mercredi 26 mars 2008

Peu d'updates, désolé

Peu de mises à jour en ce moment, mais pour de bonnes raisons (ou pas):

Quelques mots en vrac:

  • Tain, ça m'a vraiment fait de la peine Gilardi hier soir.
  • Derniers exams à l'X en ce moment. Pour ceux que ça intéresse, ça parle de séries chronologiques, de méthodes numériques stochastiques, de gestion d'instruments financiers, sans oublier un ptit travail de recherche sur le bruit de microstructure. Je mentirais si je disais que ça me stresse.
  • Cérémonie de départ dans 10 jours, stage dans 2 semaines, et je ne sais toujours pas (à 100%) où j'irai l'an prochain...
  • Pour ceux que ça intéresse, le Bal de l'X a lieu ce vendredi, c'est assez "old school", mais ce charme suranné, c'est à voir au moins une fois.
  • Hillary se met à dire de la merde (le coup de "oui j'étais en Bosnie sous le feu des snipers", elle a juste oublié que les vidéos d'archive, ça existe).
  • Enfin, on aime ou on n'aime pas, mais aujourd'hui à Londres, Carla avait plutôt la classe. Oui désolé, je cède moi aussi aux immondes sirènes de la politique-people. Le discours de Sarko devant les membres du parlement anglais était plus intéressant, mais il va falloir bosser l'anglais un jour M. le président.

jeudi 20 mars 2008

De l'importance de la politique étrangère dans l'élection américaine.


Me revoilà après quelques jours de réflexion (peu efficaces d'ailleurs). La question d'aujourd'hui est: quelle sera l'influence de la politique étrangère américaine dans l'élection de novembre prochain?


Cette question se pose alors que nous sommes au milieu d'une crise financière majeure et donc que l'économie semble être une priorité aux yeux des américains, alors qu' McCain est en tournée international e (Jordanie avant-hier avec une mini-gaffe d'ailleurs, Israel hier, France demain). Mias parallèlement, certains sondages sont assez encourageants pour McCain, qui pourrait bien être élu sur sa stature de vétéran de guerre.


Parlons de l'Irak. Pour McCain, c'est clair, renverser Saddam était un acte juste, l'après-guerre a été par contre mal géré, avec des troupes américaines insuffisantes en nombre et mal formées, sans compter des actes impardonnables (torture, Guantanamo toujours ouvert...). Mais les résultats de la "surge", l'augmentation l'an dernier du nombre de soldats américains a eu les effets voulus. Car même si l'Irak n'est pas vraiment la région idéale pour passer ses vacances en ce moment, nos sympathiques media français "oublient" de nous rappeler quelques faits:


  1. Les attentats ont drastiquement chuté depuis l'an dernier.

  2. Selon une enquête indépendante (http://abcnews.go.com/PollingUnit/popup?id=4429204&contentIndex=1&page=1), les Irakiens sont daventage satisfait de leur sécurité.

  3. L'invasion américaine était une bonne chose pour un Irakien sur deux.

  4. Seuls 38% d'entre eux sont pour un départ immédiat de la coalition.

Donc, avant de traiter McCain de faucon insensé, il faut examiner la situation actuelle et les conséquences éventuellement dramatiques si les Américains s'en vont.


Ca, c'était le point de vue irakien. Ce qui est plus gênant pour les Américains, ce sont les 4000 soldats morts depuis cinq ans (même si les attaques ont sensiblement diminué), et le coût astonomique de la guerre (on parle de plusieurs milliers de milliards de dollars, un PIB français, quoi). Et ce sont sur ces critères que les Démocrates prévoient de quitter l'Irak, et pas une grande générosité d'âme, du genre "on leur a trop fait de mal, il vaut mieux s'en aller". Non, Obama l'a d'ailleurs répété, il faut que les Irakiens se débrouillent tous seuls, cela ne nous regarde pas. On peut voir ça comme ça. Mais:



  1. Je doute que pour des raisons logistiques, Hillary et Obama parviennent à retirer leurs troupes en quelques mois

  2. Obama a dit qu'il renforcerait la présence américaine au Pakistan et en Afganistan, là où Al Qaeda est présent en force, alors que c'est moins vrai en Irak. Mais l'organisation terroriste a profité de l'affaiblissement du régime irakien pour s'y installer également. Donc on peut penser qu'avec un retrait américain, elle y serait encore plus présente. Et c'est un problème, bien évidemment.

