Les raisons qui poussent certains enseignants-chercheurs Français à traverser l'Atlantique sont multiples: environnement plus stimulant notamment dans les laboratoires qui sont au meilleur niveau mondial, moyens matériels plus importants, même s'il faut tout de même signaler que cet environnement "stimulant" peut s'accompagner d'un certain stress, dû notamment aux contraintes sur le nombre de publications (en ce qui concerne la recherche) et à l'évaluation permanente de la part de l'administration et des élèves (en ce qui concerne les cours). Et n'oublions pas non plus les salaires! Dans les bonnes universités, après quelques années, les salaires annuels à 6 chiffres ne sont pas rares.
Justement, qui gagne le plus d'argent dans les universités américaines? Une étude parue cette semaine fait apparaître plusieurs catégories de personnes dans le top 100:
- les médecins-enseignants-chercheurs dans les grands hôpitaux universitaires sont de loin les plus nombreux, avec une prime aux chirurgiens (certains dépassents un ou deux millions de dollars par an)
- quelques professeurs "stars" (prix Nobel par exemple, mais il y en a peut-être moins dans le top 100 que ce que l'on aurait pu prévoir)
- les présidents d'universités, privées notamment mais aussi publiques, qui ont des véritables salaires de chefs d'entreprise, à six chiffres le plus souvent, et même sept pour les mieux payés (et ils ne viennent paradoxalement pas forcément des universités les plus réputées)
- enfin, évidemment, nous sommes aux Etats-Unis, et donc comment oublier les entraineurs sportifs universitaires des grandes équipes de football américain ou de basketball. Le mieux payé, le "coach" des USC Trojans en foot US, est "l'universitaire" le mieux payé du pays, avec un salaire de près de quatre millions de dollars par an. Cela peut paraître effarant, mais il ne faut pas oublier que le sport universitaire est ici au moins aussi populaire que le sport populaire (il n'y a qu'à voir les audiences de la March Madness en basket qui dépassent souvent la NBA, ou encore les 100000 spectateurs qui se rendent à tous les matches de l'université du Michigan en foot US). De plus, ces entraineurs ont souvent éjà entrainé des équipes de NBA ou NFL, où ils touchaient des salaires équivalents. Enfin, cela contraste avec le fait que les sportifs universitaires ont l'interdiction formelle d'être rémunérés, que ce soit par l'université ou via des sponsors, jusqu'à ce qu'ils rejoignent une ligue professionnelle (cela peut-être contourné par des bourses d'études, mais il n'y a rien d'extraordianaire). Alors qu'en Europe, n'importe quelle star du ballon rond en devenir peut toucher des sommes très importantes dès ses 17 ou 18 ans.
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