jeudi 6 novembre 2008
Vers une douce transition?
Contrairement à ce que l'on aurait pu penser, ce n'était pas jour de fête aujourd'hui sur un campus américain comme Stanford. Pourtant, hier, les étudiants ont plébiscité Obama à 90%. Mais dans le même temps, le référendum à propos du marriage gay a vu l'interdiction de celui-ci, ce qui est assez surprenant de prime abord. Et de manière générale, même si la victoire d'Obama a été nette et sans bavure, elle s'est accompagnée de (très) légers bémols, comme la victoire au Sénat moins forte qu'espérée. Comme si les Américains, bien que prêts pour le changement, n'entendent pas non plus sauter à pieds joints au coeur d'une "liberal revolution".
Dans le même ordre d'idée, les noms qui circulent déjà à propos du futur cabinet d'Obama ont de quoi surprendre certains. On parle de certains républicains au poste de Secrétaire d'Etat (ou bien encore de John Kerry). On évoque aussi le maintien de l'actuel secrétaire à la Défense Robert Gates. Ce ne sera pas un gouvernement d'union nationale, mais tout de même. La première nomination officieuse, celle de chief of staff de la Maison Blanche, concernerait le représentant Rahm Emmanuel.
Autre détail: la forte participation d'hier a permis de faire taire ceux qui critiquent la vitalité de la démocratie américaine. Mais il faut comprendre que les Américains votent très (trop) souvent: pour leur président tous les 4 ans, leur gouverneur également, ainsi que le lieutenant-gouverneur et le procureur général de leur état, leurs deux sénateurs tous les 6 ans (en décalé), leurs représentants (députés) tous les 2(!) ans, sans oublier les représentants et sénateurs au parlement de leur état, ou bien encore le sheriff du comté, et je ne parle même pas des innombrables referendums d'initiative populaire comme en Californie ou il y avait plus de dix propositions hier. Ca fait quand même beaucoup.
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