêts pour le changement, n'entendent pas non plus sauter à pieds joints au coeur d'une "liberal revolution".

Dans le même ordre d'idée, les noms qui circulent déjà à propos du futur cabinet d'Obama ont de quoi surprendre certains. On parle de certains républicains au poste de Secrétaire d'Etat (ou bien encore de John Kerry). On évoque aussi le maintien de l'actuel secrétaire à la Défense Robert Gates. Ce ne sera pas un gouvernement d'union nationale, mais tout de même. La première nomination officieuse, celle de chief of staff de la Maison Blanche, concernerait le représentant Rahm Emmanuel.

Autre détail: la forte participation d'hier a permis de faire taire ceux qui critiquent la vitalité de la démocratie américaine. Mais il faut comprendre que les Américains votent très (trop) souvent: pour leur président tous les 4 ans, leur gouverneur également, ainsi que le lieutenant-gouverneur et le procureur général de leur état, leurs deux sénateurs tous les 6 ans (en décalé), leurs représentants (députés) tous les 2(!) ans, sans oublier les représentants et sénateurs au parlement de leur état, ou bien encore le sheriff du comté, et je ne parle même pas des innombrables referendums d'initiative populaire comme en Californie ou il y avait plus de dix propositions hier. Ca fait quand même beaucoup.

mercredi 5 novembre 2008

Live-blogging - Aprem électorale (eh oui, c'est la Californie!)

-Et enfin, joli discours d'Obama également, même si pour l'Histoire, on attendra sûrement celui de l'Inauguration en janvier prochain.

-Magnifique discours de concession de McCain. On attend celui d'Obama.

-Bon eh bien, comme prévu depuis sa victoire dans l'Ohio, c'est gagné pour Obama! Par contre, pas de "magic 60" sièges au Sénat a priori pour les Démocrates, donc les Républicains pourront toujours faire trainer les procédures.

-C'est déjà quasi-plié. Même si McCain l'emportait dans l'Indiana, il semblerait qu'il s'incline nettement en Floride. Et donc à moins de gagner en Virginie (pourquoi pas), en Pennsylvanie et dans l'Ohio (hum...), c'est fini pour McCain.

-Le Kentucky pour McCain, le Vermont pour Obama, selon CNN.

-Sondage sortie des urnes:

Pour Obama:

Florida: 52 percent to 44 percent
Iowa: 52 percent to 48 percent
Missouri: 52 percent to 48 percent
North Carolina: 52 percent to 48 percent
New Hampshire: 57 percent to 43 percent
Nevada: 55 percent to 45 percent
Pennsylvania: 57 percent to 42 percent
Ohio: 54 percent to 45 percent
Wisconsin: 58 percent to 42 percent
Indiana: 52 percent to 48 percent
New Mexico: 56 percent to 43 percent
Minnesota: 60 percent to 39 percent
Michigan: 60 percent to 39 percent

Pour McCain:


Georgia: 51 percent to 47 percent
West Virginia: 45 percent to 55 percent


Attention cependant, l'expérience de 2004 avait montré que ces sondages comportaient un biais de 5 points environ en faveur du candidat démocrate. Malgré tout, ça s'annonce très bon pour Obama.

mardi 4 novembre 2008

Campagne sur le campus

Je me demande tout de même quel est l'intérêt pour Gavin Newsom, le maire de San Francisco, de venir prêcher en terrain conquis, à Stanford, la veille de l'élection, en compagnie d'autres conseillers d'Obama. Peut-être s'agissait-il de motiver les troupes. Ou encore de parler des autres enjeux du scrutin en Californie, à savoir la dizaine de questions posées aux Californiens, portant sur la cruauté envers les animaux, la mise au courant des parents en cas d'avortement d'un mineur, ou encore l'interdiction du marriage gay, mesure qui, évidemment, est la plus médiatique ici. D'après les sondages, celui-ci devrait être maintenu, même si la course s'annonce serrée, notamment à cause des latinos, en majorité à gauche sur le plan économique mais plus conservateurs sur les questions de société.

Comme quoi, on peut toujours trouver du suspense en cherchant un peu.

lundi 3 novembre 2008

Démagogie

Notre premier ministre, chef d'un gouvernement de droite souvent accusé d'être libéral, se déclare prêt à nationaliser les banques si celles-ci ne prêtent "pas assez". Il accuse aussi la gauche d'avoir détaxé les bonus des traders, qui selon lui ne sont pas soumis à l'impôt sur le revenu ou les charges sociales. Cela fait beaucoup de bêtises dites en très peu de temps. Je conviens que la crise financière actuelle est d'une ampleur inquiétante et que certaines dérives du capitalisme doivent inciter à une plus grande prudence (voire à une régulation). Mais cela devrait plutôt inciter les hommes politiques à se renseigner sur ces sujets et à garder la tête froide.

F1

Ca n'a aucun rapport, mais quand même, quels derniers tours du grand prix du Brésil! Incroyable de voir Hamilton perdre virtuellement son titre de champion du monde et le regagner dans le dernier virage sur un coup du sort...

Midterms, interviews, tourisme et élections


Peu de temps libre en ces temps-ci du côté de Stanford.

  • Les midterms et de manière générale les homeworks prennent toujours autant de temps. Au point qu'il me paraît vraiment compliqué de prendre plus de quatre cours par trimestre, et pourtant, c'est ce que je vais devoir faire le trimestre prochain.
  • Les quelques fonds et prop trading firms qui recrutent viennent faire passer les premiers entretiens sur le campus, avant éventuellement un second round à NY ou Chicago dans les prochaines semaines. Il faut aimer voyager, c'est sûr.
  • Bon, j'exagère un peu, j'ai quand même le temps de faire du tourisme, notamment partir à la découverte du magnifique Marin County, de l'autre côté du Golden Gate Bridge, avec les falaises de Marin Headlands, les sequoias de Muir Woods et les maisonettes de Sausalito.
  • Et pour couronner le tout, mardi est le grand jour, celui que les Américains attendent depuis un bon moment, bref, election day. Si l'on en croit les sondages et les prédictions, ce devrait être une victoire assez aisée pour Obama, qui remporterait presque tous les "swing-states": Colorado, Nouveau-Mexique, Nevada, la Pennsylvanie (c'est "prévu" depuis longtemps), mais aussi l'Ohio, la Floride (en gros, c'est là où McCain a perdu gros ces derniers-temps) et même la Virginie, la Caroline du Nord voire le Missouri, ce qui était impensable il y a quelques mois. Peut-il y avoir une surprise? Cela me paraît difficile. Les sondages sous-estiment peut-être un effect Bradley ou une mobilisation de dernière minute de la base conservatrice, ou encore un sentiment de peur devant l'incertitude du changement, mais ils passent également à côté de la probable mobilisation en force des jeunes majoritairement pro-Obama.
Bref, McCain pourra peut-être créer la surprise dans l'un de ces états (et encore), mais quand on sait qu'il lui faudra peut-être les remporter tous ou presque, il y a quand même de la marge, et Obama a de bonnes chances de se retrouver avec 330 à 360 grand électeurs mardi soir. Par contre, pour les 60 sièges démocrates au Sénat, ce sera dur.

dimanche 26 octobre 2008

Stanford bubble ou fake America?


Ici, il est tout à fait possible de dîner avec des étudiants américains qui comprennent ou parlent le français, et de discuter avec eux de littérature française ou des derniers films sortis dans l'hexagone. Normal, me direz-vous, Stanford ne représente pas l'Amérique profonde, c'est une bulle, etc. Certains emploient le terme "fake America", que je trouve un peu péjoratif, mais si c'est un Américain qui le dit...

Et alors me direz-vous? Eh bien, la chose amusante était qu'une majorité de ces étudiants de Stanford, une des universités les plus à gauche du pays (si l'on en croit l'opinion des étudiants, pas forcément l'administration en place), des gens éduqués, cultivés, ouverts sur le monde, m'ont dit qu'ils allaient voter McCain dans dix jours. Comme quoi, on peut vraiment trouver de tout partout.

samedi 25 octobre 2008

De la finance et du suspense de l'élection

Ca n'a pas vraiment de rapport mais bon.

