dimanche 6 janvier 2008

Débat dans le New Hampshire

Je viens de me taper en live sur le net le débat des républicains dans le New Hampshire, sur WMUR9. Très marrant, et aussi une grande première: à la fin du débat, le plateau accueille également les candidats démocrates, pour une séquence accolades assez forte, où on a vu les affinités éventuelles (ou pas) entre candidats des deux bords. Notamment, un immense respect des démocrates enver McCain. Et plus marrant, Obama qui sert à peine la main à Huckabee.

Sinon, sur le débat en lui-même, 1h30, pas mal de problèmes discutés, des réponses assez superficielles, et surtout des candidats avec quelques idées fixes. Paul pense que le problème est que la monnaie officielle des Etats-Unis devrait être strictement indexée sur l'or, et que le terrorisme est presque (bon je caricature) logique en tant que conséquence de la politique américaine. Sacrément osé. Dans ces conditions, l'inflation du pétrole notamment aurait été complètement absorbée. Huckabee a fait quelques vannes, mais un peu décevant. Un grand moment d'humour toutefois quand il propose 1 milliard de dollars à celui qui inventera une voiture qui consomme genre 1L au 100. (bon c'était en gallons donc vous m'excuserez)

Giuliani a dû parler 10 fois de Reagan, mais ça ne suffira pas ici. Thompson avait l'air d'avoir sommeil, il est mieux dans Law & Order. Romney était attaqué de toutes parts, c'était sur le fil du rasoir, c'est un peu mon interrogation du soir. McCain, très impressionnait par sa stature et son ton, mais un peu focalisé sur la sécurité nationale. Ah et l'indépendance énergétique semble devenir un sujet qui compte. On a même eu le droit à la France et les bienfaits de son énergie nucléaire (par Giuliani).

Tout de suite les démocrates...

samedi 5 janvier 2008

Cet homme n'est pas de gauche


Contrairement à ce que proclament certains éditoriaux bien-pensants de notre jolie presse de tendance gauche-bobo, certes Obama a de bonnes chances d'être le premier président noir des Etats-Unis, mais dire que les Etats-Unis vont basculer à gauche est un chouilla exagéré.


Jugez plutôt:


  • Obama est un ardent défenseur du libre-échange, comme il l'a répété à de nombreuses reprises, même si bien sûr, il faut tempérer ça de politiques sociales etc...

  • Il veut s'inspirer de ce qui marche dans l'économie, et se baser sur des mesures incitatives plus qu'obligatoires. Par exemple, il souhaite que la couverture médicale universelle ne soit pas obligatoire mais conseillée, contrairement aux autres démocrates. C'est une vision assez libérale, au sens premier du terme.

  • Il répète un peu partout, que pour s'en sortir, certes le travail social est important dans les quartiers difficiles, certes la discrimination positive est un atout, mais la valeur principale, c'est le travail (Ca vous rappelle quelqu'un?). Et ne venez pas lui parler des 35 heures, il faut qu'on essaie de restaurer notre crédibilité aux yeux du monde.

  • Parlons politique étrangère; Obama est pour le retrait progressif des troupes d'Irak quand la situation sera stabilisée. Mais il n'exclut pas d'office l'option militaire contre l'Iran, et avait provoqué une polémique en disant que les Etats-Unis pourraient intervenir militairement directement au Pakistan pour pourchasser les terroristes.

  • Il est en faveur de la peine de mort, même si son usage doit être raisonné.

  • Il est pour l'union civile entre les homosexuels, même si le mot marriage est selon lui à réserver à l'union entre un homme et une femme.

  • Il ne s'oppose pas à la possession d'armes par les Américains, sauf pour les armes semi-automatiques.

  • Il est pour la construction d'une barrière le long de la frontière avec le Mexique, afin de freiner l'immigration illégale, même s'il pense qu'on ne peut pas renvoyer tous les immigrés clandestins dans leur pays, c'est irréalisable. Il faut donc leur proposer un parcours de citoyenneté en mettant à l'épreuve leur volonté de rester.


