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samedi 13 juin 2009

Bilan (1)


Voilà, les valises sont presque prêtes, je m'apprête à quitter (déjà!) Stanford, après la cérémonie de remise des diplômes qui aura lieu demain. C'est donc l'heure des bilans, et voici, en vrac, ce que j'aurai retenu de ce séjour d'un an en Californie (avant de voir ce que ça donnera sur la côte est!):

  • Stanford: rien à ajouter, c'est impressionnant, le campus, les gens, les profs, bref... le tout dans une ambiance sans doute plus "laid-back" qu'ailleurs.Le niveau des cours est bon, même si les élèves sont peut-être moins impressionnants qu'en France sur le plan matheux. Par contre, ça bosse extrêmement dur, même si tout le monde semble faire un effort pour montrer que "Tout va bien, tranquille, je gère"...
  • Ce qui me fait dire que je suis (un peu) devenu Californien: je fais du sport régulièrement et je trouve ça normal, je m'achète des jus de fruits et des smoothies à 4$ et je trouve ça normal, je tourne à droite au feu rouge en voiture et je trouve ça normal (et j'aime bien!), etprendre l'avion 6 heures pour un week-end ne me dérange pas plus que ça...
  • Ce qui me fait croire que je suis devenu un Stanford man (ce qui est un peu faux, les "vrais" sont uniquement les undergrads): je me passionne pour les résultats des équipes de softball et d'aviron de mon université, je parcours plusieurs kilomètres à vélo tous les jours pour circuler sur le campus, et j'achète même des vêtements griffés Stanford (pour offrir surtout, je pense que j'aurai du mal à me promener avec dans quelques mois, même si les Américains n'hésitent pas à le faire).
  • Là où j'ai encore à m'améliorer: j'ai toujours du mal à faire la conversation avec certains étudiants Américains comme s'ils étaient mes meilleurs amis alors que je ne vais plus les voir deux minutes après, et que même si je les revois, ils m'auront complètement oublié; je n'ai pas acheté de gros SUV (hybride, on est en Californie quand même), mais Zipcar, c'est très sympa (www.zipcar.com); j'ai toujours autant de mal à supporter les interruptions publicitaires au milieu d'une série ou d'une rencontre sportive.
  • San Francisco: une vraie ville où il doit faire bon vivre (malgré une météo en général assez pourrie), et des coins très sympas aux alentours pour une balade.
En attendant le volume (2) très bientôt...

dimanche 17 mai 2009

Commencements


Entre mai et juin, c'est la saison des "commencements" aux Etats-Unis, ces cérémonies de remise des diplômes en habit de cérémonie, qui sont souvent l'occasion pour une personnalité de prononcer un discours. Certains resteront dans les mémoires, comme celui de Steve Jobs il y a quelques années à Stanford; d'autres seront rapidement oubliés. On peut aussi noter que cette année, le président Obama a prononcé les discours des universités d'Arizona State et de Notre-Dame, ce qui n'a pas été sans certaines polémiques.

A Stanford, le 14 Juin prochain, c'est donc Anthony Kennedy qui prononcera le discours de fin d'année. C'est peut-être un nom moins clinquant qu'Oprah Winfrey l'an dernier. Mais c'est une personnalité importante du monde politique et judiciaire américain, puisqu'en temps que membre de la Cour Suprême "modéré", c'est finalement à lui que revient de prendre la plupart des décisions importantes, étant donnée que cette institution est divisée entre quatre membres "progressistes" et quatre "conservateurs". A noter que cet équilibre va peut-être se trouver durablement modifié durant le mandat d'Obama avec le départ à la retraite de certains juges.

jeudi 30 avril 2009

Brèves


Quelques brèves:

A) Arlen Specter, sénateur républicain vétéran de Pennsylvanie, décide de passer chez les Démocrates. Ses anciens amis lui reprochent de n'avoir été toute sa carrière qu'un RINO (republican in name only) et de vouloir ainsi éviter une primaire républicaine quasi perdue d'avance l'an prochain. Les démocrates savourent leur victoire, tout en calmant un peu leurs supporters qui voient avec cette arrivée le Parti de l'Âne atteindre le seuil fatidique de 60 Sénateurs, ce qui leur permettrait en théorie une plus grande marge de manoeuvre lors du vote des lois. En effet, on se doit de rappeler, qu'aux Etats-Unis, il est extrêmement rare que les partis votent à l'unisson, d'une part car les deux grands partis recouvrent chacun un spectre très large sur l'échiquier politique, mais également parce que les Sénateurs sont bien plus inquiets du verdict de leurs électeurs tous les 2 ou 6 ans que de l'opinion de l'exécutif à leur égard.

B)J'aime beaucoup quand un journaliste d'un grand quotidien parisien lance des accusations assez graves contre une grande banque Française, que ces accusations sont démentis rapidement, que les marchés ignorent quasiment cet article et que l'histoire est presque oubliée trois jours après. Ceci étant dit, le contenu de l'article était plus intéressant que les titres ridicules (du genre "10 milliards de perte: une nouvelle affaire Kerviel?" alors qu'il s'agit pour l'instant de dépréciations et que faire un lien entre la fraude Kerviel et les déboires éventuels de la SGAM est un peu tiré par les cheveux). S'agissait-il d'une manoeuvre de déstabilisation? D'un coup de pub? Ou ce journaliste a-t-il vraiment vu avant tout le monde un scandale qui éclatera dans les prochains mois? Faites vos jeux...