  1. Sauf effet Bradley '82 ou évènement exceptionnel d'ici une semaine, Obama devrait tranquillement s'imposer. A moins de perde l'Ohio, la Floride, la Virginie, le Colorado et le Nevada, ce qui fait beaucoup. Ici on parle davantage des autres propositions pour lesquelles on votera également dans 10 jours, notamment la fameuse proposition 8 pour l'interdiction du marriage gay en Californie.
  2. La finance, ça va mal. Je ne parle même pas de la bourse ou de l'économie réelle, mais des perspectives pour les jeunes diplômés. En marché, les grandes banques n'embauchent pas, sauf ponctuellement quelques personnes pour remplacer des départs, avec évidemment des milliers de candidats pour chaque poste. C'est à peine mieux en corporate, où certaines banques ont annulé leur graduate program ou l'ont reporté à l'an prochain. Les seuls qui semblent embaucher encore sont les hedge funds et les prop trading firms, mais là encore, la compétition est intense, et il est très dur dans ce milieu très opaque de discerner les bonnes boites des mauvaises...

samedi 18 octobre 2008

Humour et élections

Bien sûr, vous l'avez sans doute déjà vue, mais cette vidéo enregistrée lors d'un fameux gala de charité cette semaine, où Obama et McCain étaient présents, peut illustrer à quel point, parfois, les différences de point de vue peuvent s'effacer (temporairement) quand l'humour est là.

http://www.msnbc.msn.com/id/21134540/vp/27229722#27231610 (Obama)

http://www.msnbc.msn.com/id/21134540/vp/27229722#27231593 (McCain)

Bon Obama gagne sur le plan de l'humour, mais McCain a été très classe.

En vrac: weather, driving license and elections


  • Le climat ici est, je l'ai déjà dit, assez exceptionnel. Il fait grosso-modo 25° d'avril à novembre, ça descend en dessous de 20 durant l'hiver, qui est par ailleurs pluvieux paraît-il, mais j'attends de voir. C'est un climat méditerranéen, à ceci près que la chaleur estival me paraît un peu moins étouffante que sur la côte d'azur, qu'il n'y a pas vraiment d'orages estivaux violents comme dans le sud, que le fond de l'air est peut-être légèrement plus frais (mais le soleil tape dur), et que l'hiver, bien qu'humide, n'est pas aussi pluvieux qu'en Europe. La faute à un superbe micro-climat comme il en existe tant dans la baie de San Francisco, avec les montagnes côtières de Santa Cruz qui protègent la péninsule du brouillard (on ne peut pas en dire autant de San Francisco...).
  • Le permis de conduire: ce n'est pas loin d'être une vaste blague paraît-il, mais quand même, pour avoir lu le "handbook", la conduite des jeunes de moins de 18 ans est assez encadrée, et depuis cette année, il est interdit de téléphoner au volant (enfin...). Il faut quand même un peu réviser pour passer le code (qui peut être repassé dans la foulée en cas d'échec), pour savoir par exemple que quand un aveugle lève sa canne, c'est pour dire aux voitures de passer, ou encore qu'il est nécessaire de se garer à moins de 18 pouces du trottoir dans une courbe... Mais au niveau financier, passer son permis ne coûte quasiment rien ici, ce qui explique sans doute pourquoi le permis de conduire est la pièce d'identité officielle à privilégier d'après la loi... En tout cas, bien que tout ça nous semble assez invraisemblable à nous autres Français, habitués à dépenser des centaines d'euros pour passer le permis et être confronté à une politique de la route assez sévère, ici, les gens sont d'une courtoisie au volant assez remarquable.
  • Les transports publics: il y a des bus, des navettes gratuites pour aller en centre-ville, un train qui va à SF ou San José (mais il est assez peu rempli et pas très fréquent), bref, la voiture semble s'imposer. Ou alors il y a Zipcar, un système de partage de voiture, bien pensé, un peu comme Velib', pour 8$ de l'heure assurance et essence comprises.
  • Bon, parlons d'autre chose, si vous avez l'esprit joueur, c'est le moment d'acheter des actions John McCain, à 17% de chances de victoire, c'est un peu risqué je vous l'accorde... certains commencent même à rêver d'une vague bleue, que ce soit au Sénat ou même dans les états traditionnellement républicains (Virginie, Missouri...). Mais gare à l'excès d'optimisme, Carter avait bien 8 points d'avance sur Reagan en 80 à une semaine de l'élection...

mardi 14 octobre 2008

Il n'y a pas deux Amériques

Une analyse très intéressante d'Ezra Suleiman, professuer de sciences politiques à Princeton, dans le journal Libération (si si):

http://www.liberation.fr/monde/0101123654-il-n-y-a-pas-deux-amerique?xtor=RSS-450

En gros, les Européens ont une vision très caricaturale de l'Amérique, qui est bien plus complexe que ce que l'on croit (à lire notamment les passages sur le communautarisme, la religion, les problèmes sociaux), et ils se méprennent sur la future politique d'Obama s'il est élu.

lundi 13 octobre 2008

American sports (suite)

Il n'y a pas que le foot US sur les campus. Il y a bien sûr le basket, tout aussi populaire, mais dont la saison n'a pas encore commencé. Mais également le foot (le notre), l'athlé, la natation, le water-polo, ou encore le volley-ball. Le volley féminin, justement; aujourd'hui avait lieu un math au Maples Pavilion à Stanford (pas loin d'être aussi grand que Bercy d'ailleurs).

Même si ce n'était qu'un match de championnat sans trop d'enjeu, Stanford étant largement favori avec dans ses rangs trois joueuses internationales US, les moyens étaient assez impressionnants: des équipes de réalisation TV, des écrans géants, la fanfare, les cheerleaders, l'hymne américain chanté a capella (un peu faux d'ailleurs), bref, tout y était. Je suis sûr que les joueuses de Cannes par exemple, une des meilleures équipes françaises, envieraient ces conditions de jeu.

Ceci étant dit, l'attachement au sport universitaire est ici très présent. Peut-être y admire-t-on les futurs talents qui s'affrontent pour la beauté du sport et non pour un salaire, mais ce n'est pas un hasard si les matches de foot US ou de basket universitaires attirent souvent plus de spectateurs (et parfois même de téléspectateurs) que les matches pro.

mercredi 8 octobre 2008

Career fair


Aujourd'hui se tenait la fall career fair de Stanford, autrement dit le forum de recrutement principalement destiné au recrutement full-time. Un autre suivra en hiver, plutôt dédié à la recherche de stages. Ce forum s'adresse principalement aux seniors undergraduates ainsi qu'aux graduate students. Les étudiants des Business Schools ou de la Law School peuvent également y trouver leur bonheur, mais ils disposent également de moyens qui leur sont propres.

En gros, c'est immense, en plein air, sous un soleil de plomb (désolé Paris...). L'ambiance est clairement différente du forum de l'X par exemple. Moins formel d'une part. Ensuite, il y a beaucoup plus d'entreprises du milieu technologique (on est au coeur de la Silicon Valley quand même, donc normal de trouver ici Facebook ou Microsoft...), sans oublier surtout les start-ups, également très présentes. Qu'elles se situent dans le domaine de l'environnement, de l'informatique, ou d'autres encore, les gens ont l'air assez brillants, et qui sait, le futur Google se cachait peut-être aujourd'hui parmi l'un de ces stands.

Petits coups de gueule cependant:
  1. Le réseau me semble moins puissant qu'à l'X, ce qui peut sembler étonnant, mais disons quand même qu'à l'X, quand on parlait à un ancien, on lui passait son CV, on prenait sa carte, et on avait souvent un entretien sans passer par la case RH dans les jours qui suivaient. Ici, la majorité des entreprises ne prennent pas de CV ("Apply online!"), on sent que tout est plus formel.
  2. C'était prévisible, mais les master's students sont un peu coincés entre les undergrads et les PhDs. Parfois, on ne peut postuler aux jobs intéressants car ceux-ci nécessitent un PhD (ce qui ne se voit jamais en France). Parfois on se retrouve au même niveau que les ptits jeunes (analysts). Bon, bien sûr, de temps en temps, on tombe sur quelqu'un qui sait qu'un quantitative master, c'est bien, et parfois même, il connaît les Grandes Ecoles Françaises et ça permet de postuler à des postes de quantitative associates (mais avec quelles chances de succès, ça je verrai bien).
  3. Le secteur financier est vraiment en crise (sans blague), la seule grande banque qui a fait le déplacement est Crédit Suisse, alors que d'habitude, GS, MS, JPM etc sont aussi du voyage... Qui en profite? Les quelques hedge funds présents (DE Shaw, BGI, BlueCrest...) qui se feront un malin plaisir de sélectionner 10% des 1000 CV de Stanfordiens qu'ils récupéreront pour les premiers rounds d'entretien. Après qui sait, peut-être que certains auront la chance de partir à NY ou Chicago passer des entretiens plus approfondis et décrocher l'un des quelques jobs mis en jeu cette année... vraiment pas gagné, quel gachis de matière grise.
Mais comme je le dis souvent, la crise sous le soleil, ça passe quand même mieux.

vendredi 3 octobre 2008

VP debate


Hier se déroulait l'unique débat entre les vice-présidents potentiels, Joe Biden et Sarah Palin. On attendait la gouverneur de l'Alaska au tournant, et elle n'a pas flanché, même si selon les analystes politiques, Biden a fait un sans faute et n'a pas eu à vraiment s'employer pour apparaître comme un remplaçant crédible d'Obama.