  3. Les américains souhaiteraient un pouvoir fort en Irak, mais cette notion semble assez incompatible avec une gouvernance multi-ethnique (chiites, kurdes, sunnites). Ce qui empêcherait pour le moment l'émergence d'islamistes au pouvoir ou d'une succursale de l'Iran, c'est la présence d'une classe moyenne importante et assez peu religieuse en Irak. Du moins, les Américains comptent dessus.

Bref, l'Irak, c'est complexe, la solution McCain me semble meilleure pour les Irakiens mais difficile pour les Américains, et la solution démocrate serait bonne à court terme pour les USA, mais pourrait engendrer un chaos qui nuirait peut-être à long terme aux occidentaux.



Parlons rapidement du Pakistan et de l'Afghanistan. Obama a exposé une doctrine de frappes préventives contre les terroristes que n'auraient pas renié les néo-conservateurs. Hillary et McCain ont été un peu plus flous mais on peut penser qu'ils auront un comportement analogue.



Et l'Iran? McCain veut durcir sensiblement les sanctions et instaurer une pression militaire en cas d'inefficacite. Hillary joue profil bas, mais je suis sûr qu'elle est proche de McCain sur ce dossier. Enfin, Obama, même s'il s'oppose à l'obtention de l'arme atomique par l'Iran, a proposé de négocier en personne avec Ahmadinejad. Stratégie douteuse aux yeux de nombreux Américains, qui voient en Ahmadinejad une réincarnation d'Hitler "soft" (et encore). Je demande à voir.



On pourrait évoquer le conflit israelo-palestinien, mais contrairement à beaucoup je pense que c'est justement une affaire qui les concernent eux, et uniquement eux. Certains voient en ce conflit la mère de tous les maux du monde, y compris le terrorisme, mais je trouve ce raisonnement stupide. Certes, cela catalyse la haine de tous les extrêmistes, mais il ne faut pas penser qu'Al Qaeda cesserait immédiatement sa guerre à l'occident en cas de paix au Proche ou au Moyen-Orient. C'est une guerre contre les valeurs portées par celui-ci. McCain et Clinton suivront une ligne proche de celle de Clinton-Bush. Certains pensent qu'Obama chengerait la donne, mais je n'y crois pas, n'oubliez pas qu'il est Démocrate...



Enfin évoquons l'affaire de la semaine, celle du pasteur Jeremiah Wright, auteur de sermons d'une grande haine, parfois d'une grande violence, et qui a prêché tous les dimanches dans l'Eglise où se rendait Obama. Obama a pris ses distances avec ce pasteur, tout en reconnaissant que c'est lui qui lui avait redonné la foi, et qu'il lui devait beaucoup. Devant la polémique, Obama a prononcé mardi un discours sur le racisme, la foi, un joli discours, vraiment, qui a convaincu ceux qui l'étaient déjà et peut-être fait hésiter certains. Mais les républicains n'entendent pas effacer l'ardoise si facilement, et gardent bien au chaud des dossiers pours septembre... ça sera sportif.

lundi 17 mars 2008

Ca devient critique...

...de commencer à faire des choix. Vu qu'aujourd'hui c'est la deadline pour Stanford, et que mon Q-FLAP est à 45 Stan 40 NYU 10 El K 5 ENSAE... Le soleil de la californie ou l' "excitement" de Wall Street? Too close to call pour ce soir.

Bon si j'étais absolument rationnel, j'accepterais je premier Corps de l'Etat venu vu que la finance, là, ça commence vraiment à sentir mauvais. Franchement, la Bear Stearns, une des plus grandes banques d'investissement américaines, qui menace de faire faillite et est rachetée ce soir par JP Morgan à 2$ l'action (!), c'est à dire 80 fois moins qu'il y a un an, c'est très moche. Mais vu le bordel dans lequel ils se sont mis, ça vaut surement pas plus.

Je remarque aussi que ce blog manque cruellement d'articles polémiques, mais bon, le salon du livre par exemple, la plupart des éditorialistes sensés en auront surement mieux parlé que moi.