C)En ces temps de panique mondiale, de pandémie niveau 5, d'état d'urgence, d'alerte rouge, bref, disons-le tout de suite pour évacuer la pression, de quasi fin du monde, je reçois de nombreux appels de personnes inquiètes par la situation en Californie actuellement, et je tiens à être quelque peu rassurant en rappelant tout de même qu'il n'y a pas plus de cas dans l'ouest des Etats-Unis qu'en Europe occidentale, et que les gens ne restent pas (encore) calfeutrés chez eux (mais le devraient-ils?). Je rappelle aussi que jusqu'à présent, le virus de la grippe nord-américaine (plus politiquement correct que la grippe porcine paraît-il) est sensible au Tamiflu et au Relenza, et qu'en dehors du Mexique, il n'y a pas eu de décès enregistré parmi des personnes "non-sensibles" (enfants en bas âge et personnes âgées) qui se sont soignées. Il y en aura vraisemblablement à l'avenir, mais on espère une grande vigilance médicale dans tous les pays. Evidemment, le taux de mortalité, de l'ordre de 0.5 à 5% apparemment (mais à prendre avec des pincettes), est préoccupant, surtout en cas de pandémie, mais ce n'est pas Ebola et ses 89% de victimes. Surtout, outre la mortalité, dure à estimer, la morbidité est également un facteur important.

Bref, loin de moi l'idée de minimiser ce qui sera peut-être la plus importante pandémie de ce début de siècle, mais on peut être prudent (limiter les grands rassemblements de foule, porter un masque dans les transports en commun, éviter de faire un petit break à Cancun) sans sombrer dans la panique. Pour ceux qui y résistent, c'est le moment de relire et revoir ses classiques, la Peste de Camus, ou pour ceux que la littérature rebute, dans un autre genre, 28 days later, I am Legend, 12 monkeys et Outbreak. Tout de même, j'en veux un peu aux médias, que ce soit ici ou en France, lorsqu'ils affichent sur une carte l'évolution des cas suspectés et mettent en rouge clignotant l'immense Canada et ses 10000000 de kilomètres carrés dès qu'on y a suspecté... 6 cas; ou lorsqu'ils oublient de préciser que lorsque Schwarzenegger déclare en prévention l'état d'urgence en Californie, les responsables de la Santé publique aux Etats-Unis ajoutent que les symptômes de cette grippe ne sont pas vraiment très différents d'une grippe traditionnelle (qui tue d'ailleurs, je le rappelle, 500000 personnes dans le monde chaque année).

PS: et pour détendre un peu l'atmosphère, n'oubliez pas que la grippe porcine n'est peut-être pas la chose la plus dangereuse venant du Mexique: http://www.nbc.com/Saturday_Night_Live/video/clips/taco-town/229053/

mercredi 8 avril 2009

Spring quarter



Que de dilemnes en ce dernier trimestre de l'année à Stanford, trimestre qui devrait également être le dernier de ma vie d'étudiant. Beaucoup de cours intéressants, mais qui demandent beaucoup de travail, ce qui, avec un temps estival, paraît assez peu compatible. En résumé, voici ce que devrait être ma "shopping list":
  • Investment practice: un projet en groupe réalisé en collaboration avec un Hedge Fund, Eva, qui ne doit pas être trop mauvais pour avoir réalisé une performance nettement positive l'an dernier. Le site web donne un aperçu des sujets, qui traitent de problématiques liées au carnet d'ordres, à la recherche de "patterns" dans les prix d'option et à l'optimisation et à la prédiction de stratégies.
  • Computation and Simulation in finance: pas très glamour, mais sans doute un passage obligé, méthodes numériques classiques pour aborder concrètement pas mal de problèmes rencontrés en finance.
  • Statistical modeling in financial markets: le second cours de statistiques appliquées en finance, de niveau plutôt avancé, en théorie. Applications en finance de quelques méthodes de data-mining (régression améliorée, réseaux de neurones...), séries temporelles multivariées, et application de tout cela à des problèmes de pricing et calibration, ainsi qu'à des stratégie de trading statistique (haute-fréquence entre autres) et gestion des risques. D'ailleurs, le livre de référence, "Statistical Models and Methods for Financial Markets" de Lai et Xing, est pas mal fait, même si pour des méthodes statistiques plus modernes et avancées, "The Elements of Statistical Learning" de Hastie, Friedman et Tibshirani est une référence.
  • Enfin, un quatrième cours, que je choisirai normalement entre "Fixed income models", un cours sur les produits dérivés de taux et "Credit Risk" (le titre parle de lui-même, et la partie sur les CDOs vaudra sans doute le détour vu la situation actuelle). A moins que je ne sois plus audacieux et sorte des sentiers battus avec "Data mining and electronic business", un des "cours-stars" de Stanford donné par l'ancien chef de la recherche d'Amazon.com, un physicien allemand ayant tout d'abord travaillé dans la finance, et qui se spécialise désormais dans la recherche et l'analyse de données, notamment grâce aux réseaux sociaux sur le web (c'est la "social data revolution"). Je vous invite à aller sur son site, c'est assez passionnant (www.weigend.com). Même si je ne le prends pas, j'auditerai certainement ce cours.
Il y a également un séminaire de mathématiques financières, mais à cause de la crise, la liste des participants fait pâle figure par rapport aux années précédentes. A voir, donc...

samedi 28 mars 2009

Voyages voyages?


Alors que le spring quarter va bientôt débuter dans les facs américaines adeptes de ce système (là où on applique le système des semestres, il ne reste bien souvent qu'un mois de cours environ), beaucoup de jeunes Américains profitent de l'arrivée des beaux jours, de quelques longs week-ends et d'un plus grand laxisme des profs pour s'évader de temps en temps et partir quelques jours, histoire de prolonger un peu "Spring Break". En Californie, il y a le choix: près de San Francisco, il y a bien sûr le Marin County, les vallées de Napa et Sonoma, un peu plus loin se trouve le lac Tahoe, encore où la neige resste abondante, le fameux parc national de Yosemite; il y a également les moins connus parc volcanique de Lassen et Sequoia National park, ou encore King's Canyon; évidemment, la Californie du sud, avec LA, San Diego, et on n'oublie pas la possibilité de s'aventure dans l'Ouest vers Death Valley, le Grand Canyon, Bryce, Zion, Moab, Lake Powell...