Ceci étant dit, après le premier débat, où certains s'étaient inquiétés de l'attitude attentiste d'Obama, celui-ci est finalement apparu comme le grand vainqueur d'après les sondages dans les états clés où il domine désormais assez clairement. Là, on devra donc attendre un peu avant de se prononcer.

En tout cas, rendez-vous mardi pour le deuxième débat entre McCain et Obama.

jeudi 2 octobre 2008

Parfois surréaliste


A Stanford, en général, les cours dont le numéro est inférieur à 100 sont pour les "undergrads" uniquement, ceux entre 100 et 200 sont plutôt pour les undergrads, mais les grads peuvent les prendre, ceux entre 200 et 300 sont pour les graduate students, mais les undergrads qui maîtrisent y ont le droit, enfin les cours au-dessus de 300 sont de niveau PhD (doctorat).


Les enseignements se déroulent en général sous forme de cours classique en amphithéâtre, la durée étant souvent courte (1h ou 1h30 à peu près), mais il y a plusieurs séances chaque semaine (2 ou 3). L'apprentissage ne se fait donc pas vraiment dans le cadre de TD, mais plutôt grâce aux devoirs à la maison, très fréquents et assez longs. Je l'ai déjà dit, c'est infantilisant, cela ne permet pas vraiment de distinguer les excellents élèves (non pas parce que les gens trichent bien au contraire, vu la sévérité du "honor code", mais parce que les étudiants ont l'habitude de bombarder les professeurs de questions y compris en dehors des cours afin d'obtenir, si nécessaire, des réponses). Par contre, cela permet de bien assimiler les notions du cours. La plupart du temps, ce ne sont pas les professeurs à temps plein qui sont chargés des corrections et des séances de question mais les "teaching assistants", des graduate students, souvent en PhD.


Une exception à ce système: pour des classes très demandées, en informatique ou en économie notamment, comme les amphis attirent énormément de monde, il y a en plus des séances de TD. Et le département d'info autorise, chose inhabituelle, les brillants undergraduates qui se spécialisent en info, à devenir profs de TD (section leader). D'où une scène assez surréaliste ce soir pour moi: premier TD d'info avec comme prof une undergrad de 20 ans, qui nous apporte des bonbons en classe, et gère la séance de manière très décontractée. Et, en plus, elle va me noter tous mes DM dans ce qu'on appelle ici une séance individuelle de notation intéractive... Bon, à part ça, compétente et sympa, hein, mais quand même, c'est dépaysant...

lundi 29 septembre 2008

Mais que font-ils à Stanford...


ces jeunes Français partis étudier l'ingénierie, les sciences ou la finance? Eh bien il n'y a pas que le soleil, le sport et la free food dans la vie, la charge de travail est assez importante ici, notamment à cause des "homeworks". C'est une mentalité complètement différente du système français, où on dit en gros: "bon, voilà un cours, voilà des TD si vous voulez, rendez-vous aux exams et de toute façons les bons élèves s'en sortiront". Ici, même les très bons élèves glandeurs sont condamnés à bosser régulièrement. Ce n'est pas très discriminant sur le niveau des élèves mais au moins on a l'impression d'apprendre quelque chose. Surtout qu'on ne rigole pas sur le "Honor Code" (pas le droit de tricher, de copier les DM, obligation de dénoncer etc sous peine de suspension pendant un trimestre...).

Bon, je vais parler un peu de mon master, en financial mathematics, qui peut durer de 9 à 24 mois selon la charge de travail voulue (sachant que la moyenne est de 15 mois avec summer internship au milieu, mais en ce moment, faut pas rêver, le secteur est ultra-sinistré, i e on est proche de 0 embauches ). Nous sommes une trentaine d'élèves, en gros un quart de français, un quart de chinois, sans oublier les indiens, les russes, les canadiens, et aussi -eh oui!- quelques américains, mais pas trop non plus. Comme notre programme est interdépartemental, on peut piocher des cours dans les département des Statistics, Mathématics, Management Science & Engineering, Economics, Computer Science ainsi qu'à la Graduate School of Business (et si on en veut vraiment, on peut aussi aller voir du côté de la Law School, ou même prendre un cours d'Humanités ou de Sport mais vu que ça ne compte pas pour le diplôme et qu'il faut quand même payer...). En détail, voilà ce que ça donne pour moi ce trimestre:

  • Statistical Methods in Finance: quelques méthodes d'estimation en finance, utilisant des techniques de régression multivariée, de séries temporelles ou encore d'analyse en composantes principales, le tout appliqué à des classiques comme le CAPM, la théorie du portefeuille de Markowitz, ou encore la finance à temps continu. Le langage utilisé pour la programmation est R.
  • Programming Abstractions in C++: un cours de programmation assez classique utilisant le C++, même si toutes les subtilités ne sont pas abordées ici mais dans un module supplémentaire auquel j'irai peut-être assister. A noter que ce cours est destiné aussi bien aux undergrads qu'aux graduate students, donc le public est assez hétéroclite.
  • Monte Carlo methods: un sujet classique utile en Finance comme ailleurs. Ca m'embête un peu de prendre ce cours de niveau PhD maintenant alors que les applications en finance sont traités dans un autre cours au printemps, mais on doit prendre des cours dans diverses catégories est c'est parfois assez contraignant. Ca va parler de Monte-Carlo classique mais aussi de quasi-Monte Carlo, de Markov Chains Monte-Carlo etc
  • Statistical learning: un autre cours de niveau PhD consacré aux méthodes d'apprentissage, un sujet "relativement" nouveau (encore que), mais ce qui l'est un peu plus, ce sont les applications éventuelles en finance. Ici, cela traitera d'apprentissage supervisé et de classification, entre autres.
  • Dynamic Asset Pricing (audit): je ne prendrai pas ce cours pour des crédits pour des raisons d'emploi du temps et de quantité de travail mais c'est l'un des cours stars de Stanford, donné par le brillant "financial economist" Darrell Duffie. C'est une sorte d'unification de l'économie de l'incertain à temps discret et du pricing à temps continu, donc intéressant, mais très exigeant, vu que c'est un cours de deuxième année de Doctorat ici, et que même en venant de l'X, cela demande un investissement qui me semble assez incompatible avec les autres cours requis que j'ai ce trimestre.
Il y a énormément d'autres cours auxquels j'aurais aimé assister, comme le cours d'Investment Science, ou encore celui de Decision Analysis du Professeur Howard, l'inventeur du domaine, mais bon, ce sera pour une autre fois...

Débat: premier bilan


Alors que les observateurs étaient assez réservés sur l'issue du premier débat présidentiel vendredi dernier, mentionnant souvent que McCain avait été meilleur sur la forme, les derniers sondages ont montré ce que l'on sentait depuis quelques jours, à savoir qu'Obama reprendrait l'avantage.

Certes, compte tenu des conditions économiques actuelles et des huit années de présidence républicaine, on pourrait penser que c'est la moindre des choses. Mais si la course reste serrée, une victoire de McCain supposerait quand même un concours de circonstances assez favorables dans plusieurs états clés (garder l'Ohio, la Virginie, le Colorado, le Nouveau-Mexique et le Nevada, sans avoir vraiment l'espoir de conquérir de nouveaux états). On en revient donc à la situtation d'avant les conventions, où McCain s'était senti obligé de sortir la carte Palin de son "maverick hat".

samedi 27 septembre 2008

What does it look like?

Bon alors, à quoi ça ressemble, Stanford, au fait. Je pourrais bien prendre quelques photos et videos, mais là, c'est pas mal fait: http://dheera.net/photos/thumb.php?q=usa/stanford

Tiens, tant que j'y pense, certains cours de Stanford sont disponibles sur itunes http://itunes.stanford.edu/ ou sur le site de la school of engineering http://see.stanford.edu/see/courses.aspx ou encore sur youtube

dimanche 21 septembre 2008

Téléphoner pas cher

Comment téléphoner depuis l'étranger en France (et vice-versa) au tarif local, même depuis un portable? Eh bien apparemment rebtel.com fonctionne très bien, c'est presque trop beau, et ça fait oublier les distances (pour le porte-monnaie). Que demande le peuple?

French schools?