Bon, municipales, Gauche 49, Droite 47, donc serré, non? En fait non pas trop, dans la mesure où la droite avait gagné il y a six ans et donc la poussée de la gauche se voit particulièrement dans les grandes villes (Paris, Lyon, Toulouse, Strasbourg...). Marseille a résisté mais la consolation est maigre. Alors, sanction, avertissement, encouragement (bon là faut le chercher)? Réponse euh d'ici 5 ans.

Un peu de foot pour finir, performances une nouvelle fois déplorables cette saison en coupe d'Europe pour les clubs français. L'économie joue bien sûr, avec nos taxes trop élevées, notre manque de merchandising, nos stades un peu vieillots. Mais l'état d'esprit ne doit pas être négligé. On continue comme ça et on va repasser derrière l'Allemagne au coefficient UEFA (voire bien pire).

vendredi 14 mars 2008

NYU


L'université de New-York (NYU) n'est pas extrêmement connue en France (30ème au classement de Shanghai par exemple, ce qui est toutefois mieux que n'importe quelle université française). Au niveau undergraduate, New York University jouit d'une bonne réputation (30ème sur 250 au niveau national) sans pour autant égaler les membres de la Ivy League, ou le MIT et Stanford.


Ce qui fait sa force, c'est au niveau graduate et professional schools: le MBA de la Stern School of Business est dans le top 10 US (même en undergraduate, pour le business, NYU c'est très bien), la Law School est dans le top 5, la Tisch School of Arts est très réputée dans son domaine, et quelques départements brillent aussi, comme celui de philosophie, ou encore, ce qui m'intéresse plus particulièrement ici, le Courant Institute, classée numéro 1 aux USA en mathématiques appliquées.


Et notamment, cet insitut héberge l'un des plus anciens et des plus prestigieux programmes de mathématiques financières, où je viens d'être admis. Youpi! Les +: la réputation de Courant, la proximité de Wall Street, vivre à New York (NYU est d'ailleurs classée numéro 1 comme l'université de rêve pour les étudiants américains, vu qu'elle se trouve dans le quartier le plus sympa de NYC, alors que les parents préfèrent Stanford...), il est possible de faire un part-time au troisième semestre, il est peut-être également plus facile de commencer au niveau "associate" et non "analyst", mais c'est à voir, NY c'est plus près de Paris. Les - : NYU, ça fait moins rêver que Stanford, l'ambiance requin dès le début, le niveau quantitatif peut-être un peu faible, et puis NY c'est l'hiver 4 mois par an...


Voilà, je dois donner ma réponse à Stanford lundi, weekend horrible en perspective, avec de nombreux dilemnes, mais bon... Q-FLAP: Stan 35 NYU 30 El K 20 ENSAE 15

jeudi 13 mars 2008

Ticket républicain


Chez les démocrates, il serait hasardeux de faire des pronostics à propos du potentiel vice-président, alors que la course à l'investiture est loin d'être bouclée. Le ticket Obama-Clinton est assez improbable, et Clinton-Obama l'est presque autant, même si ça serait assez unificateur. Quant aux autres candidats éventuels, il est vraiment trop tôt pour se décider, entre Jim Webb, Wesley Clark, Bill Richardson...


Par contre, chez les républicains, la situation est assez claire, McCain a les coudées franches, mais son colistier devrait dans l'idéal remplir les ocnditions suivantes:


  1. Rassurer les conservateurs (disons tendance pro-Bush): Romney a une chance, il y a aussi plus "hard" comme DeMint, Barbour, Coburn, Perry, Sanford, Thune. Mais je doute un peu.

  2. Rassurer les évangélistes: Huckabee, oui, mais trop dur vis à vis des modérés.

  3. Rassurer sur l'économie, étant donné que ce n'est pas le terrain de prédilection de McCain: Romney encore, mais le Romney ouvert et tolérant d'il y a quelques années, pas celui de la campagne. Bloomberg, pourquoi pas, mais sans grand intérêt vis à vis de l'électorat conservateur.

  4. Prendre un gouverneur, si possible d'un swing state. En effet, les sénateurs présidents, c'est assez rare, il faudrait peut-être quelqu'un ayant déjà exercé le pouvoir exécutif. Surtout que McCain est vieux et que bon, sans être morbide, il vaut mieux choisir quelqu'un de prêt à assumer de hautes responsabilités. Et tant qu'à faire, autant parier sur un état difficile mais capital. On parle beaucoup de Pawlenty du Minnesota, mais je le trouve un peu fade et sans un intérêt électoral capital. Charlie Crist, ce serait déjà mieux, conservateur mais pas ultra, et il apporterait sans doute la Floride. Bob Riley de l'Alabama ou encore Sarah Palin de l'Alaska sont de bons éléments mais ces deux états sont quoi qu'il arrive quasi-assurés à McCain.