Mais San Francisco, c'est aussi une porte ouverte sur le Pacifique. Et ce serait dommage de ne pas en profiter. Bon, l'Australie et le Japon sont loin, mais Hawaï notamment, est plus accessible. Et bien que ces îles paraissent magnifiques, il me paraît impossible de tout voir en quelques jours. Que choisir entre Oahu la vibrante, Big Island la volcanique, Kauai et ses forêts luxuriantes ou encore Maui et ses plages paradisiaques?

mardi 17 mars 2009

Winter quarter: done!

Le trimestre hivernal s'achève cette semaine à Stanford. D'ailleurs le beau temps revient, pile pour Spring Break et le Spring Quarter.

L'avantage du système Américain, c'est que même en ayant un trimestre très chargé, avec cinq cours, on peut être en vacances dès le premier jour de la semaine des "finals". Comment est-ce possible? Un de mes cours était évalué uniquement sur une présentation en groupe d'un article de recherche. Un autre comprenait là encore un projet en groupe, ainsi que deux quizzs au cours du trimestre. Enfin, les trois autres étaient notés sur les devoirs à la maison (la moitié de la note), un mid-term en classe (25% de la note pour une petite heure d'examen, sans notes autorisées, mais ça peut dépendre), et un "take-home final". Il s'agit plus ou moins d'un devoir à la maison, sauf que le temps imparti est plus court et que la communication entre élèves est formellement interdite (mais les profs ne sont pas chez vous pour vérifier).

Ce système est-il satisfaisant? Du point de vue de l'acquisition des connaissances, ce n'est pas mal du tout, on doit travailler régulièrement, sans vraiment de stress, et on apprend bien. Mais du point de vue de la notation, c'est du grand n'importe-quoi. Déjà, lorsque l'on voit le poids des travaux à la maison, rien n'empêche les élèves mal-intentionnés de tricher en copiant sur un de leur camarade (par exemple). Mais même sans cela, il est possible d'aller voir toutes les semaines les teaching-assistants. Ceux-ci sont des élèves en général en cours de doctorat, et malheureusement, beaucoup prennent leur travail à la légère: la notation est complètement baclée et irrégulière, les questions des élèves restent souvent sans réponse, et les heures d'aide aux devoir se terminent souvent en solutions des DMs copiées au tableau. Une bonne note récompense donc dans ces cas-là plutôt l'assiduité à ces "office hours".

Mais est-ce vraiment important, la notation, ici, me direz-vous? Eh bien oui: une majorité des grandes entreprises américaines demandent le GPA (la moyenne des notes sur quatre points) lorsque l'on postule chez eux. Et le GPA est souvent un critère de sélection fondamental pour accéder aux programmes "graduate" en droit, médecine, sciences, humanités... Le système me paraît imparfait dans la mesure où il ne contribue pas vraiment à distinguer les meilleurs.

jeudi 12 mars 2009

Transport aérien, hubs et vols CDG-SFO


Lorsque l'on est étudiant à l'étranger et que l'on rentre quand même de temps en temps en métropole, on essaie souvent de se renseigner précisément à propos des vols possibles. Deux options, en général:
  • Un vol direct. Notre compagnie nationale, Air France, dispose d'un réseau assez étendu dans le monde, autant en profiter. Le service à bord est pas mal (du champagne sur les vols transatlantiques en classe éco, il n'y a à peu près qu'eux), les avions sûrs, même si l'intérieur et le divertissement à bord fait un peu vieillot par rapport aux compagnies vedettes que sont Singapore, Cathay ou Emirates. Mais c'est en voie d'amélioration. Malheureusement, les vols sont chers (en général clairement plus que la concurrence), sauf dans le cas des tarifs jeunes, très appréciables. Et il est toujours possible de cumuler des miles (ceci étant dit, souvent, celui qui vole à moindre prix à chaque fois fait plus d'économies que celui qui se force à voler sur un réseau du genre Skyteam ou Star Airlines et paye plus cher à chaque fois juste pour accumuler des miles).
  • Un vol avec escale. Cela rebute un peu les parisiens qui ont l'habitude de voyager partout en Europe (et même ailleurs!) sans escale depuis Charles-de-Gaulle ou Orly, mais aux Etats-Unis, les gens ont l'habitude de voyager souvent en avion (on ne parle pas de classe "coach" pour rien), et se déplacent de leur aéroport local au Hub de leur compagnie favorite, et transitent vers leur destination finale. S'il n'y a pas de retard, il est jouable de considérer une escale d'1h30, mais c'est plus long si l'on vient de l'étranger, car il faut réenregistrer les bagages et passer la douane. Certains hubs sont plus efficaces que d'autres, mais pour vous donner une idée, ils sont souvent très dépendants de l'activité de la compagnie qui les exploite en priorité. Par exemple, si Continental Airlines disparaissait, 90% des vols de l'aéroport de Houston cesseraient... Un vol avec escale et en général moins cher qu'un direct, mais plus contraignant, donc à vous de voir.
J'ajoute qu'il n'y a pas de règle général liant un modèle d'appareil à la qualité du vol. Un vieux 747 d'Air France se montrera très stable et très spacieux si vous faites partie des chanceux qui réservent une place à l'étage. Par contre, leur très moderne 777 souffre de certains désagrément, comme le fait d'être exploité en alignant dix personnes par rangée, soit un de plus que toutes les autres compagnies au monde (Emirates excepté). Imaginez alors la largeur des sièges, forcément. De même, le confort des sièges varie grandement d'une compagnie à l'autre, je ne suis par exemple pas fan du fauteuil en pseudo-cuir qui ne s'incline pas beaucoup de US airways. Et n'oubliez pas le divertissement en vol! Entre les 250 films à la demande sur les 777 de Continental et l'écran collectif sur les 757 de Delta, il y a un monde... N'hésitez pas à consulter des sites comme www.seatguru.com .