Il est trop tôt pour tirer un bilan au sujet de la renommée des écoles françaises à l'étranger, mais en gros:
  • Le nom Sorbonne revient le plus souvent. Avec cet atout incroyable, il me paraît extrêmement dommage que la Sorbonne ne capitalise pas plus là-dessus en offrant des programmes d'excellence reconnus à l'étranger, mais bon, en ont-ils vraiment la possibilité?
  • L'X, l'étudiant lambda ne connaît pas du tout, mais l'étudiant en maths-stats-ingénierie en a parfois entendu parler, et en général, les étudiants français partent avec un a priori favorable en sciences.
  • Par contre les profs, ils connaissent très bien. Lorsque certains cours exigeants requièrent l'autorisation de l'enseignant, il suffit souvent de dire qu'on a fait l'X pour que les barrières soient levées.
Bref, cela confirme l'idée générale suivante: les écoles françaises, ceux qui les connaissent les placent à un très bon niveau, mais malheureusement ils sont assez peu nombreux sauf dans les milieux "initiés"

Petites leçons de marketing d'outre-Atlantique


Quatrième match de la saison universitaire de football américain à Stanford contre les Spartans de San Jose State University, mais il y avait un véritable parfum de début de saison, dû à l'arrivée sur le campus de tous les nouveaux étudiants. Pour l'anecdote, le Cardinal de Stanford l'a emporté 23-10, après avoir été mené 10-0. Et évidemment, ce fut un énorme show à l'américaine, des chants, de la musique, des marching bands, des feux d'artifice, des cheerleaders (là je dois l'avouer, avantage à San Jose), bref, c'est à voir. Et puis un match d'assez bonne qualité, malgré un jeu de passe un peu approximatif, mais il faut observer le (presque) ballet des dizaines de joueurs qui se succèdent rapidement sur la pelouse selon les phases de jeu.

A part cela, je suis à peu près sûr que Stanford tire plus de recettes d'un match comme cela que la grande majorité des clubs de football français: le stade de 50000 places était bien rempli, d'ailleurs les trois quarts des places sont vendues à l'année, notamment les prolifiques loges, la nourriture est en vente partout, le merchandising est extrêmement développé, avec une boutique à faire pâlir n'importe quelle équipe de Ligue 1. Evidemment, le match est retransmis dans la région. Et ce n'est que du sport universitaire...

vendredi 19 septembre 2008

French Stanford

Bon, j'allais dire que grâce à ses graduate schools Stanford pourrait être surnommée "Asian male students University" mais tout compte fait, les Frenchies sont quand même la cinquième nation étrangère la plus représentée à Stanford (après Chine-Asie-Corée du Sud, logique, l'asian connection, et le Canada, les gentils voisins du nord un peu bizarres). Donc c'est quand même pas mal. Et sur ce total on doit avoir une bonne trentaine de polytechniciens qui sont tiraillés entre l'envie de passer une année de vacances au soleil (alors que mine de rien les gens bossent plutôt pas mal) et la sensation de devoir quand même un peu faire bonne figure, Stanford n'est pas l'université étrangère qui reçoit le plus d'X pour rien...

Bref, beaucoup de frenchies ici, même parmi les profs, donc à part le soleil qui brille tous les jours, on n'est pas si dépaysé que ça.

mardi 16 septembre 2008

Gitanic


Première bonne nouvelle: le corps humain est capable de supporter 26 heures d'éveil d'affilée sans trop de problèmes (par contre je doute un peu que 7 heures de sommeil suffisent juste après pour récupérer...).
Deuxième bonne nouvelle: un avion qui s'est déjà accidenté par le passé a peu de chances de subir la même mésaventure une deuxième fois.
Troisième bonne nouvelle: le campus de Stanford est aussi extraordinaire que prévu, et les studios individuels sont superbes (et je vais chipoter un peu pour la forme: un frigo ça fait quand même pas mal de bruit...).

Je reviens ici rapidement sur le deuxième point: j'ai eu l'honneur hier de prendre le fameux 747 F-GITA d'Air France sur le vol CDG-SFO, surnommé le GITANIC en raison de son mini-crash dans le lagon de Tahiti il y a une quinzaine d'années. Bon, il est un peu vieillot de l'extérieur, mais je garde pas mal d'affection pour ces 747 qui disparaitront de la flotte d'Air France dans deux ans. Pourquoi?

Parce qu'Air France a une politique assez contestable sur ces longs courriers. Il s'agit de remplacer les 747 par des 777 aménagés "spécialement". Bon, les 777, c'est très bien, moderne, sûr etc. Mais une cabine conçue pour Accueillir 9 passagers de front (en configuration 3-3-3) n'est pas concçue pour du 3-4-3, et Air France est l'une des deux seules compagnies au monde à proposer ce mode de fonctionnement. Et les sièges sont confortables mais assez étroits et peu ergonomiques paraît-il. Tout ça pour proposer des sièges "économie plus" dans 2 ans à peine meilleurs et deux fois plus chers...

En attendant, la meilleur façon de voler long-courrier est sans-doute de réserver durant le check-in électronique une place sur le pont supérieur du 747 (si on en a un): plus d'espace (6 cm environ), des rangements en plus, une télé individuelle (un peu vieille mais bon), et moins de bruit. Sauf qu'à partir d'aujourd'hui Air France fait payer ces siègesainsi que ceux situés devant les issues de secours 50€ plus cher...

Bon j'arrête de critiquer parce qu'à part ça, le service à bord est très bon, le champagne en seconde ce n'est pas partout qu'on voit ça...

PS: pour téléphoner en France des USA, il y a Skype depuis un ordi bien sûr, mais sinon, quelqu'un a déjà testé Rebtel.com ?

lundi 15 septembre 2008

Live blogging from CDG

Je suis presque réconcilié avec Roissy CDG. Comme quoi on est presque capable de faire aussi bien qu'a Oslo ou Barcelone. Je parle bien sur du terminal 2E, plutôt joli, un peu de duty free (mais c est loin d etre la folie, la faute sans doute a un grand eparpillement des zones de depart des vols internationaux), du wifi (hors de prix), des PS3 (gratuites mais qui ne marchent pas toutes), mais surtout de nombreux comptoirs d embarquement ( pour Air France en tout cas ), ce qui rend les choses rapides. Bon ceci est compense par les tres nombreux controles de securite, et par les trajets a l interieur du terminal, mais un train (!) permet de s y deplacer plus facilement.

Pour le vol en lui-meme, j'en parlerai plus tard, ainsi que des quelques polemiques a propos de l amenagement interieur des cabines Air France.

dimanche 14 septembre 2008

Nouveauté

Je pars demain pour les Etats-Unis, afin d'y poursuivre mes études, pour un an a priori. Je ne sais pas si je continuerai ce blog sous cette forme, j'en créerai peut-être un nouveau afin de parler de cette nouvelle expérience.

En tout cas, merci aux lecteurs, ceux qui envoient des mails, qui postent des commentaires ou les autres.

lundi 8 septembre 2008

Conventions, week+1

Pour la première fois depuis le début de la campagne présidentielle, les républicains prennent un net avantage dans les intentions de vote, avec une avance allant de 3 à 10 points selon les derniers sondages, ce qui est significatif. Bien sûr, il s'agit en partie d'un bond post-convention qui va partiellement s'estomper dans les jours à venir. Mais tout de même. Si on analyse les résultats des enquêtes d'opinion, on se rend compte que, notamment grâce à Sarah Palin, McCain a rendu la base du parti plus enthousiaste, l'opération "mobilisation" a bien fonctionné, et cela devrait se voir dans les états traditionnellement républicains où McCain avait du mal à creuser l'écart.

Maintenant, McCain le sait, cette élection se gagnera au centre, d'où son appel du pied ce weekend, lorsqu'il a déclaré vouloir intégrer des Démocrates à son futur cabinet. Et elle se jouera dans quelques états-clés, où la course est plus serrée que jamais: les états de l'Ouest (Colorado, Nevada, Nouveau-Mexique), ceux des grands lacs (Michigan, Ohio, voire Indiana), et quelques états isolés (New Hampshire, Virginie, certains évoquent aussi la Floride et la Pennsylvanie mais j'ai des doutes).

Prochains grands évènements: les débats présidentiels, qui débuteront dès la fin du mois.

jeudi 4 septembre 2008

Des débuts remarqués

Le moins que l'on puisse dire, c'est que cette semaine a été mouvementée chez les Républicains: la nomination surprise de Sarah Palin en tant que future éventuelle VP, les ouragans qui détournent l'attention de leur convention, qui a failli ne pas avoir lieu, les révélations embarrassantes sur la grossesse de la jeune Bristol Palin (qui prouve bien que, quelle que soit l'éducation donnée aux enfants, ils n'en font qu'à leur tête), et finalement l'intronisation hier de McCain en tant que candidat officiel et de Palin en tant que colistière, avec un discours semble-t-il réussi.

En attendant, Obama gagne en momentum après la convention démocrate comme on pouvait s'y attendre, sans creuser un écart définitif néanmoins. Il faudra attendre quelques jours pour voir "l'effet Palin" dans les états clés, et (notamment) sur l'électorat indécis constitué par les blue-collars pro-life des états industriels et des ex-supportrices de Clinton, sans oublier la base du parti républicain qui avait besoin d'être rassemblée.

vendredi 29 août 2008

McCain - Palin 08 !!


Alors là... OK, son nom était évoqué de temps à autre, j'en avais même un peu parlé sur ce blog, mais quand même, c'était une sacrée grosse cote jusqu'à ce matin (5% de chances environ), preuve que les marchés de prédiction sont loin d'être infaillibles avec l'effet "mouton", et preuve également que le secret a été bien gardé.