Les sources sont pour la plupart disponibles sur wikipedia. On est donc bien loin du socialiste lambda, et je dirais même que ses positions pourraient se situer dans les courants libéraux de la droite ou du centre-droit, alors que les républicains incarneraient plutôt une frange conservatrice de la droite.


Sinon, derniers sondages, ça commence à sentir mauvais pour Hillary dans le New Hampshire, ça s'annonce vraiment compliqué si elle perd tout jusqu'à la Floride. Chez les républicains, Romney gagne le Wyoming, mais on s'en fout complètement, vu la tollée qu'il risque de se prendre dans 3 jours. McCain tient la corde, mais attention aux surprises, après les débats de ce week-end.

vendredi 4 janvier 2008

Primaires US: résultats de l'Iowa






C'est un peu un fil rouge de ce blog, mais les primaires sont cette année décidément passionnantes.


Hier soir se déroulait le caucus de l'Iowa, un évènement un peu bizarre où les électeurs se réunissent tous à la même heure dans des cafés, bibliothèques, écoles... et votent pour désigner le candidat de leur coeur (ou de leur tête).



Résultats: Victoire très nette d'Obama chez les démocrates (37% des voix), devant Edwards (30%) et Hillary est seulement troisième avec 29%. C'est un sacré coup dur pour elle, car Obama gagne le fameux "momentum" qui pourrait lui faire raffler le New Hampshire dans 4 jours où elle était pour le moment favorite. Fin de l'hémorragie prévue le 15 janvier dans le Michigan. Pour Edwards, ça sera de toute façon compliqué, mais en se radicalisant à gauche du parti, il s'assure une base solide qui vaudra cher au moment des négociations avec les autres candidats. Mais bref, Obama a prouvé qu'il pouvait s'imposer dans un état blanc en majorité, et sa probabilité de victoire est désormais de 44% sur http://www.intrade.com/ , ce qui promet une suite de campagne passionnante.



Chez les républicains, c'est l'ex-pasteur Mike Huckabee, soutenu par Chuck Norris, qui poursuite sur sa lancée et rafle la mise devant Mitt Romney. McCain et Thompson sont loin, Paul encore plus, et Giuliani, qui avait fait l'impasse est à 3%. Il préfère se concentrer sur les états à forte population, comme la Floride ou la Californie. Prochaine étape, le New Hampshire, déjà capitale pour Romney. S'il ne s'impose pas, c'est quasiment fini, et ce sera compliqué face à McCain. En même temps, McCain, qui remonte dans les sondages, aura quand même la pression s'il veut se replacer. Pour Huckabee, le prochain enjeu, c'est le Michigan. Une défaite et ce sera très très compliqué. Une victoire, et il gagnera en crédibilité face à McCain et Giuliani à l'approche de la Floride et du Super Tuesday. Selon les derniers sondages et surtout les marchés de prédiction (qu'on peut aussi retrouver sur http://www.realclearpolitics.com/), McCain et Giuliani sont légèrement favoris devant Huckabee et Romney un peu décrochés.




En tout cas, ces primaires commencent bien: du suspense, un vent de nouveauté, et de l'enjeu pour les prochains scrutin





jeudi 3 janvier 2008

Etudier aux USA


Ce post est écrit à la demande de certains jeunes X, mais tout étudiant français désirant partir étudier aux Etats-Unis dans le cadre d'un master par exemple pourra y trouver des infos utiles. Ayant moi-même passé pas mal de temps pour préparer des dossiers de candidatures, je peux donner quelques éclaircissements à ce sujet. (même si, je vous l'accorde, si je ne suis pas admis à ce que je souhaite, mes conseils ne vaudront pas grand chose... réponse dans quelques mois)


[Pour les étudiants de l'X, partir aux Etats-Unis se fait dans le cadre de la quatrième année d'études. La formation doit durer en général 1 an et demi, dont un stage de quelques mois].