Intéressons-nous aux vols allant de Paris à San Francisco; cela pourra servir à toutes les personnes désirant se rendre en Californie. N'oubliez pas que ces tarifs peuvent connaître des variations saisonnières extrêmes: entre le direct d'Air France en février à 550€ et le même vol en plein été qui coûte le triple, alors même que le moindre vol avec escale s'évalue à plus de 1000€.

Si vous cherchez les meilleurs tarifs, allez sur www.liligo.fr qui référencie les prix de plusieurs sites de voyages (opodo, govoyages, voyages-sncf...). Vous pouvez également aller sur www.kayak.fr qui recherche directement sur le site des compagnies, mais si vous désirez un tarif spécial (jeune par exemple), il faudra alors aller vérifier directement. A noter que l'on peut trouver des tarifs différents sur les sites américains (orbitz.com, sidestep.compar exemple).

[Cette partie du message peut vous intéresser si vous êtes étudiant en Californie ou même touriste. Si vous êtes étudiant, les vols au départ des Etats-Unis sont souvent moins chers que dans l'autre sens. Pour vous rendre à San Francisco, donc, vous avez plusieurs options:
  • Air France direct, A340 en hiver, 747 en été (allez en haut!). Près de 11h dans le sens est-ouest, mais parfois à peine plus de 9 heures dans l'autre sens!
  • Delta Airlines, partenaire d'Air France, avec escale à Atlanta, Cincinnati, ou New-York (éventuellement en code-share avec Air-France). De l'avis général, le service à bord de leurs vols, même internationaux, est limité.
  • American Airlines, escale à New York ou Chicago notamment. Essayez juste d'éviter leurs vétustes MD-80 et A300 sur les lignes intérieures.
  • United, parfois en code-share avec Lufthansa. Escale à Washington. Ils ne font malheureusement plus de vol direct.
  • Continental, escales à Houston ou Newark, plutôt supérieure, en théorie, en ce qui concerne le service aux autres majors américaines.
  • Northwest Airlines, partenaire d'Air France, escale à Cincinnati ou Detroit, apparemment pas mal du tout.
  • US Airways, escale à Philadelphie, certaines promotions assez incroyables (à moins de 450€ en basse saison). Pas mal pour ce prix-là.
  • Air Canada, escale à Toronto ou Montreal, apparemment pas mal du tout, mais un peu plus cher.
  • British Airways, escale à Londres. Pas donné, sauf lors quelques promotions assez folles (déjà vu à moins de 500 euros l'été, mais il faut aller vite). Bien si vous survivez au nouveau terminal d'Heathrow.
  • Lufthansa, escale à Francfort ou Munich, sérieux, parfois pas très cher.
  • KLM, partenaire d'Air France: à faire si vous voulez monter dans quelques-un des derniers MD-11 encore service dans les pays occidentaux, depuis Amsterdam. Mais je ne sais pas si c'est une expérience inoubliable.
  • Il peut y avoir parfois quelques autres compagnies, du genre Aer Lingus, avec escale en Irlande, ou même des vols sur des compagnies différentes, afin d'emprunter Virgin (qui est très bien) ou BMI en Angleterre.
Quoi qu'il arrive, n'oubliez pas que les vols intra-US seront a priori moins sympas que les transatlantiques, mais plus courts. Et quoi qu'il arrive, avant de se plaindre, n'oubliez pas qu'être transporté à 10000km de la France en moins d'une journée, ça reste une expérience exceptionnelle.]

vendredi 6 mars 2009

Salaires dans les universités américaines


Les raisons qui poussent certains enseignants-chercheurs Français à traverser l'Atlantique sont multiples: environnement plus stimulant notamment dans les laboratoires qui sont au meilleur niveau mondial, moyens matériels plus importants, même s'il faut tout de même signaler que cet environnement "stimulant" peut s'accompagner d'un certain stress, dû notamment aux contraintes sur le nombre de publications (en ce qui concerne la recherche) et à l'évaluation permanente de la part de l'administration et des élèves (en ce qui concerne les cours). Et n'oublions pas non plus les salaires! Dans les bonnes universités, après quelques années, les salaires annuels à 6 chiffres ne sont pas rares.

Justement, qui gagne le plus d'argent dans les universités américaines? Une étude parue cette semaine fait apparaître plusieurs catégories de personnes dans le top 100:

  • les médecins-enseignants-chercheurs dans les grands hôpitaux universitaires sont de loin les plus nombreux, avec une prime aux chirurgiens (certains dépassents un ou deux millions de dollars par an)
  • quelques professeurs "stars" (prix Nobel par exemple, mais il y en a peut-être moins dans le top 100 que ce que l'on aurait pu prévoir)
  • les présidents d'universités, privées notamment mais aussi publiques, qui ont des véritables salaires de chefs d'entreprise, à six chiffres le plus souvent, et même sept pour les mieux payés (et ils ne viennent paradoxalement pas forcément des universités les plus réputées)
  • enfin, évidemment, nous sommes aux Etats-Unis, et donc comment oublier les entraineurs sportifs universitaires des grandes équipes de football américain ou de basketball. Le mieux payé, le "coach" des USC Trojans en foot US, est "l'universitaire" le mieux payé du pays, avec un salaire de près de quatre millions de dollars par an. Cela peut paraître effarant, mais il ne faut pas oublier que le sport universitaire est ici au moins aussi populaire que le sport populaire (il n'y a qu'à voir les audiences de la March Madness en basket qui dépassent souvent la NBA, ou encore les 100000 spectateurs qui se rendent à tous les matches de l'université du Michigan en foot US). De plus, ces entraineurs ont souvent éjà entrainé des équipes de NBA ou NFL, où ils touchaient des salaires équivalents. Enfin, cela contraste avec le fait que les sportifs universitaires ont l'interdiction formelle d'être rémunérés, que ce soit par l'université ou via des sponsors, jusqu'à ce qu'ils rejoignent une ligue professionnelle (cela peut-être contourné par des bourses d'études, mais il n'y a rien d'extraordianaire). Alors qu'en Europe, n'importe quelle star du ballon rond en devenir peut toucher des sommes très importantes dès ses 17 ou 18 ans.