Mais qui est donc Sarah Palin? Ancienne reine de beauté, jeune gouverneur de l'Alaska, conservatrice (avortement, armes à feu, peine capitale, marriage gay même si elle a permis l'adoption d'un texte accordant les mêmes droits aux couples homosexuels ...), pour le forage de la réserve naturelle arctique, mais également en faveur d'une éthique irréprochable en politique, ce qui l'a vue s'opposer à certains barons républicains de son état. Elle est au coeur d'une polémique en Alaska, à propos d'un éventuel abus de pouvoir lorsqu'elle a renvoyé un haut fonctionnaire il y a quelques mois. Mais malgré cela, son taux d'approbation dépasse les 80%, et même parfois les 90% dans son état, ce qui est assez exceptionnel.


Maintenant, quels conséquences pour la suite de la campagne? McCain a prouvé qu'il est toujours un "maverick", capable de prendre des décisions surprenantes et faisant un appel non dissimulé à tous les supporters d'Hillary déçus par Obama. Mais même si Palin est conservatrice, a-t-elle l'étoffe d'une "commandant in chief" si McCain venait à quitter le pouvoir? C'est une question qui reviendra souvent, même parmi les républicains. Enfin, son débat contre Biden dans quelques semaines s'annonce extrêmement périlleux. McCain a vraiment tenté un coup de poker.


Quelques mots enfin sur le discours d'Obama hier soir, très bon, bien qu'assez convenu et pas assez détaillé mais qui a dû faire mouche auprès des Démocrates et même des indépendants. La campagne est bel et bien lancée

Trois évènements

Trois évènements ce soir:
  1. Le discours d'Obama dans quelques heures qui sera selon certains historique
  2. La pub de John McCain qui félicite Obama, assez classe: http://www.youtube.com/watch?v=A4KIvRTg6KQ
  3. Le fait qu'à la surprise générale (du moins vis à vis des rumeurs de ces derniers jours), Tim Pawlenty serait le VP de McCain. Mais on attend l'annonce demain soir avant de commenter, cela risque de faire jaser.

jeudi 28 août 2008

Norvège: le test


Je reviens d'un séjour en Norvège, voici donc mon opinion sur ce pays, bien sûr de la perspective d'un touriste.


A voir/ les trucs sympas:


  • Oslo, une capitale à taille humaine, un côté gros village sympathique, bien pour 2/3 jours

  • Bergen, capitale des fjords, un cadre magnifique et un port très sympa.

  • Les fjords justement, notamment le Geirangerfjord, vraiment impressionnants

  • Les paysages au-delà du cercel polaire, et les îles Lofoten

Les trucs moins sympas



  • Le coût de la vie assez élevé, certaines choses sont hors de prix (alcool, taxis...)

  • Je n'ai pas vu d'aurore boréale ou de soleil de minuit (logique vu la saison), mais la lumière du côté du grand nord (dans une ville comme Tromso) a quelque chose de magique

  • Le norvégien, on peut dire ce qu'on veut, mais même en parlant anglais, même en ayant des bases d'allemand, ça reste assez incompréhensible à l'oral (et souvent à l'écrit)

Autres remarques



  • Effectivement, ils sont tous blonds

  • Ils sont plutôt sympas, mais avec un côté franc/direct/déboruille-toi assez déroutant parfois. Je n'apprécie pas trop quand un chauffeur de taxi me réclame son pourboire avant même que je lui paye le trajet.

  • Ils parlent tous anglais couramment, c'est très sympa.
  • Je ne sais pas si le niveau de vie est vraiment plus élevé qu'en France, mais je n'ai jamais vu autant de Mercedes/BMW/Audi/Porsche.
  • La bouffe est standard, pas tant de poisson que ça, pas extrêmement fin, mais ça va.

  • Plus je voyage, plus je trouve l'aéroport Paris CDG minable. Oslo par exemple est assez beau, grand comme il faut, très fonctionnel... même Tromso dans le grand nord a un joli petit aéroport

  • Ayant pris un A319 avec Air France et un 737-800 flambant neuf avec SAS, je donne un avantage pour les compagnies à Air France (pour le service à bord), par contre, j'ai plus de mal à trancher pour les avions: l'A 319 était assez âgé mais correct (surtout si on choisit la place devant les issues de secours, avec plein de place disponible pour les jambes), le 737 nouvelle génération très bien, avec ses ailes recourbées

Bref, bilan, très beau voyage, si j'y retourne, j'essaierai de choisir une autre période (juin pour le soleil de minuit ou mars par exemple pour les aurores boréales), et je passerai plus de temps sur les magnifiques îles Lofoten, dans le grand nord aussi, et je ferais peut-être un tour au Spitzberg.


Obama-Biden vs McCain-Romney


Finalement, Obama a choisi Joe Biden comme co-listier. Un choix qui peut paraître logique: Biden est très expérimenté, avec plus de 30 ans de Sénat à son actif, spécialiste des questions de défense, il est connu pour son franc-parler ce qui est utile dans une campagne ou traditionnellement c'est le VP qui est chargé de donner ou rendre les coups (bas); mais gare aux gaffes, comme lors de sa campagne présidentielle de 88. D'un autre côté, les Républicains n'ont pas tort lorsqu'ils soulignent le fait que choisir un VP expérimenté et expert des relations internationales, c'est reconnaître implicitement les insuffisances d'Obama sur ce sujet.


Malgré tout, il y a une légère déception qui plane dans certains milieux, preuve qu'on ne peut pas plaire à tout le monde. Bill Maher déclarait même que Biden n'était qu'un "boring white guy" de plus, et que la campagne d'Obama, avec sa relative fermeté sur les questions sociales et internationales, commençait à resembler à du "light republican". Ceci étant dit, les Démocrates sont face à un problème majeur depuis la révolution conservatrice du début des années 80. On considérait auparavant qu'il y avait en gros parmi les électeurs un tiers de républicains, un tiers de démocrates, et un tiers d'indépendants. Mais depuis Reagan, les proportions auraient évolué, donnant un léger avantage aux pro-républicains. Ce qui remet singulièrement en cause la stratégie électorale démocrate traditionnelle. En 84 et 88, des campagnes assez "à gauche", avec Mondale et Dukakis, ont fini en Bérézina. En 2000 et 2004, des campagnes plutôt au centre avec Gore et Kerry, ont également échoué, mais de peu. Seul Clinton, avec son côté jeune/nouveau/modéré a réussi à s'imposer en 92, profitant notamment de la situation économique et de la présence d'un troisième candidat important en terme de voix, Ross Perrot.


Bref, en ces temps de Convention, c'est un vrai casse-tête pour Obama & co. Cette élection est en théorie imperdable, et pourtant, McCain fait mieux que de la résistance dans les sondages. A tel point que le choix de son colistier ne sera sans doute pas aussi important que celui d'Obama. Romney répond à trois principales attentes: c'est un conservateur, crédible sur le plan économique, et expérimenté, il tiendra donc la dragée haute à Biden lors du débat entre VP potentiels dans quelques semaines.


En attendant, les yeux seront tournés ce soir vers Denver pour le discours d'Obama, avant de regarder du côté de Minneapolis pour la convention républicaine dès la semaine prochaine.

jeudi 14 août 2008

Vacances

Après 4 mois de stage, je pars enfin en vacances demain (dans le grand nord, mais bon, j'aurai le soleil à la rentrée j'espère...). Ca fait quand même 8 mois que je n'ai pas quitté Paris (et encore c'était pour un weekend). Bref, ça fait du bien. Et je garderai un bon souvenir de mon stage. Mais les vacances, de temps en temps, c'est sympa.

vendredi 8 août 2008

Olympics


Eloignons-nous quelques instants des polémiques et évoquons les chances de médailles françaises (les JO sont en effet une période propice aux excès de chauvinisme). Sports Illustrated pronostique (http://sportsillustrated.cnn.com/2008/olympics/2008/writers/brian_cazeneuve/07/29/medal.picks0804/index.html) 39 médailles pour la France, dont 12 en or (9 en argent et 18 en bronze), ce qui est dans la fourchette haute. Pourtant, ils ignorent nos athlètes (bon, logique), mais aussi notre équipe de handball, et nous croient quasi-invincibles en canoë-kayak... bon je préfère malgré tout betfair pour les pronos.

En attendant, la cérémonie d'ouverture s'annonce paraît-il grandiose.

mercredi 6 août 2008

Shanghai ranking 2008

La nouvelle version du fameux classement des universités mondiales est publié (http://www.arwu.org/rank2008/EN2008.htm). A venir dans les médias: la traditionnelle déception devant l'état de nos universités, la critique de la méthodologie (il est vrai très partielle), mais bon, on attendra de voir l'effet des différentes réformes en cours (rapprochements entre Ecoles et universités, PRES, plan campus...). Où serait Paristech dans ce classement?