Alors, pour partir faire un master aux USA, un mot-clé, ANTICIPER! Bon, je connais des étudiants qui ont réussi à être admis en faisant leurs dossiers à l'arrache, mais vu le temps, l'énergie, l'argent investi dans ces dossiers de candidatures, il vaut mieux maximiser les chances de réussir. Si vous souhaitez partir étudier à partir de septembre de l'année n, votre dossier de candidature devra être en général envoyé avant décembre de l'année n-1, donc très bien avancé à l'automne de cette année n-1... et donc, forcément, vous devez commencer à vous intéresser sérieusement à votre projet à partir du début de l'année n-1...


Pourquoi étudier aux Etats-Unis? Pour la qualité de l'enseignement supérieur, de la recherche, pour les campus souvent magnifiques, pour l'expérience internationale (même si vous souhaitez revenir en France), les salaires souvent attractifs (si vous comptez travailler là bas un moment)... Pourquoi hésiter? Si vous ne pensez qu'à une carrière en France (dans l'administration par exemple), la valeur ajoutée est peut-être faible, et encore; enfin, bein sûr, il y a le coup des études, qui varie de pas grand chose (si vous trouvez un financement, par une bourse, un poste de professeur ou de chercheur assistant) à 40000 $ l'année... ça fait mal, mais si vous êtes sûr du retour sur investissement (dans la finance par exemple), ça peut valoir le coup d'aller demander un prêt à votre banque. Mais pour les bourses, il faut s'y prendre très tôt, avoir fini son dossier parfois au printemps de l'année n-1!


[Pour les X, n'oubliez pas le prêt de la Fondation X]


Déjà, chose évidente, si vous souhaitez partir et êtes sûrs que ça vaut le coup, il faut choisir un domaine d'études. A priori facile, il faut voir la voie qui vous intéresse le plus et dans laquelle vous souhaitez vous spécialiser, mais les sujets abordés dans les programmes aux Etats-Unis sont tellement vastes, que ça vaut le coup de jeter un oeil à tout ce qui est proposé. Puis, choisir les universités attractives, selon les facteurs: réputation (les graduate schools sur http://www.usnews.com/ ), campus, prix, éloignement...


Dans le domaine qui m'intéresse, les mathématiques financières, les plus réputées sont dans le désordre: NYU, Stanford, Princeton, Columbia, Chicago, Carnegie Mellon, Berkeley...


Enfin, il faut se lancer dans le dossier proprement dit, qui comporte certaines pièces essentielles:



  • Un statement of purpose, c'est-à-dire en gros une lettre de motivation, mais selon un format assez inhabituel pour les français: il faut en gros parler de ce qu'on a accompli, de ce qui nous rend unique, de nos perspectives de carrières, en se la pétant un peu quand même, mais pas trop (c'est le style...). Il est à mon sens indispensable de se faire aider ou relire par un américain, prof de préférence, car écrire 1000 mots dans un anglais parfait, idiomatique et surtout intéressant n'est pas évident.

  • Des lettres de recommanation, en anglais bien sûr. De préférence, il faut les demander à des profs réputés dans le domaine que l'on veut étudier, ou des tuteurs qui nous connaissent mieux et peuvent donc mieux cerner nos qualités. Une référence professionnelle peut être un plus

  • Un bon score au TOEFL, le test standard en anglais, qu'il faut bosser un peu et passer plusieurs mois à l'avance pour pouvoir le repasser en cas de problème. En octobre, il faut parfois deux mois d'attente! Un score correct pour la plupart des programmes est 100/120 dans la version internet. Prix pas donné ( dans les 150 $)

  • Un bon score au GRE, un test passé par tous les américains qui postulent en graduate school, et donc pas évident du tout. Là encore, ça se bosse pas mal et ça se passe bien en avance. 3 parties: une quantitative, assez facile pour les étudiants français en science, où il faut viser 800/800. Une verbale très compliquée, avec beaucoup de vocabulaire difficile. Mais on s'en fout un peu. Une analytique, en fait deux rédactions, et à part pour certains programmes, ce n'est pas non plus très important. Prix là non plus pas donné ( 150$ je crois)

  • Parfois un score au test spécifique du GRE (subject test) dans la discipline à laquelle vous postulez, souvent pour un doctorat.