mercredi 25 février 2009

Start-ups and Entrepreneurship career fair

Traditionnellement un moment important de la saison de recrutement a Stanford, ce forum s'est tenu aujourd'hui. Et dire que Google n etait qu un stand parmi d'autres, ici, il y a 10 ans, et devait provoquer quelques haussements de sourcils a l époque...

Aujourd'hui en tout cas, c est clair, il y avait 60% de start-ups dans le domaine informatique au sens large, 30% dans le domaine biomédical, et 10% un peu "exotiques". Malheureusement rien de bien intéressant pour ceux qui n'ont pas un diplôme en informatique, biologie, ou un MBA pour l'aspect management, meme si je pense que les profils interdisciplinaires sont intéressants (biologie/informatique; analyse de données/management etc).

D'ailleurs, j'ai vu plusieurs personnes qui étudient a des milliers de kilomètres de la venir tenter leur chance (dont notamment pas mal d'étudiants dans des MBA prestigieux de la cote est qui m ont révélé toute la difficulté qu ils avaient a trouver un simple stage). De quoi reflechir un peu avant d'investir des dizaines de milliers de dollars dans un diplôme.

Aparté: attention, un MBA dans une bonne fac, c'est tres bien, notamment en tant que career-changer, meme si la periode actuelle n est vraiment pas bonne. Il ne faut pas croire en faisant un MBA que les millions tomberont tous seuls dans le porte-monnaie. D'ailleurs, l'enquête de Business Week sur les salaires des diplômes de MBA apres 5,10 ou 20 ans de carrière illustrent bien cela (http://bwnt.businessweek.com/interactive_reports/mba_pay_2009/). Je ne suis pas certains que la plupart des étudiants de Chicago Booth par exemple, un MBA du fameux top 7, se satisferaient vraiment de 170000$ de salaire apres 20 ans de carrière...

jeudi 19 février 2009

Masters en mathématiques financières, 2009-2010

Apparemment, Stanford vient de décider de n'admettre qu'une dizaine de candidats pour la prochaine promotion de son master en mathématiques financières. A moins de 5% de sélectivité, ça peut faire grincer des dents, mais c'est une sage décision (que d'autres, comme Princeton, semblent avoir également prise), vu les conditions dantesques d'embauche sur le marché.

Reste à voir si d'autres universités, qui prenaient un peu les candidats de ce genre de masters pour des vaches à lait, vont suivre la tendance. Et même en France, je ne vois vraiment pas pourquoi le Master El Karoui continuerait à admettre une centaine de candidats par an, tout en sachant très bien qu'une petite moitié trouvera un job intéressant à la fin.

dimanche 25 janvier 2009

Le coach des castors de l'université d'Etat de l'Oregon s'appelle...


Craig Robinson. Son équipe vient de créer une petite sensation en s'imposant facilement à Stanford dans le cadre de la saison régulière du championnat de basket-ball. C'est d'autant plus remarquable qu'il est arrivé cette saison au sein de son équipe, qui n'avait pas remporté le moindre match dans la conférence PAC-10 l'an dernier.

Là où c'est amusant (et c'est peut-être ce qui a valu au match d'être retransmis à la TV), c'est que la soeur de ce cher M. Robinson s'appelle (ou plutôt s'appelait) Michelle Robinson, et qu'elle est l'épouse du 44ème président des Etats-Unis d'Amerique. Et quand on jette un oeil à la bio du coach, il s'agit d'une vraie success-story à l'américaine.

Dans sa jeunesse, il est tiraillé entre sa passion pour le basket et ses facultés pour les études. Il refuse des bourses sportives pour aller, comme sa soeur, à la prestigieuse université de Princeton. Il joue tout de même au basket là-bas, même si le niveau de l'Ivy league en basket est très faible, mais se fait suffisamment remarquer pour se faire drafter par les 76ers de Philadelphie, l'équipe de NBA. Malheureusement, il n'a pas la chance d'y jouer effectivement, et part en Angleterre jouer au basket. Il quitte le basket dans les années 90 pour aller accomplir un MBA à l'université de Chicago (qui ne s'appelait pas encore Booth, d'ailleurs...), et devient trader. Au cours d'une carrière assez fructueuse, il passe notamment chez Morgan Stanley (où il atteint le grade de "VP"), mais plaque tout au début des années 2000 pour revenir au basket-abll, en tant que coach assistant, puis titulaire, à Brown notamment.

Et évidemment, il acquiert une certaine notoriété au fil de la dernière campagne présidentielle, où il accompagne souvent sa soeur dans les meetings. Pour la petite histoire, celle-ci lui avait demander de jouer au basket avec son futur époux au début des années 90, afin qu'il lui donne son avis à propos de celui-ci. Il faut croire que le test a été concluant.

mercredi 21 janvier 2009

Cours insolites


Non, il ne s'agit pas ici de parler des cours de tibétains, d'étude des réseaux sociaux ou encore de djembe que l'on peut prendre à Stanford, mais d'une situation assez insolite qui s'est produite aujourd'hui en cours. Le premier cours de "Calcul De Malliavin, brownien fractionnaire et applications" se déroulait pour la première fois à Stanford, donné par une jeune prof à Stanford pour quelques mois, dont c'est le principal sujet de recherche. Le calcul de Malliavin, on ne peut pas dire que ça soit récent, il y a des centaines d'articles sur le sujet, mais il y a eu des développements assez récents dans le domaine des applications en finance, et c'est un sujet suffisamment spécialisé pour n'être qu'assez rarement enseigné à l'université sous la forme d'un cours traditionnel (il y a des exceptions, mais la plupart du temps, il s'agit souvent de séminaires ponctuels).