On en oublierait presque de féliciter le trio de tête, Harvard, Stanford et Berkeley.

mardi 5 août 2008

Obamabayh2008.com?


Le nom de domaine est réservé. De là à dire qu'Evan Bayh, de l'Indiana, sera le futur colisiter d'Obama... ce ne serait pas le choix le plus original, plutôt une sécurité: un démocrate modéré, pro-Clinton, d'un état républicain... mais attendons des nouvelles avant d'entrer dans les détails. Les coups d'intox, c'est courant en politique

lundi 4 août 2008

Top 10 quant schools


Il n'y avait pas réellement de classement récent des meilleurs masters en mathématiques financières aux Etats-Unis. Tout juste un vieux classement de 2003 réalisé par Global-Derivatives. L'erreur est en partie corrigée avec la publication par "Advanced Trading" des "top 10 quant schools", les meilleures facs où sont formés les futurs cadres de la finance quantitative ( http://www.advancedtrading.com/feed/showArticle.jhtml?articleID=209102204&cid=RSSfeed_AT_All ).

Le classement a été réalisé par des professionnels, principalement selon des critères de recrutement à Wall Street. Cette méthodologie est évidemment contestable et partielle, mais au moins, on a une liste de 10 masters reconnus, et 4 venant ensuite avec mention honorable.

Le top 10 des masters (en financial math ou financial engineering...) est donc (sans ordre particulier):
Carnegie Mellon, Columbia, Cornell, NYU, Princeton, Rutgers, Stanford, Chicago, Michigan, Berkeley, puis avec mention honorable: Baruch, Boston U, Georgia Tech et Toronto.

Bon, my 2 cents: je distingue plusieurs groupes (classement évidemment subjectif et peut-être de mauvaise fois, mais je me base essentiellement sur la sélectivité, les désistements croisés, la qualité ressentie des cours par les personnes que je connais qui y sont passées, le brand-name ainsi que les débouchés à la sortie, mais en ce moment c'est funky...) : Princeton, Berkeley, NYU, Stanford, puis Columbia, Carnegie Mellon; Chicago un chouilla détaché; Cornell, Michigan; Toronto, Baruch, Rutgers; le reste...

Voyages voyages

Envie de s'évader une ou deux semaines, loin du boulot? Evidemment, il faut d'abord s'intéresser à la destination, et au type de voyage (hôtel, circuit, croisière). Ceci étant fait, on peut regarder s'il existe des offres toutes faites, de packages intéressants, proposés par des agences de style lastminute.fr, ou mieux, regarder sur un méta-moteur comme alibabuy.com .

Mais composer un voyage à la carte peut être plus intéressant (sauf dans le cas d'une croisière, mais là, de nombreux sites spécialisés existent comme abcroisieres, croisierenet, ou directement chez les grands groupes comme royal carribean...). Et donc, en général, il faut:

Un vol (ou un train, mais dans ce cas voyages-sncf s'impose). Première stratégie: regarder un moteur de recherche qui référence les prix offerts directement par les sites des compagnies (par exemple kayak.fr ou son alter-ego US, sidestep). Mieux, liligo.fr fait la même chose mais en référençant les agences de voyage qui offrent parfois de meilleurs tarifs. N'oubliez pas de réserver directement sur les sites des compagnies si vous avez des réductions spéciales ( tarif jeune ou senior) ou si vous pouvez profiter de miles acquis auparavant. Enfin, l'été notamment, certains vols (charters) sont affrétés spécialement, pour en avoir la liste complète, il suffit de se rendre sur le site des aéroports et de consulter la liste des départs (adp.fr entre autres).

Deuxième étape: l'hôtel. Tripadvisor.fr est très bien: il y a les avis des internautes, des photos, et la possibilité de regarder les prix sur de nombreux sites. Ce n'est pas exhaustif, on peut trouver d'autres prix sur travelsupermarket notamment. Regardez également directement sur le site des hôtels, il y a parfois des offres spéciales. Enfin, un petit coup de fil à l'hôtel peut permettre d'obtenir des promotions. Pour juger de la qualité des hôtels, cela dépend de ce que vous cherchez, il existe des dizaines de guide (ça va du routard aux leading hotels of the world en passant par frommer's...)

Troisième étape: la voiture. C'est loin d'être obligatoire, mais en cas de besoin, elocationdevoitures.fr référence les offres de diverses agences.

mercredi 30 juillet 2008

Sélectivité etc... version US

Pour reprendre l'article que j'avais écrit il y a quelques jours à propos du classement des Ecoles, j'avais mentionné entre autres trois méthodes, la plus instructive à mes yeux étant les désistements croisés. Mais la sélectivité et l'attractivité (le "yield", le pourcentage d'admis acceptant l'offre) est également très intéressant.

Aux USA, on peut trouver les dernières stats ici: http://www.usnews.com/usnews/edu/college/rankings/brief/yield_natudoc_brief.php . Quelques remarques en vrac:

  • Il est dur d'être admis dans une "top university", 10%, c'est pas énorme.
  • Et le yield ne baisse que légèrement quand on descend dans le classement, ce qui confirme que les étudiants ne présentent qu'un nombre limité d'universités (ce qui limite la 'hiérarchisation' excessive des écoles comme en France).
  • Il y a quelques invités surprises (Brigham, Yeshiva), ce sont des universités religieuses, et quand on y postule, c'est qu'on est très intéressé.
  • D'excellentes facs peuvent être sélectives mais ont un mauvais yield: ce sont les "facs de secours" des très bons candidats (Duke, Chicago...).
  • A l'inverse, il y a des facs peu sélectives mais avec un bon yield (les grosses facs publiques privilégiées par des élèves "moyens").

Bref, je me répète un peu, mais cela confirme une fois encore que même si les classements existent partout (surtout aux USA d'ailleurs), et même s'il existe des universités d'élite privilégiées, la perception qu'on a là-bas de la hiérarchie des facs est un peu plus souple qu'en France: on peut se permettre de refuser une excellente fac; on ne se sent pas obligé de postuler partout; et ce n'est pas parce qu'on est (par exemple) dans la 10ème meilleure fac qu'on a raté les 9 premières... c'est l'effet "admission sur dossier".

Le plateau de Saclay


On se le demande, avec la multiplication des pôles de compétitivité, des alliances, des projets... mais apparemment, les choses commencent à se décanter. Dans le but d'atteindre une 'taille critique', de nombreuses institutions du plateau de Saclay se sont réunies afin de présenter un projet commun dans le cadre du plan campus. Ca se trouve là: http://www.u-psud.fr/modules/resources/download/default/Campus_Plateau-de-Saclay.pdf .

Bien sûr, on peut se poser la question de doublons éventuels avec Paristech par exemple, mais au moins, ici, l'ambition est claire: regrouper sur le plateau de Saclay certaines des meilleures institutions scientifiques françaises, mutualiser la recherche et une partie de l'enseignement, accueillir des centres R&D d'entreprises... Evidemment, certains moyens restent à trouver, notamment pour développer l'infrastructure des transports qui est encore déficient. Mais surtout, pour construire logements, espaces de vie et déménager certaines écoles sur le plateau, entre Supélec et l'X. L'ENSAE et l'ENSTA arriveront dans les prochaines années, suivies par Telecom. Mais la nouveauté, c'est le déménagement de Centrale (avec aussi la création d'un institut commun avec Supelec), d'une partie des Mines, d'Agro-Paristech, de l'ENS Cachan...

Tout cela est très bien, sur le plan géographique du moins. Mais comment résoudre ensuite le manque de visibilité des Ecoles Françaises à l'étranger? Déjà, mutualiser la recherche et faire en sorte que les chercheurs signent leurs articles en mentionnant un établissement commun (Paristech?) est une bonne chose. Mais quid du recrutement? Si on peut imaginer des cours en commun et des échanges entre les Ecoles du plateau de Saclay, va-t-on vraiment vers un concours ou un diplome commun? Là, l'inertie me semble grande. Et commun attirer les candidats étrangers? En mutualisant là encore le recrutement? En développement les programmes masters et doctorats au détriment du cursus "Grande Ecole"? Toujours pas de réponse nette, mais au moins, les choses semblent se mettre en mouvement, avec notamment l'entrée d'HEC dans Paristech le mois dernier.

De toute façon, on a le temps, on verra à l'horizon 2015...