  • Des transcripts, à savoir des relevés de notes officiels traduits en anglais, avec un GPA sur 4 points. Si votre fac/univ ne traduit pas/ne donne pas de GPA, ça peut poser problème, mais il y a moyen de s'arranger, il y a des équivalences (mais souvent en défaveur des français... en effet un GPA de 3.4 correspont à mon sens à un 12/20 à la fac). Il faut quand même un bon score pour les meilleurs programmes. Au-dessus de 3.5 vous êtes assez tranquilles, 3.0 est souvent un minimum, mais ce sont surtout les notes dans les matières du programme auquel vous postulez qui comptent.

  • Remplir le dossier d'inscription en ligne, bien sûr, long, fastidieux, pénible et en plus payant (de 50 à 100 $).

Il peut y avoir d'autres pièces dans le dossier, comme un justificatif de ressources financières, un certificat de "proficency in english", un relevé des notes de l'année en cours (car tout compte fait, seules les notes jusqu'à l'année n-1 comptent).


Parfois, vous serez convoqué pour un entretien (le plus souvent téléphonique), c'est bon signe, mais faut pas se louper. Puis la réponse arrivera au cours de l'année n, en général de février à mai. Une fois la réponse connue (et positive espérons-le!), il y a plein d'autres démarches à faire (VISA, logement, prêt...), mais j'en reparlerai le cas échéant.


Pour postuler à des formations dans d'autres pays, c'est le même topo, en un peu moins compliqué toutefois, surtout si votre univ/école a des accords de double-diplôme.

Universités anglaises


Et pour les universités anglaises me direz-vous? Beaucoup de points communs avec les Etats-Unis mais quelques différences. Dans les différences notables, le bachelor dure 3 ans, car les anglais arrivent souvent un peu plus vieux à la fac et sont déjà assez spécialisés après leurs A levels.
Pas de GPA, mais une mention à la fin des études, également assez importante dans le but d'obtenir un bon job ou de postuler pour de bonnes "postgraduate studies": en gros 1st class degree c'est très bien (mais c'est quand même plus simple à avoir que mention très bien en France) ,2:1 ou upper second class, c'est bien, et c'est ce que visent la plupart des étudiants, 2:2 ou 3rd class ça se dégrade un peu.
Les universités prestigieuses: Oxford, Cambridge, Imperial College, London School of Economics, et dans un genre un peu différent St Andrews en Ecosse. A noter que ces facs peuvent accueillir les très bons bacheliers français, et si vous êtes bilingues ou presque, ce peut être une très bonne alternative à des études en France.
Petite note à propos d'Oxbridge: les universités sont divisés en une trentaine de "colleges" où les étudiants vivent, étudient, se rencontrent, parfois un peu en vase clos. Le choix du college est donc souvent un enjeu aussi important que le choix de l'université.

Universités américaines







On m'a demandé de parler un peu des admissions dans les universités anglo-saxonnes, mais pour cela, il faut que je parle du système d'enseignement supérieur dans ces pays, qui diffère assez radicalement du notre.