Là où ça devient amusant, c'est quand se rendent en cours beaucoup des "teaching-assistants" de mes autres cours (souvent des étudiants en doctorat, donc pourquoi pas), mais aussi une bonne partie des profs de mon master, avec parfois 40 ans d'expérience derrière eux. Au moins, les questions qu'ils posaient étaient pertinentes (presque trop pour la prof). D'ailleurs, lorsque celle-ci a demandé à l'auditoire "Ca va, je ne vais pas trop vite?", on n'a pu s'empêcher d'esquisser un sourire. Quoi qu'il en soit, c'était une scène assez insolite. Mais vu le public assez qualifié qui assiste à ce cours, j'espère que la notation restera clémente...

mardi 20 janvier 2009

Quartiers et "ghettoïsation" à San Francisco

Après avoir flâné hier dans les rues de San Francisco sous un grand soleil et 21° (j'ai d'ailleurs une petite pensée pour tous les touristes qui viennent l'été, payent leur billet une fortune et se retrouvent à critiquer le froid et le brouillard de San Francisco), j'ai à nouveau réalisé à quel point les quartiers sont différenciés dans cette ville, comme souvent aux Etats-Unis. D'une rue à l'autre, on passe du quartier financier au "centre-ville", puis à Chinatown, puis à des quartiers résidentiels, puis au front de mer. C'est amusant lorsqu'il s'agit de quartiers aussi colorés que Chinatown justement ou Haight Ashbury, le quartier "hippie". Ca l'est un peu moins lorsque l'on passe d'un quartier chic à un autre beaucoup plus glauque, à la tombée de la nuit, sans vraiment se rendre compte de la transition.

L'exemple le plus connu à San Francisco est peut-être la transition entre SoMa, Union Square, et le sulfureux Tenderloin. Mais on peut aussi citer l'autoroute 101 qui sépare la très chic Palo Alto de la beaucoup plus délicate East Palo Alto. Avec des statistiques sur la criminalité qui sont décuplées à une rue près. C'est assez impressionnant et tout de même inhabituel pour un Européen.

A part ça, j'ai évidemment regardé le discours d'investiture d'Obama. Journée historique, sans doute, mais le discours, bien que de très bonne facture, ne restera sans doute pas dans les annales.

vendredi 16 janvier 2009


Evidemment, on aurait tort de ne pas profiter des installations sportives du campus de Stanford, surtout avec ce temps extraordinaire pour un mois de janvier. Il y a bien sûr les classiques: le jogging ou le vélo (+Ipod of course, on est en Californie quand même). On peut aussi aller voir du côté des terrais de foot ou de basket si un match se joue. Ou encore se rendre sur le practice ou le superbe parcours de golf (où il est possible de croiser Michelle Wie, paraît-il). Evidemment, le tennis est un classique, il est notamment possible de jouer sur le Taube central court qui accueille un tournoi WTA chaque été. Et comment ne pas évoquer les piscines et installations nautiques.

Mais j'ai décidé de faire (un peu) plus original en me mettant au squash. Certes, on m'avait dit qu'il faut faire l'effort de perdre les réflexes dus au tennis, mais cela permet quand même de s'amuser sans trop de problème dès qu'on débute. Et c'est quand même bien crevant. Les amateurs de statistiques pourraient ajouter que c'est l'un des sports qui permet de dépenser le plus de calories par heure (700 en moyenne, soit un peu moins que la course à pied et la corde à sauter, mais très significativement plus que la natation ou le tennis par exemple). Mais le plus important, c'est que c'est quand même bien amusant, la force pouvant être compensé par pas mal d'astuce et de précision.

mercredi 14 janvier 2009

75!

Finalement, 75° F, soit 24° C, record historique égalé pour un mois de janvier. Et ce alors qu'à 1000km au nord-ouest, il fait -10°C, et à 2000 km au nord-est, -25°C (et localement en-dessous de -30°). Ca c'est du contraste.

mardi 13 janvier 2009

Balades, football, and 24 is back


A quoi ressemble un week-end hivernal à Stanford, lorsqu'il n'y a pas encore trop de boulot, quand on a un peu la flemme de monter à SF, et quand on est un peu trop à l'arrache pour organiser un week-end ski à Tahoe?

Eh bien, déjà, il a fait très beau, presque trop, un temps que l'on retrouve plutôt en avril voire en mai. Avec 22° C, on était pas loin du record de 75° F pour un mois de janvier. L'occasion d'explorer quelques coins sympathiques du campus: le musée Cantor, avec son architecture réussie, ses quelques toiles de grands peintres (c'est pas le Louvre, mais avec l'exposition actuelle, on y trouve des Picasso, Miro, Corot, Kandinski...), ses statues de Rodin, ses nombreuses collections d'art premier etcontemporain; the Dish, cette antenne radio-télescopique dans les collines surplombant le campus; la lac Lagunita, encore un peu vide; ou encore le superbe parcours de golf, qui a l'air bien sympathique de l'extérieur. Il faut absolument que je me fasse un parcours un de ces jours.