NB: à propos de Paristech, un colloque intéressant, qui date un peu, avec le Général de Nomazy, président de Paristech: http://www.chear.defense.gouv.fr/fr/colloques/restitution/2008/Gabriel_de_Nomazy_V2.pdf

Ils aiment vraiment les stats

Les Américains aiment classer leurs universités, on le sait. Mais là, the "Princeton review" (aucun lien avec l'université du même nom) fait fort, en publiant un guide classant 368 facs américaines selon des critères tantôt classiques, tantôt insolites, le tout grâce à un sondage réalisé à l'échelle nationale. Ainsi, les élèves de Stanford sont ceux qui ont la meilleure "classroom experience", ceux de l'université de Floride (celle de Noah) font le plus la fête, ceux de Clemson (?) sont les plus heureux, le plus beau campus est à Princeton, les étudiants sont très conservateurs à Texas A&M, mais à l'inverse, les étudiants sont malheureux à la United States Merchant Marine Academy, les profs mauvais à Stevens... la liste est sans fin. Et les résultats se trouvent sur http://www.princetonreview.com/college-rankings.aspx?uidbadge=%07 (et il y a évidemment, c'est la mode, une partie sur le développement surable).

Je me demande ce que cela donnerait en France, tiens.

dimanche 27 juillet 2008

Mais que deviennent-ils?


Un petit coup d'oeil sur la campagne électorale Américaine.


John McCain poursuite son petit bonhomme de chemin, un peu à la traine dans les sondages. La situation d'est pas rose: alors qu'il y a quelques semaines McCain était largement derrière Obama dans les états "bleus" mais un peu devant dans les états "rouges", l'écart s'est resserré dans les sondages (passant de 10 à 5 points environ), mais pas de manière à avantager le candidat républicain. En effet, désormais, McCain a moins de retard dans les états Démocrates, mais pas suffisamment pour inquiéter Obama, alors que celui-ci prend l'avantage dans certains états traditionnellement Républicains (Virginie...).

Quelle stratégie adopter pour McCain? Sur la politique étrangère, les récents revirement d'Obama sur l'Irak (date de retrait, efficacité de la "surge" de 2007) montrent que McCain était finalement peut-être plus proche de la vérité que lui. Mais sur le plan économique, même si Obama reste flou, il apparaît plus crédible que McCain; ce que ce dernier va essayer de corriger en prenant sans doute Romney comme co-listier (bon je me plante peut-être, le choix de Pawlenty, Palin ou Crist reste possible). Un choix "presque" bon. Bon car Romney a une bonne crédibilité en tant que décideur (il était gouverneur), il est un businessman qui a eu du succès, et est un conservateur appréciable. Mais il n'incarne pas la rupture par rapport aux années Bush. Et sa propension à changer d'avis sur certains sujets peut être préjudiciable. En effet, parfois, on ne sais pas si on a affaire au très conservateur ex-candidat Romney ou au relativement libéral ex gouverneur du Massachussets (état bleu s'il en est)...


Quant à Obama, sa tournée internationale a été un succès. Reste à en voir les conséquences sur le plan intérieur. Il est par ailleurs assez amusant de constater que certains médias européens ne cachent plus certains points prêtant à polémique dans le programme d'Obama, comme je l'avais dit auparavant: contrôle des armes, peine de mort, relation à la religion, politique étrangère finalement pas si "dovish"... mais beaucoup de ses supporters tentent de se persuader qu'il ne s'agit que de postures "électoralistes" et qu'Obama changera radicalement une fois élu... à voir. Du côté de l'éventuel VP, pas de nouvelle, pas de favori, (Bayh? Bidden? Sebelius?) une surprise se profile peut-être à l'horizon.

jeudi 24 juillet 2008

Remarque, presse et cinéma

On regrette parfois (et peut-être à tort) le niveau de nos journalistes, en France. Je parle plus des grandes plumes dans les quotidiens nationaux, pas vraiment des journalistes TV (encore que). Où sont en France les Friedmann ou les Krauthammer? Où sont les prix Pullitzer? (OK, c'est de la mauvaise fois, c'est un prix américain). Certains pourraient répondre par une simple constatation: les plus grands journalistes Américains sont souvent d'excellents élèves issus des meilleures facs, ce qui n'est pas souvent le cas en France.

Chose amusante, c'est aussi le cas en ce qui concerne les acteurs. Saviez-vous que Matt Damon était passé par Harvard? Et la liste est longue. Bon, attention, le cinéma français, c'est très bien, hein, (fin ça dépend), et le cinéma américain, c'est inégal. Mais il est vrai que j'apprécie la capacité de certains acteurs à se métamorphoser pour des rôles très exigeants (deNiron, Day Lewis...). Et cela ne se retrouve pas toujours en France, où les acteurs sont très bien quand ils jouent "naturel", mais où ça sonne un peu plus faux dans les rôles de composition. Bon, ne m'attaquez pas tout de suite, ce n'est qu'une vague impression, et je parle plus ici du cinéma que du théâtre.

mercredi 23 juillet 2008

VISA


Non il ne s'agit pas d'un article à propos de la lutte à mort entre VISA et Mastercard (sans oublier American Express et Dinner's Club mais bon...), mais cela porte plutôt sur les formalités dans le but d'obtenir un visa d'études aux USA.


Bien sûr, ayant l'habitude de l'administration française, on croit être bien préparé. En fait, non. A l'ambassade américaine à Paris, c'est du top niveau. Bien sûr, on a commencé à préparer son dossier pour les facs US un an avant. On a stressé dans l'attente des résultats. On s'est ensuite mis à remplir les formulaires nécessaires (DS-156, 157, 158), à payer les frais obligatoires (mandat-compte, SEVIS fee et prise de rendez-vous), sans oublier les documents envoyés par la fac (I-20), les photos particulières et l'enveloppe chronopost à prévoir (en fait, on s'aperçoit à l'intérieur de l'ambassade que la plupart des formulaires, les enveloppes et les photos peuvent être obtenus sur place mais il vaut mieux ne pas prendre de risque). Bref, on pense que le parcours du combattant s'achève. On prend rendez-vous près d'un mois à l'avance.


Et en fait, c'est loin d'être fini. Il ne sert à rien d'arriver trop en avance vu que l'entrée de l'ambassade nous est refusée. C'est vrai, mais vu que 50 personnes sont convoquées à la même heure, on peut toujours tenter le coup. Bref, une heure de queue à l'extérieur (heureusement qu'il ne pleuvait pas). Puis un ticket à prendre à l'intérieur. Evidemment, les numéros ne sont pas appelés dans l'ordre. Une bonne heure d'attente à nouveau. On donne les documents, on se fait prendre les empreintes digitales. Une nouvelle heure d'attente, et un petit entretien pour la forme. Et voilà, magique, "visa accordé" (bon en fait on le reçoit quelques jours après par chronopost avec le passeport et le I-20 restitués). Et au moins 3 heures de perdues. Je pense qu'ils pourraient tout à fait optimiser le temps d'attente, mais qu'ils ne le font pas, peut-être dans le but de créer une sorte de rite initiatique qui fait que finalement, on est vraiment content de l'avoir quand même, le visa.

Et de 100

Eh oui!

mardi 15 juillet 2008

Sélectivité, attractivité, désistements croisés, ou comment les Ecoles jouent avec les chiffres.

Il y a peu de données objectives pour comparer les Ecoles (de commerce ou d'ingénieurs). Le salaire à l'embauche est souvent peu fiable et biaisé par les secteurs d'activité et le lieu de travail des jeunes diplomés. Il est dur de déterminer les partenaires internationaux qui apportent un vrai plus qualitatif. Et les autres données, bien qu'importantes (nombre d'associations étudiantes, centre-ville ou campus en banlieue...) ne sont pas vraiment objectives (ce qui en soi n'est pas un tort). Reste donc la question: où vont les bons élèves?

Les écoles évoquent souvent le rapport nombre d'admis/ nombre de candidats, mais ce n'est qu'une indication partielle. En effet, déjà, il arrive que certaines écoles "oublient" que le nombre de candidats finalement admis est bien supérieur au nombre de candidats intégrés (du fait de démissions vers d'autres écoles). S'il y a 3000 candidats pour 300 places, mais que le rang du dernier intégré est 600, la sélectivité est de 20%, et non 10%... logique, jusque là, il suffit de ne pas maquiller les chiffres, et tout va bien.

Oui mais ce n'est pas si simple. Prenons deux exemples:
  • Il est acquis que de manière générale, les étudiants de prépa commerciale préfèrent l'ESCP-EAP à l'EM Lyon. Pourtant, le taux de sélectivité est de 18% environ à l'ESCP (900 admis sur 5000 candidats), contre 16% à l'EM Lyon (1000 admis pour 6000 candidats). Bien sûr, les concours sont en partie disjoints et qu'on peut imaginer que certains étudiants qui réussissent à l'ESCP échouent à l'EM Lyon (de même, à peine un peu plus de la moitié des admis à l'ESSEC auraient pu être acceptés à l'ESCP, comme quoi...). Mais là, il y a deux autres facteurs très importants:
  1. un phénomène d'autocensure de la part des candidats qui ne présentent pas l'ESCP (du fait du coût ou de faibles chances de l'avoir). Ainsi, avec 6000 candidats, la sélectivité de l'ESCP serait supérieure. D'ailleurs, le vrai chiffre de sélectivité devrait être 900/8000 (le nombre total d'étudiants en prépa HEC).
  2. le fait que près de 300 étudiants, souvent déjà admis à l'ESCP (du fait de dates de résultats différents) boudent les oraux de l'EM Lyon. Comme ce sont de plus de bons candidats, on peut supposer que beaucoup d'entre eux auraient pu intégrer l'EM Lyon et donc faire augmenter le rang du dernier intégré.
  • Deuxième exemple: en prépa scientifique, filière PC, le rang du dernier intégré aux Mines de Paris est environ 100 selon les années, contre 160 à l'X environ. Et pourtant, l'X passe pour être un peu plus cotée. Là encore, des dizaines de candidats "zappent" l'oral des Mines; et surtout, les Mines maintiennent une sélectivité très forte grâce à leur faible total d'intégrés (20 en filière PC).