USA




Durant leur dernière année de lycée ( High School ), les étudiants américains ne passent pas d'examen national comme le Bac, mais des tests standardisés (les SAT, sur 1600 points), en maths/logique, anglais ... Puis ils postulent pour (en général) une demi-douzaine d'universités, mais leurs scores aux SAT ne sont qu'une pierre de leur dossier de candidature. Leur lettre de motivation, leurs lettres de recommandation par des professeurs sont tout aussi importantes, de même que leurs "achievements" extra-académiques. Et n'oublions pas quelques petits bonus éventuels: si votre papa est un généreux donateur et ancien élève de l'université ou vous postulez (mais attention, il ne faut pas surestimer ce facteur, des études montrent que cela correspond à environ un bonus de 100 points aux SAT), si vous êtes issus d'une minorité ethnique ( black, latino, et oui! la discrimination positive tourne à plein régimé, et ça vaut environ +200 quand même!), ou si vous êtes athlète de haut niveau (+200 là aussi, vu l'importance du sport universitaire aux Etats-Unis, avec des stades dans les facs de 80000 places, et des rencontres télévisées! mais attention, certaines universités se moquent un peu de votre niveau en sport).




Donc, les jeunes américains postulent, ils se font choisir (d'ailleurs, chose étrange, il est parfois difficile pour les étudiants brillants de se faire admettre dans des universités moyennes, car celles-ci refusent de les prendre sachant qu'ils vont selon toute vraisemblance décliner leur offre, et donc faire baisser la fameuse stat de yield, la sélectivité). Puis, ils choisissent eux-mêmes la fac de leur rêve. Et là, on se rend compte de la difficulté de classer les facs US: en France, de par le système de concours après les Grandes Ecoles, on sait que (par exemple), sur les élèves qui ont l'X et les Mines, plus de 90% choisissent l'X, ou bien entre les Mines et Centrale, 70% environ, prennent les Mines; enfin entre les Mines et une école classée 10ème comme Centrale Lyon par exemple, je suis à peu près sûr que tous les élèves font le choix des Mines. De par le classement final des élèves aux concours, le classement des écoles est assez figé.




Aux Etats-Unis, pas de ça: comme tout le monde ne présente pas les mêmes facs, et qu'il n y a pas de classement précis entre élèves, la hiérarchie est plus floue. Par exemple, entre Harvard, généralement classée première, et Yale la seconde, 35% des élèves choisissent Yale, ce qui n'est pas rien. Entre le MIT et Stanford, c'est 50-50... et même entre Harvard et Brown (environ 10ème) par exemple, 10% des élèves vont quand même à Brown.




D'ailleurs, quelles sont les meilleures universités US en undergraduate ( le classement n'a d'ailleurs rien à voir avec les classement spécialisés par discipline pour les graduate schools)?


En gros, Harvard-Yale-Princeton en tête, puis MIT-Stanford, puis quelques universités moins connues ici en France, mais très réputées là-bas, du genre, U Penn, Cal Tech, Brown, Dartmounth, Duke, Chicago, Columbia... la liste est longue. N'oublions pas non plus les liberal arts colleges, comme Amherst, un peu à part mais dont certains sont assez prestigieux.




Certains facteur peuvent influer le chois d'une école: la spécialité de l'école en question (même si ce n'est pas aussi fondamental qu'en France à mon sens), la localisation (le soleil de Stanford ou la neige du MIT? et pourquoi pas le Village à Manhattan, car si on en croit certains sondages, cette localisation fait de New York University l'univ de rêve pour les jeunes américains), et aussi... l'obtention d'une bourse. Ah oui, les études aux USA, c'est cher, du genre 30000$ l'année juste en frais de scolarité. Pour autant, arrêtons la diabolisation. Plus de la moitié des élèves obtiennent une bourse à Yale par exemple, et à Harvard, si votre foyer touche moins de 150000$ par an (ce qui n'est pas rien!), il y a une exemption de frais non négligeable. Au pire, si vous ne voulez pas travailler sur le campus, les prêts étudiants sont nombreux et à taux correct. On ne refuse pas d'étudier aux US pour des raisons financières, on trouve toujours un moyen, c'est pourquoi le taux de diplômés de l'enseignement supérieur est plus élevé là-bas qu'ici.