On enchaîne avec les play-offs de la NFL, pour voir Baltimore, Pittsburgh, Philadelphie (pas très sexys comme villes) et Arizona se glisser en finale de conférence. Et on finit en beauté avec le retour de 24. Jack is back, ça fait du bien, même si avec l'expérience de 7 saisons, on n'est plus surpris de rien.

dimanche 11 janvier 2009

Winter quarter



C'est l'hiver (malgré les 20° ce week-end), et il faut bien retourner au travail, choisir ses cours, avancer un peu dans les requirements pour obtenir son diplôme. Je détaille ici les cours que je vais prendre ce trimestre (jusqu'à fin mars), comme je l'avais fait pour le premier trimestre, pour ceux que le programme de mathématiques financières de Stanford intéresse. Programme chargé puisque je m'achemine vers 5 cours, ce qui est considéré comme une grosse charge de travail, ce qui devrait être compensé par le fait qu'une partie de ces cours reprennent des enseignements déjà vus à l'X.

  • Equations différentielles stochastiques: le calcul stochastique étant une des pierres angulaires de la finance quantitative, cela va donc parler d'Ito, de browniens, de Girsanov, un peu de contrôle stochastique et le lien avec les équations aux dérivées partielles. Une bonne partie de ce cours reprend le cours de calcul sto de l'X, mais ça va justement être un bon élément de comparaison de la rigueur mathématique entre les deux systèmes d'enseignement (ce cours fait partie du tronc commun du master).
  • Equations aux dérivées partielles et diffusion: un petit tour d'horizon des EDP classiques (paraboliques, elliptiques), notamment la fameuse équation de la chaleur et le lien avec les modèles financiers. Il s'agit d'un sujet que l'on croise souvent lorsque l'on fait des maths fi, et avoir un cours entier dessus est sans doute l'occasion d'approfondir (bon et c'est aussi un cours obligatoire pour le master).
  • Finance mathématique: un gros morceau. Du Black-Scholes classique, un peu de volatilité stochastique, des modèles de taux d'intérêt et de crédit, et pour finir un retour sur la théorie du portefeuille avec quelques applications en arbitrage statistique. Ce cours-ci, on comprend pourquoi il fait partie des indispensables du master.
  • Sujets avancés en ingénierie financière: un peu de redites avec le cours précédent, mais on tente ici d'aborder les maths financières d'un point de vu "ingénieur", avec les mains, presque à la physicienne, et introduire ici quelques raffinements comme les modèles avec sauts. Le contenu s'apparente en partie à un cours de calibration (comme celui de Tankov à Paris VII), mais j'espère que le professeur évoquera un peu les limites des modèles actuels, notamment après (?) la petite crise à laquelle les marchés ont fait face.
Pour le cinquième cours, j'hésite encore un peu:

  • Calcul de Malliavin, brownien fractionnaire et autres applications. Ce cours, donné pour la première fois cette année, aborde divers sujets. Le calcul de Malliavin permet notamment de calculer les dérivées des prix des produits dérivés. Le brownien fractionnaire est une généralisation du mouvement brownien traditionnel qui tente de résoudre des limites de cette modélisation traditionnelle. Tant qu'à faire, si ce cours abordait les processus multifractals ou encore les lois de puissance afin de mieux modéliser les variations des prix des actifs financiers, ça serait pas mal, le problème étant que ce cours ne débute que dans dix jours, ce qui rend mon choix pour le moment difficile.
  • Data Mining et méthodes d'apprentissage supervisé: ces méthodes d'analyse de données sont très à la mode et sont une des spécialités des chercheurs en statistique de Stanford, qui excellent dans ce domaine. Etant un cours de deuxième année de doctorat, ce sera sans doute difficile. De plus, j'aurais bien aimé que des techniques d'apprentissage non supervisé soient abordées, mais il y aura un cours au printemps à ce sujet. Donc j'hésite encore.
Là encore, le choix a été assez dur, avec notamment certains cours à la Business Schools qui avaient l'air assez intéressants (sur les modèles de change ou les marchés de dette), mais on ne peut pas tout faire. Certains de mes camarades prennent même des cours de sport ou de langues rares, mais j'attendrai sans doute le printemps pour me distraire.

jeudi 8 janvier 2009

De la relation entre professeur et élève aux Etats-Unis


Ce monsieur s'appelle Brad Efron, il a 70 ans, et est sans doute un des plus brillants statisticiens du 20ème siècle. Le bootstrap, par exemple, c'est lui. S'il y avait un Nobel en statistiques, il l'aurait probablement eu, mais bon, il n'y a pas que les honneurs dans la vie (mais bon, la National Medal of Science, ce n'est pas mal non plus).

Tout ça pour dire qu'à Stanford, lorsqu'on veut se renseigner sur un cours, on peut être accueilli très gentiment dans le bureau d'un professeur comme M. Efron, qui vous serre la main, vous demande ce que vous faites dans la vie, quels cours vous prenez, d'où vous venez, comment étaient vos vacances, comment se passe votre adaptation à la vie californienne... presque surréaliste lorsque l'on compare cela avec la plus grande distance qui est de mise en France (même s'il y a des exceptions). Du coup, on se sent presque obligé de le prendre son cours, même si ça n'a qu'un lointain rapport avec ce qui nous plaît.

mercredi 7 janvier 2009

Winter in California

A quoi ressemble l'hiver en Californie? En tout cas ce n'est pas la même chose à SF ou San Diego par exemple. Dans le sud, on reste en général au-dessus des 20°, avec un temps clément. Mais ici, dans la région de la Baie, c'est plutôt humide, avec ciel blanc et crachin, avec des températures maximales entre 10 et 15°. Méditerranéen paraît-il, mais tendance Bretagne. Mais ça dure moins de deux mois et ça n'empêche pas quelques belles journées ensoleillées.