  5. Faire le pari que de toute façon l'aile droite du parti républicain ira voter pour faire barrage aux démocrates, et faire plaisir aux modérés/indépendants, en prenant à contre-pied la campagne démocrate (mais bon, quand même pas Giuliani, ça ferait un presque un deuxième ticket démocrate dans la course, idem pour Joe Lieberman). On peut aussi penser à un afro-américain, du style Powell (contre Obama, mais pas assez conservateur peut-être) ou une femme (contre Hillary). Et pourquoi pas les deux avec Condie Rice? Mais ce serait contre l'idée de rupture avec les années Bush. Parmi les autres femmes: Marsha Blackburn du Tenessee, conservatrice, étoile montante, choix osé en raison de sa faible expérience mais pourquoi pas; Kay Bailey Hutchison, du Texas, un peu pareil en plus expérimentée, tout à fait possible; n'oublions pas Sarah Palin.

  6. Ne pas oublier que le vice-président, si son rôle est en général mineur durant le mandat du président, a pour rôle de faire campagne, d'amasser des fonds, mais aussi de débatre avec l'autre vice-président potentiel. Donc, un très bon débateur serait un plus. Et quiconque a regardé un débat républicain a sans doute été frappé par la répartie et le sens de l'humour d'Huckabee. Mais là encore, peu probable (cf tous les autres points sauf le 2.)

  7. Ah il y a aussi Phil Gramm mais il sera secrétaire au trésor.

Bon, et tant qu'on parle politique, une petite pensée pour le gouverneur Spitzer, étoile montante du parti démocrate, intègre, impitoyable, mari aimant et aimé (paraît-il), candidat potentiel pour 2016 (mais venant de New-York et juif, voilà deux facteurs qui auraient déplu à l'Amérique profonde), qui s'est fait coincé comme un bleu, trahi par des écoutes du FBI, avec une call-girl de luxe, "petite brunette" aux ascendants français (paraît-il), assez quelconque d'ailleurs. Au revoir carrière rêvée, ce sera dur de rebondir, même si les USA aiment les histoires de come-back. Et welcome Mr Paterson, premier gouverneur noir de NY, et aveugle de surcroit.



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Bon, je dois donner ma réponse d'ici trois jours pour Stanford, ça me stresse un peu. Q-FLAP: Stan 35, NY 25, El K 30, ENSAE 15


mercredi 12 mars 2008

Commentaires

Je remarque avec une certaine surprise qu'il y a beaucoup de visiteurs qui viennent perdre leur temps sur ce blog. J'en profite pour rappeler qu'il est possible (et recommandé) de laisser des commentaires, ça fait plaisir.

Projections


Lieu commun: Si Hillary remporte les primaires et affronte McCain, ce sera difficile pour les démocrates, alors qu'Obama, qui est plus apprécié, a toutes ses chances.

Analysons rationnellement la situation. Déjà, parlons sondages. Il est vrai que jusqu'au mois dernier, au moment où Obama surfait sur la vague du succès en février, Obama l'emportait dans les sondages sur McCain, alors que Clinton s'inclianait. Mais plus maintenant (cf le dernier sondage de Newsweek). Mais pire encore pour les journalistes européens, McCain pourrait même s'imposer, contre Obama et McCain (cf sondage LA Times)! En tout cas, il se maintient dans la marge d'erreur de ces sondages, ce qui vu son exposition médiatique limitée est une performance remarquable. Ceci dit trois réserves: les sondages à 6 mois de l'élection, alors qu'on ne connait meme pas le candidat démocrate, c'est pas top; ces sondages ne sont pas réalisées par la méthode des quotas, donc sont moins fiables a priori; et surtout, surtout, ces sondages ne servent à rien car ils ne prennent pas en compte la spécificité de l'élection américaine, où dans chaque état, vis-à-vis des grands électeurs, c'est Winner-takes-all!