Donc, voilà c'est fait, le jeune américain intègre l'université de ses rêves, en tant que freshman (1ère année). L'attendent 4 années d'étude (niveau undergraduate) qui le mèneront au bachelor (que l'on traduit abusivement par licence). Durant cette période, il étudiera des matières extrêmement variées, avant de se spécialiser durant ses années junior (3ème) et senior (dernière année). Il obtiendra ainsi un bachelor of science par exemple ou arts, ou business... Bien sûr, il y a la vie souvent délurée en école, les fêtes, spring break, les fraternités aux nom grec bizarre, bref c'est cool, MAIS... contrairement à la plupart des écoles d'ingénieur ou de commerce ou ça glande relativement sec, les américains doivent faire très attention à leurs notes durant leur scolarité. En gros, ils auront des A, des B , des C et D (bon pas beaucoup puisque la notation est quand même très très cool), et ils auront une jolie moyenne sur 4.0 appelée le GPA.




A quoi ça sert? Un GPA correct du genre 3.5 est indispensable quand vous postulez à des jobs sélectifs, du genre investment banking, consulting... les entreprises demandent les notes, il ne suffit pas de sortir du MIT! D'ailleurs, la plupart des américains arrêtent leurs études après leur bachelor, vu que pour les 3/4 des métiers la poursuite d'études est inutile. De toute façon ils pourront revenir étudier après 4 ou 5 ans d'expérience pro pour faire par exemple un MBA.




Là encore, un gros MAIS: les filières les plus prestigieuses aux Etats-Unis exigent de continuer les études au moins 3 ans de plus. En effet, ce qui claque bien aux US, ce n'est pas devenir ingénieur (d'ailleurs c'est quoi engineer?) ni businessman (encore que), mais c'est devenir avocat, médecin, ou encore obtenir un PhD (doctorat), ultime aboutissement de l'étude d'un domaine et bien plus valorisé là-bas qu'ici.




Pour intégrer ces formations, il faut un excellent GPA (3.7, 3.8 minimum), et encore une fois de très bons scores à d'autres tests standardisés (GRE en général, GMAT pour le business, LSAT pour le droit, MCAT pour la médecine). Il faut aussi choisir de bonnes graduate school, qui ne sont pas forcément les mêmes qui délivrent de bons bachelors (voir http://www.usnews.com/ dans les rankings). Les salaires à la sortie des top schools laissent rêveur (du style 150000 $ par an pour un diplômé de Harvard en droit), mais n'oublions pas le coût de la vie et le prix des études à rembourser.


Quelques bonnes adresses

Voici quelques restaurants où je suis déjà passé (pour manger, pas pour faire un tennis comme disait l'autre), et donc j'en fais quelques critiques (gastronomiques serait un bien grand mot). Pour plus de renseignements (adresses, opinions...), allez sur http://www.cityvox.fr/, et pour un guide plus complet, sur http://www.bestrestaurantsparis.com/ . Je complèterai cette liste quand des souvenirs reviendront:

Bonne cuisine française

Les bouquinistes, situé quai des grands augustins, est l'annexe du chef Guy Savoy. Très bonne cuisine française, avec le midi un menu à l'excellent rapport qualité-prix. Pas mal de touristes, mais pour un dîner romantique, c'est très sympa.

Gaya, dans le 7ème arrondissement, est cette fois l'annexe de Pierre Gagnaire, un des meilleurs chefs du monde si l'on en croit les classements. Restaurant de poisson très bon, un peu design, très cosmopolite, même si la carte est un peu compliqué. L'étoile au Michelin est méritée.

Maison Prunier, dans le 8ème (ou le 16ème peut-être?), une institution, des produits très bien choisis (quel coeur de saumon fumé!), bein évidemment pas donné, mais j'y ai peut-être mangé la meilleure sole de toute ma vie. A faire au moins une fois.

Sensing, à nouveau l'annexe d'un grand chef, c'est la mode! Design, chic, sympa, bon et cher: à vous de voir ce qui prime le plus pour vous, mais donc dans l'ensemble pas mal du tout.