On pourrait donc imaginer le critère suivant: rang du dernier intégré potentiel/nombre d'intégrés. Mais cela pénalise cette fois trop les écoles aux petites promos.

Mais finalement la question est tout simplement: où vont les meilleurs étudiants? Où vont les candidats admis à la fois à HEC et l'ESSEC? à l'X et aux Mines? Aux Mines et à Centrale?

Pour les écoles d'ingé, les statistiques sont assez dures à obtenir, mais ces "désistements croisés" font apparaître une tendance claire. Plus de 95% des admis à l'X et les Mines ou l'ECP choisissent l'X. Entre les Mines et Centrale, c'est serré et cela dépend des années. Puis suivent les Ponts, Supélec... Chez les commerciaux, on peut trouver ces stats sur le site bloom6.free.fr . Et on voit que la hiérarchie est aussi assez claire entre HEC , l'ESSEC et l'ESCP (avec des taux de préférence pour l'école placée au-dessus d'au-moins 90%), et un gap après l'ESCP.

Ce qui est frappant, c'est que si l'on compare aux grandes facs US (http://www.nytimes.com/imagepages/2006/09/17/weekinreview/20060917_LEONHARDT_CHART.html), les étudiants américains sont bien moins tranchés que nous. Près d'un tiers préfèrent Yale à Harvard, 3% préfèrant même Virginia (pourtant bien plus modeste, les facteurs géographiques ou d'argent jouant sûrement), le jeu est partagé entre le MIT, Princeton et Stanford... Ceci explique peut-être que les Américains sont bien moins "complexés" par leur fac que certains Français par leur Ecole: les Américains ont peut-être été refusé quelque part, mais ils n'ont pas loupé de concours pour lequel ils auraient travaillé durement durant deux ou trois ans, et s'ils n'ont pas été pris dans telle université, ils peuvent se dire que c'est juste une affaire de "profil", et ils n'ont pas à se remettre en cause autant que ceux qui estiment avoir loupé leurs concours en France. Et c'est peut-être cela qui leur permet d'aborder avec plus de confiance la suite de leurs études et le monde du travail.

Bref, vous l'avez compris, méfiez-vous des chiffres, les plus intéressants ne sont pas toujours ceux qui apparaissent sur les sites des écoles ou dans les magazines.

Quelques autres (bons) restos


Ca fait quelques mois que je n'ai pas posté quelques bonnes adresses. Donc en vrac:


-Le Dôme: du poisson, plutôt bon, bon un peu gras (parce qu'au beurre), mais pas mal.


-La Maison de la Truffe: évidemment, il faut aimer ce goût assez particulier, et les plats finalement assez simples sont assez chers. Mais là encore, à la question est-ce bon?, la réponse est oui.


-Lei: un restaurant italien, dans le 7ème. On pourrait croire qu'il s'agit d'un succédané d'Italien, mais contrairement à ce que le look pourrait laisser penser, on est loin d'un Costes, c'est une vraie équipe italienne, et c'est là encore très bon, avec une superbe qualité de produits (ah... la mozzarella di buffala...)


-Le meilleur pour la fin: l'Atelier de Joël Robuchon. Certes, il faut réserver longtemps à l'avance et uniquement à 18h30 ou venir tôt pour grapiller une place sur liste d'attente. Bien sûr, les prix individuels des plats apparemment honnêtes pour un 2 étoiles au Michelin (a priori encore moins cher que Senderens) cachent une quantité très réduite, style nouvelle cuisine. Mais: 1) le cadre et l'ambiance sont originaux et très sympas (si l'on adhère à l'ambiance "comptoir zen intime") 2) les saveurs sont absolument exquises. Malgré l'addition, un des rares restaurants où je me suis promis que je reviendrai (mais pas tout de suite...).

dimanche 13 juillet 2008

Message d'importance

Désolé, pas de post depuis longtemps, mais celui-là est à mon sens capital: le 14 juillet ne commémore PAS la prise de la bastille en 1789, mais la fête de la Fédération, organisée un an plus tard, le 14 juillet 1790, moment fraternel ayant réuni des délégations de toutes les régions françaises. Bon, forcément, s'il n'y avait pas eu le 14 juillet 89, il n'y aurait pas eu le 14 juillet 90.

lundi 7 juillet 2008

Food for thougths

Au moins, c'était une finale de légende. Hier. A Wimbledon. Mais, Roger, 'tain, t'as loupé le match de ta vie. Et finalement, le plus grand joueur de l'histoire, si c'était (potentiellemnet) Nadal?

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Pour revenir un instant sur la mini-polémique Obama du moment (certains de ses supporters étant déçus de son "recentrage"), il faut comprendre qu'il a toujours été en balancement entre ses idées profondes, qui ne le placent pas du tout à la gauche du parti démocrate (sur la peine de mort, les armes, les moeurs, même l'économie ou la politique interventionniste extérieure) et les votes réalisés au Sénat, où les arrières-pensées électorales sont souvent présentes; il y passe par contre pour un des sénateurs les plus "libéraux" (à gauche, au sens américain du terme). Attention à l'effet girouette. Mais bon, pas de dramatisation, il reste favori.

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Je reçois souvent des mails pour me demander quelques conseils à propos de la prépa ou des Grandes Ecole. J'aimerais ici développer un point particulier: est-ce qu'après avoir intégré une très bonne école (X, ECP, Mines, Ponts, ou encore HEC, ESSEC, ESCP...), le plus dur est fait? En un sens, oui, on trouvera du boulot, et toutes les portes sont ouvertes. Mais voilà, il ne faut pas rêver, rien n'est gratuit, et nombreux sont ceux qui chercheront encore à se distinguer (par un double-diplôme, une deuxième formation, des stages impressionnants etc). Et on peut les comprendre: prenons par exemple le private equity ou le conseil en stratégie, deux filières assez élitistes. Même si l'on considère uniquement les écoles cibles, cela fait chaque année pas loin de 2500 étudiants. Et pour un poste chez McKinsey, en gros, peut-être 300 ou 400 candidats (à l'aise). Même dans les écoles cibles, on ne peut pas rencontrer tout le monde en interview. Il faut donc se distinguer encore en amont. D'où la course effrénée vers le CV parfait...

lundi 30 juin 2008

La redécouverte d'Obama

Dès Janvier, j'avais écrit un billet à propos d'Obama, mettant en garde ses fans européens, notamment ceux tendance gauche caviar, qui risquaient d'être déçus. En quelques décisions, il les a un peu ramenés sur terre:

  • Il a renoncé à son engagement de financer sa campagne sur les fonds publics (et en un sens il a bien raison, vu la manne financière dont il dispose grâce aux petits donnateurs privés). Eh oui, même Obama ne tient pas toujours ses promesses.
  • Il s'est prononcé pour la peine de mort, même les personnes n'ayant pas commis un crime de sang (comme les violeurs d'enfants). Pas très "humaniste" critiquent certains.
  • Il a réaffirmé le droit de chaque Américain à disposer d'une arme chez lui, interprétation délicate de la Constitution de la part de la Cour Suprême.
  • Il ne s'est pas prononcé en faveur du marriage gay.
  • Il a prononcé un discours très "hawkish" de politique étrangère devant l'AIPAC.

Mais bizarrement, le charme opère encore, on en parle peu dans les medias pour le moment. J'attends tout de même les futurs débats contre McCain où Obama voudra sembler très ferme sur la sécurité nationale et la politique étrangère.

Pour le moment, cela dit, sur le plan intérieur, sa stratégie de recentrage fonctionne très bien d'après les sondages, on ne peut donc qu'applaudir, en attendant avec de plus en plus d'impatience la désignation des futurs co-listiers. On rappelle les favoris, dans l'ordre chez les républicains: Romney, Pawlenty, Thune (nouveau venu dans la course), Huckabee, Crist, ou encore Sarah Palin. Chez les démocrates, ça se jouerait entre Jim Webb, Hillary, Wesley Clark, Sebelius, Bayh ou encore Bidden.