jeudi 2 octobre 2008

Parfois surréaliste


A Stanford, en général, les cours dont le numéro est inférieur à 100 sont pour les "undergrads" uniquement, ceux entre 100 et 200 sont plutôt pour les undergrads, mais les grads peuvent les prendre, ceux entre 200 et 300 sont pour les graduate students, mais les undergrads qui maîtrisent y ont le droit, enfin les cours au-dessus de 300 sont de niveau PhD (doctorat).


Les enseignements se déroulent en général sous forme de cours classique en amphithéâtre, la durée étant souvent courte (1h ou 1h30 à peu près), mais il y a plusieurs séances chaque semaine (2 ou 3). L'apprentissage ne se fait donc pas vraiment dans le cadre de TD, mais plutôt grâce aux devoirs à la maison, très fréquents et assez longs. Je l'ai déjà dit, c'est infantilisant, cela ne permet pas vraiment de distinguer les excellents élèves (non pas parce que les gens trichent bien au contraire, vu la sévérité du "honor code", mais parce que les étudiants ont l'habitude de bombarder les professeurs de questions y compris en dehors des cours afin d'obtenir, si nécessaire, des réponses). Par contre, cela permet de bien assimiler les notions du cours. La plupart du temps, ce ne sont pas les professeurs à temps plein qui sont chargés des corrections et des séances de question mais les "teaching assistants", des graduate students, souvent en PhD.


Une exception à ce système: pour des classes très demandées, en informatique ou en économie notamment, comme les amphis attirent énormément de monde, il y a en plus des séances de TD. Et le département d'info autorise, chose inhabituelle, les brillants undergraduates qui se spécialisent en info, à devenir profs de TD (section leader). D'où une scène assez surréaliste ce soir pour moi: premier TD d'info avec comme prof une undergrad de 20 ans, qui nous apporte des bonbons en classe, et gère la séance de manière très décontractée. Et, en plus, elle va me noter tous mes DM dans ce qu'on appelle ici une séance individuelle de notation intéractive... Bon, à part ça, compétente et sympa, hein, mais quand même, c'est dépaysant...

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