Senderens, sur la place de la madeleine, le nouveau nom du restaurant Lucas Carton, très couru, très cher, deux étoiles et... un peu décevant. Pas mauvais dans l'ensemble, hein, mais le cabillaud n'était pas bien cuit. Et vu le prix, je ne sais pas s'il aura droit à une seconde chance pour le moment.

Bistrots, Brasseries, Cafés

Boffinger, une institution près de la Bastille, LA brasserie type, avec beaucoupde produits de la mer, une ambiance typiquement parisienne, et c'est bon, donc bref, sympa.

Le Bistrot du Dôme, là encore, si vous aimez le poisson, c'est très bien (même si le poisson, c'est pas gratuit)

Marius, dans le 16ème, beaucoup de bruit, de fumée (du moins jusqu'à il y a quelques jours), mais dans l'assiette, ça assure!

Vins et Marées, près de Montparnasse, du poisson, du bon, et des desserts pour les gourmands

Le petit Marguery, à mon sens une des meilleurs tables du 13ème, avec leur rascasse à la tapenade à tomber par terre, et leur soufflé au grand marnier.

Restaurants d'hôtels

Park-Hyatt Vendôme, chic, cher, joli cadre, bientôt étoilé, sympa, quoi, mais je répète, cher.

Hotel Ambassador, rien à dire, bon tout simplement.

Murano, pas loin de République, j'aurais dû le mettre dans la catégorie suivante! joli, très joli, design, chic, tendance, tout ce que vous voulez, mais n'y allez pas forcément pour l'assiette (même si c'est pas dégueu quand même)

Restaurants tendance

Le Music-Hall, près des Champs, avec le décor, vous en aurez plein la vue! "Nouvelle" cuisine, c'est-à-dire saveurs mélangées, souvent réussi, mais pas vraiment copieux. Mais sympa pour une soirée entre amis.

Toi Restaurant, dans le même genre que le précédent, design, branché, et pas mauvais du tout.

Spicy Restaurant, toujours près des Champs, cuisine plus classique mais assez agréable, même si ce n'est pas non plus renversant.

Barlotti, pas trop loin d'Opéra, n'a d'italien que le nom, mais quelle salle! A voir, et éventuellement, à goûter.

Café Armani, là encore, c'est plus pour le look que le goût, mais certains plats sont très convenables.

Kong, près du Pont Neuf, quelle vue, au détriment de l'assiette peut-être, mais ça en jette, c'est sûr.

Les Costes, il y en a tellement, mais la carte est toujours la même, au moins on sait ce que l'on va manger. Sain mais pas renversant.

Historique

Café Marly, au Louvre, joli cadre, bon c'est un Costes, mais c'est pas trop mal.

Procope, près d'Odéon, un peu kitsch c'est sûr, mais bon, c'est un lieu chargé d'histoire.

Casual

Watt, typiquement le resto à faire entre potes, dans le quartier latin.

Les éditeurs, en un mot: sympa.

Curieux Spaghetti Bar, pas si curieux, pas très fin, mais sympathique

Italien

Amici Miei, petit, rustique, pas de réservation, mais quelle pâte à pizza!

Da Mimmo, là j'y vais pour leurs antipasti et leurs pâtes variées (aux petits pois, aux lentilles!)

Pizza César, une pizzeria de quartier mais au feu de bois, ça égaye un peu le boulevard Saint-Marcel.

Exotique

La Boca Chica, sympa pour l'ambiance latino et les tapas

Blue Elephant, thaïlandais, j'ai pas trop aimé (pourtant j'avais beaucoup apprécié les épices quand je suis parti à Bangkok), mais bon, je n'ai sans doute pas eu de chance, par contre, décor fa-bu-leux!

Darjeeling, vous allez aimer l'indien...

Yun Pana, ... et le chinois

Sushi West... bon OK désolé ça n'a rien de vraiment exotique, les sushi c'est d'un banal... mais on est toujours content d'avoir ses makis et california rolls livrés à la maison.