Et quoi qu'il arrive, c'est toujours mieux que l'hiver parisien actuel. J'en entends déjà certains qui ricanent lorsque l'on évoque le réchauffement climatique; mais dans les zones tempérées, il s'agit pour le moment d'un dérèglement avec hausse sensible des évènements extrêmes. Bon, de la neige à Paris en janvier, ça n'a rien d'extrême.

Qui dit hiver dit évidemment sports d'hiver. Le ski bien sûr, et un séjour en Californien n'est paraît-il jamais complet avant de passer un weekend à skier au Lake Tahoe, entre le lac et le désert du Nevada. Peut-être lors du prochain long weekend. Mais je pense surtout au fait que sur les campus, la saison est plutôt aux sports indoor. Et je reste fasciné par la manière dont les chaînes comme ESPN (mais aussi les chaînes nationales) retransmettent ces rencontres, de saison régulière donc sans trop d'enjeu, mais dans des salles combles (Bercy style), et à des heures de forte audience. Il me tarde de voir ce que ça donnera lors de March Madness (les play-offs). Et dans le genre, je commence presque à compter les jours avant le Superbowl.

mercredi 17 décembre 2008

Bilan du premier trimestre


Après trois mois de cours et de vie en Californie, c'est l'heure de faire un petit bilan:

  • La Californie, c'est quand même un cadre de vie exceptionnel. Savoir qu'on peut à tout moment prendre une voiture et se balader dans le Marin County au nord du Golden Gate Bridge, le long de la côte, à Napa ou Sonoma, ou bien prendre simplement son vélo et explorer la Silicon Valley, c'est quand même sympa. Je n'oublie pas bien évidemment San Francisco et ses innombrables bars et restos sympas. Et j'oublie encore moins le fait que pour un week-end, il y a Tahoe, Yosemite, Sequoia Park, et à une heure d'avion, LA, Vegas ou San Diego.
  • A ce propos, même si la Californie est plus écolo que le reste des USA, avoir une voiture, ou pouvoir en louer une rapidement (grâce à Zipcar par exemple), est presque indispensable. Et le permis coûte une vingtaine de dollars et se passe très (trop?) facilement. Et faire un plein pour 15 ou 20$, quel plaisir!
  • Toujours à propos de voyages, vivre un peu "excentré", en Californie, décomplexe un peu vis à vis des moyens de transport. On n'hésite presque pas à passer un week-end à NY ou à Miami alors que c'est quand même à 6h d'avion. Et la France, à 10h (j'ai même fait à peine plus de 9h dans le sens SFO-CDG), c'est prsque la banlieue. Même si on aimerait qu'Air France soit un peu plus sympa sur les tarifs.
  • Parlons de Stanford maintenant. Le campus mérite tous les superlatifs que l'on emploie habituellement à son égard. Immense, magnifique, varié, avec des installations sportives assez folles, bref, dur de ne pas aimer, même si Palo Alto n'est pas la ville la plus festive qui soit, et même si San Francisco est quand même à 40 minutes (et je recommande chaudement la magnifique autoroute 280).
  • Les élèves à Stanford: très décontractés, accessibles, les relations humaines peuvent sembler un peu superficielles parfois, mais cela dépend. A noter cela dit que les clichés sur les étudiants sur les campus US se vérifient quand même pour la plupart. Cela dit, il n'y a pas grand chose à voir entre l'undergrad un peu geek dont le rêve est de bosser chez Google, la fille un peu rêveuse passionnée de littérature tibétaine, le sportif de haut niveau qui joue au football américain et rêve de faire une carrière en NFL ou encore le doctorant plus posé, parfois brillant, mais tellement choyé dans ce milieu qu'il n'est pas très pressé de finir sa thèse.
  • Les profs: là encore accessibles, voire même sympas, et c'est assez impressionnant de passer devant le bureau de prix Nobel ou de chercheurs reconnus.
  • Les cours: là, j'ai pas mal de choses à dire. De manière générale, le niveau est assez faible en maths, sauf pour les cours de niveau PhD. Par contre, en info par exemple, on n'est pas dans la Silicon Valley par hasard. Par contre, j'ai du mal avec le système de notation. Plus de la moitié des notes reposent sur des devoirs à la maison, réguliers et très longs (mention spéciale à l'info avec ses mini-projets hebdomadaires qui prennent une quinzaine d'heures minimum). Cela permet d'assimiler les concepts du cours mais l'absence de pression et l'inflation (et même l'écrasement) des notes ne pousse pas à approfondir. Et on se retrouve avec des élèves besogneux et un peu "limite" qui ont de meilleures notes que des bons élèves qui en ont juste un peu marre de passer quinze heures par semaine sur des DM qui sont parfois triviaux. 
  • Le Honor Code: un peu pénible. En gros, Stanford déclare faire confiance aux élèves et ne pas les surveiller lors des examens en échange d'un engagement à ne pas tricher/copier et d'une obligation de dénoncer si on voit quelqu'un d'autre violer le code. Et malgré cette soi-disant confiance, la plupart des DM sont passés aux filtres anti-plagiat et les contrevenants sont exclus pour un trimestre. En un sens, ça fait un peu réfléchir.
  • La finance de marché: c'est définitivement compliqué pour 2009. La plupart des banques anglo-saxonnes disent clairement qu'elles ne recruteront pas, et souvent, il n'y aura même pas de stagiaires en finance quantitative. Les Hedge Funds embauchent un peu, mais ont une préférence pour les élèves en doctorat, et il s'agit souvent d'une offre pour 500 candidats... Il y a quelques offres en Asie cependant dans les grandes banques. En Europe, même des entreprises que l'on pensait épargnées comme BNP seront finalement obligées de licencier. En attendant, les embauches sont gelées presque partout. D'où le dilemne pour à peu près tout le monde: se reconvertir ou attendre?
Voilà en gros pour la première partie de ce voyage aux Etats-Unis. Je reviendrai peut-être plus en détails sur certains points dans les prochains jours