Petite parenthèse par ailleurs. Il y a trois grandes familles d'électeurs aux Etats-Unis (en gros du 1/3 1/3 1/3).
  1. Les républicains conservateurs voteront McCain quoi qu'ils arrivent, et même si les évanglélistes auraient préféré Huckabee, je ne pense pas qu'ils refuseront d'aller apporter leur suffrage à McCain malgré ses états de serive au Sénat (il a la réputation d'être un franc-tireur, n'hésitant pas à voter avec les démocrates sur certains sujets). N'oublions pas non plus que 35% des Américains approuvent la politique de Bush, ce qui est faible mais non négligeable en période électorale. N'oublions pas non plus que 30% des Américains seulement approuvent la politique du Congrès démocrate, même si c'est moins répété.
  2. Les démocrates voteront pour leur candidat mais attentions aux déçus de la campagne. 10% de ceux qui soutiennent Obama voteront McCain si Hillary est choisie, et surtout 20% (!) des électeurs d'Hillary voteront McCain si Obama est le candidat démocrate. Cela pourra faire changer la balance. Les modérés, qui peuvent être parfois conservateurs sur certains sujets, ont prouvé par le passé qu'ils savaient voter républicain quand le candidat démocrate est trop "liberal" (càd à gauche, comme en 84 avec l'écrasante victoire de Reagan contre Mondale)
  3. Les indépendants, à ne pas confondre avec des centristes, aiment les personnalités franches, directes, en rupture avec le sérail, et aiment peut-être encore plus McCain qu'Obama. C'est assurément la grande incertitude du scrutin.

Examinons la carte électorale d'il y a quatre ans, en supposant qu'elle sera relativement stable (c'est-à-dire que NY votera toujours démocrate et le midwest votera toujours républicain). Le résultat était: Démocrates: 252, Républicains: 286. Les démocrates doivent donc faire basculer 17 grands électeurs. Voyons les états qui pourraient changer de camp:

  • la Floride (27 grands électeurs) est toujours un enjeu, mais sociologiquement, les républicains semblent plus représentés, et McCain pourra conserver l'état notamment s'il choisit le gouverneur Crist en running-mate. Avantage républicains, donc. Seul bémol, la forte population latino qui apprécie les Clinton.
  • l'Ohio (20 GE) est depuis toujours un état "faiseur de présidents". L'électorat blue-collar apprécie beaucoup Hillary et pourrait lui permettre de l'emporter, c'est par contre beaucoup moins évident avec Obama qui n'avait pas trop convaincu. Avantage Clinton en cas de duel avec McCain, plus disputé sinon.
  • Le New Hampshire (4 GE) , farouchement indépendant, a boudé Obama et choisi McCain. Le républicain a une chance de reprendre cet état, même si ce sera plus dur contre Clinton.
  • L'Iowa (8 GE) est par contre une des rares chances d'Obama de renverser la vapeur. Clinton et McCain n'y ont pas vraiment réussi.
  • Le Sud Missouri-Arkansas-Louisiane-Tenessee-Kentucky (11-6-9-11-8) vote républicain traditionnellement mais Hillary a bien réussi parmi les blue-collars, même si à mon sens ça sera insuffisant pour changer la donne. Obama réussit particulièrement bien chez l'électorat noir, mais les démocrates ont perdu ici alors que 90% des noirs votaient pour eux, donc ça ne changera pas grand chose. Peut-être la Louisiane sanctionnera-t-elle les républicains après avoir été touché par Katrina en 2005 et votera démocrate.
  • La Pennsylvanie, avec ses 21 GE, a souvent été un swing-states convoité, mais elle semble désormais solidement ancrée chez les démocrates... pour le moment.

Bref, comme d'hab, ça risque de se résumer à une course dans les swing-states, et l'on se rend compte que gagner 70-30 à NY ne change pas grand chose pour les démocrates, ce qui comptera, ce sera de faire 52-48 dans l'Ohio, voire la Floride. Et c'est là qu'on se rend compte que McCain pourrait très bien s'imposer, relativement facilement même. Et contrairement aux idées reçues, Hillary est peut-être plus à même de faire basculer certains états en sa faveur qu'Obama, ce qu'on peut déjà entrevoir dans le fait qu'Obama remporte les caucus et primaires en majorité dans des états fortement républicains.

Ou alors hein, je peux me tromper coomplètement.

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A part ça, le Q-FLAP est aujourd'hui à Stan 40, NY 20, El K 25, ENSAE 15